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- Présentation du bilan annuel de la Commission du Vieux Paris.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC 274 relatif � la pr�sentation du bilan annuel de la Commission du Vieux Paris.

Je donne tout d'abord la parole � M. VESPERINI, pour le groupe les R�publicains.

M. Alexandre VESPERINI. - Merci, Madame la Maire.

Je vais prendre la parole au nom de mon groupe, �videmment, mais aussi au nom des membres de mon groupe qui si�gent � la Commission du Vieux Paris dont l'avis est unanime pour dire que cette commission travaille bien, sous les augures du pr�sident GAUDILL�RE, que je ne vois pas d'ailleurs mais ce n'est pas grave. Claire de CLERMONT-TONNERRE, Gypsie BLOCH et Thierry HODENT, qui sont tr�s investis dans les travaux de la C.V.P., m'ont dit � quel point cette Commission du Vieux Paris, dont on avait pu craindre la disparition - on l'a mise au rencart il y a moins de deux ans -, travaillait bien sous la f�rule de son nouveau Pr�sident, depuis maintenant deux ans.

Cela �tant dit, en tant qu'�lu d'un arrondissement du c?ur historique de Paris, de l'hypercentre, je suis tr�s attentif, m�me si je ne suis pas membre de la C.V.P., � tout ce qui peut se produire, � tous les permis de construire, � toutes les entreprises de r�novation et restructuration qui sont men�es dans l'hypercentre, et dans le 6e arrondissement, on est assez confront�s � cela.

A titre personnel, je dois dire que la C.V.P. pose les vrais sujets, les vrais enjeux, et la C.V.P. en a identifi� deux qui me paraissent absolument au c?ur de la modernisation de Paris, qui sont la sur�l�vation et l'isolation thermique avec la question de l'hyper-densification. Comme me l'a dit d'ailleurs, dans une tribune r�cente, l'architecte Albert L�vy, Paris est l'une des villes du monde qui va �tre la plus confront�e aux canicules et � la gestion de l'air et de l'eau. D'ailleurs, on aura l'occasion d'en reparler avec l'appel � projets "R�inventer Paris 2" qui est d�di� au sous-sol.

Premi�rement, cette C.V.P., visiblement d'apr�s ce que l'on me dit, travaille bien. Deuxi�mement, elle pose les vrais sujets et elle n'a pas peur de dire les choses. D'ailleurs, elle les pose dans une approche qui est assez constructive puisqu'il n'y a pas une opposition syst�matique � la sur�l�vation. Il n'y a pas un affrontement entre des modernes qui voudraient construire des immeubles un peu partout, en sous-sol ou en hauteur, et de l'autre, des �lus qui seraient favorables, quant � eux, � ce que l'on d�sertifie Paris et que l'on laisse Paris aux r�serves d'eau non potable.

Cela �tant dit, malgr� le travail que m�ne la C.V.P., elle pourrait encore �tre mieux entendue. Justement, parlons des sur�l�vations. Dans le bilan de la C.V.P., elle s'�meut du fait que, sur 164 demandes de sur�l�vation qui ont �t� d�pos�es en 2016 aupr�s des services de la Ville, la C.V.P. n'a pas eu connaissance des suites donn�es � ces demandes de sur�l�vation. Alors �videmment, les services sont engorg�s, il y a naturellement beaucoup?, on sait comment fonctionne la machine de la Ville de Paris, mais si la C.V.P. est mise au rancart sur des projets de sur�l�vation, le r�le de la C.V.P. est �videmment amoindri.

Ensuite, sur les permis de construire, un grand nombre de v?ux ont �t� partiellement ou totalement repris dans les autorisations de permis de construire de la Ville de Paris et les services concern�s, et c'est une tr�s bonne chose, mais il y a encore 40�% des v?ux dont la Ville n'a pas tenu compte.

Dans le 6e arrondissement, � titre personnel, je regrette le fait que l'avis de la C.V.P. n'ait pas �t� suivi dans le cadre de la restructuration de l'ancienne Ecole de m�decine, par exemple. Voil� ce que je voulais dire au nom du groupe les R�publicains. Nous saluons ce travail, nous saluons la pr�sidence de Bernard GAUDILL�RE, mais nous pensons qu'il faudra probablement, dans les mois � venir, r�fl�chir � l'extension, � l'agrandissement de la place de cette C.V.P. dans l'organisation institutionnelle de la Ville de Paris. J'ajoute un petit regard personnel. La Commission du Vieux Paris pourrait peut-�tre non pas changer de nom, mais en tout cas quand la C.V.P. a �t� cr��e, on sait pourquoi elle a �t� cr��e � l'�poque, elle avait �t� cr��e en 1898 pour r�pondre � l'�pisode d'haussmannisation de la Capitale, et maintenant, le v�ritable enjeu, c'est l'enjeu environnemental et �cologique, et il devrait �tre mis davantage au c?ur des travaux de la C.V.P. C'est un regard un peu plus personnel sur ce sujet.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Alexandre VESPERINI. Je donne la parole � Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Excusez-moi tr�s rapidement, je me f�licite que la Commission du Vieux Paris apparemment fonctionne et plut�t bien alors que, oui, nous craignions auparavant qu'elle soit arr�t�e en d�but de mandature.

