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7- 1997, P 1905 - Subvention à l'Association pour l'animation du 14e/14e Art, 103 rue Raymond-Losserand - Montant : 50 000 F.



M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons au projet de d�lib�ration P 1905, concernant la subvention � l'Association pour l'animation du 14e/14e Art, 103, rue Raymond-Losserand.
Monsieur CASTAGNOU, vous avez la parole.
M. Pierre CASTAGNOU. - Monsieur le Maire, la proposition d'attribuer une subvention compl�mentaire � l'association 14e Art, 103, rue Raymond-Losserand, illustre, selon nous, ce qu'il convient de ne pas faire ou de ne plus faire dans le cadre d'une nouvelle politique assainie et transparente de subvention municipale aux associations parisiennes.
Je vais donc donner ici une explication de vote au nom de mon groupe, et je vais �tre amen� � redire ici, comme au conseil du 14e arrondissement, ce que j'ai d�j� eu l'occasion de dire.
Voil� une association cr��e par un de nos coll�gues, adjoint au Maire de Paris, d�put�, qui en est la Pr�sidente d'honneur, dont le si�ge co�ncide avec celui de sa permanence �lectorale, au demeurant faisant partie du patrimoine priv� de la Ville, et qui sollicite pour 1997, apr�s avoir obtenu � la fin de l'ann�e derni�re une subvention de 100.000 F, une nouvelle subvention compl�mentaire de 50.000 F pour avoir organis� trois concerts - je dis bien trois concerts - l'ann�e derni�re.
M. LE MAIRE DE PARIS. - S'il vous pla�t, allez discuter en dehors de la salle !
M. Pierre CASTAGNOU. - Merci, Monsieur le Maire.
Voil� une association bien choy�e par la Ville de Paris qui, depuis 1991, lui a octroy� plus de 1.250.000 F de subventions pour une animation musicale du 14e, d'une partie du 14e, sans parler d'aides de soci�t�s d'�conomie mixte d�pendant de la Ville, d'aides du Conseil r�gional. J'ai m�me not� qu'une ann�e, cette association avait obtenu 425.000 F de fonds publics.
Cette association aurait besoin de cette aide compl�mentaire de la Ville en raison du retrait de m�c�nes, et quels m�c�nes qui �taient jusqu'� pr�sent des soci�t�s d'�conomie mixte, comme je viens d'y faire allusion, comme s'il �tait de la vocation de soci�t�s d'�conomie mixte de subventionner ce type d'association dont je dois dire, de mani�re tr�s sereine, que la finalit� n'est pas seulement musicale mais aussi �lectorale.
Croyez-vous, Monsieur le Maire, qu'il soit raisonnable et vraiment justifi� d'accorder une aide suppl�mentaire � une association dont d'ailleurs nous ne connaissons pas tous les �l�ments financiers � travers le projet de d�lib�ration qui nous est soumis aujourd'hui et dont la gestion, les ann�es pass�es, a permis de d�gager des soldes exc�dentaires.
Nous ne le pensons pas, Monsieur le Maire, alors que vous refusez d'accorder ou d'augmenter des subventions � des associations dont la finalit� est pleinement sociale et dont l'action est indispensable � la population parisienne et � la coh�sion du tissu social de notre Capitale.
J'ajoute m�me que nous pensons que l'association 14e Art est certainement en mesure de trouver les concours ext�rieurs n�cessaires pour poursuivre l'organisation de concerts gr�ce aux personnalit�s �minentes qui l'animent, � commencer par sa pr�sidente d'honneur.
Monsieur le Maire, pour conclure, je dirai qu'il ne s'agit pas, pour les �lus socialistes au nom de qui je m'exprime, de s'opposer � l'acc�s � la musique et � sa gratuit� qui peuvent �tre assur�s par d'autres moyens que ceux d'une association constitu�e par un de nos coll�gues et subventionn�e jusqu'� pr�sent de mani�re excessive par notre Ville.
