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Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif aux épisodes de canicule. Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif à l'adaptation des établissements scolaires aux épisodes caniculaires. Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif à l'ouverture des piscines lors des périodes de fortes chaleurs. Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif à un plan canicule à destination des jeunes. Vœu déposé par le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants relatif à l'ouverture des piscines municipales en période de canicule. Vœu déposé par le groupe les Républicains relatif à l'ouverture sauvage des bouches à incendie. Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Les v?ux nos 20, 21, 22, 23, 24, 25 et 25 bis sont relatifs aux �pisodes de canicule.

La parole est d'abord � Jacques BOUTAULT, pour 2 minutes pour chaque orateur.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Le climat de Paris � la fin du XXIe si�cle sera plus chaud avec des vagues de chaleur plus fr�quentes et plus intenses, et des hivers plus doux et arros�s. On va observer une forte augmentation du nombre de jours de vague de chaleur qui atteindrait 21 � 94 jours par an, contre 7 en moyenne aujourd'hui, toutes saisons confondues. Une forte augmentation du nombre de jours de canicule, qui atteindrait de 3 � 26 jours par an au lieu d'un seul aujourd'hui en moyenne, est attendue.

Non, ce ne sont pas les tenants d'une �cologie collapsologique ou catastrophiste qui le disent, c'est tout simplement une �tude conjointe men�e par M�t�o France et l'Agence parisienne du climat. Il est donc �vident que les �l�ments climatiques extr�mes vont �tre de plus en plus fr�quents et d'une ampleur de plus en plus grande dans les ann�es � venir.

La Ville doit donc s'organiser et faire preuve de r�silience. Notamment, nous pouvons d�j� nous f�liciter des actions que nous avons men�es, de la plus petite � la plus grande, comme celle, par exemple, qui consiste � avoir pr�serv� un r�seau d'eau non potable qui permet, durant l'�t�, le rafra�chissement des rues gr�ce � un arrosage.

Nous devons progresser dans la d�simperm�abilisation des sols et les voies sur berge, qui ont �t� p�rennis�es par le Pr�fet de police gr�ce � la d�cision prise la semaine derni�re, doivent donner l'exemple de ce que l'on peut faire en mati�re de d�simperm�abilisation des voies sur berge.

Mais nous devons aussi �voluer en mati�re de plantation d'arbres et par exemple faire �voluer le dogme des A.B.F., les architectes des b�timents de France, qui d�cr�te l� que tel quartier est � vocation min�rale et ne peut voir sur son site des arbres plant�s. Nous devons aussi mener des actions pour limiter le d�veloppement des climatiseurs dans l'espace public, contr�ler la contribution des moteurs des voitures automobiles � l'augmentation des temp�ratures, et bien s�r agir sur des grands sujets comme nous opposer, par exemple, � EuropaCity, dont l'artificialisation des sols de cette derni�re zone humide d'Ile-de-France entra�nerait des augmentations de temp�rature dont le centre de Paris p�tirait.

Voil� pourquoi je souhaite, comme Madame la Maire l'a dit ce matin, tout mettre en ?uvre, comme elle le fait dans le cadre du C40, pour limiter l'augmentation de temp�rature � un degr� et demi. Cet objectif ambitieux peut �tre atteint si nous nous en donnons les moyens.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BOUTAULT.

La parole est � Aur�lie SOLANS.

Mme Aur�lie SOLANS. - Merci.

Un v?u relatif � l'adaptation des �tablissements scolaires aux �pisodes caniculaires. L'�pisode caniculaire travers� en juin a mis en avant la n�cessit� d'adapter nos �tablissements scolaires aux fortes chaleurs et � des expositions solaires intenses. Aujourd'hui, le constat est partag�. Il faut un nouveau plan d'action, il faut identifier les besoins les plus urgents, et des solutions simples et rapides � mettre en ?uvre.

Il y a le long terme, et nous savons que Paris a, par exemple, un plan de r�novation thermique des �coles dans le cadre duquel, au passage, nous pourrions renforcer la dimension fra�cheur. Nous savons que nous travaillons � des mesures fortes d'adaptation au changement climatique, avec des pistes tr�s int�ressantes pour les �coles comme, par exemple, la question de la r�novation des sols des cours d'�cole qui pourrait faire gagner plusieurs degr�s, ce qui est fondamental.

