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relatif au soutien de l'A.P.-H.P. Vœu déposé par Mme SIMONNET relatif à l'hôpital Tenon et à l'A.P.-H.P.


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u r�f�renc� n��135 est relatif au soutien � l'A.P.-H.P.

Qui le pr�sente pour le groupe Ecologiste�? J�r�me GLEIZES.

M. J�r�me GLEIZES. - Je ne pensais pas que c'�tait aussi rapidement que je devais intervenir.

Le groupe Ecologiste est assez inquiet par les paroles gouvernementales et le dernier rapport de la Cour des comptes. Nous voulons par ce v?u, d�j� exprimer notre inqui�tude sur le sous-financement chronique des h�pitaux de mani�re g�n�rale et, en l'occurrence, de l'A.P.-H.P., l'importance aussi de la prise en charge coordonn�e entre la Ville, l'h�pital et l'Etat de la hausse des maladies chroniques due malheureusement � notre environnement d�grad�. Nous voulons souligner encore le r�le tr�s important des services de l'A.P.-H.P., notamment dans tous les services d'aide aux migrants, qui sont aujourd'hui tr�s sollicit�s, avec des recrudescences de cas de tuberculose parmi les migrants par exemple, et rappeler que nous soutenons les �quipes de l'A.P.-H.P.

Nous demandons donc � ce que l'Ex�cutif et l'Assembl�e nous soutiennent sur ce v?u qui est de bon sens. Merci de votre attention.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Anne SOUYRIS, pour vous r�pondre.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - J'aurais pr�f�r� peut-�tre parler des deux v?ux sur l'A.P.-H.P. en m�me temps.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Vous �tes d'accord, Madame SIMONNET, pour pr�senter votre v?u sur Tenon�? Alors, vous avez la parole sur le v?u n��136.

Mme Danielle SIMONNET. - De toute fa�on, h�las, c'est sans suspens puisque je sais ce que l'Ex�cutif a d�cid� sur ce v?u.

Ecoutez, c'est un v?u relatif � l'h�pital Tenon et, plus globalement, � l'A.P.-H.P. Je tiens � vous signaler qu'aujourd'hui, j'ai appris qu'il y avait eu un nouveau suicide � l'A.P.-H.P. Donc on est vraiment dans une situation de plus en plus critique et vraiment, il va falloir que l'ensemble de ce Conseil de Paris prenne conscience que la souffrance au travail � l'A.P.-H.P., ce n'est pas une exag�ration de la part des organisations syndicales. C'est qu'� force de supprimer des effectifs, de r�duire des services, de r�organiser ces services, non pas en mettant le projet de sant� au c?ur de ces r�organisations, mais simplement une r�gle � calcul comptable absolument abjecte qui va � l'encontre de l'int�r�t g�n�ral, on d�grade tr�s fortement les conditions de travail et les conditions d'acc�s aux soins des citoyennes et des citoyens, tout en cr�ant de la souffrance au travail.

Le v?u sur l'H�tel-Dieu, je vous fais �tat des alertes des agents concernant, justement, des difficult�s dans un certain nombre de services. Je ne vais pas les redire, il me reste trop peu de temps. Mais prenez conscience que, m�me � l'h�pital Tenon qui a �t� refait � neuf, qui n'est quand m�me pas l'h�pital o� la situation est la plus catastrophique � Paris - vous avez plus souvent l?habitude de m?entendre parler de l?h�pital H�tel-Dieu et pourtant, je suis une �lue du 20e -, mais je tenais � faire ce v?u parce qu'y compris � l'h�pital Tenon, les agents sont inquiets.

Donc, d'urgence, je demande, � travers ce v?u, que la Maire de Paris, pr�sidente du conseil de surveillance de l'A.P.-H.P., interpelle M. HIRSCH et affirme la n�cessit� de recrutement de personnel et de d�pr�carisation pour soulager la tr�s grande souffrance au travail des agents, � Tenon comme dans tous les autres h�pitaux - je crois que le drame s'est produit � l'h�pital Broca -, que la Maire de Paris interpelle M. HIRSCH sur l'attachement de la Ville de Paris au maintien d'une carte hospitali�re de qualit� � Paris, l?arr�t des fermetures de lits d?h�pitaux et des restructurations dans l?h�pital Tenon comme dans toute l'A.P.-H.P.

Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Anne SOUYRIS pour r�pondre aux deux v?ux.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Merci, mes chers coll�gues, de ces v?ux, parce qu'ils attirent l'attention du Conseil de Paris sur les h�pitaux de l'A.P.-H.P. dont la situation �conomique et financi�re s'est d�grad�e de mani�re pr�occupante en 2017 sur fond d'inqui�tude qui se manifeste, en premier lieu, parmi la communaut� m�dicale et le personnel soignant qui constitue le pilier du service public de la sant� � Paris.

