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2017 DASCO 110 - Cours municipaux d’adultes. - Tarifs des formations et règlement intérieur.


M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASCO 110 relatif aux tarifs des formations et du r�glement int�rieur des cours municipaux d'adultes.

La parole est � Mme Marinette BACHE.

Mme Marinette BACHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, chers coll�gues, quelques mots sur ce projet de d�lib�ration pour dire combien je salue le travail fait par Alexandra CORDEBARD et toute son �quipe, ainsi que celle de la DASCO, autour de l'enseignement destin� aux adultes dans notre ville. Ce sont, ainsi que le rappelle l'expos� des motifs, 25.500 Parisiens qui en ont b�n�fici� l'ann�e derni�re.

Pour un tiers d'entre eux, il s'agissait de suivre soit des cours d'apprentissage du fran�ais, soit des cours d'alphab�tisation. Il m'arrive souvent de souligner, dans cet h�micycle, combien la connaissance, la ma�trise de notre langue sont n�cessaires � l'int�gration dans notre soci�t�, � la recherche d'un emploi, � l'ex�cution de cet emploi dans de bonnes conditions, � la connaissance et � la pratique de ses droits. Et l�, j'ai une pens�e particuli�re pour les femmes d'origine �trang�re.

Alors, vous comprendrez que le fait que nous puissions offrir ce type de formation � des adultes me semble une chose excellente.

Pour presque les deux tiers, il s'agit de formations tous publics allant de l'enseignement g�n�ral � l'enseignement professionnel, de l'informatique aux m�tiers d?art, du sanitaire et social � la m�canique, bref, des formations tr�s vari�es, mais qui sont toutes une marche vers l'emploi.

Quelques-uns, enfin, s'orientent vers des formations dipl�mantes.

Je salue, Madame l'adjointe, la d�cision que vous avez prise en 2015 de mettre en place le tarif r�duit. Celui-ci, accord� sur crit�res sociaux, destin� particuli�rement aux demandeurs d'emploi et b�n�ficiaires de minima sociaux qui re�oivent �galement une priorit� d'inscription, permet � des personnes qui font face aux difficult�s de la vie et de la soci�t� actuelle de franchir la premi�re marche de la r�insertion.

Autre d�marche tarifaire int�ressante, celle de favoriser, par de bas tarifs, les formations les plus choisies et les plus utiles aux publics d�favoris�s. Alors, quid de ces tarifs�? Je citerai quelques exemples�: 37 euros pour 120 heures pour des cours de fran�ais "objectifs fondamentaux", mais 270 euros pour ceux de fran�ais langue �trang�re fr�quent�s par des publics plus favoris�s. 52 euros en demi-tarif pour une pr�paration aux concours des cadres C des administrations, concours tr�s pris�s, m�me si les places ne sont pas assez nombreuses, par des publics souhaitant se r�ins�rer dans la vie professionnelle. En bureautique, selon le niveau, le demi-tarif va de 25 � 62 euros. En artisanat, les prix s?�talent, selon les sp�cialit�s, de 41 euros � 290 euros. Bref, les co�ts restent tous tr�s abordables, particuli�rement pour les publics qui en ont le plus besoin.

Autres personnes auxquelles nos cours municipaux sont une aide pr�cieuse � l'int�gration�: les migrants. 400 personnes y ont �t� orient�es par l'interm�diaire de nos trois permanences d'accueil.

Je ne voudrais pas terminer, car je n'aurai peut-�tre pas d'autre occasion de le faire, sans une incise � propos de ce formidable �tablissement qu'est le lyc�e Philippe-de-Hautecloque. Ce lyc�e municipal d'adultes de la Ville de Paris, situ� dans le 14e, unique en France, accueille 300 auditeurs chaque ann�e en cours du soir. Ces lyc�ens d'un genre particulier ont conscience que la reprise de leurs �tudes peut �tre la porte ouverte vers une nouvelle vie. Ce sont tous des b�cheurs acharn�s qui veulent saisir cette deuxi�me chance. En cette p�riode de l'ann�e, je leur souhaite, bien s�r, la r�ussite au baccalaur�at. Le taux de r�ussite de ce lyc�e pas comme les autres tourne autour de 65�%, 70�%, mais il est mont� jusqu'� 86�%.

Madame l?adjointe, ch�re Alexandra CORDEBARD, mes chers coll�gues, vous aurez compris mon attachement � cette d�marche, donc � ce projet de d�lib�ration, que je vous invite, bien s�r, � voter.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Jean-No�l AQUA.

M. Jean-No�l AQUA. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues, les cours municipaux pour adultes sont des outils importants qui permettent de s'enrichir d'une langue �trang�re pour un objectif professionnel, de construire un projet de vie ou encore, de pouvoir s'int�grer plus facilement quand on s'installe et veut rester sur Paris. On le sait, par exemple, les cours de fran�ais sont indispensables � l'acc�s au service public pour les migrants et primo arrivants. Le cas qui nous semble le plus important est bien la personne qui souhaite apprendre le fran�ais � son arriv�e � Paris. Le fran�ais est l'une des langues les plus complexes � apprendre, les plus difficiles. L?apprentissage � l?�ge adulte demande un effort consid�rable. C'est pourquoi la politique men�e par notre majorit� visant � rendre accessible l'apprentissage du fran�ais pour tous les adultes migrants, est � valoriser et � souligner. Les cours propos�s par la Ville aux migrants sont extr�mement int�ressants et abordables financi�rement, et c'est extr�mement important.

Le projet de d�lib�ration qui nous est pr�sent� int�gre une hausse tr�s faible des tarifs pour les cat�gories probablement les plus ais�es. Elle est somme toute assez n�gligeable et nous nous abstiendrons simplement sur cette augmentation. Si nous nous abstenons, nous nous opposerions, en revanche, � toute nouvelle augmentation qui, elle, viserait � augmenter les tarifs pour les plus pr�caires.

Je vous remercie.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET, que je ne vois pas en s�ance, et donc, pour r�pondre, Mme Alexandra CORDEBARD.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - Je ne reprendrai pas "in extenso" les propos de Marinette BACHE et une grande part des propos de M. AQUA, que je partage parfaitement. Car, en effet, les C.M.A. sont un dispositif unique qui rend de tr�s nombreux services � �norm�ment de Parisiens, d'ailleurs, de profils tr�s diff�rents.

L'organisation et l'inscription dans les C.M.A. a �t� revue en 2015 pour permettre d'en favoriser l'acc�s aux personnes les plus �loign�es de l'emploi. Apr�s deux ann�es de mise en ?uvre, cette r�forme a produit les effets escompt�s, et c'est cela que je voulais vous signaler, puisque plus de 8.000 personnes sur les 26.000 auditeurs inscrits ont pu b�n�ficier cette ann�e d'une inscription prioritaire ou du nouveau demi-tarif, soit 800 de plus par rapport � l'ann�e pass�e. Cela repr�sente � peu pr�s un tiers des auditeurs qui ont fr�quent� les C.M.A. cette ann�e, ce qui, pour moi, est une �volution tr�s souhaitable et que nous avons r�ussi � mettre en ?uvre tous ensemble.

Donc, je vous propose de voter ce projet de d�lib�ration qui continue d'am�nager ce dispositif pour Paris.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 110.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2017, DASCO 110).

Juillet 2017
Débat
Conseil municipal
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