Et puis il y a le court terme. Nous devons pouvoir fournir aux �coles stores, rideaux, films de protection des vitres, ainsi que du mat�riel adapt� d�di� au rafra�chissement.

Je vous remercie.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Aur�lie SOLANS.

La parole est � David BELLIARD.

M. David BELLIARD. - Merci, Monsieur le Maire.

Je pr�sente le v?u dans la lign�e de ce qui a �t� d�j� pr�sent� pour l'ouverture des piscines lors des p�riodes de forte chaleur. D'abord parce que, tout simplement, pouvoir se baigner, c'est un moment o� on retrouve de la fra�cheur, et aussi des possibilit�s r�cr�atives.

Deuxi�me chose, nous avons � Paris des difficult�s � trouver des points d?eau et des piscines ouvertes. Elles sont souvent surcharg�es dans les horaires o� le public est accept�.

Ensuite, dans une p�riode o�, nous le savons, les �pisodes caniculaires vont se multiplier, nous avons d�j� propos� et effectu� l?ouverture de parcs la nuit. On voit le succ�s que cela a engendr� chez les Parisiens et les Parisiennes.

D?ailleurs sur les piscines, on constate que 75�%, soit 3/4 des personnes interrog�es, demandent des horaires �largis et mieux adapt�s � leurs besoins. Et plus de 80�% souhaitent des ouvertures en nocturne.

Ce v?u a donc pour objet de demander qu?� titre exp�rimental certaines piscines parisiennes voient d�s cet �t� leurs horaires �largis le matin et le soir, lors des p�riodes de forte chaleur. Enfin, que l?on puisse tirer un bilan de cette exp�rience pour �ventuellement la p�renniser.

Je vous en remercie.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci � David BELLIARD.

La parole est � Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire.

Nous avons tous conscience que, ces derni�res semaines, nous avons connu des �pisodes avec des temp�ratures sup�rieures de 14 degr�s � la normale, et � Paris des temp�ratures plus �lev�es que dans l?agglom�ration parisienne, avec plus 3�degr�s en moyenne par rapport � la grande couronne.

Malheureusement la canicule en ville est un sujet d?avenir. Nous le savons tous. Aujourd?hui la question n?est plus de savoir s?il y aura ou non r�chauffement climatique, mais plut�t de savoir comment nous pouvons att�nuer ce changement et comment nous allons nous adapter au r�chauffement climatique, c?est-�-dire la r�silience de notre ville.

Voil� pourquoi nous proposons dans ce v?u de trouver une traduction concr�te � des probl�matiques r�currentes tous les ans. D?un point de vue pragmatique, les quartiers populaires et certains jeunes ont trouv� des r�ponses en ouvrant les bouches d?incendie pour se rafra�chir. Ne soyons pas na�fs, ce ph�nom�ne doit aussi beaucoup � l?effet d?entra�nement et s?est transform� en une sorte de concours. Pour autant, les jeunes ne s?amusent pas � ouvrir les bouches d?incendie au mois de f�vrier. Ce genre de chose n?arrive qu?en de tr�s rares occasions et, � chaque fois, pendant des �pisodes caniculaires les plus importants.

Pour contrer ces incivilit�s, nous devons adopter une approche qui ne soit pas simplement r�pressive mais inventive, et nous proposons plusieurs choses dans ce v?u. Nous connaissons notamment l?engagement de la Ville en faveur des solutions de fond pour faire �voluer l?urbanisme et l?architecture, pour mieux int�grer cet enjeu du r�chauffement. Nous avons notamment besoin de zones v�g�talis�es, d?espaces de respiration en ville en ouvrant nos parcs et jardins.

Mais nous pensons que ces mesures de long terme doivent aussi �tre assorties de mesures imm�diates, notamment pour mettre un terme aux ouvertures sauvages de bouches � incendie.

