retour Retour

15- 1998, DLH 92 - DAUC 39 - Autorisation à M. le Maire de Paris de consentir le dépôt par la S.E.M.-Centre d'une demande de permis de construire en vue de la réhabilitation partielle de l'immeuble situé 42, rue du Louvre (1er).



M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous �voquons maintenant le projet de d�lib�ration r�f�renc� DLH 92, la S.E.M.-Centre.
La parole est � M. LE GARREC.
M. Alain LE GARREC. - Monsieur le Maire, vous nous demandez d'autoriser la S.E.M.-Centre � d�poser un permis de construire pour r�habiliter une dizaine de logements de type P.L.I. au dernier �tage du 42 rue du Louvre, le Conseil du patrimoine ayant �mis un avis favorable pour que le 6e �tage soit transf�r� � un bailleur social, le 16 octobre 1996.
En conseil d'arrondissement, j'ai demand� que ces logements soient r�habilit�s en P.L.A. et non en P.L.I.
J'�mets aussi des doutes quant au qualificatif de " bailleur social " qui est accol� � la S.E.M.-Centre.
Je remarque que le pr�sident de la S.E.M.-Centre est le maire du 1er arrondissement et que la principale raison invoqu�e est que le maire du 1er arrondissement pourra attribuer la plupart de ces logements en utilisant ses deux casquettes, le tout comme d'habitude dans l'opacit� la plus totale.
Cette proposition et ce doute ne seraient que l'expression de mon dogmatisme et plus g�n�ralement celui de l'opposition.
Monsieur le Maire, est-ce que le dogmatisme ne serait pas plut�t de r�server des P.L.A. � certains arrondissements et des P.L.I. � d'autres ?
Contrairement � ce que l'on voudrait croire ou faire croire dans le 1er arrondissement, P.L.I. n'est pas le pluriel de P.L.A.
Le maire du 1er arrondissement va encore plus loin car, � l'entendre, ce b�timent serait de trop belle facture pour accueillir des P.L.A., surtout au dernier �tage. Mais qui sont donc les demandeurs de logements P.L.A. � qui l'on interdit le 1er arrondissement et les immeubles de belle facture ? D'autant que ce sixi�me �tage est, para�t-il, dans un �tat de telle v�tust� qu'on se demande pourquoi la Ville, propri�taire de cet immeuble, ne s'en est jamais pr�occup�e avant aujourd'hui.
Que deviendront les locataires actuels ? Combien sont-ils ? Seront-ils relog�s par la S.E.M. Centre, bailleur social je le rappelle ? Ou vont-ils �tre pri�s d'aller dans des arrondissements plus aptes � les accueillir ? Ou bien vont-ils s'adresser in fine � la Fondation Claude Pompidou, qui occupe une partie de cet immeuble ?
Le 1er arrondissement compte 600 demandeurs de logements sociaux. Ce n'est pas en s'y prenant comme cela qu'on r�duira ce chiffre.
Nous voterons contre ce projet de d�lib�ration.
M. LE MAIRE DE PARIS.- La parole est � M. CALDAGUES.
M. Michel CALDAGUES, maire du 1er arrondissement. - Dans un arrondissement comme le premier o� les possibilit�s de construire sont extr�mement r�duites compte tenu de l'absence � peu pr�s totale d'espaces libres, il suffit qu'on en d�couvre une, si modeste soit-elle, pour qu'aussit�t elle suscite des critiques. C'est malheureux mais c'est comme cela.
M. LE GARREC ne r�siste pas � ce travers. Il pr�f�rerait de beaucoup ne pas voir faire cette op�ration, qui apportera des logements aux habitants du 1er arrondissement, que de la voir faire sur mon instigation.
Tout ce qu'il trouve � dire c'est qu'il est regrettable qu'on ne fasse pas de P.L.A. Il faut �tre s�rieux !
Dans une op�ration qui consiste � rendre � l'habitation des locaux qui, pour partie au moins, avaient �t� occup�s par des bureaux et qui se situent au dernier �tage d'un immeuble de la Ville de tr�s belle qualit� en effet, je le souligne, il est tout � fait �vident qu'on ne peut intervenir qu'� des co�ts qui exc�dent ceux des normes P.L.A.
Alors, est-ce que pour cette raison il faut se r�signer � ne rien faire ? Je ne suis pas de ceux qui se r�signent � ne rien faire.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur CALDAGUES. La parole est � M. BULT�.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Merci Monsieur le Maire. Je remercie �galement M. CALDAGUES de son intervention, et je voudrais lui rendre un hommage tout particulier puisque Michel CALDAGUES est tr�s attentif � ce qui se passe dans son arrondissement, et notamment en ce qui concerne le logement. La preuve en est qu'aujourd'hui, m�me au niveau du d�tail, au niveau d'un �tage, il souhaite qu'on mette en place les moyens n�cessaires pour r�aliser du logement social.
M. LE GARREC, je suis d�sol�, l� on passe d'un discours de mauvaise foi � un discours r�aliste. Pour une fois, au niveau m�me d'un �tage, on r�alise dans le centre de Paris des logements sociaux, on ne peut que s'en f�liciter, et je remercie Michel CALDAGUES � chaque fois de nous informer des opportunit�s dans son arrondissement, dans le domaine du logement ou dans le domaine de transformation de bureaux en logements.
Je vous remercie.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur LE GARREC pour une explication de vote.
M. Alain LE GARREC. - Je voterai contre.
J'aurais voulu qu'on m'explique pourquoi dans le 1er arrondissement les logements sociaux sont des P.L.I. et pourquoi dans les autres ce sont des P.L.A. !
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 92-DAUC 39.
Qui est pour ?
contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, les groupes socialiste et apparent�s, communiste, Mmes SCHERER, SILHOUETTE et M. BLET ayant vot� contre, Mme SCHNEITER s'�tant abstenue. (1998, DLH 92-DAUC 39).

Février 1998
Débat
Conseil municipal
retour Retour