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Vœu déposé par le groupe PCF-FG relatif à l'Ecole 42.


Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Nous en revenons au secteur de Marie-Christine LEMARDELEY et donc, nous avons le v?u n��131 relatif � l'Ecole 42.

Je vais donner la parole, pour deux minutes, � M.�Nicolas BONNET-OULALDJ? Monsieur AQUA?

M. Jean-No�l AQUA. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, notre v?u concerne l'Ecole 42, cette �cole fond�e en 2013 par Xavier NIEL pour offrir une formation nouvelle en codage informatique. Cette �cole se veut r�solument innovante dans le discours, et pourtant, il semble que le bon vieux sexisme y soit particuli�rement � l'?uvre. Je passerai sur le fait que seuls 10�% des �l�ves sont des femmes. Non, plus gravement, la multiplication des faits sexistes aboutit � ce que des �tudiantes - je le cite, d?apr�s des t�moignages - "ne se sentent pas en s�curit� dans les locaux m�mes de l'�cole". Cela para�t, pour le moins, inacceptable. Je cite toujours un autre t�moignage, donc, une �tudiante qui dit�: "On m'a poursuivie sur un �tage et demi. J?ai d� remonter � reculons. Et on m?a poursuivie pour voir sous ma jupe". Une autre �tudiante d�clare ne plus porter de jupe au vu des remarques sexistes. On apprend aussi qu?une des innovations de cette �cole - une cha�ne de discussions sur la messagerie "Slack" - �tait un lieu de partage de contenu pornographique � teneur misogyne et violent, dans ce que j'en ai vu et lu sur le site.

Par ailleurs, des �tudiants affichent des images pornographiques outrageantes et d�gradantes ouvertement sur leur fond d'�cran, avec un laisser-faire inqui�tant. Les �tudiantes t�moignent ainsi d'un effet d'entra�nement, car elles ont l'impression que tout est permis dans l'�cole. Le laisser-faire dans toutes ses cons�quences.

L'absence de contr�le, c'est bien, mais quand elle aboutit � des faits inacceptables, il faut r�guler, non pas d�s demain, mais d�s aujourd'hui. Alors, que faire�? Nous avions adopt�, en janvier dernier, un v?u visant � favoriser la lutte contre le sexisme dans l'enseignement sup�rieur au niveau parisien. Des moyens existent. La Conf�rence des pr�sidents d'universit�, la Conf�rence des directeurs des �coles fran�aises d'ing�nieurs, la Conf�rence des grandes �coles, ont sign� une charte�: la Charte nationale face aux in�galit�s hommes/femmes. Cette charte pr�voit notamment la nomination d'un ou d'une r�f�rente pour l'�galit� qui puisse produire des statistiques sexu�es et promouvoir des bonnes pratiques.

Sur Paris, avec Marie-Christine LEMARDELEY et H�l�ne BIDARD?

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Monsieur AQUA?

M. Jean-No�l AQUA. - Nous avons donc pr�vu, avec un v?u en janvier - pardon, je finis - de cr�er un r�seau de r�f�rents. Au vu de ces probl�mes, il nous semblerait opportun que l'Ecole 42 signe cette charte et qu?elle nomme un r�f�rent � l'�galit� qui pourrait venir participer au r�seau parisien. C'est l'objet de ce v?u qui demande � la Ville de contacter l'�cole pour le lui sugg�rer et lui proposer notre aide par la connaissance du sujet.

Je vous remercie.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur AQUA.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � Mme�LEMARDELEY.

Mme Marie-Christine LEMARDELEY, adjointe. - Merci, Jean-No�l AQUA.

Votre v?u nous interpelle sur des agissements sexistes qui ont eu lieu au sein de l'Ecole 42. Vous l'avez rappel�, en janvier 2017, nous avons adopt� en Conseil de Paris un v?u contre le sexisme dans l'enseignement sup�rieur et la recherche. Ce v?u s'appuyait sur le souhait de la Maire de Paris que l'�galit� entre les femmes et les hommes constitue un axe de travail privil�gi� avec l'ensemble des actrices et des acteurs du territoire parisien, et sur la charte pour l?�galit� entre femmes et hommes dans l?enseignement sup�rieur et la recherche sign�e en 2013 par l'ensemble des �tablissements, autant les universit�s que les �coles.

Ainsi, avec H�l�ne BIDARD, l?adjointe � la Maire de Paris charg�e de l'�galit� femmes/hommes, nous allons rencontrer le mois prochain les r�f�rentes et r�f�rents �galit� des �tablissements parisiens pour faire un point sur leurs engagements et leurs r�alisations dans ce domaine. Nous souhaitons appuyer leur action en favorisant la lutte contre les st�r�otypes et le harc�lement, ainsi que la mixit� des fili�res et l'�galit� professionnelle. Nous les inciterons � profiter de toutes les ressources associatives de la soci�t� civile pour qu?une sensibilisation citoyenne ait lieu � chaque rentr�e au b�n�fice de l'ensemble des �tudiants et des enseignants.

Dans ce cadre, nous partageons �videmment votre tr�s forte pr�occupation face aux faits � caract�re sexiste qui se sont d�roul�s au sein de l'Ecole 42. Il importe que la Ville de Paris soit tr�s vigilante contre le d�veloppement de ce type de pratique au sein de cette �cole, comme au sein de l'ensemble des �tablissements d'enseignement sup�rieur parisiens. Aussi, au nom de l'Ex�cutif et en proposant quelques amendements de forme, je donnerai un avis favorable � votre v?u, sous r�serve d'acceptation de ces amendements. Nous inviterons l?Ecole 42 � s'engager pour l'�galit� en signant la charte nationale des �tablissements d'enseignement sup�rieur et de recherche, � rejoindre notre r�seau de r�f�rents et de r�f�rentes, et nous suivrons avec attention l?�tat d'inclusion des principes de cette charte dans le fonctionnement de l'�cole.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame LEMARDELEY.

Je vais donner la parole � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Merci, Madame la Maire.

Simplement, je ne connais pas l'Ecole 42. J?ai simplement entendu les propos de M.�AQUA. Si m�me une partie de ce que vous avez indiqu� est vrai et je n'ai aucune raison d'en douter. Je ne peux que souhaiter que quelqu'un d�pose plainte aupr�s des services de police, dans le contexte que tout un chacun conna�t ici. Ce type de d�nonciation est, de fait, inacceptable. Donc, voil�. Je laisserai, bien �videmment, les autres aspects se mettre en place avec l'�tablissement, mais, en tout �tat de cause, de notre c�t�, nous allons y regarder d�s demain matin.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��131 du groupe Communiste - Front de Gauche amend�, avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u amend� est adopt�. (2017, V. 372).

Décembre 2017
Débat
Conseil municipal
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