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Vœu déposé par les groupes Communiste - Front de Gauche et Ecologiste de Paris relatif à la Parisienne de la photographie. Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Les v?ux nos 26 et 26 ter sont relatifs � la Parisienne de photographie.

Le v?u ayant �t� d�pos� par deux groupes, je donne la parole successivement � Rapha�lle PRIMET pour le groupe Communiste - Front de Gauche pour deux minutes, et � Sandrine M�ES pour la m�me dur�e.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Mes chers coll�gues, nous voulions vous interpeler sur l?avenir de la Parisienne de photographie et de ses salari�s. Cette agence, dont la r�putation n?est plus � faire, est aujourd?hui en danger. Sa situation financi�re inqui�tante, due � une responsabilit� collective des instances dirigeantes, a conduit � un audit financier. Les salari�s de la Parisienne ont une expertise, une exp�rience et des comp�tences exceptionnelles, ce qui malheureusement se rar�fie dans les m�tiers de l?art aujourd?hui. Il n?est donc pas possible d?envisager un plan social qui co�terait � la Parisienne en termes de qualit�.

De plus, Madame la Maire, vous aviez pour ambition, dans la feuille de route de Monsieur l?adjoint en charge de la culture, de d�velopper - je cite - l?art dans la ville et de cr�er une artoth�que-phototh�que afin de diffuser davantage les collections de la Parisienne de photographie. Je souhaite que nous r�unissions toutes les conditions pour la rendre r�alisable � horizon 2017.

Personne ne nie les difficult�s actuelles de la Parisienne, mais les salari�s sont pr�ts � faire �voluer leur ambition afin de pouvoir s?y adapter. Ils ont de plus d�j� re�u le soutien de plusieurs acteurs culturels de renom et de la presse nationale. Porter une ambition autour de la Parisienne est une n�cessit�, sinon c?est mettre en danger le fonds Roger-Viollet, se priver d?un label photo "Fabriqu� � Paris" et du rayonnement culturel prestigieux que sa r�putation apporte. Il est notable de souligner que l?audit a aussi mentionn� l?importance de l?image de marque que la Parisienne apporte � la ville.

Permettez-moi aussi de m?interroger sur la pertinence de la nomination comme nouveau D.G. de M. Nicolas BOUILLANT, qui vient de l?A.P.-H.P. et de l?am�nagement du territoire.

Enfin, les �l�ments financiers ne peuvent �tre les seuls d�terminants dans une politique culturelle. Nous avons besoin de maintenir cette politique culturelle ambitieuse � la hauteur de notre patrimoine, de notre rayonnement international et de notre histoire.

Je vous remercie.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame PRIMET.

Pour pr�senter le v?u �galement, Sandrine M�ES, pour le groupe Ecologiste de Paris. David BELLIARD�? C?�tait normalement Sandrine M�ES, mais pour d�fendre le v?u du groupe Ecologiste, vous �tes? Jacques BOUTAULT.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Oui, d?accord. Je vais le d�fendre au nom du groupe Ecologiste, mais je trouve que ce que vient de dire Rapha�lle PRIMET est tout � fait pertinent.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Restons-en l�.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Je le partage � 100�%, et c?est bien normal, puisque nous avons d�pos� ce v?u en commun.

Je voudrais simplement insister sur deux points�: � la fois la n�cessit� de pr�server, voire de faire grandir les fonds photographiques de la Ville. Le fonds Roger-Viollet est un tr�sor du patrimoine parisien, qu?il nous faut encore plus valoriser, et nous devons pour cela lui adjoindre le fonds France-Soir, que la Ville d�tient et qui, en s?ajoutant, sur l?histoire du XXe si�cle, au fonds Roger-Viollet, qui retrace l?histoire du XIXe si�cle, voire du XVIIIe si�cle � Paris et au-del�, nous avons un outil patrimonial tout � fait int�ressant � pr�server. Et on le doit en grande partie � la qualit� et aux comp�tences des salari�s de la Parisienne de photographie. Je tenais � le souligner.

Les probl�mes que rencontre la Parisienne de photographie viennent du fait que le march� international de la photo a baiss� de 40�%, que les recettes de la soci�t� ont donc �galement baiss� du m�me ordre et que le pr�c�dent mod�le �conomique, qui faisait que la conservation de ce patrimoine photo pouvait �tre financ�e par les ventes et la commercialisation des images aupr�s de la presse, aupr�s des �diteurs et aupr�s du grand public, et aussi des institutions, ce mod�le �conomique est mis � mal.

Il nous faut donc tous ensemble, en associant le conseil d?administration, les salari�s, la Direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris, trouver un nouveau mod�le pour sauver cet outil essentiel de notre patrimoine qu?est la Parisienne de photo. C?est l?objet du v?u que nous d�fendons.

Je vous remercie.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Et vous avez r�ussi � utilement prendre ces deux minutes.