Voil� pourquoi, en cas de forte chaleur, nous demandons � la Ville d?enclencher des mesures exceptionnelles, notamment la gratuit� des piscines et l?installation de points d?eau dans les quartiers populaires. Par le pass�, Eau de Paris a d�j� install� des brumisateurs sur le parvis de l?H�tel de Ville pour que les touristes puissent se rafra�chir. C?�tait une tr�s bonne id�e que nous devons reproduire dans tous les quartiers populaires de la ville.

Voil� le sens du v?u que nous pr�sentons.

Je vous remercie.

(M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, remplace M. Bernard JOMIER au fauteuil de la pr�sidence).

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

La parole est � Jean-Bernard BROS, pour deux minutes.

M. Jean-Bernard BROS. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, lorsque la chaleur devient difficilement supportable en ville, les touristes et les Franciliens ont trouv� la parade�: les piscines et les parcs aquatiques sont pris d?assaut. Et ils ont raison.

Lors des �pisodes de canicule comme celui que nous venons de conna�tre, le corps r�cup�re difficilement en l?absence de fra�cheur. Certains Parisiens regrettent alors les horaires parfois �triqu�s des piscines municipales. Ainsi, en compl�ment des ouvertures des parcs et jardins, les �lus du groupe RG-CI souhaitent que les horaires d?ouverture des piscines puissent �tre �tendus lors des �pisodes de canicule. Il peut s?agir, par exemple, d?une � deux heures suppl�mentaires, chaque jour en soir�e, ou de cr�neaux plus larges en journ�e.

Elargir les horaires serait bienveillant et constituerait une v�ritable mesure de pr�caution en p�riode de canicule. Il s?agit ici de sant� publique pour les �lus du groupe RG-CI. Concr�tiser des discours politiques sur le lien entre sport et sant�, c?est aussi ouvrir les infrastructures de bains plus largement au public lorsque cela s?av�re n�cessaire.

Aussi, par notre v?u, nous souhaitons que la Ville agisse pour l?�largissement des horaires des bassins d?eau pour le bien-�tre de tous et pour r�pondre � une demande forte des Parisiens. Cette d�cision permettra de promouvoir cette activit� physique et sportive qu?est la nage pour tous et � tous les �ges de la vie.

Nous pensons �galement qu?une �tude doit �tre men�e pour �valuer la faisabilit� d?une mesure de gratuit� temporaire lors des jours de canicule. "Courons � l?onde, en rejaillir vivant", disait Paul Val�ry, pour se redonner la vie.

Je vous remercie.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Dernier orateur, M. Geoffroy BOULARD pour deux minutes pour le groupe LR.

M. Geoffroy BOULARD. - Monsieur le Maire, nous sommes intervenus au Conseil d?arrondissement sur les ouvertures sauvages de bouches � incendie. En p�riode notamment de forte chaleur, ces bouches � incendie ont appel� un ph�nom�ne. Cette ouverture sauvage appel�e "street pooling" est vraiment une incivilit� qui occasionne une mise en danger des personnes, avec glissades, �lectrocutions, p�nuries d?eau, et une d�gradation des biens, avec une inondation notamment des sous-sols, une mise hors service des �quipements inond�s et une mobilisation sans raison des pompiers et des services de maintenance.

Nous demandons avec Brigitte KUSTER et Fr�d�ric P�CHENARD que le Conseil de Paris con�oive, avec la Pr�fecture de police, un plan de pr�vention et de lutte contre l?ouverture sauvage des bouches � incendie, r�alise un suivi de ce ph�nom�ne et rende compte aux Conseillers de Paris de son �volution et des r�sultats obtenus.

Je vous remercie.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BOULARD.

Pour r�pondre � l?ensemble des intervenants, la parole est � Bruno JULLIARD.

Je tiens � excuser M. le Repr�sentant du Pr�fet de police pour la partie des r�ponses qui pouvait le concerner. Il vous prie de l?excuser et il apportera une r�ponse �crite aux diff�rents groupes.

Monsieur JULLIARD�?

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Ce sujet s?�loigne un peu des Affaires culturelles, mais comme vous le savez, C�lia BLAUEL n?a pas pu assister � cette s�ance et je la remplace donc pour r�pondre � l?ensemble des v?ux relatifs � l?�pisode caniculaire de plusieurs jours que nous avons connu et qui n?a pas manqu� de nous rappeler, si tant est que l?on puisse l?oublier, l?importance pour la ville et ses habitants, qui ont tous �t� affect�s par ces records de chaleur, d?�tre dot�s d?une strat�gie globale d?adaptation au d�r�glement climatique.