Alors que la trajectoire �conomique �tait en redressement r�gulier depuis plusieurs ann�es, 2017 marque un tournant, avec un d�ficit annonc� qui �tait de 174 millions d'euros mais qui s'av�re peut-�tre arriver � plus de 200 millions actuellement, selon les derniers chiffres que j'ai pu avoir. Le conseil de surveillance, qui est pr�sid� effectivement par Anne HIDALGO, le 22 d�cembre dernier, a pris acte avec gravit� de cette situation nouvelle en d�non�ant un syst�me de financement � bout de souffle et en appelant de mani�re unanime l'Etat � donner les moyens � l'h�pital de fonctionner.

Madame SIMONNET, je voulais vous dire une chose sur ce sujet. C?est que le souci dans votre v?u n'est pas ce que vous d�noncez, c'est-�-dire le manque de moyens de l'h�pital, en particulier de moyens de personnel qui est de plus en plus flagrant, le personnel soignant. Le probl�me, c'est que vous vous trompez d'interlocuteur. Le probl�me, c?est de se dire�: l�, il y a un probl�me de subsides de l'Etat qui est d�ficient. Vous pouvez toujours vous adresser � M. HIRSCH - pourquoi pas�? - mais M. HIRSCH ne peut pas faire na�tre l'argent de ses poches. Donc, il faut essayer d'agir dans le m�me sens.

La Maire, associ�e aux repr�sentants des personnels des usagers des collectivit�s qui si�gent au conseil, a ainsi rappel� avec force que la priorit� devait �tre donn�e � la qualit� et � la s�curit� des soins ainsi qu?� la qualit� des conditions de travail, les effectifs ne pouvant pas constituer la variable d'ajustement face aux contraintes financi�res impos�es � l'A.P.-H.P. Car, oui, l'h�pital doit �tre capable de se transformer pour s'adapter � un environnement et � des enjeux qui �voluent fortement.

Vous savez que l'h�pital doit �voluer en fonction des besoins de sant�. Nous avons de plus en plus, � l'h�pital, une pr��minence des pathologies chroniques et l'h�pital est encore tr�s peu adapt� � cette question. Il y a des �volutions sociales, avec le vieillissement de la population, la pr�carit� sociale, les migrants qui, bien s�r, doivent prendre leur place aussi � l'h�pital. Il y a des �volutions des connaissances scientifiques et technologiques et des technologies m�dicales. Bien entendu, l� aussi, l'h�pital doit �tre tr�s performant et doit pouvoir s'adapter � ces nouvelles technologies.

Donc, oui, nous devons faire en sorte que les patients soient mieux accueillis et mieux soign�s, donc il faut que nous ayons du personnel pour le faire et que ce personnel arr�te lui-m�me d'�tre en souffrance. Mais, en m�me temps, cet h�pital doit s'adapter et ce n'est pas vain de le dire. Cela peut aller dans le bon sens. Pour cela, il leur faut des moyens. C'est une chose sur laquelle nous travaillons en coordination avec le conseil de surveillance de l'A.P.-H.P. pour demander vraiment � l'Etat qu'il y ait une transformation de ce c�t�-l�, que l'Etat entende le besoin personnel, entende le besoin financier et entende tous ces besoins aussi pour transformer efficacement l'h�pital.

Je voulais dire une derni�re chose sur la question des P.A.S.S. puisque, dans le v?u du groupe Ecologiste de Paris, il est fait �galement allusion aux P.A.S.S. sur le n�cessaire renforcement de ces P.A.S.S.

Excusez-moi, en fait, c'est assez d�sagr�able de vous entendre parler derri�re moi. Je vous entends plus que moi.

Je suis d�sol�e, je m?interromps mais je finis.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Allez-y, Madame la Maire.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Je vous remercie.

Sur la question des P.A.S.S., il est tr�s important, effectivement, aussi? Je parlais de l'adaptation des moyens de l'h�pital aux situations et � la question des migrants � Paris, en l'occurrence, de leurs soins et de leur prise en charge sanitaire. Elle est aussi tr�s importante. Les P.A.S.S. sont actuellement d�bord�es, d�pass�es par la situation et il y aura, l� aussi, besoin effectivement d'un renforcement.

Pour cette raison, nous apportons un avis favorable au v?u du groupe Ecologiste de Paris, mais pour les raisons que j'ai �voqu�es tout � l'heure, un avis d�favorable non pas sur le fond de l'analyse de ce que vous dites, Madame SIMONNET, mais sur la mani�re et � qui vous vous adressez pour faire avancer cette cause commune. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Maire.

Pour le v?u suivant, je vais vous inviter � plus de concision.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Ecologiste de Paris, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2018, V. 64).

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��136, d�pos�e par Mme SIMONNET, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Février 2018
Débat
Conseil municipal
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