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2017 DFA 60 - Avenant n° 7 à la convention de délégation de service public du 16 décembre 2005 pour la gestion et l’exploitation de la Tour Eiffel (7e). Vœu déposé par Mmes DATI et DAUVERGNE relatif au Comité de pilotage des travaux de la Tour Eiffel.


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DFA 60 concernant un avenant � la convention de d�l�gation de service public pour la gestion et l?exploitation de la Tour Eiffel, sur lequel Mmes DATI et DAUVERGNE ont d�pos� le v?u r�f�renc� n��84. Bernard GAUDILL�RE, Pascal JULIEN, Nicolas BONNET prendront la parole.

Monsieur Bernard GAUDILL�RE�?

M. Bernard GAUDILL�RE. - Avant que je n?aborde le projet de d�lib�ration qui vous est soumis, on me permettra de prolonger par quelques mots l?hommage qui a �t� rendu tout � l?heure � Pierre BLANCA. J?ai pu appr�cier pendant tant d?ann�es, d?abord en tant que directeur de cabinet du Maire, puis en tant qu?adjoint, l?�tendue de sa comp�tence et la permanence de sa disponibilit�. Comme nous tous ici, je tenais beaucoup � l?en remercier.

Le projet de d�lib�ration que nous abordons, que nous discutons, comporte deux sujets diff�rents, mais en r�alit� embo�t�s l?un dans l?autre, c?est-�-dire la cl�ture de s�curit� et l?int�gration des jardins au p�rim�tre de la Tour.

La s�curit� est une priorit� absolue - absolue - de la Ville de Paris et de la Soci�t� d?exploitation de la Tour Eiffel. Les millions de visiteurs, les centaines de personnes qui travaillent sur la Tour et les riverains ont droit � une s�curit� maximale.

Depuis 2015, nous n?avons cess� - quand je dis "nous", c?est la Ville, la Soci�t� d?exploitation et la Pr�fecture de police - d?am�liorer, de perfectionner les dispositifs de s�curit�. Ils sont fond�s - je le redis tr�s rapidement mais je pense que vous le savez - sur une multitude de mesures, et principalement sur deux d?entre elles�: la pr�sence permanente de personnels en armes et la cl�ture de s�curit�.

La pr�sence de personnels en armes, j?y insiste, car ce sont des soldats capables non seulement de dissuader mais aussi de r�agir � tout �v�nement, et elle est fondamentale. J?ai eu l?occasion d?ailleurs de le dire � la Ministre de la D�fense, qui est venue � la Tour Eiffel, et de remercier ainsi, au nom de la Ville de Paris, l?Etat de la permanence sans faille de son effort.

Quant � la cl�ture de s�curit�, elle s?est impos�e pour une simple raison�: il n?�tait pas possible, m�me si nous l?avions souhait�, de maintenir ouvert le parvis de la Tour, c?est-�-dire l?un des endroits les plus symboliques, les plus embl�matiques du monde, ouvert � tous vents, si j?ose dire. Sa vuln�rabilit� �tait beaucoup trop grande et �difier une cl�ture �tait le meilleur moyen d?appliquer un principe fondamental de l?antiterrorisme, c?est-�-dire �loigner le plus possible la cible de la menace.

Encore fallait-il que cette cl�ture cesse d?�tre ce qu?elle est actuellement, une cl�ture certes efficace mais une cl�ture de chantier assez laide, et le terme est mod�r�. D?o� la recherche esth�tique que constitue la future cl�ture en verre et grilles qui sera termin�e, vous le savez, dans un an, en juillet 2018.

Quant � l?int�gration des jardins dans cette cl�ture et donc dans le p�rim�tre d?exploitation de la Tour, elle vise deux objectifs compl�mentaires�: la s�curit� d?abord, encore, toujours, puisque plus le p�rim�tre est large et plus la s�curit� est grande - je viens de le rappeler, c?est un principe vraiment et presque un axiome�-�; en deuxi�me lieu, l?entr�e des visiteurs par les jardins, c?est-�-dire un espace non plus min�ral et aust�re, ce qu?est le parvis actuellement, mais un espace vert avec des arbres, des lacs et m�me une grotte qui sera restaur�e. Tel est le deuxi�me objet de ce projet de d�lib�ration.

J?ai r�sum� en quelques mots l?esprit de ce projet de d�lib�ration, et au-del� l?esprit de la politique conduite par la Ville � la Tour Eiffel, puisque la Ville a une volont� profonde de transformer la gestion de la Tour, de transformer l?accueil de ses visiteurs et, en d�finitive, de transformer son image dans le monde.

