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24- 1998, DASCO 18 - Revalorisation, à compter du 1er janvier 1997, du montant annuel du supplément communal (ou indemnité représentative de logement) attribué aux instituteurs non logés de la Ville de Paris et des diverses majorations qui y sont rattachées.



M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons au projet de d�lib�ration DASCO 18 sur le suppl�ment communal.
La parole est � Mme SILHOUETTE.
Melle C�cile SILHOUETTE. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, vous proposez de revaloriser de 2,92 % le suppl�ment communal vers� aux instituteurs de Paris non log�s. La Ville versera donc 2,75 F de plus par mois hors C.S.G. et R.D.S, aux 4.800 instituteurs de la Ville : quelle aubaine ! Pourtant, depuis 1989 et non 1990, ce suppl�ment communal n'a pas �t� revaloris� : la d�lib�ration du Conseil de Paris du 24 janvier 1990 indiquait que " pour 1990, la Ville propose de reconduire le taux de 1989 ", mais le nombre d'instituteurs a baiss�, passant de 8.000 environ en 1989 � 4.800 aujourd'hui, soit pr�s de 40 % d'effectif en moins.
Paris rel�ve d'un r�gime sp�cifique, celui de 1921 (article 61 de la loi de finance de 1921) justifi� par " la difficult�, sinon l'impossibilit� de trouver des logements dans certains quartiers ". La situation n'a pas chang� pour les instituteurs qui ont toujours �norm�ment de difficult�s � se loger intra-muros, les loyers �tant extr�mement chers. Et c'est le cas pour la plupart des Parisiens.
1.239,41 F par mois : je vous mets au d�fi de m'indiquer qui peut se loger � ce prix-l�, et dans quel quartier. Vous savez que ce n'est pas possible !
Or, le d�cret du 14 mars 1983 indique que l'indemnit� repr�sentative de logement doit �tre r�vis�e " en fonction de la valeur locative des immeubles ". En vous alignant sur l'augmentation de la dotation sp�ciale instituteurs qui sera �galement de 2,92 %, vous d�mentez ce d�cret.
Mais si vous faites ce choix de vous aligner non sur les valeurs locatives mais sur les augmentations de la dotation sp�ciale instituteurs, il faut alors prendre en consid�ration l'augmentation de la D.S.I. depuis 1989, date du blocage par la Ville, soit 18,6 %. M�me si cette augmentation nous situe bien loin des loyers parisiens, il faut que la Ville, en coh�rence avec ses propositions d'alignement sur la D.S.I., rattrape six ans d'augmentation de celle-ci, soit 18,6 % et non 2,92 %.
Compte tenu de l'�norme diminution du nombre des instituteurs, et m�me avec l'augmentation de la dotation sp�ciale instituteurs, la marge de manoeuvre existe pour que l'indemnit� soit vraiment repr�sentative du loyer. Il est donc plus que jamais possible de prendre pour base des loyers des appartements du parc que vous dites social, soit un appartement trois pi�ces P.L.I. par exemple.
C'est ce que nous demandons pour les instituteurs parisiens.
Je vous remercie.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur GOASGUEN...
M. Claude GOASGUEN, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Tr�s rapidement, Monsieur le Maire, la Ville de Paris a donc contribu� comme l'Etat � 2,2 % d'augmentation de l'I.R.L. vers�e au titre de 1997. Elle se situe tout � fait dans la moyenne des autres d�partements de l'Ile-de-France.
Je voudrais simplement dire � ma ch�re coll�gue qui m'a interpell�, que le nombre des instituteurs d�cro�t parce que le nombre de professeurs des �coles augmente. La n�gociation qui a �t� men�e par M. JOSPIN, il y a quelques ann�es, avait donn� l'assurance - on a vu ce qu'il en a �t� d'ailleurs - aux instituteurs de leur int�gration dans le corps des professeurs des �coles. Le passage du statut d'instituteur � celui de professeur des �coles a entra�n� l'abandon de la garantie de logement, et par cons�quent il est tout � fait normal que la masse budg�taire consacr�e � cette indemnit� compensatrice diminue.
Pour r�pondre � votre question sur le probl�me du logement, je voudrais vous dire deux ou trois choses sur le logement des instituteurs et des directeurs � Paris.
La Ville de Paris accorde une priorit� aux directeurs pour �tre log�s dans l'�cole, m�me lorsqu'ils sont membres du corps des professeurs des �coles. Je vous ai donn� tout � l'heure la pr�cision.
Le dispositif suivant est appliqu� dans la plupart des cas :
D'abord, nous essayons de r�pondre positivement aux demandes formul�es par les directeurs. Ensuite, nous affectons les logements restant � des instituteurs.
Au total, ce sont 600 logements qui sont mis � disposition des instituteurs et des directeurs d'�cole de la Ville.
J'ai institu�, dans un souci de transparence, car il y avait, vous le savez, quelques abus dans ce domaine, une commission consultative d'attribution des logements scolaires qui r�unit, sous ma pr�sidence, les repr�sentants des syndicats d'enseignants les plus repr�sentatifs : F.E.N., F.S.U., ceux de l'administration municipale, et de l'Acad�mie.
Cette commission, qui s'est r�unie le 26 novembre dernier, a �tabli une liste principale des attributaires ainsi qu'une liste compl�mentaire, et dans la mesure du possible nous essayons de satisfaire aux demandes.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 18.
Qui est pour ?
Contre ?
abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, M. REVEAU s'�tant abstenu. (1998, DASCO 18).

Février 1998
Débat
Conseil municipal
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