La parole, pour vous r�pondre et pr�senter le v?u n��26 ter de l?Ex�cutif, est � Bruno JULLIARD.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

La Parisienne de photographie, qui int�gre en son sein l?Agence Roger-Viollet, est une soci�t� publique locale dont la Ville et le D�partement de Paris sont aujourd?hui les seuls actionnaires. Elle g�re l?incroyable fonds de 6 millions de photographies issues du legs Roger Viollet. C?est effectivement un fonds d?une qualit� et d?une dimension absolument extraordinaires.

La Parisienne de photo assure la num�risation et la commercialisation de ce fonds. Elle assure �galement la num�risation et la commercialisation des autres fonds photos de la Ville, qu?ils soient conserv�s par les biblioth�ques patrimoniales ou par les mus�es de la Ville.

Comme vous le savez, nous en avons d?ores et d�j� parl� ici, la Parisienne rencontre depuis plusieurs ann�es de graves difficult�s financi�res caus�es par la d�gradation du march� de la photographie et de la presse. Une nouvelle D.S.P. a �t� sign�e en 2015. Elle est volontairement courte. Cette d�l�gation de service public prend fin au 31 d�cembre 2017. Elle avait �t� ren�goci�e de fa�on � permettre � la Parisienne de retrouver un mod�le �conomique viable. C?est la raison pour laquelle la redevance due � la Ville ainsi que les loyers avaient �t� tr�s sensiblement revus � la baisse, une participation d?un million d?euros par an �tant maintenue de la part de la Ville.

Malgr� cela, le d�ficit structurel de la Parisienne reste aujourd?hui une r�alit�. Il a m�me atteint plus de 600.000 euros en 2016. La Ville a soutenu et soutient pleinement cet op�rateur. Je rappelle que nous avons vot� ici m�me en fin d?ann�e derni�re une recapitalisation importante d?un million d?euros, qui faisait suite � d?autres recapitalisations. Cette situation n?est donc pas tenable sur le long terme.

Bien s�r, il y a la crise du secteur de la photo et de la presse � l?�chelle internationale, mais aussi les �volutions li�es � la r�volution num�rique qui obligent � des �volutions. De plus en plus d?images sont aujourd?hui accessibles � tous. De gros op�rateurs sont apparus et certaines institutions font le choix de l?open data. Nous portons une politique photo ambitieuse pour la photographie patrimoniale, et c?est pourquoi, je le crois, en accord avec les �quipes de la Parisienne, nous souhaitons reprendre en r�gie directe la conservation du fonds Roger-Viollet, au nom justement de l?ambition culturelle dont vous parliez tout � l?heure, et cr�er ainsi un p�le autour des fonds photo patrimoniaux de la Ville, en lien avec l?atelier de restauration et de conservation des photographies, l?A.R.C.P., outil d?excellence de la Ville dans le domaine.

Bien s�r, le fonds Roger-Viollet doit continuer � �tre �tudi�, valoris�, et m�me diffus� aupr�s du grand public. J?esp�re m�me renforcer cette connaissance de ce fonds exceptionnel par le grand public, qui reste aujourd?hui limit�e, puisque 8�% seulement des photos du fonds Roger-Viollet ont �t� num�ris�es � ce jour. Or, cette num�risation est indispensable, aussi bien pour la bonne conservation du fonds que pour sa diffusion.

Nous avons �galement annonc� que nous souhaitions prolonger d?un an la d�l�gation de service public actuelle par un avenant, qui doit faire l?objet de discussions d?ici la rentr�e, mais qui devra permettre un retour � l?�quilibre, je l?esp�re, dans le contexte budg�taire contraint que nous connaissons. La Ville continue donc � soutenir la Parisienne de photo et souhaite trouver un �quilibre, malgr� ce contexte budg�taire que nous connaissons.

Personne ici ne discute du bien-fond� des missions effectu�es par la Parisienne, qui sont, je le disais, essentielles, mais je ne pourrai cependant pas voter un v?u qui �voque un manque de dialogue et qui laisserait � penser que notre politique culturelle n?est guid�e que par une approche financi�re, je l?ai dit, sur les montants importants de recapitalisation que nous avons nous-m�mes vot�s � destination de la Parisienne de photo.

Nous sommes d?accord, me semble-t-il, sur l?essentiel des points. D?abord, l?importance des activit�s men�es par la Parisienne et ses personnels. Je sais que certains sont en tribune, et je les salue.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Je vous invite � conclure.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Je conclus. Nous sommes �galement d?accord sur la qualit� du fond Roger-Viollet, sur la n�cessaire pr�servation de l?emploi des salari�s de l?Agence, et nous y veillerons, bien �videmment, scrupuleusement.

Aussi, je vous propose un v?u de l?Ex�cutif reprenant les points d?ores et d�j� act�s - reprise de la conservation, prolongation de la D.S.P. - et r�affirmant notre volont� in�branlable, qui nous est commune, de pr�server l?emploi.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur JULLIARD.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��26 des groupes Ecologiste de Paris et Communiste - Front de Gauche, avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Abstentions�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��26 ter de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Abstentions�?

Le v?u est adopt�. (2017, V. 188).

Juillet 2017
Débat
Conseil municipal
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