retour Retour

86- V - Questions des élus non inscrits.



QOC 98-50 Question de Mme Martine BILLARD et M. Jean-Fran�ois BLET, �lus de " Paris-Ecologie, Solidarit� et Citoyennet� ", � M. le Maire de Paris au sujet de l'am�nagement d'un jardin public, 90, rue de la Roquette (11e).
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant aux questions orales des �lus non inscrits.
Je vous donne lecture de la premi�re d'entre elles :
" Mme Martine BILLARD et M. Jean-Fran�ois BLET demandent � M. le Maire de Paris d'am�nager la totalit� des 1.700 m�tres carr�s du terrain situ� 90, rue de la Roquette (11e) pour en faire un jardin public incluant des aires de jeux. Rarement une p�tition n'a, en quelques jours, obtenu autant de succ�s aupr�s des Parisiens (2.000 signatures).
L'op�ration municipale de l'O.P.A.C. de Paris sur le secteur " Roquette - Basfroi - Dallery " correspond � un hectare de quartier populaire et artisanal an�anti avec plus de 800 personnes d�plac�es et un micro-bassin de commerces et d'emplois r�duit � n�ant. A la place, un bunker de b�ton de 250 logements, sans le moindre �quipement public ni le moindre espace vert public pour le quartier !
D�s 1992, les habitants de ce quartier et l'association " Onze de pique " ont explicitement demand� une r�vision de ce projet avec une d�densification et un r��quilibrage au profit d'�quipements collectifs et d'un jardin public de proximit�.
Le 13 mars 1993, l'association " enfonce le clou ", inaugurant symboliquement un jardin imaginaire sur ce site. La presse s'en fera largement l'�cho.
Malgr� ces appels, la Ville et l'O.P.A.C. de Paris ont refus� le dialogue et ont choisi d'imposer leur projet et de le passer en force, contraignant l'association � saisir le Tribunal administratif qui, 2 ans plus tard, lui donnera raison en annulant le permis de construire de l'O.P.A.C. de Paris.
L'essentiel des constructions (plus de 200 logements) ont cependant �t� achev�es et seule une parcelle de 1.700 m�tres carr�s reste d�sormais disponible au 90, rue de la Roquette. Bien que de taille modeste, ce terrain repr�sente le dernier espoir pour les habitants de b�n�ficier enfin d'un vrai jardin public dans ce quartier.
Sous la pression des demandes r�p�t�es de l'association et de ses d�marches aupr�s des Tribunaux, le projet de construction initial d'une cinquantaine de logements pr�vus sur ce terrain a �t� revu � la baisse, successivement en octobre 1996, puis en avril 1997. Un espace vert de 1.000 m�tres carr�s a ainsi �t� conc�d� sur cette parcelle de 1.700 m�tres carr�s.
Les habitants ont enregistr� positivement cette �volution, mais persistent � r�clamer l'am�nagement du jardin sur la totalit� des 1.700 m�tres carr�s de la parcelle, soutenus par le Conseil du 11e arrondissement qui, lui-m�me, a adopt� un voeu dans ce sens le 16 juin 1997.
Malgr� cela et en d�pit de l'avis d�favorable du Maire du 11e arrondissement, M. le Maire de Paris a d�livr� le permis de construire � l'O.P.A.C. le 23 octobre 1997 pour la construction d'un immeuble de 21 logement sur cette parcelle, permis qui a aussit�t fait l'objet d'un recours en annulation d�pos�, aupr�s du Tribunal administratif par l'association " Onze de pique ", le 27 novembre 1997.
Les habitants de ce quartier souhaitent rappeler � M. le Maire de Paris la l�gitimit� de leurs revendications, du fait :
1�) des fortes carences en jardins publics de proximit� dans ce quartier, d�nonc�es depuis des ann�es, et de la taille tr�s r�duite des 1.000 m�tres carr�s conc�d�s et qui ne r�pondent pas aux besoins tr�s importants du quartier ;
2�) de la tr�s forte densit� de la population du quartier (plus de 400 habitants � l'hectare contre 240 en moyenne pour Paris), l'�lot Basfroi-Dallery atteignant les 900 personnes � l'hectare ;
3�) de la construction (juste achev�e, en cours et en projet) dans le faubourg Saint-Antoine de pr�s de 1.500 logements, dont 1.000 � moins de 500 m�tres dans le seul micro-quartier " Roquette ", soit pr�s de 3.000 personnes suppl�mentaires pr�visibles pour ce quartier, ce qui va s�rieusement augmenter la densit� actuelle et aggraver les besoins en jardins publics dans ce secteur ;
4�) des caract�ristiques du site ouvert directement sur la rue de la Roquette, axe de forte circulation, tr�s pollu� et bruyant ; seul l'am�nagement des 1.700 m�tres carr�s en jardin permettant de d�gager des espaces de tranquillit� en fond de parcelle, dignes d'un jardin.
