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Vœu déposé par le groupe UDI-MODEM relatif à l'état des chaussées et à la sécurité des cyclistes. Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Les v?ux nos�45 et 45 bis sont relatifs � l'�tat des chauss�es et � la s�curit� des cyclistes. La parole est � Mme Edith GALLOIS, pour 2 minutes.

Mme Edith GALLOIS. - Merci, Monsieur le Maire.

Le 6 juin dernier, en arrivant ici pour le dernier Conseil de Paris, j'ai �t� victime d'un grave accident de v�lo. Vous le savez ou pas encore, je roule � v�lo en permanence, quels que soient le temps et la m�t�o, et cela depuis des ann�es. Je suis une cycliste convaincue. Je vous ai toujours soutenu dans votre politique favorable au v�lo. Je vous ai fait un certain nombre de propositions, toujours dans un sens constructif.

Aujourd'hui, je ne vous cache pas que je suis un peu traumatis�e par cet accident dont j'ai �t� victime et dont la seule responsable est l'�tat des chauss�es: ma roue s'est bloqu�e dans un trou, j'ai fait un vol plan�. Heureusement, je roulais le long du trottoir et mon vol plan� m'a permis de me fracasser la t�te sur un banc, alors que j'aurais pu me fracasser sur un camion, passer sous les roues d'une voiture ou d'un scooter. Je ne peux que remercier Celui qui m'a prot�g�e et qui me garde en vie. Je ne suis pas dans une chaise roulante. J'ai subi une op�ration, j'ai �t� cass�e, un peu r�par�e, je vais �tre de nouveau r�par�e apr�s les vacances. Mais honn�tement, je n'ai pas le droit de me plaindre parce que cela aurait pu �tre bien pire.

Ma question est la suivante. Je ne suis pas l� pour parler de moi, mais je suis une �lue, une responsable politique. En tant que telle, je me pose aujourd'hui la question suivante�: est-ce que j'ai le droit de continuer d'inciter les gens � rouler en v�lo, alors qu?il y a un vrai caract�re accidentog�ne li� � l'�tat des voies�? Est-ce que j'ai le droit, en tant que responsable politique, de continuer � soutenir cette politique�? C'est vraiment en mon �me et conscience que je me pose cette question. Je n'ai pas port� plainte contre la Ville de Paris, je pourrais le faire. Est-ce que j'ai le droit de continuer � soutenir, � inciter les Parisiens � rouler en v�lo, alors qu?il y a un v�ritable danger dont j'ai �t� la victime�?

J?ai fait plusieurs propositions. Maud GATEL en avait fait aussi. Dans notre groupe, nous en avons fait. Encore une fois, c?est toujours dans un sens constructif et favorable au d�veloppement du v�lo, mais tant que l?�tat des chauss�es restera ce qu?il est, je crois que personnellement j?arr�terai de soutenir le d�veloppement du v�lo � Paris, parce que c?est vraiment devenu beaucoup trop dangereux. Beaucoup d?autres exemples s?ajoutent au mien depuis que j?en parle.

Vous avez fait un contre-v?u. Bien s�r, il va dans le bon sens et je ne pourrai que le soutenir mais je maintiendrai le mien - je devance votre question�- parce que vous ne parlez que des pistes cyclables et vous ne parlez pas de la voie publique. Or, moi, ce qui s?est pass�, c?�tait sur la voie publique�: c?�tait un trou dans les pav�s et il y en a beaucoup d?autres comme cela�; il y a des endroits o� il y a des orni�res et c?est effectivement dangereux.

Je crois qu?il y a vraiment une urgence que vous preniez conscience de cette dangerosit�, de ce caract�re accidentog�ne de la voie publique.

Je vous remercie.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame GALLOIS.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � Christophe NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - En propos liminaire, Monsieur le Maire, je me permettrai de dire que si tous les �lus faisaient comme vous, Madame GALLOIS, Paris s?en porterait mieux, si tout le monde se d�pla�ait � v�lo, ce serait certainement une bonne chose.

Pour ce qui est de l?entretien et de la s�curit� des pistes, je pr�cise qu?en r�gle g�n�rale faire du v�lo � Paris n?est pas dangereux, mais vous avez raison de souligner la question de l?entretien et de la s�curit� des pistes, ou en tout cas de la voie publique dans son aspect g�n�ral, puisque c?est un enjeu majeur et vous le soulignez � travers votre v?u.

