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2017 DAC 795 - Aide indirecte dans le cadre de la convention d’occupation pour le cirque Bormann Square Carlo Sarrabezolles, 5, rue Lucien-Bossoutrot (15e).


Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC 795 pour une aide indirecte dans le cadre de la convention d'occupation pour le cirque Bormann Square.

La parole est � Jacques BOUTAULT pour commencer, puis � Claire de CLERMONT-TONNERRE, qui est l�, puis � Danielle SIMONNET, si elle revient en s�ance.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Madame la Maire, chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration tend � r�gulariser la situation du cirque Bormann qui avait occup� dans le 19e arrondissement un lieu sur lequel il s'�tait install� il y a quelques ann�es. Ce projet de d�lib�ration nous am�ne � devoir approuver la mise � disposition d'un nouveau lieu, dans le 15e arrondissement cette fois, au cirque Bormann, contre une redevance symbolique.

Seulement, si nous sommes tout � fait d'accord avec ce principe de pouvoir aider les cirques et soutenir les arts circassiens, nous nous questionnons et nous regrettons, en tant qu?�cologistes, que cette convention ne soit pas accompagn�e d'une demande de la Ville que ce cirque n'exploite plus des z�bres, des lamas, des tigres, chameaux et autres animaux sauvages, puisque, suite � un v?u qu'avaient d�pos� les Ecologistes sur ce sujet en Conseil de Paris, une mission, dirig�e par P�n�lope KOMIT�S, travaille sur la question des animaux dans la ville, et notamment des animaux de cirque. En attendant les conclusions de cette mission, il aurait �t� juste que la Ville d�cr�te un moratoire sur la pr�sence d'animaux dans les cirques, il aurait �t� tr�s simple d'indiquer dans cette convention que, sur ce nouveau lieu, la Ville ne souhaitait pas que des animaux soient exploit�s � des fins de divertissement.

C'est la raison pour laquelle les Ecologistes voteront contre ce projet de d�lib�ration.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Madame Claire de CLERMONT-TONNERRE, � vous la parole.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Merci, Madame la Maire.

Madame la Maire, mes chers coll�gues, c'est par le biais d'un projet de d�lib�ration de neuf lignes portant sur des autorisations d'urbanisme que nous avons d�couvert, en janvier, le projet d'implantation du cirque Bormann dans le 15e. Ce cirque est actuellement install� porte d'Aubervilliers sur une emprise fonci�re que vous venez de c�der � "Chanel". Ce terrain devant �tre rapidement lib�r�, vous avez choisi de reloger le cirque avec ses chapiteaux dans le Sud du 15e, sur la partie ouest du square Sarrabezolles, juste en face du futur si�ge d?"Altice Media". Si, sur le principe, nous sommes favorables � l'arriv�e du cirque Moreno, plusieurs questions restent en suspens.

Tout d'abord, pourriez-vous nous assurer que l'installation permanente de plus de 20�caravanes, camions et �dicules sur un site class� en totalit� en zone urbaine verte, est bien compatible avec le Plan Biodiversit�? Deuxi�me question�: le chapiteau pouvant accueillir pr�s de 900�spectateurs, comment le public acc�dera-t-il au site, sachant qu?il n?existe pas de possibilit� de stationnement�? Qui plus est, l?acc�s au site est complexe du fait des mesures de s�curit� impos�es par le Minist�re de la D�fense voisin et de l'�troitesse de la rue Lucien-Bossoutrot.

Enfin, Madame la Maire, comment avez-vous pu autoriser l'abattage d?une premi�re vague de 11�arbres, alors que le maire de l?arrondissement ne vous avait pas donn� son accord�?

Les deux premi�res questions que je viens d'�voquer ont d�j� �t� soulev�es lors de notre Conseil de janvier sans qu?� ce jour nous n?ayons obtenu de r�ponses concr�tes, pas plus que nous n?avons eu d?avanc�es sur le contenu du v?u que nous avions pourtant vot� � l?unanimit�.

Nous souhaitons donc savoir si l?�tude de r�am�nagement paysager de l?ensemble du square Sarrabezolles a bien �t� lanc�e, mais aussi � quelle date l'?uvre de Frank GEHRY, intitul�e "Le t�l�phone" sera enfin install�e dans le square, en lisi�re du boulevard Martial-Valin.

En compl�ment des r�ponses concr�tes que nous attendons, nous vous demandons, Madame la Maire, de ne pas oublier de convier la mairie du 15e aux r�unions organis�es par le Secr�tariat g�n�ral, qu'elles portent sur l'implantation du cirque Bormann ou sur le r�am�nagement de l'ensemble du square Sarrabezolles, ce qui n'a pas �t� le cas r�cemment. Je vous remercie.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole, pour vous r�pondre, est � Bruno JULLIARD.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci, Madame la Maire. Merci aux orateurs.

Quelques �l�ments de r�ponse. D'abord, pour remercier tous ceux qui ont contribu� � ce processus de relogement du cirque Bormann dans le 15e arrondissement, pr�vu courant 2017, afin de lib�rer l'emprise occup�e actuellement par ce m�me cirque porte d'Aubervilliers. Ce projet de d�lib�ration permet de fixer les conditions de la convention d'occupation temporaire du terrain par le cirque, incluant une minoration de redevance au regard de l'activit� d'int�r�t g�n�ral d�velopp�e par le cirque.

