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25- 1998, DAUC 18 - DPA 51 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché de maîtrise d'oeuvre et de déposer les demandes de permis de démolir et de construire en vue de la construction d'une école polyvalente de 10 classes dans la Z.A.C. " Château-des-Rentiers " (13e).



M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAUC 18 - DPA 51 qui porte sur le permis de construire une �cole de dix classes.
M. BORDET a la parole.
M. Xavier-Marie BORDET. - Monsieur le Maire, je me f�licite avec le maire du 13e arrondissement de la construction de cette �cole dans la Z.A.C. " Ch�teau-des-Rentiers " pour accueillir les enfants de ce quartier.
Mais, dans le m�me temps, la pr�paration par les services acad�miques de la rentr�e scolaire 1998 pour les enfants de maternelle et d'�l�mentaire nous pose des questions. Pour prendre l'exemple du 13e arrondissement, ce sont six postes qui sont menac�s en maternelle, deux en �l�mentaire dans le m�me temps o� les effectifs ne diminuent pas, voire s'accroissent avec les constructions neuves de " Paris-Rive gauche ".
Dans le m�me temps, o� un rapport de l'inspection g�n�rale lie de fa�on ins�parable r�ussite scolaire et scolarisation � 2 ans pour les enfants issus de familles en difficult�, soulignant s�chement pour Paris (une phrase pour 70 pages) la situation parisienne en maternelle, situation vingt fois �voqu�e dans cette Assembl�e,
dans le m�me temps o� Mme le Ministre affiche une politique d'efforts dans ce sens,
dans le m�me temps o� les familles qui le souhaitent ne trouvent pas toujours facilement de possibilit� de scolarisation pour leurs enfants le plus pr�s possible de 2 ans,
dans le m�me temps o� arrondissement par arrondissement vous discutez avec les maires, les services de l'Education nationale, les repr�sentants des parents et des enseignants sur le plan de construction et d'am�nagement des �coles parisiennes engag�, il y a deux ans par une concertation semblable, et qui conduit � l'engagement de plusieurs dizaines de millions de francs et � la construction de plusieurs �coles dont celles-ci, � l'am�nagement de nombreuses classes,
dans le m�me temps ce sont plus de 20 postes menac�s en maternelle � Paris, 6 dans le 13e arrondissement, le bilan global s'�levant � 15 postes en moins pour Paris.
Apr�s le second degr� d�j� �voqu� ici, c'est le premier degr� auquel on s'attaque.
Cette situation, Monsieur le Maire, n'est pas admissible.
Le Maire du 13e arrondissement est d�j� intervenu pour obtenir une r�vision de ces mesures qui s'accompagne aussi de l'absurde suppression d'un poste de directrice d'�cole maternelle et d'une r�forme de l'AIS qui m�riterait une concertation approfondie.
C'est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Maire, de bien vouloir agir avec efficacit� et fermet� aupr�s des services acad�miques pour que ces mesures soient examin�es en fonction des besoins des enfants et des familles parisiennes et des efforts que vous faites en termes de constructions pour accueillir les enfants et dont cette d�lib�ration est un exemple.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur GOASGUEN, vous avez la parole.
M. Claude GOASGUEN, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Monsieur le Maire, que puis-je r�pondre � M. BORDET, sinon peut-�tre donner � nos coll�gues de l'opposition qui bien entendu ont les oreilles ferm�es, un certain nombre de pr�cisions ?
J'aime bien les choses pr�cises, j'aime beaucoup les effets de manche surtout dans le domaine scolaire. Je voudrais quand m�me donner � mes coll�gues de l'opposition les chiffres qui ont �t� publi�s, il y a quelques jours, sur les m�rites respectifs de l'Acad�mie de Paris et des acad�mies p�riph�riques, parce que j'ai vu dans les d�clarations des deux Ministres de l'Education nationale que bien entendu les 15 postes dans le primaire que l'Acad�mie de Paris allait perdre, �taient dus � des raisons d�mographiques. Effectivement, il y a 444 �l�ves de moins, mais je note tout de suite qu'entre parenth�ses il est mal venu d�sormais � Mme S�gol�ne ROYAL de nous faire l'apologie de l'enseignement � 2 ans, en nous supprimant 15 postes ! C'est donc le premier �l�ment.
Mais je me suis inform� un peu plus, j'aime l'information pr�cise et l�, je me suis aper�u que visiblement la d�mographie parisienne n'�tait pas la d�mographie autour de Paris, parce que, par exemple � Versailles o� il y avait dans l'Acad�mie 2.344 �l�ves en moins, eh bien je ne sais pas comment a fonctionn� la r�gle � calculer de M. ALLEGRE, puisqu'il a attribu� 25 postes suppl�mentaires, et � Cr�teil il y a 2.470 �l�ves en moins et la r�gle � calculer s'est encore tromp�e, puisque ce sont 3 postes suppl�mentaires qui ont �t� attribu�s, moins que Versailles mais quand m�me ! Et � Strasbourg, 70 �l�ves en moins, cela fait 25 postes en plus, c'est formidable !
Et � Nantes, moins 35 �l�ves, plus 15 postes, et en Corse moins 140 �l�ves plus 4 postes.
Par moment, je me dis que la machine � calculer du Minist�re de l'Education nationale s'enraye sur la touche Paris ! Je trouve proprement scandaleux, (je le dis au nom du Conseil de Paris, je l'esp�re, toutes tendances confondues) que Paris, parce que la Municipalit� n'est sans doute pas suffisamment docile aux injonctions du Gouvernement, soit frapp�e d'une diminution de 15 postes alors que l'�volution d�mographique est exactement la m�me que dans les acad�mies p�riph�riques. C'est inadmissible.
Je voudrais dire � mes coll�gues qui ont certaines responsabilit�s dans le Gouvernement qu'il serait bon qu'ils fassent agir leur influence pour que Paris soit trait� comme les autres Acad�mies.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Paris Libert�s " et " Rassemblement pour Paris ").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Tr�s bien. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAUC 18-DPA 51.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, M. REVEAU s'�tant abstenu. (1998, DAUC 18-DPA 51).

Février 1998
Débat
Conseil municipal
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