C'est pourquoi, Monsieur le Maire, nous voterons contre l'octroi de cette subvention, et j'esp�re que vous-m�me, comme l'ensemble de nos coll�gues, aurez entendu les arguments que je viens de d�velopper afin de d�finir une autre politique fond�e notamment sur la transparence et des consid�rations objectives en faveur des associations parisiennes.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur LEGARET, vous avez la parole.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, au nom de la 1�re Commission. - Monsieur le Maire, je r�pondrai � M. CASTAGNOU un peu comme je l'ai fait � son coll�gue BRAVO sur la pr�c�dente inscription.
Il n'y a pas, dans les instances dirigeantes de cette association, � l'heure actuelle, d'�lus membres de notre Assembl�e. Donc je trouve un peu d�plac�es certaines observations, certaines critiques formul�es par M. CASTAGNOU. On ne peut pas tout de m�me faire reproche aux �lus majoritaires de s'int�resser � certaines activit�s associatives !
Toute la question est de savoir, si j'ai bien compris le sens de cette intervention, s'il y a confusion d'int�r�t ou pas.
En l'occurrence, ce n'est pas le cas. Le Pr�sident de l'association est M. GROSMENS, comme vous le savez, comme je l'ai indiqu� d�j� en 1�re Commission. Il s'agit d'une association qui, comme l'a dit M. CASTAGNOU, organise des activit�s de concert, qui s'est donn� comme objectif de rendre la musique accessible au plus grand nombre dans le 14e arrondissement.
Vous savez que les activit�s de concert, bien �videmment, mobilisent parfois des budgets relativement importants qu'une association ne peut pas supporter si elle n'est pas aid�e. C'est la raison pour laquelle un certain nombre de collectivit�s ont aid� cette association, continuent de le faire, la Ville de Paris, mais comme cela a �t� dit aussi par M. CASTAGNOU, la R�gion Ile-de-France. Je ne vois donc pas, dans ce dossier, d'anomalie, de situation exceptionnelle ou de favoritisme sp�cialement privil�gi� notamment � l'�gard d'autres associations situ�es dans d'autres arrondissements parisiens et poursuivant des buts analogues.
C'est la raison pour laquelle, Monsieur le Maire, je vous propose de mettre ce projet de d�lib�ration aux voix, et j'�mettrai pour ma part un avis favorable.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris et " Paris-Libert�s ").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Madame CATALA, vous avez la parole.
Mme Nicole CATALA, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Un instant simplement pour dire que je regrette, comme je l'ai fait au conseil d'arrondissement du 14e l'autre jour, que nos coll�gues de l'opposition d�plorent la r�ussite d'activit�s associatives qui apportent manifestement un plus � la population.
Le 14e arrondissement est un arrondissement o� il n'y a pas de salle de concert. Il n'y a qu'un �quipement culturel dans la partie ouest de l'arrondissement qui est le th��tre 14. Il n'y a pas d'autre salle permettant d'organiser des concerts ou des repr�sentations th��trales. Et donc cette population qui, par ailleurs, a majoritairement des revenus modestes n'a pas acc�s facilement � la culture.
Le but de l'association 14e Art est de mettre la musique � la port�e de tous. Je regrette vivement pour ma part que les interventions de M. CASTAGNOU donnent � croire qu'il souhaite soit la disparition de cette association, soit qu'elle en vienne � demander un paiement de ticket d'entr�e pour les soir�es qu'elle organise. C'est ce que je retiendrai pour ma part de son intervention.
Merci, Monsieur le Maire.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration P 1905.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, les groupes socialiste et apparent�s, communiste, Mmes SCHERER, SILHOUETTE et M. BLET ayant vot� contre, MM. DUMAIT, MESMIN et Mme TAFFIN s'�tant abstenus. (1997, P 1905).

Février 1998
Débat
Conseil municipal
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