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Vœu déposé par le groupe les Républicains et Indépendants relatif à l'apposition d'une plaque commémorative en l'honneur de Marie Pape-Carpantier.


M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u n��124 relatif � l'apposition d'une plaque comm�morative en l'honneur de Marie Pape-Carpantier.

La parole est � Mme Florence BERTHOUT, pour deux minutes.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Je voudrais d�fendre un v?u qui est relatif � l'apposition d'une plaque comm�morative en l'honneur de Marie Pape-Carpantier, femme absolument remarquable, insuffisamment connue et reconnue.

Evidemment, pour chacun d'entre nous, le Quartier latin, c'est la premi�re universit� de France. Nous sommes peu nombreux � savoir que ce m�me quartier a vu la naissance d'une autre institution �ducative, Monsieur l'Adjoint, c'est l'�cole maternelle. En 1848, une responsable d'une salle d'asile - je mets "salle d'asile" entre guillemets car l'anc�tre des �coles maternelles portait cet intitul�, ce qui en dit long sur l'attention que l'on portait � l'�poque � l'�gard des plus jeunes - cr�e un �tablissement r�volutionnaire, elle s'appelle Marie Pape-Carpantier et elle accueille, dans son propre logement, on a du mal � imaginer cela aujourd'hui, au 10, rue des Ursulines, des enfants entre 3 et 6 ans.

A leur contact, Marie Pape-Carpantier va forger une v�ritable p�dagogie. Elle est la premi�re, la premi�re en France, � �noncer des principes d'�ducation pour des jeunes enfants, autrement dit elle a cr�� la premi�re �cole maternelle de France. Pendant pr�s de 30 ans, son �tablissement pilote fait parler de lui et devient un centre de formation o� viennent r�guli�rement des institutrices de la France enti�re et m�me de pays �trangers.

Son travail de directrice et son ?uvre th�orique vont lui valoir d'�tre distingu�e par le ministre de l'Instruction publique de l'�poque, Victor Duruy. Immense honneur, ce sera la premi�re femme, en 1867, � prononcer une conf�rence publique � la Sorbonne. Elle va donc �tre la premi�re � monter � la tribune d'une universit�.

L'apport de Marie Pape-Carpantier � la cause des femmes est r�el. F�ministe avant l'heure, elle a publi� une s�rie d'articles sur ce qu'elle appelle "la question des femmes", une question de justice et de bien-�tre int�ressant la soci�t� et l'humanit�. Vous m'accorderez, Messieurs, que le programme est encore ouvert aujourd'hui.

Il n'est pas fortuit que le projet d'apposer une plaque m�moriale sur l'immeuble situ� au 10, rue des Ursulines soit port� par l'association f�ministe "R�ussir l'�galit� femmes/hommes" dont je me fais le relais aujourd'hui.

Deux des membres du bureau de l'association, respectivement docteur �s lettres et docteur en histoire, ont r�alis� un important travail de recherche sur Marie Pape-Carpantier, et je souhaiterais les en remercier tr�s chaleureusement. Pour conclure, je voudrais signaler que le 10, rue des Ursulines abrite aujourd'hui un cin�ma d'art et d'essai dont la programmation - cela ne s'invente pas - est d�di�e � la jeunesse. Il y a une heureuse co�ncidence avec l'ancienne vocation des lieux qui justifie amplement l'installation d'une plaque en l'honneur de cette grande dame, Marie Pape-Carpantier. Merci.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Vous avez un peu d�bord�, m�me largement d�bord� des deux minutes, mais je pense que le sujet le valait tr�s largement.

La r�ponse de Patrick BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE, adjoint. - Je l�ve tout suspens.

Evidemment, l'Ex�cutif donnera un avis favorable � ce v?u. Je ne reprendrai pas ce que vous avez excellemment exprim�, Madame la Maire du 5e arrondissement.

Trois observations�: je tenais � informer notre Assembl�e que Paris a d�j� honor� Marie Pape-Carpantier puisqu'une rue du 6e arrondissement porte d�j� son nom. L'apposition de la plaque que vous proposez dans votre arrondissement, rue des Ursulines, renforcera cet hommage que nous lui devons.

Comme vous l'avez tr�s justement rappel�, elle �tait � la fois attach�e � l'�cole publique, c'�tait une f�ministe convaincue et qu'effectivement, les enfants, avant que la maternelle n'existe, elle en fut la pr�curseur, �taient gard�s dans des asiles pour les prot�ger des dangers de la rue. Elle a consid�r� que plut�t que de garder des enfants, il fallait aussi les instruire.

Je tiens d'ailleurs � rappeler � notre Assembl�e, dont je sais l'attachement � l'�cole publique, qu'en 1874, elle fut d�poss�d�e de sa situation par le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts de l'�poque qui s'appelait Arthur de Cumont, car il �tait hostile � l'ind�pendance d'esprit de l'�cole que portait Marie Pape-Carpantier.

Cette �cole se situait au 12, rue Neuve Saint-Paul, transf�r�e ensuite au 10, rue des Ursulines. Le Ministre de l'�poque a d�poss�d� de sa situation, au sein de sa direction d'�cole, Marie Pape-Carpantier car il consid�rait qu'elle faisait de la concurrence aux congr�gations religieuses. Je tenais �galement � le rappeler.

Avis tr�s favorable.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��124 avec avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt� � l'unanimit�. (2017, V. 369).

Décembre 2017
Débat
Conseil municipal
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