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2017 DDCT 61 - DVD - Subventions (646.900 euros) et convention à 207 associations pour le financement de 276 projets dans les quartiers "politique de la ville" parisiens. - Deuxième enveloppe 2017.


M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DDCT 61- DVD. Subventions et convention � 207 associations pour le financement de 276 projets dans les quartiers "politique de la ville", deuxi�me enveloppe 2017.

La parole est � Galla BRIDIER, pour le groupe Ecologiste de Paris.

Mme Galla BRIDIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, je voudrais saisir l?occasion de ce projet de d�lib�ration relatif � l'octroi de plus de 600.000 euros de subvention � 207 associations pour plus de 270 projets dans nos quartiers populaires, pour �voquer le sujet de la sortie des dispositifs de "politique de la ville" et, par voie de cons�quence, parler des enjeux de p�rennit� des activit�s associatives dans ces quartiers populaires.

En tant qu?�lue du 18e arrondissement, je souhaite prendre l'exemple du caf� associatif "Le Petit Ney", qui a ouvert il y a plus de vingt ans dans les quartiers des portes Montmartre et Clignancourt au moment des premiers programmes de la politique de la ville. Je pr�cise qu'il est encore class� "politique de la ville".

Si beaucoup � l'�poque ne misaient pas sur la long�vit� de ce projet, force est de constater que "Le Petit Ney" est devenu?

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - S?il vous pla�t, est-ce qu?on peut �couter Mme BRIDIER�?

Mme Galla BRIDIER. - Force est de constater que "Le Petit Ney" est devenu un rep�re, un refuge, un lieu de service public, des services au public au fil de toutes ces ann�es pour un public de tous les �ges. "Le Petit Ney", ce n'est pas seulement les livres pour b�b�s, les soir�es contes, jeux ou la cuisine mobile. C'est aussi et surtout un lieu de rencontre, d'entraide, de reconstruction individuelle ou collective et enfin de convivialit�, comme cela est tant important dans nos quartiers qui souffrent.

Cette association est aujourd'hui en difficult� du fait des baisses de financement de l'Etat, de la R�gion mais aussi de la Ville, toutes directions confondues. Ainsi, pour ce qui est des seuls financements de la Ville, les subventions passent de 29.000 euros en 2015 � 24.000 en 2017 par petites touches chaque ann�e. 5.000 euros de baisse, cela peut para�tre n�gligeable pour beaucoup mais pour une association comme "Le Petit Ney" ne vivant que de subventions publiques, c'est tr�s compliqu�.

Avec une cl�ture en d�ficit de 22.000 euros en 2016, les activit�s du "Petit Ney" et les bienfaits qu'elle g�n�re dans le quartier sont en danger. Alors que l'association demande � �tre entendue par la Ville depuis mai 2016, ce n'est que maintenant que le dialogue commence sur son avenir. Nous esp�rons que celui-ci aboutira � un r�tablissement des subventions et � une vision pluriannuelle des financements.

Par cet exemple, Madame la Maire, Monsieur le Maire, je vous pose la question du passage dans le droit commun des activit�s issues des financements "politique de la ville", une fois qu'elles ont �t� jug�es pertinentes. Avez-vous d�j� men� une analyse des activit�s sigl�es "politique de la ville" poursuivies dans le droit commun�? En tout cas, je pense qu'il serait int�ressant de mener une telle analyse.

Enfin, je tiens � attirer votre attention sur la vigilance que nous devons avoir collectivement � la p�rennit� de certaines associations et de projets indispensables � la mixit�, s�r�nit� et paisibilit� de nos quartiers populaires, pour lesquels la baisse de quelques milliers d'euros peut �tre fatale.

Je vous remercie.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BRIDIER.

Pour vous r�pondre, la parole est � Colombe BROSSEL.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci beaucoup, Madame BRIDIER.

Nous allons avoir l'opportunit� d'avoir un �change sur "Le Petit Ney", un partenaire important de la Ville et qui est bien entendu appeler � le rester, m�me si et je vous dirai rapidement pourquoi, "Le Petit Ney" est tout sauf un exemple pertinent sur la politique de la ville, notamment en mati�re de subventions.