N�anmoins, si 80�% des v?ux sont non suivis, cela pose quand m�me une question sur notre rapport � la d�mocratie participative. Est-ce que les projets de d�lib�ration?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - S'il vous plait, faites un peu moins de bruit�!

Mme Danielle SIMONNET. - M. MISSIKA a un message � me transmettre�? Il fait de grands gestes avec ses bras, c'est sans doute une recherche de communication.

Tous les sujets qui, � un moment donn�, font l'objet d'avis contradictoires au sein de la Commission du Vieux Paris ne devraient-ils pas faire l'objet d'un d�bat directement au sein du Conseil de Paris�? C'est une question d�mocratique qui se pose.

Ce qui n'enl�verait pas le pouvoir de la majorit� de pouvoir d�cider, en fonction de ses propres orientations et de ses propres choix, mais cela permettrait de faire en sorte qu'il y ait un d�bat concret qui se fasse sur l'ensemble des dossiers. Je vous soumets cette suggestion.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame SIMONNET.

La parole est � M. JULLIARD pour vous r�pondre.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci beaucoup.

Je crois que Bernard GAUDILL�RE, le Pr�sident, aurait aim� apporter sa contribution � notre d�bat, mais je crois qu'il va nous rejoindre dans quelques minutes.

Je voudrais, d'ailleurs, le remercier pour avoir su, en tant que pr�sident de cette Commission du Vieux Paris, comme en t�moigne ce rapport, impulser un rythme de travail soutenu, diversifi�, r�pondant en cela aux objectifs que vous avez assign�s, Madame la Maire de Paris, dans votre lettre de mission � la Commission du Vieux Paris et, comme le confirme ce bilan, la C.V.P. n'a probablement jamais �t� aussi ind�pendante, transparente et assidue que depuis le d�but de cette mandature.

C'est une grande satisfaction pour nous que de voir la contribution de la Commission du Vieux Paris au d�bat patrimonial qui s'installe d�sormais avec un peu plus de s�r�nit�, malgr� �videmment quelques �clats occasionnels, et c'est bien normal. En toute ind�pendance et transparence, la C.V.P. fait conna�tre sa position, elle est respect�e, elle est �cout�e et s'il arrive que son avis ne soit pas suivi � la lettre, en regard d'autres enjeux qu'il nous appartient aussi de consid�rer, elle permet souvent de faire bouger les lignes et de faire �voluer les projets dans le bon sens.

La Commission du Vieux Paris a, par ailleurs, continu� � d�velopper l'examen des projets en amont, au stade des faisabilit�s, c'�tait une de nos demandes, ce qui permet d'�tre dans une logique de conseil plut�t que de blocage.

Elle a �galement cr�� plusieurs sous-commissions th�matiques, notamment sur les sur�l�vations ou encore l'isolation thermiques des b�timents patrimoniaux.

Cette diversification des travaux de la C.V.P. est pr�cieuse car elle permet de distiller � Paris et aupr�s des acteurs concern�s une v�ritable culture du patrimoine, un r�flexe qui doit permettre aux porteurs de projet de prendre pleinement conscience de la richesse unique de notre h�ritage.

Pour terminer et en prenant un peu de recul sur cette ann�e 2016, nous pouvons observer que nos positions, la Ville de Paris d�cideur et la Commission du Vieux Paris, se rejoignent souvent, bien plus que ne laissent penser ceux qui voudraient � tout prix distinguer, d'un c�t�, les puristes, avocats du patrimoine et, de l'autre, les d�cideurs qui par nature seraient incons�quents.

Madame SIMONNET, par exemple, le taux de suivi des v?ux �mis par la Commission du Vieux Paris a ainsi encore progress� cette ann�e � un peu plus de 60�% contre 50�% pr�c�demment.

