�

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u r�f�renc� n��73 est relatif aux monuments en m�moire des victimes des attentats.

La parole est � Mme Agn�s EVREN.

Mme Agn�s EVREN. - Merci Monsieur le Maire. Il y a deux ans, se d�roulaient des attentats sans pr�c�dent, qui ont frapp� Paris et transform� notre pays � jamais. 130 vies fauch�es dans des lieux de vie � combien symboliques, au restaurant, � la terrasse d'un caf�, dans une salle de concert, ou un match de foot, assassin�es parce qu'elles aimaient la vie. Notre �motion reste vive et notre m�moire collective demeure hant�e par cette attaque terroriste contre nos valeurs et notre mode de vie. Le Conseil de Paris a vot� tr�s rapidement les d�cisions qui s'imposaient, notamment celles d'�riger un monument m�moriel en hommage aux victimes du terrorisme, en �troite concertation avec les associations de victimes. Quelles que soient nos convictions au sein de cet h�micycle, quels que soient nos choix philosophiques ou nos croyances, nous avons conscience qu'il s'agit d'un travail de m�moire complexe, douloureux et n�cessaire. Aussi, comme chacun de nos concitoyens, nous souhaitons avec mon groupe savoir o� en est le groupe de travail mis sur pied pour mener la r�flexion sur ce monument m�moriel, et demandons donc que tous les groupes politiques soient associ�s � cette r�flexion. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Bruno JULLIARD.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce v?u nous permet de revenir sur un travail essentiel conduit par la Ville depuis plus de deux ans maintenant, celui de l'accompagnement des victimes des attaques du 13 novembre 2015. Quelques semaines seulement apr�s ces attentats, deux associations sont n�es, port�es par des rescap�s ou par les familles des d�funts, afin d'organiser l'entraide entre les vivants et de perp�tuer le souvenir de celles et ceux qui nous ont �t� enlev�s. Depuis deux ans, la Ville travaille avec les associations "Life for Paris" et "13 onze 15 Fraternit� et v�rit�". Ce sont des partenaires essentiels avec qui nous avons appris � travailler � force de dialogue, de r�unions, � force de chercher ensemble les meilleures solutions sur des questions aussi difficiles et aussi intimes. Je voudrais d'abord saluer le travail patient de ma coll�gue Colombe BROSSEL et de ses �quipes sur ce que l'on appelle l'aide aux victimes, c'est-�-dire notamment l'aide sociale et psychologique. L'autre volet de ce travail, c'est la construction d'un dispositif m�moriel qui permette d'entretenir le souvenir de nos victimes au long cours. Dans un premier temps, nous y avions associ� l'ensemble des groupes du Conseil de Paris. D�s les comm�morations de novembre 2016, nous avons choisi d'apposer une plaque comm�morative sur chacun des sites des attaques, mentionnant le nom des victimes apr�s avoir recueilli l'accord de chaque famille. C'est la traduction concr�te, dans l'espace public, de l'importance tragique de ces �v�nements dans l'histoire de Paris. Au fil de nos discussions mensuelles avec les repr�sentants des associations est apparu le besoin d'un lieu de m�moire suppl�mentaire qui rappelle l'ensemble des victimes et soit principalement d�di� au recueillement, un lieu pens� pour les rescap�s et pour les familles endeuill�es, diff�rent des plaques comm�moratives qui sont visibles de tous les Parisiens. En accord avec eux, nous avons choisi de ne pas nous pr�cipiter, d'une part parce que nous �tions mobilis�s par l'organisation des comm�morations elles-m�mes, et d'autre part parce qu'une politique m�morielle se construit dans la dur�e, parce que la lutte contre l'oubli ne se fait pas dans la pr�cipitation. Nous poursuivrons cette r�flexion avec les associations dans les prochaines semaines. Je propose que l'association des groupes que vous demandez consiste principalement � des points r�guliers sur cette r�flexion en cours. Je crois que vous en serez d'accord, sous cette r�serve, mais j'imagine qu'elle ne posera pas de probl�me, avis favorable � votre v?u.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains et Ind�pendants, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2018, V. 35).

