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M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u r�f�renc� n��86 est relatif � l'avenir des activit�s sportives du gymnase Maurice Berl�mont.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ va nous en parler.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur l'adjoint au Maire en charge des sports, cher Jean-Fran�ois MARTINS, c'est un v?u qui a �t� pr�sent� en Conseil du 11e arrondissement dans lequel vous si�gez, et qui n'a pas �t� bien compris par l'Ex�cutif municipal. C'est pour cela que je me permets d'y revenir et de clarifier notre position.

Nous pr�nons une politique publique sportive inclusive, et nous nous sommes engag�s � renforcer les offres d'activit� et des structures de loisirs afin de garantir l'�galit� d'acc�s de toutes et tous.

Le gymnase Maurice Berl�mont, dans le 11e arrondissement, avait la particularit� de pr�voir quasi-quotidiennement des plages horaires en acc�s libre, avec la pr�sence sur place d'animateurs de la Ville encadrant les jeunes du quartier.

Je peux entendre les raisons qui ont pouss� la Ville � diminuer les plages d'acc�s libre, notamment pour permettre de r�pondre aux demandes grandissantes des associations. Mais il faut �galement entendre l'avis du collectif des usagers et des habitants du quartier L'Orillon-Fontaine-au-Roi qui font part d'une inqui�tude bien r�elle des parents, des jeunes, qui fr�quentent r�guli�rement ces plages horaires. Ils s'inqui�tent, d'une part, de la r�duction de ces plages, mais aussi du renouvellement de l'�quipe p�dagogique avec laquelle ils avaient l'habitude de travailler. L'�quipe en place connaissait parfaitement le public, le gymnase, et b�n�ficiait de la confiance des parents. C'est pour ces raisons que nous redemandons ici, au Conseil de Paris, le maintien des cr�neaux d'acc�s multisports, lundi, vendredi soir, que les animateurs travaillant auparavant dans le gymnase soient r�int�gr�s, que les associations obtenant des cr�neaux sur le gymnase s'inscrivent dans une d�marche collant au plus pr�s des attentes et des besoins des jeunes, et enfin que ces derniers soient concert�s concernant le gymnase et son utilisation.

Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Jean-Fran�ois MARTINS pour vous r�pondre. Nous aurons ensuite une explication de vote du groupe Ecologiste.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Je vous annonce que je risque de devoir d�passer mon temps sur ce sujet crucial et grave.

Monsieur BONNET-OULALDJ, je veux bien que peut-�tre nous n'ayons pas bien compris votre v?u en Conseil d'arrondissement du 11e. Mais soyons lucides sur la situation de Berl�mont. C'est un gymnase qui, depuis sa cr�ation il y a plus de dix ans, a �t� victime de tous les d�lits et trafics possibles. Il y a encore un an, dans ce gymnase, les jeunes, et pas que des jeunes, pas de mis�rabilisme sur les jeunes du quartier, des gens de 45 ans qui habitent � Argenteuil venaient en scooter fumer des "p�tards" dans le gymnase, d�truisaient le mat�riel du service public, faisaient leurs �panchements partout dans le gymnase � l'exception des toilettes, venaient effectivement accueillir les jeunes du quartier pour les emmener vers une piste qui n'�tait probablement pas celle de l'�ducation populaire et sportive que nous avons en t�te, vous et moi.

Depuis un an, avec le maire du 11e arrondissement, Fran�ois VAUGLIN, avec les adjoints du 11e, avec Colombe BROSSEL, avec le commissariat du 11e arrondissement, on a men� un combat de reconqu�te de cet �tablissement pour qu'il redevienne un �quipement de service public, c'est-�-dire au service des Parisiens. Ce pour quoi nous avons � la fois fait un certain nombre d'investissements d'am�nagements du gymnase, en vid�o-protection, en sas, en modification d'un certain nombre de bancs sur la partie gymnase, premi�rement�; deuxi�mement, en changeant, et je l'assume, les �quipes d'encadrants, � la fois adjoints techniques et �ducateurs sportifs dans le gymnase parce que, pour eux, c'�tait des ann�es de souffrance.

Vous qui d�fendez souvent, � juste titre, les conditions de travail de nos agents � la Ville de Paris, les conditions de travail de ces agents �taient terribles�: menaces quotidiennes, violence r�guli�re. On a un nombre d'I.T.T. dans cet �tablissement extr�mement �lev�. On avait des agents pour partie �puis�s de leur charge dans cet �tablissement, et on le comprend, et des agents qui �taient, pour certains, dans une situation de confusion entre l'accueil, la m�diation, l'animation sportive, un travail de pr�vention de la d�linquance. On leur demandait tout et un peu n'importe quoi, ce qui fait que chacun n'avait pas en clart� sa mission. Et je dis, Monsieur BONNET-OULALDJ, y compris malheureusement Mme CHARPENTIER, peut-�tre des informations parcellaires qu'ils vous ont transmises, et une partie, c'est vrai, avait une complicit� au moins passive avec les agissements de ce gymnase.