Qui plus est, je pr�cise que ce chiffre ne tient pas compte des adresses pour lesquelles la Commission du Vieux Paris avait �mis un avis d�favorable avant de le lever, suite au travail conjoint de la C.V.P. puis de la Direction de l?Urbanisme pour porter des demandes d?�volution. C?est dire si le travail de la C.V.P. et les avis sont tr�s r�guli�rement suivis par la Direction de l?Urbanisme.

Nous sommes par ailleurs arriv�s � des conclusions partag�es sur la m�thodologie de traitement des demandes de sur�l�vation avec un examen au cas par cas, permettant � la fois l?expression d?une architecture contemporaine, mais aussi le respect des �l�ments patrimoniaux sans position dogmatique.

Je conclus vraiment cette fois en remerciant les services de la Ville sans qui la Commission du Vieux Paris ne pourrait pas assumer un tel rythme de travail, et notamment la Direction de l?Urbanisme et la Direction des Affaires culturelles.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Bruno JULLIARD.

Monsieur le Pr�sident de la Commission du Vieux Paris, cher Bernard GAUDILL�RE, vous avez la parole.

M. Bernard GAUDILL�RE. - Merci, Madame la Maire.

Pour des raisons tout � fait ind�pendantes de ma volont�, j?arrive un peu en retard dans ce d�bat et, pour me faire pardonner, je vais parler tr�s bri�vement.

Premi�re constatation, la Commission du Vieux Paris fonctionne bien. Elle fonctionne bien parce que ses d�bats sont riches. D?ailleurs j?invite chacun d?entre vous, mes chers coll�gues, � venir au moins une fois de temps � autre suivre les d�bats de la Commission du Vieux Paris pour vous rendre compte qu?elle travaille sur des dossiers d?une grande richesse, et lors de d�bats qui sont eux-m�mes tr�s approfondis entre toutes sortes de gens�: architectes, historiens, �lus. Bref, il s?agit de d�bats � l?�vidence tr�s s�rieux.

Deuxi�mement, la Commission du Vieux Paris est ind�pendante. Je ne cesse de le r�p�ter, je l?ai d�j� dit l?an dernier, je l?ai �crit dans les deux bilans successifs. Je ne saurais trop remercier la Municipalit� parisienne de respecter cette ind�pendance, comme Madame la Maire de Paris, vous vous y �tiez engag�e en septembre 2014.

Je voudrais quand m�me faire une l�g�re r�trospective historique puisque, comme vous le savez sans doute, dans les deux derni�res mandatures, la Commission du Vieux Paris avait pratiquement cess� d?�tre ind�pendante. Elle si�geait sous l?influence absolue, directe et imm�diate de la Municipalit�. Elle �cartait d?ailleurs soigneusement les sujets qui pouvaient �ventuellement g�ner la Municipalit�. Eh bien, ce temps est r�volu, il n?en est rien et, je le r�p�te, c?est � la Municipalit� actuelle qu?on le doit.

Je saisis l?occasion pour dire au passage la reconnaissance que j?ai envers les services de la Commission, d?une part son secr�taire g�n�ral, Daniel IMBERT, qui est un conservateur g�n�ral du patrimoine, et d?autre part Laurent FAVROLE, le chef du d�partement historique et architectural de la Ville de Paris, qui tous deux supervisent la pr�paration des d�bats, ce qui est une t�che tr�s lourde qu?ils accomplissent avec beaucoup d?efficacit�. Qu?ils en soient remerci�s.

Quant aux r�sultats de la Commission du Vieux Paris, je dirais qu?ils sont contrast�s. D?une part, il est clair que la Commission du Vieux Paris a remport� un certain nombre de combats, puisqu?en mati�re de patrimoine, le terme de combat n?est pas excessif. Je cite, dans le bilan que vous avez re�u, la serre historique de l?Institut Pasteur qui �tait destin�e � la d�molition - je dis bien � la d�molition - alors qu?il s?agit d?un vestige remarquable du XIXe si�cle. La Commission du Vieux Paris, aid�e par la Municipalit� parisienne d?ailleurs, et aid�e aussi par les services centraux du Minist�re de la Culture, mais en tout cas motrice dans le d�bat, dans le combat, a permis le sauvetage de la serre historique de l?Institut Pasteur. Je ne cite que cet exemple mais je pourrais en citer d?autres.

Que voulais-je dire lorsque je disais que les r�sultats �taient contrast�s�? Quand on fait un pourcentage tout simple et tout arithm�tique du respect des v?ux de la Commission du Vieux Paris, on arrive en gros � 60 ou 65�%. Je pense personnellement, et je crois que la Commission partage ce point de vue, que nous pourrions aller plus loin et que la Municipalit� pourrait peut-�tre l?an prochain arriver � un pourcentage sup�rieur.

