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Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif aux bornes d’appel des taxis. Vœu déposé par Mme SIMONNET relatif aux bornes de taxis.


M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons les v?ux r�f�renc�s n��127 et n��128 relatifs aux bornes d?appel des taxis.

La parole, pour pr�senter le v?u n��127, est � M. LE RESTE.

M. Didier LE RESTE. - Merci, Monsieur le Maire.

Mme la Maire de Paris a souhait� �voquer dans ses v?ux, le 10 janvier dernier, la n�cessaire installation de bornes de taxis � Paris.

Les �lus communistes se r�jouissent bien s�r des engagements pris � cette occasion qui rejoignent totalement leurs propositions d�fendues depuis plusieurs mois. Je pense notamment, bien s�r, � l?amendement budg�taire, d�pos� par mon groupe � l?occasion du dernier Conseil de Paris lors des d�bats budg�taires, afin de fl�cher un financement permettant la pose et la d�pose des bornes qui ne fonctionnent pas actuellement.

Enfin, nous sollicitons depuis le mois de mai dernier qu?un calendrier de travail soit �tabli avec les acteurs concern�s, afin de r�soudre les diff�rents dysfonctionnements et probl�mes qui affectent le travail des taxis.

Les taxis proposent des tarifs r�glement�s et contribuent � l?offre des transports parisiens. Ils doivent �tre donc davantage associ�s et int�gr�s dans le plan de mobilit� parisien. L?utilisation de l?application Paris Taxi 2 n?est ni pleinement satisfaisante, ni suffisante, et n?est pas contradictoire avec la r�novation des bornes d?appel. Les bornes sont indispensables pour permettre � tous les usagers, notamment celles et ceux qui ne disposent pas des technologies num�riques ou encore aux touristes d?acc�der au service des taxis.

C?est pourquoi nous rappelons par ce v?u notre volont� de pouvoir faire avancer rapidement ce dossier et de pouvoir disposer d?engagements clairs sur l?installation des nouvelles bornes de taxis.

Je vous remercie.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET, pour pr�senter le v?u n��128.

Mme Danielle SIMONNET. - J?abonde dans le sens de Didier LE RESTE.

En janvier 2016, quand j?avais d�pos� un v?u pour la r�installation des bornes de taxi et la mise en application de l?appli Paris Taxi qui avait eu un tr�s fort �cho chez les taxis, avec plus de 6.000 vues sur YouTube de mes deux minutes d?intervention. Et comme vous le savez j?en ai m�me fait par la suite une conf�rence gesticul�e.

En janvier 2016, que me disait l?Ex�cutif�? Madame SIMONNET, on rejette votre v?u parce que de toute fa�on la Ville est en train de r�installer ces bornes et que l?appli Paris Taxi promise va �tre en route.

Or, deux ans apr�s, sur le terrain, les taxis n?ont vu aucun changement concernant les bornes et la deuxi�me tentative d?application Paris Taxi est encore un total fiasco. J?ai cherch� sur les diff�rentes boucles, "WhatsApp", "Telegram" sur laquelle je suis avec de nombreux taxis, j?ai cherch� d�sesp�r�ment un taxi qui soit satisfait de l?appli et qui r�cup�re des clients par l?appli. Je n?en ai pas trouv�! Pourtant M. MISSIKA me disait lundi en s�ance que soi-disant cela marchait du feu de dieu. C?est faux, c?est pipeau�!

Je vous rappelle que les presque 18.000 taxis parisiens s?acquittent chaque ann�e de leur droit de stationnement � la Ville. Vous allez v�rifier mais je crois que cela s?�l�ve � environ 70�euros par an, ce qui ferait tout de m�me une coquette somme. 1,260 million d?euros. Qu?est-ce qu?on fait�de ce 1,260 million d?euros�? L?argent pour r�installer les bornes est l�. Il est utilis� pour quoi faire�?

Je me demande si les taxis parisiens ne feraient pas bien de faire un recours au tribunal administratif vis-�-vis de la Ville puisqu?elle ne s?acquitte pas de ses obligations vis-�-vis d?eux. � un moment donn�, il faut savoir ce que l?on veut, on respecte la r�glementation des m�tiers. La profession de taxi est une profession r�glement�e o� les tarifs sont fix�s par la Pr�fecture. On est cens� �tre une ville qui s?engage pour le respect des m�tiers et non pas pour la pr�dation en bande organis�e que repr�sente "Uber", qui par exemple hier a fait exploser ses tarifs en profitant de la neige et de l?algorithme qui lui �tait favorable.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci, Madame SIMONNET.