Donc on a fait le choix de renouveler l'�quipe qui g�re ce gymnase tant sur les agents techniques que sur les �ducateurs sportifs. Dans le m�me temps, puisque cette expression est � la mode, on a maintenu les cr�neaux ouverts au grand public. Je ne peux pas vous laisser dire, dans ce v?u, que l'on a r�duit les cr�neaux grand public ouverts et libres pour les jeunes du quartier qui viennent quand ils veulent, le mercredi et le samedi apr�s-midi de 12 heures � 20 heures, le lundi de 16 heures 30 � 20 heures, le dimanche de 9 heures � 11 heures 30 et de 13 heures � 18 heures. C'est le gymnase qui a en proportion le plus grand nombre de cr�neaux libres de tout Paris.

Dans le m�me temps, j'assume que nous avons remis des clubs. Monsieur BONNET-OULALDJ, vous connaissez extr�mement bien le sport. La vocation �ducative et sociale d'�ducation populaire des sports passe par le syst�me f�d�ral, elle passe aussi par le club, elle ne passe pas que par des cr�neaux autog�r�s, elle passe par des b�n�voles, des encadrants, des �ducateurs. C'est aussi cela qui fait que le sport a une vertu �ducative et sociale, c'est cette vie des clubs. Nous assumons d'avoir maintenu des cr�neaux libres avec une nouvelle �quipe d'�ducateurs sportifs, une �quipe qui ne fait d�sormais que de l'animation sportive et pas de la m�diation. Pour le coup, on a retravaill� avec le club et les acteurs locaux du quartier sur la question de la pr�vention de la d�linquance, puisqu'il y en avait aussi dans ce quartier et, dans le m�me temps, d'avoir voulu une pratique normalis�e du sport dans ce gymnase o� on pratique du sport et o� malheureusement, comme le scooter sur tribune de gymnase n'est pas encore olympique, on va rester plut�t sur des sports plus traditionnels, gym su�doise, hand-ball, volley ou ha�kido. Nous assumons compl�tement et ce v?u, objectivement, serait un retour en arri�re. Le maire du 11e a t�moign� en Conseil d'arrondissement que c'est la premi�re fois, depuis dix ans que, pendant trois mois d'affil�e, nous n'avons pas d'incident � Berl�mont. Il est hors de question de remettre en cause ce qui a enfin fonctionn� � Berl�mont.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Explication de vote de David BELLIARD, pour le groupe Ecologiste de Paris.

M. David BELLIARD. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, ce v?u pointe un certain nombre de points li�s au gymnase Berl�mont qui est, depuis plus de dix ans, l'objet de nombreuses r�unions et de v?ux. Suite aux dysfonctionnements que tous les �lus du 11e ont en t�te, le groupe Ecologiste �tait intervenu, d�s 2003, pour montrer son opposition � la construction de ce gymnase ferm� qui rempla�ait un terrain de sport ouvert au c?ur du quartier "politique de la ville". La construction d'un gymnase ferm� a entra�n� de nombreux probl�mes. Le lieu, g�r� par la Ville, a g�n�r� des activit�s entre soi, des privatisations, des incivilit�s, des comportements inacceptables dans un lieu public, des rivalit�s entre associations qui sont rappel�s dans ce v?u. Des jeunes se sont sentis exclus du gymnase. Un rapport de force permanent qui, lorsque les conflits �taient trop forts, avait pour cons�quence la fermeture du gymnase, souvent pendant les vacances scolaires. Je ne peux pas m'emp�cher de penser que cette situation peut malheureusement se renouveler sur le T.E.P. de M�nilmontant, o� le m�me type d'erreur pourrait se reproduire, si nous ne prenons pas garde. Mais revenons au gymnase Berl�mont. Depuis trois mois, en effet, la situation du gymnase semble plus paisible, sans doute du fait aussi de l'�t� qui s'approche, et toutefois nous constatons la r�alit� d'un processus de construction avec l'ensemble des associations et des services, et notre groupe veut s'inscrire dans cette d�marche positive, � travers l'adjointe � la jeunesse Delphine TERLIZZI. Nous restons, bien �videmment, tr�s vigilants, comme nous le sommes depuis 1997. Notre groupe s'abstiendra sur ce v?u.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Communiste - Front de Gauche, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

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