Dans son rapport du 13 janvier 1998, la Commission d'enqu�te sur la modification du P.O.S. du faubourg Saint-Antoine confirme cette analyse et demande � la Mairie d'inclure ce site dans le p�rim�tre du projet de mise en valeur du faubourg (r�serve n� 1) et d'accro�tre la superficie en espaces verts publics du secteur (recommandation n� 18).
M. le Maire de Paris retirera-t-il le permis accord� � l'O.P.A.C. pour prendre en consid�ration ces demandes clairement et unanimement exprim�es par les habitants, par l'association, par la Mairie du 11e arrondissement et par la Commission d'enqu�te, pour am�nager un jardin public sur la totalit� des 1.700 m�tres carr�s du terrain situ� 90, rue de la Roquette ? "
Je vous donne la r�ponse au lieu et place de Mme Anne-Marie COUDERC, adjoint.
Le projet immobilier pr�vu au 90, rue de la Roquette/27-33, passage Dallery � Paris 11e constitue la derni�re phase de l'op�ration " Basfroi-Dallery ". S�par�e du reste de l'op�ration, cette parcelle est d'une superficie d'environ 1.700 m�tres carr�s de terrain.
A l'origine, le programme de construction de logements comprenait 52 logements sociaux et 657 m�tres carr�s d'activit� avec une fa�ade b�tie sur le passage Charles-Dallery. Les espaces libres avaient un caract�re privatif. A la demande des �lus de l'arrondissement et d'associations du quartier, le projet a �t� r�duit � deux b�timents pour permettre la cr�ation d'un jardin de 600 m�tres carr�s. Il �tait alors envisag� un jardin entre les deux constructions, ouvrant sur l'ext�rieur, et ayant vocation � devenir public. J'ai annonc� enfin en avril 1997 la suppression du deuxi�me b�timent bordant la rue de la Roquette pour porter le jardin public de 600 � 1.000 m�tres carr�s.
Le programme de construction confi� � l'O.P.A.C. a ainsi �t� r�duit de fa�on tr�s significative, les ajustements apport�s � deux reprises conduisant � la construction d'un b�timent de R+4 �tages, sur un niveau de sous-sol, � usage principal d'habitation (21 logements en mode de financement P.L.I.) et de stationnement.
Le permis de construire a �t� d�livr� le 23 octobre 1997, en r�servant les 1.000 m�tres carr�s lib�r�s � un futur espace vert public.
Les logements devraient �tre livr�s courant 1999, l'am�nagement du jardin �tant r�alis� dans la continuit� de ce chantier, avec une perspective d'ouverture au public au printemps 2000, compte tenu de la p�riode de plantation � respecter.
Voil� mon cher coll�gue.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Vous n'avez pas r�pondu � la question qui vous �tait pos�e. Ce programme, nous le connaissons, c'est ce programme qui est contest� dans le quartier. Ce que vous demandent les riverains, l'association Onze de Pique ou d'autres associations du quartier - alors que l'emprise subsistante est de 1.700 m�tres carr�s, et nous nous r�jouissons que 1.000 m�tres carr�s soient transform�s en jardin, c'est que la totalit� de cette parcelle qui est relativement r�duite et minime soit un jardin de 1.700 m�tres carr�s, ce n'est pas un tr�s grand jardin, vous en conviendrez, dans un secteur o� les espaces verts font d�faut, o� le commissaire public a reconnu la l�gitimit� de cette revendication et a m�me demand� une extension du p�rim�tre du plan de sauvegarde afin de pouvoir prendre en consid�ration ce probl�me.
La r�ponse, nous ne la voyons pas.
Je ne crois pas cette politique des petits pas de la Ville qui donne partiellement satisfaction mais pas totalement, qui attend que les riverains se manifestent pour donner � nouveau peut-�tre encore satisfaction, soit bonne.
Il serait plus simple de reconna�tre la l�gitimit� de la demande. C'est un peu un mouchoir de poche et dans ce quartier il n'y a gu�re d'autres terrains, sauf � d�truire des immeubles bien s�r existants et qui donnent satisfaction � tous, si l'on veut cr�er des espaces verts.
A d�faut, vous risquez � nouveau de vous trouver confront�s � des revendications, � des mouvements que vous d�plorez peut-�tre alors qu'il serait peut-�tre plus sage d'ouvrir une concertation et d'accorder enfin aux riverains, aux habitants de ce faubourg les 700 m�tres carr�s suppl�mentaires qu'ils demandent.
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Nous avons bien not�, vous avez bien admis au d�part qu'une grande avanc�e �tait faite par rapport au premier projet d'origine.

Février 1998
Débat
Conseil municipal
retour Retour