Mais quoi qu?il en soit, je voudrais centrer les demandes de la Commission sur trois points pr�cis.

En premier point, que des concertations soient organis�es syst�matiquement lorsque la Commission du Vieux Paris a pris un v?u. Entre le p�titionnaire, c?est-�-dire celui qui demande le droit de construire ou m�me parfois le droit de d�molir, que des concertations soient syst�matiquement organis�es, sous l?�gide de la Direction de l?Urbanisme, entre la Commission du Vieux Paris, la Direction de l?Urbanisme et le p�titionnaire ou le promoteur si vous pr�f�rez.

Ce sont des concertations qui existent pour un certain nombre de dossiers. Elles donnent souvent d?excellents r�sultats, comme M. le Premier Adjoint a bien voulu le rappeler � l?instant, et je pense que nous pourrions les multiplier. Je l?ai dit, je l?ai redit � M. l?Adjoint � l?Urbanisme, mais j?esp�re que ce v?u aura des effets.

Deuxi�mement, nous souhaitons, lorsque la Ville de Paris ne suit pas l?un de nos v?ux, ce qui est son droit le plus strict car nos v?ux sont purement consultatifs, que l?on nous explique pourquoi le v?u n?est pas suivi. Et je me r�jouis que M. le Premier Adjoint, lorsqu?il a rendu visite � la Commission du Vieux Paris, se soit effectivement engag� � ce que la Municipalit� donne des raisons de temps � autre sur les v?ux qui ne sont pas suivis.

Enfin, troisi�mement, il y a une cat�gorie de v?ux qui est tr�s particuli�re parce qu?elle concerne ce que l?on appelle les protections de la Ville de Paris.

Je crois que mon temps de parole �tait seulement de cinq minutes, Madame la Maire, donc il faut que je m?arr�te�?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Allez-y, si vous avez un dernier mot � dire.

M. Bernard GAUDILL�RE. - D?un mot, les protections de la Ville de Paris sont des protections qui ont �t� d�cid�es par le Conseil de Paris unanime, et lorsque nous �mettons un v?u sur un immeuble prot�g� par une protection de la Ville de Paris, je trouve qu?il serait raisonnable que la Ville de Paris le suive.

Voil�, Madame la Maire, le bilan tr�s rapide et tr�s synth�tique que je voulais tracer � la suite du bilan �crit qui, lui, est beaucoup plus pr�cis.

Merci beaucoup.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Je donne aussi la parole � Jean-Louis MISSIKA, adjoint charg� de l?urbanisme.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Pour aller dans le sens des diff�rents intervenants, d?abord je voudrais me f�liciter du travail accompli et du fait que nous avons progress� par rapport � l?ann�e derni�re en nombre de v?ux suivis.

Je voudrais aussi insister sur un point - Bernard GAUDILL�RE l?a fait de son c�t� -, c?est le travail accompli par la Direction de l?Urbanisme. Il faut savoir que quand la C.V.P. �met un avis, la Direction de l?Urbanisme instruit cet avis. D?un certain point de vue, on peut dire que 100�% des avis de la C.V.P. sont trait�s, puisqu?une suite y est donn�e�; ils sont �tudi�s et des r�ponses y sont apport�es par les porteurs de projets.

Certaines de ces r�ponses sont partielles, c?est pour cela qu?il y a une petite divergence entre nous et la C.V.P. sur le nombre de v?ux suivis, parce que nous consid�rons que, quand un v?u est suivi partiellement ou quand le p�titionnaire retire son permis de construire pour proposer quelque chose de radicalement diff�rent, cela s?int�gre � la r�ussite de l?influence de la Commission du Vieux Paris.

Mais j?insisterai sur un point, c?est que la Direction de l?Urbanisme, qui donne d?ailleurs autant d?importance � un avis conforme ou consultatif, dans un travail conjoint avec les services de la DAC, fait quelque chose d?absolument exceptionnel parce que c?est gr�ce � cela que l?on arrive aux r�sultats dont nous nous f�licitons ici m�me.

Je voudrais �galement dire un mot sur les groupes de travail th�matiques. Ils ont montr� l?int�r�t de la Commission du Vieux Paris pour l?�volution de la ville, et je ne peux que m?en r�jouir. Celui sur la sur�l�vation � Paris a permis d?arriver � une conclusion d?�tudes au cas par cas qui me semble �tre la bonne solution pour les sur�l�vations.