Cette strat�gie d?adaptation, vous en avez parl�, a �t� vot�e � l?unanimit� du Conseil de Paris en septembre 2015. Elle souligne, en effet, le risque caniculaire et propose deux axes majeurs d?�volution.

D?abord l?acc�s facilit� pour tous les Parisiens aux espaces frais en p�riode estivale, mais aussi le rafra�chissement de la ville elle-m�me lors des pics de chaleur. Cette strat�gie s?ajoute de plus au plan canicule qui permet de pr�venir les risques pour les populations les plus vuln�rables, d?ouvrir des espaces rafra�chis dans les b�timents publics, mais aussi de prolonger l?ouverture des parcs et jardins, et de d�velopper les usages de l?eau dans l?espace public.

Plusieurs autres initiatives doivent nous permettre d?acc�l�rer cette adaptation, comme le recensement des �lots de fra�cheur en ville. Le programme d?exp�rimentation, pilot� par l?"Urban Lab" de "Paris&Co" - d�sol�, ce n?est pas moi qui ai choisi ces anglicismes - dont deux projets laur�ats portent sp�cifiquement sur cette question, ou encore le programme de la fondation Rockefeller "100 villes r�silientes", dont la strat�gie pour une ville r�siliente sera propos�e � ce Conseil de septembre 2017.

Je pourrais, pour �tre complet, citer aussi l?ouverture estivale des bassins des �coles Elisabeth dans le 14e et Louis Lumi�re dans le 20e, ainsi que l?acc�s � la baignade dans le bassin de la Villette d�s le 17 de ce mois, ou encore l?augmentation de 40�% des cr�neaux grand public des piscines, ainsi que le doublement des nocturnes.

Cependant, en mati�re d?adaptation au d�r�glement climatique, toute strat�gie est par nature �volutive et doit continuellement s?enrichir de l?exp�rience accumul�e. Pour cette raison, nous vous proposons de r�pondre � l?ensemble des v?ux propos�s par les diff�rents groupes par un v?u de l?Ex�cutif qui, je l?esp�re, pourra faire consensus et recueillir l?unanimit� de ce Conseil de Paris.

Le v?u de l?Ex�cutif reprend tr�s largement les diff�rentes propositions que vous avez pu �mettre, comme le renforcement de la sensibilisation et de l?information sur l?acc�s aux salles rafra�chies, l?�laboration d?un plan d?�quipements pour les �coles �l�mentaires, le lancement d?une r�flexion sur la r�partition des arbres sur le territoire parisien, le d�veloppement de nouvelles sources de rafra�chissement sur l?espace public ou encore une campagne de pr�vention concernant l?ouverture sauvage de bouches � incendie, notamment aupr�s des plus jeunes.

De plus, Monsieur le Maire, vous en savez quelque chose, l?�largissement des horaires d?ouverture de certaines piscines sera mis � l?�tude pour l?exp�rimentation d�s l?�t� 2018, d�lai qui vous semble n�cessaire, Monsieur le Maire, pour mener sereinement ce projet en lien avec les partenaires sociaux.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire.

En r�ponse aux v?ux nos�20, 21, 22, 23, 24 et 25, l?Ex�cutif a d�pos� un v?u n��25 bis.

Est-ce que les v?ux nos�20 et 21 du groupe Ecologiste, cher David BELLIARD, sont maintenus�? Ou Monsieur BOUTAULT�? David�? Retir�s. Merci.

Est-ce que les v?ux n��22 est maintenu, du groupe Ecologiste de Paris�? Retir�.

Le v?u n��23 du groupe Communiste - Front de Gauche�? Retir�.

Le v?u n��24 du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants�? Retir�.

Le v?u n��25 du groupe LR�? Maintenu.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��25 du groupe les R�publicains avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��25 bis de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le v?u est adopt�. (2017, V. 187).

Juillet 2017
Débat
Conseil municipal
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