Pour vous r�pondre, la parole est � M. Christophe NAJDOVSKI, en deux minutes.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Vos v?ux portent principalement sur la question l�gitime du renouvellement des bornes d?appel t�l�phonique de taxis. Rappelons-le, elles ont �t� install�es au d�but des ann�es 1990, elles sont aujourd?hui v�tustes et leur anciennet� rend leur entretien difficile.

Nous avons vot�, vous le soulignez, plusieurs v?ux demandant la modernisation de ces bornes. Un travail a �t� r�alis� pour d�terminer un nouveau mod�le de borne et une analyse financi�re a �t� effectu�e. Les v?ux d�pos�s n?attendent plus que leur mise en application. La Maire de Paris a ainsi annonc�, lors de ses derniers v?ux en janvier dernier, qu?une soixantaine de bornes seraient modernis�es.

En effet, si certaines bornes jouent encore un r�le significatif dans la mise en relation entre les chauffeurs de taxis et les clients, avec plusieurs centaines de mises en relation, d?autres s?av�rent tr�s peu, voire plus du tout utilis�es. C?est la raison pour laquelle nous estimons qu?il est pertinent de remplacer les bornes sur un certain nombre de stations mais pas n�cessairement sur l?int�gralit� des stations.

C?est une option qui a d�j� �t� pr�sent�e aux repr�sentants des taxis lors d?un pr�c�dent comit� technique. Le dialogue doit donc �tre poursuivi, et non �tabli avec les repr�sentants de taxis puisqu?il est d�j� �tabli�; c?est la nuance qui est apport�e par notre amendement.

De plus, le comit� de suivi que vous souhaitez instaurer n?est autre que le comit� technique qui s?est r�uni en juillet dernier et que nous allons r�unir de nouveau prochainement.

L?impact budg�taire dans l?installation des nouvelles bornes est en cours de finalisation par les services et il s?av�re qu?il ne sera pas forc�ment n�cessaire d?inscrire une somme au budget suppl�mentaire. C?est la petite nuance que nous apportons �galement.

Enfin, nous avons saisi la Pr�fecture de police sur la probl�matique du racolage dans les gares qui nous a r�pondu qu?il y a une intensification des contr�les et qu?ils doivent nous transmettre des donn�es statistiques que je vous communiquerai d�s qu?elles me seront transmises, mais peut-�tre que M. le Repr�sentant du Pr�fet de police pourra �galement apporter certains �l�ments.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci, Christophe.

Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police, vous avez la parole.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Nous vous transmettrons effectivement un bilan plus d�taill� des contr�les qui ont �t� op�r�s pour assurer la compl�mentarit� des taxis VTC et Loti, en tout cas jusqu?en d�cembre dernier.

Quelques chiffres�: en 2017, 28.520�v�hicules taxis VTC et Loti ont �t� contr�l�s sur l?ensemble de la Pr�fecture de police, plus de 11.000 infractions ont �t� relev�es qui concernent majoritairement les Loti mais aussi les taxis et les VTC. L?activit� de contr�le concerne tout le ressort de la Pr�fecture de police avec des op�rations et des contr�les plus cibl�s sur les sites sensibles, notamment les gares parisiennes ainsi que les a�roports. Nous mettons en place �galement des dispositifs sp�cifiques lors de certaines op�rations.

L?ensemble de ces chiffres, dont les d�tails vous seront communiqu�s ult�rieurement, n?est pas le fruit du hasard. Nous avons mis en place un plan d?action dans un contexte r�glementaire, qui n?a cess� d?�voluer ces derniers temps, pour assurer le respect et la compl�mentarit� des acteurs, selon le cadre juridique fix�. La P.P. n?est pas l� pour d�terminer les �volutions des usages ou les modalit�s de transport des particuliers, mais nous sommes l� pour faire appliquer la loi et nous y veillons.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police.

Est-ce que le v?u n��127 est amend�?

L?amendement est-il accept�, Didier LE RESTE�?

M. Didier LE RESTE. - J'accepte l'amendement � notre v?u, en sachant que nous veillerons quand m�me � ce que les engagements de la Maire de Paris soient mis en ?uvre et les financements aff�rents mobilis�s.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Tr�s bien. Merci beaucoup, Didier LE RESTE.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Communiste - Front de Gauche, amend�e par l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u amend�e est adopt�e. (2018, V. 60).

Le v?u n��128 de Mme SIMONNET �tant maintenu, je le soumets � vos voix avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par Mme SIMONNET, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Février 2018
Débat
Conseil municipal
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