Merci, Monsieur le Maire.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Avant de donner la parole � Pascal JULIEN, je vous signale qu?il vous reste un peu plus de 20 minutes, si vous voulez aller vous faire prendre en photo pour le "Paris sans Sida". Ou si vous l?avez d�j� fait, juste pour changer de partenaire�! Ensuite, cela fermera.

Monsieur Pascal JULIEN�?

M. Pascal JULIEN. - Je rappellerai simplement, parce que le d�bat, on l?a d�j� eu, je rappellerai simplement que le dispositif de paroi transparente, appelons-la comme cela, autour de la Tour est un dispositif de s�curisation con�u de mani�re � permettre sa r�versibilit�. Un r�examen sera effectu� d?ici quatre ans, afin d?�valuer en fonction de l?�volution des risques li�s � la menace, s?il convient que le Conseil de Paris d�cide de son maintien ou de modifications.

Je pense qu?il ne faut pas perdre de vue cela. Si on le perd de vue, si on ne le rappelle pas, et je regrette que ce ne soit pas rappel� dans le projet de d�lib�ration, cela veut dire que l?on pense que l?on a perdu d�finitivement la bataille contre le terrorisme. Je r�p�te, je n?ai pas envie que ce soit Daech qui me dicte ma vie, qui me dicte ma ville. C?�tait le premier point.

Pour le deuxi�me point, on votera le projet de d�lib�ration, bien s�r, parce qu?il est coh�rent avec les pr�c�dents. L?�largissement du p�rim�tre notamment ne nous pose pas de probl�me, puisque cela reste un p�rim�tre administr� indirectement par la Ville et ce n?est pas une privatisation quelconque.

En revanche, je n?imagine pas que l?on aille non plus trop loin. C?est pour cela que je ne comprends pas trop le v?u qui a �t� d�pos� par un autre groupe politique, qui propose d?�largir le p�rim�tre � tout le Champ de Mars. Pour le coup, on sort franchement du domaine de comp�tence de la S.E.T.E.

D?ailleurs, le v?u est assez mal r�dig� parce qu?on ne comprend pas trop qui doit r�am�nager ce Champ de Mars�: est-ce que c?est la S.E.T.E.�? Est-ce que c?est la Ville�? C?est assez flou. J?esp�re que l?on aura tout � l?heure une explication sur ces diff�rents points.

Je terminerai en disant que ce dispositif de s�curisation co�ncide avec effectivement une modernisation de l?accueil de la Tour, et notamment une billetterie qui va devenir progressivement mais rapidement Internet, et non plus � l?accueil. C?est ce que l?on m?a expliqu� aussi et j?ai bien compris. Ce qui justifie le fait qu?il ne soit plus question de faire des travaux tr�s ambitieux pour un syst�me d?accueil souterrain qui posait beaucoup de difficult�s. On va sans doute refaire les choses de mani�re plus l�g�re.

Je redis ici que, m�me si c'est plus l�ger, nous souhaitons que tous les groupes soient consult�s en amont et ne soient pas mis devant le fait accompli, comme cela est trop souvent le cas de la part de la Ville de Paris. Je ne parle pas de la S.E.T.E. Je regarde Bernard GAUDILL�RE, mais enfin, ce n'est pas lui qui est vis�. Je regarderai plut�t M. MARTINS, mais il se fout de ce que je raconte. Il discute avec sa voisine. Voil�. �a en dit long sur le respect qu'il a � l'�gard de ses partenaires, vous le voyez, aussi bien sur la question de la Tour Eiffel que par ailleurs.

Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire.

On a d�j� eu ce d�bat � plusieurs reprises ici, au Conseil de Paris. On a eu le d�bat au conseil d'administration de la S.E.T.E. Vous connaissez ma position. Nous sommes pour une protection qui soit amovible, r�versible, qui ne s?installe pas dans la dur�e et qui marque un symbole fort, un message fort pour la communaut� internationale et pour le monde autour des valeurs universelles que repr�sente la Tour Eiffel et autour des valeurs de paix. L'id�e n'est pas de construire des murs, mais c?est de construire la paix dans le monde.

