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Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le v?u n��18 relatif aux punaises de lit. C'est M. AZI�RE qui le pr�sente.

M. Eric AZI�RE. - Merci, Madame la Maire.

Les punaises de lit, c?est un v�ritable fl�au aujourd'hui. On croyait qu'elles avaient disparu dans les ann�es 1950. Elles reviennent, elles ont contamin� des villes enti�res comme Montr�al, New York ou Chicago.

En fait, les bailleurs sont aussi confront�s � ce probl�me. "Paris Habitat" a d� multiplier par 5 ou par 10 son budget de lutte contre ce fl�au. C'est vrai aussi � la R.I.V.P. qui conna�t sur 20�% de ses immeubles un probl�me de punaises de lit.

Ce sont des bestioles extr�mement difficiles � localiser, elles prolif�rent extr�mement rapidement. Elles sont r�sistantes � tout point de vue, elles peuvent rester longtemps sans se nourrir, elles r�sistent aux temp�ratures jusqu'� 60 degr�s, et c?est seulement en dessous de moins 20 degr�s qu?on peut les �radiquer. Elles d�truisent surtout la sant� psychique des occupants et il nous semble qu'il faut d'abord en parler et d�senclaver ce probl�me pour qu?il y ait un v�ritable changement de comportement en la mati�re.

Il ne s'agit pas d'une question d'insalubrit� mais tr�s souvent d'une question de l'extr�me rotation du nombre d'occupants dans un logement, les h�tels savent cela, les locataires d?"Airbnb" aussi. Il s'agit aussi d'�viter la r�cup�ration de meubles ou de v�tements infest�s�; on pense en particulier aux matelas. Il s'agit d'avoir des comportements nouveaux en mati�re de signalement de ce ph�nom�ne, de pr�vention et d'intervention �videmment avec les professionnels. Le v?u que nous pr�sentons demande qu'on lance un plan ambitieux de z�ro punaise de lit. On peut combattre les punaises de lit. D�ployer une campagne de communication et de pr�vention, une campagne envers les Parisiens et, surtout, pouvoir disposer d'un outil de signalement et de g�olocalisation. Eventuellement, un registre municipal de g�olocalisation de foyers �pid�miques serait parfait. Enfin, demander que l'on mette en place un dispositif d'accompagnement et d'orientation des publics dont le logement est infest� de punaises de lit. D'ailleurs, au comit� inter-bailleurs, j'ai not� que tous les avis convergeaient vers la m�me n�cessit� imp�rieuse et j'ai donc tr�s confiance dans l'adoption de ce v?u. Je vous remercie.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur AZI�RE. Pour vous r�pondre, Ian BROSSAT.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Merci, Madame la Maire, merci, Monsieur le Pr�sident AZI�RE, pour votre intervention sur ce sujet qui est effectivement un sujet qui taraude beaucoup de Parisiens.

Je partage le constat que vous faites et je souhaite d'ailleurs souligner la mobilisation de la Ville de Paris et de ses partenaires, en premier lieu les bailleurs sociaux, pour �radiquer les punaises de lit. En effet, "Paris Habitat", la R.I.V.P., Elogie-SIEMP ont pris le sujet � bras le corps.

Des solutions concr�tes sont apport�es aux locataires avec un effort financier non n�gligeable puisque pour l'ann�e 2018, ce sont 3�millions d'euros qui seront consacr�s par nos trois bailleurs � la lutte contre les punaises de lit, pour la simple et bonne raison que nous avons fait un choix�: celui de ne pas laisser nos locataires seuls face � ce ph�nom�ne et de les accompagner en participant, y compris financi�rement, aux interventions n�cessaires pour lutter contre les punaises de lit.

Il reste que les punaises de lit ne concernent pas que le logement social, elles concernent l'ensemble des Parisiens, y compris ceux qui vivent en logement priv�. C'est le sens de la campagne de communication que nous avons d�cid� de lancer et que Jean-Louis MISSIKA vous pr�sente � l'instant.

Il y aura une plaquette qui sera disponible dans l'ensemble des mairies d'arrondissement et sur "Paris.fr". Cette plaquette pr�sente � la fois les r�flexes � avoir pour identifier les punaises de lit et surtout les moyens de les �radiquer, l'id�e �tant �videmment d?�tre simple et efficace.

Par ailleurs, je souhaite insister sur le point suivant�: � l'heure actuelle, les punaises de lit ne sont pas consid�r�es comme un probl�me de sant� publique. De ce fait, ni l'Etat, ni les A.R.S. ne sont mobilis�es dans cette lutte, alors m�me que les sympt�mes des punaises affectent incontestablement la sant�. C'est la raison pour laquelle nous interpellons r�guli�rement l'A.R.S. et le Minist�re de la Sant� afin que ce probl�me soit pris en compte aussi � cette �chelle et avec cette dimension.

J'�mets donc un avis favorable � votre v?u, moyennant quelques amendements. D'abord, la Ville de Paris ne pourra elle-m�me labelliser les professionnels. N�anmoins, il est possible de valoriser des traitements et des m�thodes, c'est le sens de notre amendement. Enfin, concernant le ramassage des encombrants, et je me tourne vers Mao PENINOU, il convient, nous vous l?accordons, d'�tudier pr�cis�ment les modalit�s d'enl�vement des mobiliers infest�s�; ce travail est d'ailleurs d�j� entam�.

Voil� ce que je voulais dire en r�ponse � votre v?u et je voudrais vraiment vous remercier, cher Pr�sident AZI�RE, pour le travail que nous menons ensemble sur ce sujet et qui doit nous permettre d'avancer concr�tement.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup. Absolument, applaudissez�!

D'abord, adoptons-le et nous applaudirons encore mieux.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��18 du groupe UDI-MODEM ainsi amend�.

Qui est pour�? Jean-Louis MISSIKA vote deux fois, manifestement.

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u amend� est adopt� � l'unanimit�. (2018, V. 10). Merci beaucoup.

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