Je voudrais vous rappeler un certain nombre de solutions que nous mettons d�j� en ?uvre pour am�liorer la s�curit� des pistes cyclables.

Tout d?abord, le plan v�lo vise � corriger des am�nagements existants qui dysfonctionnent par des reprises ponctuelles. Nous faisons, � l?occasion de nouveaux am�nagements, des r�fections de la chauss�e, comme cela a �t� le cas par exemple sur le boulevard Arago dans les 13e et 14e arrondissements tr�s r�cemment, il y a quelques mois seulement. L?am�nagement de la piste cyclable avait mis � jour des orni�res et elles ont �t� reprises dans le cadre de l?am�nagement de cette piste.

On a �videmment des investissements localis�s de r�novation qui sont programm�s annuellement par les mairies d?arrondissement qui contribuent � l?entretien des pistes ou de la chauss�e.

Nous avons �galement l?application "Dans ma rue" qui permet aux usagers d?adresser aux services techniques des signalements sur les d�sordres constat�s dans l?espace public. Cette application vient d?�tre am�lior�e avec une nouvelle version mise en ligne la semaine derni�re qui int�gre les pr�occupations des cyclistes concernant les am�nagements cyclables.

Enfin, nous voulons souligner que l?encombrement et l?ins�curit� des am�nagements cyclables sont fortement li�s au non-respect des am�nagements, tel que le stationnement g�nant.

Vous l?avez compris, nous avons souhait� faire un v?u de l?Ex�cutif et non pas donner suite � votre v?u qui propose notamment de faire un inventaire de la totalit� des voies, puisque cet inventaire serait fastidieux � r�aliser et n?aurait qu?une utilis�e relative.

Donc nous proposons, � travers le v?u de l?Ex�cutif, qu?il y ait une campagne de communication qui informe les usagers des nouvelles possibilit�s offertes par l?application "Dans ma rue", version 2, qu?une vigilance accrue soit port�e sur l?entretien des am�nagements cyclables?

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Je vous demanderai de conclure, Monsieur NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - ? en lien avec les mairies d?arrondissement.

Enfin, suite au transfert de comp�tences des pouvoirs de police � partir du 1er janvier 2018 de la Pr�fecture de police � la Ville de Paris, que les agents affect�s � la r�gulation des d�placements soient sensibilis�s � la n�cessit� de r�primer l?occupation intempestive des am�nagements cyclables.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur NAJDOVSKI.

J?ai une explication de vote du groupe Ecologiste de Paris de M. JULIEN.

M. Pascal JULIEN. - Merci.

D?abord, Madame la Conseill�re, nous vous adressons les plus prompts v?ux de r�tablissement, les plus rapides possibles, bien s�r.

Ensuite, pour vous dire que les associations de cyclistes, qu?elles s?appellent "Paris en Selle", "Mieux se d�placer � bicyclette" ou d?autres, constatent qu?il y a des progr�s � faire dans l?am�lioration de la chauss�e. N�anmoins, elles continuent d?appeler � faire du v�lo. J?ai envie de vous dire que si une des 8.000 familles de victimes mortes sur la route appelaient � arr�ter la voiture? Je comprends, mais il y a une sorte de logique absurde, excusez-moi de le dire, dans votre raisonnement.

Vous avez �t� victime d?un accident, et Dieu merci ils sont extr�mement rares. L?accidentologie est tr�s faible � Paris, mais quatre morts par an, je crois, c?est quatre de trop et je suis d?accord avec vous.

Mais il faut continuer, malgr� ce qui vous est arriv�, � dire qu?il faut faire du v�lo, adh�rer � des associations cyclistes et soutenir la politique de la Ville de Paris, notamment de Christophe NAJDOVSKI, dont je n?ai pas un mot � retirer de sa r�ponse.

Je vous remercie.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur JULIEN.

Le v?u n��45 est maintenu, si je comprends bien, Madame GALLOIS�? En vous adressant au nom de toute l?Assembl�e nos souhaits de prompt r�tablissement.

Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��45 bis de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Abstentions�?

Le v?u est adopt� � l?unanimit�. (2017, V. 197).

Juillet 2017
Débat
Conseil municipal
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