Alors, par contre, sur ce septi�me avenant � la convention de d�l�gation de service public, j'ai quelques questions et quelques inqui�tudes, notamment sur des r�ductions de certains chapitres de d�penses pr�vues afin de renforcer les mesures de s�curit�: 600.000 euros sur la billetterie, 415.000 euros sur la r�novation du scintillement, 350.000 euros sur l'acc�s des personnes � mobilit� r�duite, 844.000 euros sur les am�nagements du premier et deuxi�me �tage. Et ce ne sont l� que quelques exemples. Je ne parle pas des travaux purement techniques sur l'am�lioration des ascenseurs, sur l'�tanch�it� ou la r�novation des fileries en gaines, qui se voit amputer de 2,9 millions d'euros. Je sais qu?on va me r�torquer que tout cela ne repr�sente que 0,3�% de l'investissement pr�vu, mais nombre de ces travaux retard�s ou annul�s �taient attendus, notamment par le personnel de la Tour Eiffel.

Je continue � penser que le principe simple "celui qui commande, paye" s'applique, et que l'Etat devrait apporter sa contribution � la r�alisation de cette protection et � l'aspect s�curitaire des travaux. J'�tais intervenu en conseil d'administration de la S.E.T.E. en demandant que le pr�sident de la S.E.T.E., ce qui a �t� fait, interpelle l'Etat afin qu?il participe � la s�curisation du monument.

Je vous pose plusieurs questions. Est-ce que ces �conomies ne mettent pas � mal les interventions techniques n�cessaires � l?avenir�? Est-ce que l'esprit d'un accueil qui met en son centre l'histoire de la Tour, le symbole de l'inventivit� technique, mais aussi les rep�res dans l'histoire d'une r�publique naissante, comme voulus par Eiffel lui-m�me, ne sera pas remis en cause par cette logique de s�curit� et d'�conomies�? Enfin, l'imputation de 329.000 euros sur la signal�tique signe-t-elle la fin du travail �ducatif et p�dagogique sur l'histoire de la Tour � proximit� des points d'accueil, que nous avions collectivement soutenu apr�s le vote du v?u que mon groupe avait propos�?

Voil� plusieurs questions. Nous y reviendrons, bien s�r, en conseil d'administration de la S.E.T.E. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Jean-Fran�ois MARTINS.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Merci � tous les conseillers pour leur int�r�t toujours manifeste pour la Tour Eiffel. C'est un projet de d�lib�ration extr�mement technique. Il s'agit juste, sur la base du DPA 31, sur lequel nous avons d�j� eu un d�bat, donc je propose � Pascal JULIEN de ne pas refaire le d�bat sur le DPA 31, � savoir l'acceptation, par notre Conseil, de la mise en place de ce p�rim�tre de s�curit� � la Tour Eiffel, mais de consid�rer le processus de la future D.S.P., dont chacun des intervenants conna�t tr�s bien le calendrier, qui nous conduira � adopter les 15 prochaines ann�es de D.S.P. au Conseil de Paris de la rentr�e.

Consid�rant que l'on ne pouvait pas attendre ce Conseil de septembre pour engager les travaux sur ce p�rim�tre de s�curit�, nous "avenantons" la D.S.P. actuelle de sorte que les march�s puissent �tre pass�s et que, d�s septembre, la base chantier puisse s'installer et commencer les travaux de s�curit�, tant l'exigence de s�curit� est imp�rieuse pour nous.

Donc l'ensemble des travaux que vous mentionnez, Monsieur BONNET-OULALDJ, que ce soit l'accueil, que ce soit la s�curit�, que ce soit le r�am�nagement des diff�rents �tages, sera - je crois que vous le savez bien�- dans les 300 millions d'euros d'investissement du P.C.I. les 15 prochaines ann�es, qui, lui, sera l'objet du contrat de D.S.P. entre la Ville et la Tour Eiffel, que nous discuterons au Conseil de Paris de septembre apr�s que vous l?ayez vu en conseil d?administration de la S.E.T.E., apr�s que les organisations syndicales aient �t� consult�es � travers un processus d'information consultation et � travers un accord d'entreprise sign� entre la S.E.T.E. et les organisations syndicales de la Tour. Donc, voil�.

Donc, c?est ici un petit avenant qui nous permet, sur cet enjeu de s�curit�, de ne pas perdre du temps. L'ensemble du plan d'investissement vous sera pr�sent� en septembre, conform�ment � ce qui a �t� pr�sent� en conseil d'administration.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Le v?u n��84 est retir� car non pr�sent�.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DFA 60.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2017, DFA 60).

Juillet 2017
Débat
Conseil municipal
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