Concernant les quelques questions qui m'ont �t� pos�es, d'abord, peut-�tre, par Mme de CLERMONT-TONNERRE. Bien �videmment, l'ensemble du dispositif, le cirque, mais l'ensemble des v�hicules accompagnant le cirque, r�pondront et seront compatibles avec le Plan Biodiversit�. Sur les modalit�s d'organisation, notamment des abords du cirque, nous vous proposons une rencontre tr�s prochainement avec la mairie du 15e arrondissement, la Ville et les directions de la Ville concern�es, ainsi que la direction du cirque pour d�finir avec vous les modalit�s et les am�nagements n�cessaires s'il y a besoin de quelques modifications, ne serait-ce que pour faire le point sur l'installation.

Concernant l'abattage des arbres, il y a eu une proc�dure d'urgence qui a �t� activ�e pour tenir le calendrier. Je regrette qu?en effet, le calendrier ne nous ait pas permis d'aller plus loin dans la concertation avec vous, mais comme, je crois, nous l?avons dit au directeur de cabinet du maire du 15e, l'identification de cette parcelle et de sa compatibilit� s'est fait au terme de longs mois de recherche et d'�tudes par les services, dans un calendrier tr�s contraint. La confirmation de faisabilit� est intervenue juste avant No�l et nous avons pris contact avec la mairie du 15e d�but janvier. Mais je reconnais que le caract�re tr�s contraint, puisqu?il nous fallait lib�rer la parcelle dans le 19e rapidement, ne nous a pas permis de r�aliser l'ensemble des concertations de mani�re aussi pouss�e que nous aurions souhait� nous-m�mes le faire. Je propose de rattraper cela avec cette rencontre prochaine avec les �quipes du cirque et, �videmment, la Ville de Paris.

Concernant le r�am�nagement du square, nous y sommes favorables. P�n�lope KOMIT�S en a elle-m�me la responsabilit�. Le square est inscrit � l?inventaire des �quipements de proximit�. En lien avec vous, nous souhaitons effectivement et sommes favorables � �tudier ce projet de r�am�nagement. P�n�lope KOMIT�S vient de me le confirmer il y a un instant.

Concernant la cabine t�l�phonique de Sophie CALLE et Frank GEHRY, qui est une tr�s belle ?uvre, � l?entretien complexe, il faut bien le reconna�tre, nous sommes tous favorables, vous-m�me comme nous, � la r�installation de la cabine de Sophie CALLE et Frank GEHRY, qui est bien avanc�e, dans le square concern�, en accord avec vous-m�me. Nous sommes en attente de la r�ponse des deux artistes, enfin, de l'architecte et de l'artiste, Sophie CALLE et Frank GEHRY. Si nous obtenons leur accord, ce que je pense, nous pourrons envisager, je le souhaite rapidement, la r�installation de la cabine t�l�phonique, qui est donc une ?uvre d'art, je le pr�cise, dans les meilleurs d�lais.

Concernant la pr�sence d?animaux dans le cirque, c?est un sujet qui nous anime depuis de nombreux mois maintenant. Je rappelle tout d'abord qu'un cadre l�gal et r�glementaire tr�s contraint s?impose � l?ensemble des cirques. Le cirque Bormann, �videmment, en fait partie. La l�gislation fran�aise est d'ailleurs l'une des plus restrictives en la mati�re, hormis certains pays qui ont interdit toute forme de pr�sence animale, notamment des pays du Nord de l'Europe. Mais, sinon, la l�gislation fran�aise est l?une des plus restrictives. On peut juger - c?est votre cas, cher Jacques BOUTAULT - que cela n'est pas suffisant. Il existe tout de m�me une Commission nationale consultative sur l?attribution du certificat de capacit� � pr�senter des animaux dans les cirques, dans laquelle de nombreux scientifiques, sp�cialistes animaliers si�gent et dans laquelle, d'ailleurs, le cirque Bormann si�ge lui-m�me. Il est sensible � cette question. C'est d'ailleurs un acteur particuli�rement respect� et reconnu du secteur.

C'est une discussion qui, �videmment, n'est pas simple puisque derri�re cette interrogation tout � fait l�gitime sur la place des animaux dans les cirques, je partage votre approche, l?approche qui vise � interdire purement et simplement la pr�sence des cirques avec animaux sur le territoire parisien. Ce n?est tout de m�me pas simple puisqu?il faut tout de m�me prendre en compte, � la fois les attentes d'un public tr�s nombreux de familles parisiennes. Ces cirques repr�sentent, par ailleurs, des emplois, ont b�ti un mod�le �conomique, ont investi des sommes importantes dans du mat�riel. Et donc, il nous faut probablement engager un travail pluriannuel, m�me si, sur les perspectives, je pense que nous pouvons ne pas �tre si �loign�s que cela.

Je vous renverrai donc � la concertation qui est parfaitement men�e avec brio par P�n�lope KOMIT�S sur ce sujet, pas uniquement ce sujet, mais qui int�gre la pr�sence d'animaux en cirque � laquelle participent les repr�sentants des principaux cirques en activit�, les services de la Pr�fecture et les groupes politiques du Conseil de Paris dans le cadre de la Mission animaux que pilote ma coll�gue P�n�lope KOMIT�S depuis le d�but de l'ann�e. Il nous faudra revenir - je conclus par cela - devant le Conseil de Paris dans les mois qui viennent pour qu?une d�cision de principe puisse �tre prise et qu?un agenda pluriannuel, si nous tombons d'accord, puisse �tre pris avec des engagements pour les ann�es � venir.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Bruno JULLIARD.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 795.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2017, DAC 795).

2017 DICOM 13

Juin 2017
Débat
Conseil municipal
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