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M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous passons � un autre illustre inconnu�: Jean d'Ormesson, il s'agit du v?u r�f�renc� n��85.

La parole est � M. J�r�me DUBUS.

M. J�r�me DUBUS. - Merci, Monsieur le Maire.

Qui �tait r�ellement Jean d'Ormesson�? Qui se cachait vraiment derri�re ce personnage m�diatique dont les yeux p�tillaient autant que les paroles ou les �crits�?

C?�tait, d?abord, on a tendance � l?oublier, un Parisien. Il naquit en effet � Paris au 97, rue du bac, le 16 juin 1925, dans une famille de conseillers d?Etat, d?ambassadeurs de France et de parlementaires. Toute sa vie fut parisienne puisqu'il v�cut sans interruption � cette m�me adresse, au c?ur de ce Paris qu'il aimait tant et dont il suivait l'�volution et le d�veloppement avec un int�r�t tout particulier. Ces �tudes furent �galement parisiennes�: Hypokh�gne, Kh�gne � Henri-IV et ensuite, Normale Sup?.

C'�tait, ensuite, avant tout, un �crivain. Certains diraient un �crivain classique, maniant la langue fran�aise comme personne, avec un c�t� parfois surann�, mais respectueux de nos traditions de la langue, descriptive et subtile. 44 ouvrages pour une vie litt�raire qui �tait sa vocation et o� la philosophie n'�tait jamais �loign�e, lui qui en �tait agr�g�. Jean d?Ormesson conquit la c�l�brit� litt�raire en deux romans au d�but des ann�es 1970, avec "La Gloire de l'Empire" et surtout, "Au plaisir de Dieu".

Dans la foul�e, il entra le 18 octobre 1973 � l'Acad�mie fran�aise au fauteuil n��12, celui de Jules Romain, auquel il succ�da, pour �tre le benjamin de l'Acad�mie � 48 ans. Jusqu'� sa mort, ses livres ont tous b�n�fici� d'un accueil exceptionnel. Il brilla dans les m�dias de tous ses feux, charmant, provoquant, multipliant les bons mots ou les expressions subtiles. Loin d'un �crivain reclus coup� des r�alit�s, il n'eut de cesse d'assurer la promotion de la litt�rature fran�aise, pas seulement la sienne, � commencer par son cher Chateaubriand.

C'�tait, enfin, un spectateur engag�, selon la formule de Raymond Aron. Il s?�tait engag� politiquement � plusieurs reprises, engag� dans les �volutions de la soci�t� de mani�re parfois surprenante pour celui que ses adversaires, peu nombreux, d�crivaient parfois comme un aristocrate du XVIIIe si�cle �gar� au XXe. En r�alit�, Jean d'Ormesson �tait un humaniste.

C?�tait, enfin, un amoureux�: un amoureux de Paris, un amoureux des �les, un amoureux de Venise, un amoureux de la po�sie, un amoureux des femmes. Ces quelques phrases en t�moignent, et je me permets de les citer�: "Qu'ai-je donc fait�? J'ai aim� l'eau, j'ai aim� la lumi�re, le soleil, les matins d'�t�, les ports, la douceur du soir dans les collines. J'ai trouv� la vie tr�s belle et assez longue � mon go�t. J?ai eu de la chance. Merci".

Merci � vous toutes et tous de c�l�brer Jean d'Ormesson � Paris.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Mme Catherine VIEU-CHARIER, qui, je n?en doute pas, ne manquera pas de citer Jean Ferrat.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - D?abord, je voudrais remercier J�r�me DUBUS qui a magnifiquement r�sum�, ce n?est pas si simple, la vie de Jean d?Ormesson, cet homme exceptionnel, cet �tre tout � fait d�licieux. Bien �videmment, ce sera un avis favorable.

Je voudrais juste rappeler une contrainte technique que nous avons � Paris. C?est qu?il existe d�j� une rue d'Ormesson qui rend hommage � l?un des anc�tres de Jean d?Ormesson, Henri Lef�vre d?Ormesson, qui �tait contr�leur des finances au XVIIIe si�cle et la rue s?appelle rue d?Ormesson. Pour ne pas cr�er de confusion au niveau des adresses postales, nous ne pourrons pas d�nommer une rue au nom de Jean d?Ormesson, ce qui est fort dommage, mais, �videmment, nous allons chercher un lieu, notamment un �quipement public culturel et moi, je verrais bien une biblioth�que. Il va falloir trouver quelque chose de ce point de vue ou �ventuellement un jardin. Enfin quelque chose qui ne cr�e pas de confusion. Je suis convaincue, comme vous, qu'un hommage de la Ville de Paris � cet acad�micien de renom, qui a marqu� la vie litt�raire et, d'une certaine mani�re, philosophique de ces derni�res d�cennies, est plus que m�rit�. Nous le voulons tous avec force dans cet h�micycle.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - On va donc privil�gier un contr�leur des finances � un �crivain�?

Bon, �coutez, en tout cas, l'avis est favorable.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Parisiens, Progressistes, Constructifs et Ind�pendants, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2018, V. 44).

V?u d�pos� par le groupe Parisiens, Progressistes, Constructifs et Ind�pendants

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