"Le Petit Ney" ne l'est pas puisque le total des financements de la Ville de Paris pour 2016 s'�l�ve � 94.000 euros. Beaucoup des acteurs de nos quartiers populaires r�veraient de pouvoir �tre soutenus par la seule collectivit� parisienne - je ne parle pas des autres acteurs publics - � cette hauteur, sur cette somme qui n'est pas n�gligeable, vous me l'accorderez.

Il y a en effet une partie qui est de 50.700 euros, financ�e par la politique de la ville. L� aussi, beaucoup des acteurs de nos quartiers populaires pourraient r�ver d'un tel soutien de la part de la collectivit� parisienne. C'est d'ailleurs peut-�tre la raison pour laquelle le sujet du "Petit Ney" est en effet plus complexe que pour d'autres associations, pour lesquelles le passage au financement de droit commun se passe bien.

Revenons au "Petit Ney", puisque c'est "Le Petit Ney" qui nous importe et que le travail qui est fait dans ce quartier est un travail important. D'abord, pour dire que nous avons souhait�, en lien avec la mairie du 18e - le maire est pr�sent dans notre h�micycle -, pouvoir proposer une convention pluriannuelle d'objectifs � l'association. Une convention pluriannuelle d'objectifs permet de stabiliser le cadre de travail et le cadre de financement. Pour les associations, c'est un mouvement que nous avons plus qu'amorc� et que nous comptons d�velopper.

L'association elle-m�me n'a pas souhait� pouvoir rentrer dans un cadre de C.P.O. en 2017, demandant � ce qu'elle soit report�e en 2018. Mais le cadre de travail est pos� et permet aux uns et aux autres de pouvoir travailler sur le projet et sur les publics.

Il n'est pas en soi ill�gitime, et je le dis pour la DDCT comme pour d'autres directions, que les directions puissent s'interroger sur des projets ou sur des publics. Si la DJS a �mis le souhait de voir le projet �voluer - nous parlons d'un soutien de 1.500 euros, ce n'est donc pas un soutien structurant pour le financement de l'association�-, il n'est pas ill�gitime que la Direction de la Jeunesse et des Sports puisse se poser la question, mais il est important pour cela d'avoir un cadre de travail qui permette � tout le monde d'avancer ensemble sur les projets et leurs modes de financement.

Je me permets de rappeler que, par ailleurs, de nouveaux projets port�s par "Le Petit Ney" sont propos�s et accompagn�s par la collectivit� parisienne - je pense par exemple au "Poussiney", pour les plus petits d'entre eux. Nous les accompagnerons �videmment aussi sur d'autres sujets tels que les questions de pr�vention.

Je me permets juste de rappeler ces quelques chiffres�: un accompagnement de la collectivit� parisienne de 94.000 euros, dont plus de 50.000 euros via la politique de la ville. En effet, une baisse de moins de 4�% du c�t� de la politique de la ville, puisqu?il y a une baisse de 2.000 euros par rapport � l'ann�e pr�c�dente dans le cadre de l'appel � projets, une interrogation port�e par la DJS. Et, mais l�, nous sommes dans un cadre totalement diff�rent puisque ce sont des march�s�: des financements qui n'ont pas pu �tre mobilis�s dans le cadre de l'A.R.E., mais, de ce point de vue, c'est aussi la r�gle des march�s.

Ce qui est important et je terminerai par cela, c'est la volont� commune que nous avons avec l'association, avec la mairie du 18e et l'ensemble des directions de pouvoir travailler ensemble et construire cette C.P.O. pour l'ann�e prochaine qui permette � l'association de pouvoir �tre rassur�e et stabilis�e dans ses modalit�s de financement.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BROSSEL.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDCT 61 - DVD.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. Merci pour "Les Poussiney". (2017, DDCT 61 - DVD).

Juillet 2017
Débat
Conseil municipal
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