Le groupe de travail qui vient de s?achever sur les r�novations thermiques a permis de montrer certaines difficult�s en mati�re de compatibilit� entre patrimoine et isolation ext�rieure. Je suis, pour ma part, confiant sur les am�liorations techniques dans ce domaine qui permettront peut-�tre d?offrir des solutions.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Monsieur MISSIKA, juste? Il y a beaucoup trop de bruit�! Enfin, si vous avez des choses � vous raconter, vous sortez�! Oui, l�-haut, cela vous concerne. Soyez respectueux, on parle et c?est tr�s p�nible d?avoir un tel brouhaha. C?est vraiment tr�s p�nible.

Si les Conseillers de Paris, qui ne sont pas � leur place, peuvent se mettre � leur place ou sortir pour discuter � l?ext�rieur?

Cela vous concerne, Monsieur MENGUY, ne regardez pas derri�re vous. C?�tait � vous que cela s?adressait. Merci.

Monsieur MISSIKA, poursuivez�!

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Je voudrais dire un mot �galement sur les perspectives. Je pense que la C.V.P. devrait avoir beaucoup de travail dans les mois � venir, compte tenu du nombre de missions et d'�tudes qui lui impartit.

D'abord, en ce qui concerne la deuxi�me session de "R�inventer Paris", les dessous de Paris. La C.V.P. sera associ�e au nouvel appel � projets dont certains sites pr�sentent un int�r�t patrimonial tr�s particulier, comme les r�servoirs d'eau ou l'h�tel de Fourcy. Le sujet des immeubles d'angle m�rite �galement une attention particuli�re et un groupe de travail devrait s'y atteler au plus vite, tant on voit de nombreux projets �merger sur ces parcelles dont certains sont souvent inacceptables.

Enfin, la consultation en amont, comme l'a fait remarquer le pr�sident de la C.V.P. Les �tudes de faisabilit� sont absolument n�cessaires. Je pense qu?il est utile que la C.V.P. se saisisse de mani�re plus importante de fa�on � pouvoir statuer en amont et pas au moment du d�p�t du permis de construire.

Pour finir, et l� je rejoins d'une certaine fa�on ce qu'a dit Bernard GAUDILL�RE, j'insiste sur le fait que l?audition des �quipes projet, architectes et ma�tres d?ouvrage, sur certaines op�rations m�rite d'�tre augment�e. Cela a �t� trop peu pratiqu� malgr� un fort int�r�t exprim� par tous les membres. On a connu l'exemple de la Bourse du commerce ou celui du th��tre du Ch�telet cette ann�e. Cela nous permet de mieux comprendre les interventions et les enjeux pour ensuite rendre un avis suffisamment �clair�. Sur certains dossiers, pas tous mais les plus importants, une discussion de ce type permet d'avoir une vision plus claire.

Je pense donc que ce qui est men� aujourd'hui par la Commission du Vieux-Paris est tr�s important pour le respect de Paris, son patrimoine, son histoire, en s'inscrivant dans l'architecture du XXIe si�cle. La C.V.P. a encore une fois permis � de nombreux projets de s'am�liorer en s'inscrivant dans le patrimoine de Paris et cela doit perdurer.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Jean-Louis MISSIKA.

Comme c'est une communication sur un rapport, il n'y a pas de vote, mais je pense que dans les expressions qui viennent d'avoir lieu, on voit aussi le chemin que nous pouvons emprunter pour encore mieux tenir compte des observations de la Commission et, en m�me temps, pour permettre les �volutions du b�ti parisien, qui sont n�cessaires.

Faire de notre ville une ville qui prot�ge son patrimoine et qui en m�me temps est en capacit� de penser son futur, y compris avec les sujets li�s � l'environnement, � l'accessibilit� ou tout simplement � l'int�gration d'architectures contemporaines dans le paysage et dans le c?ur de Paris. Je pense que nous arriverons � g�rer ce que certains pourraient imaginer comme inconciliable mais que nous arrivons � concilier.

Ce n'est pas toujours facile. Parfois, nous t�tonnons, parfois, cela s'oppose, mais je constate que Paris a � la fois cette qualit� et cette reconnaissance quant � l'entretien de son patrimoine et sa capacit� d'inventer l'avenir. Je crois que c'est cela, le chemin un peu �troit que nous avons � chercher ensemble mais il y a beaucoup de bonne volont� et d'intelligence pour y arriver.

Je veux vous remercier, Monsieur le Pr�sident de la Commission du Vieux Paris, et je veux remercier mes adjoints et les membres de la Commission du Vieux Paris pour le travail qui est fait dans ce sens, tr�s sp�cial, tr�s unique. Nous sommes une ville tr�s unique de ce point de vue, dans le monde. Merci de nous permettre de garder cette sp�cificit�, cette singularit�.

2017 DAC 311

Juillet 2017
Débat
Conseil municipal
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