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36- 1997, ASES 67 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec l'association " ELELE, Maison des travailleurs de Turquie " une convention relative à la réalisation d'actions de nature éducative, pédagogique et périscolaire en faveur de jeunes et de femmes d'origine turque.



Mme Nicole CATALA, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen d'un dossier qui rel�ve de la 5e Commission. Il s'agit du projet de d�lib�ration ASES 67 qui concerne la signature d'une convention avec l'association " ELELE, Maison des travailleurs de Turquie " relative � la r�alisation d'actions de nature �ducative, p�dagogique et p�riscolaire en faveur de jeunes et de femmes d'origine turque.
Je donne la parole � l'orateur inscrit, M. REVEAU.
M. Jean-Pierre REVEAU. - Vous nous demandez d'attribuer, dans le cadre de la politique de la ville, une subvention de fonctionnement � l'association ELELE afin de financer une action d'accompagnement scolaire, un atelier pour enfants et des cours de fran�ais en tant que langue �trang�re.
Cette association pr�voit �galement de donner des cours de turc aux enfants et adultes non turcophones.
On peut s'�tonner que dans le cadre de la politique d'int�gration vous pr�sentiez notre langue comme une langue �trang�re ! Il est �galement �tonnant que vous nous demandiez de subventionner des cours de turc pour des non turcophones.
Les motifs justifiant l'attribution de cette subvention apparaissent pour le moins fantaisistes, financer l'organisation d'un atelier pour enfants et adolescents permettant � ces derniers de mieux se d�placer dans Paris.
80.000 F pour savoir lire un plan de m�tro, cela fait cher surtout quand on sait que les provinciaux qui arrivent � Paris, ne b�n�ficient pas de ces mesures.
Je vous remercie.
Mme Nicole CATALA, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. Jean-Fran�ois LEGARET pour r�pondre � M. REVEAU.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, au lieu et place de Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, au nom de la 5e Commission. - Madame le Maire, je r�pondrai au nom de Marie-Th�r�se HERMANGE qu'il s'agit d'une simple question de bon sens.
Le fran�ais est effectivement une langue �trang�re pour des Turcs, cela me para�t ne pas se pr�ter � beaucoup de discussions. Nous sommes en France, le fran�ais est notre langue nationale, mais quand le fran�ais est enseign� � des Turcs, il est pour des Turcs une langue �trang�re.
Je ne vois pas tr�s bien o� est la difficult�, vous en faites naturellement une pol�mique mais je ne vois pas sur quoi vous la fondez.
M. Jean-Pierre REVEAU. - Faites-leur apprendre le fran�ais, tout bonnement !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, au lieu et place de Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, rapporteur. - Il s'agit de leur apprendre le fran�ais !
M. Jean-Pierre REVEAU. - Non, on leur apprend le fran�ais comme langue �trang�re !
Mme Nicole CATALA, adjoint, pr�sident. - Seul M. LEGARET a la parole.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, au lieu et place de Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, rapporteur. - Monsieur REVEAU, je pr�cise que le fran�ais n'est �videmment pas une langue �trang�re en France, pour les Fran�ais, mais quand il s'agit de Turcs qui ne parlent pas la langue fran�aise, cela peut �tre consid�r�, sans commettre de contresens, comme une langue �trang�re.
Il s'agit bien de donner des enseignements de fran�ais � des jeunes, � des enfants dont le fran�ais n'est pas la langue maternelle et ceci avec un objectif qui est naturellement l'apprentissage de la langue, mais �galement l'int�gration d'un certain nombre de femmes et d'enfants dans la culture et la communaut� nationale fran�aise.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").
Mme Nicole CATALA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LEGARET.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 67.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, MM. DUMAIT, MESMIN et Mme TAFFIN s'�tant abstenus, M. REVEAU ayant vot� contre. (1997, ASES 67).

Février 1998
Débat
Conseil municipal
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