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2010, DASCO 56 - Signature d'une convention avec l'association Cap Sport Art Aventure et Amitié (15e) attribuant une subvention pour des programmes éducatifs de sensibilisation aux réalités du handicap organisés au sein des écoles primaires. Montant : 21.450 euros.


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASCO 56. Signature d'une convention avec l'association "Cap sport Art Aventure et Amiti�" dans le 15e arrondissement attribuant une subvention pour des programmes �ducatifs de sensibilisation aux r�alit�s du handicap organis�s au sein des �coles primaires pour un montant de 21.450 euros.

Mme BRUNO a la parole.

Mme Catherine BRUNO. - L'insertion des 120.000 personnes handicap�es vivant dans la Capitale ainsi que le d�veloppement des �changes entre valides et personnes � mobilit� r�duite, par le sport, les loisirs et l'art, constituent le terreau d'une politique d'accessibilit� ambitieuse et d'int�gration � la vie de la cit�.

Vous le savez, mes chers coll�gues, les objectifs de la loi du 11 f�vrier 2005 sont encore loin d'�tre atteints et, malheureusement, la place conf�r�e aux personnes handicap�es dans la soci�t� semble demeurer mineure.

La pratique collective d'un sport ou d'un art, quel qu'il soit, inscrit l'individu dans une d�marche d'interactions, de partage et d'ouverture.

Aussi appara�t-il primordial de soutenir l'association "Cap Sport Art Aventure et Amiti�" afin qu'elle puisse continuer � faire �voluer les mentalit�s et � promouvoir une vision �nergique et positive du handicap ainsi que le droit � la diff�rence.

Le respect des diff�rences passe par l'organisation de programmes �ducatifs de sensibilisation aux r�alit�s du handicap, � l'instar de ceux organis�s dans 12 �coles primaires publiques parisiennes dont deux du 15e, de m�me qu'au sein du centre de loisirs Jean Rey du m�me 15e arrondissement.

� cette occasion, les quatre ateliers modulables propos�s permettent d'appr�hender le handicap dans sa diversit� gr�ce � la mise en situation de handicap visuel, � l'initiation en fauteuil roulant ou � la langue des signes.

Alors qu'un Parisien sur cinq a franchi le cap des 60 ans et qu'un quart des personnes �g�es affiche plus de 80 ans, cette r�alit� d'un vieillissement tr�s progressif risque � long terme de soulever le probl�me de l?invalidit� et de la d�pendance.

Aussi la lev�e des tabous et la familiarisation avec le handicap contribuent, sans pour autant le banaliser, � cesser de stigmatiser ce dernier.

L'�ducation � la diff�rence doit intervenir au plus t�t afin d'�tre assimil�e et int�gr�e tout en formant de futurs citoyens respectueux d'autrui.

Je souhaite vivement r�affirmer mon soutien au remarquable travail effectu� par l'association "Cap Sport Art Aventure et Amiti�" mais je m'interroge, Monsieur le Maire, sur la diminution du montant de la subvention que vous proposez.

En effet, jusqu'� l'ann�e pr�c�dente, la contribution de la Ville s?�levait � 33.000 euros. Une baisse substantielle � 21.450 euros avait �t� d�cid�e en 2009, du fait du plus faible nombre de classes concern�es par le programme �ducatif.

N�anmoins, l'association a aujourd'hui rattrap� son retard et le nombre de classes qui se sont vues dispenser cette sensibilisation a augment�.

Aussi, je crains que ce montant amput� de 12.000 euros ne suscite l'incompr�hension des �quipes p�dagogiques et du Pr�sident de l'association, M. SALLEM, qui m'a fait part de son d�sarroi.

Monsieur le Maire, pourriez-vous m'expliquer la raison qui vous pousse � minorer l'aide que cette association est en droit de se voir apporter ?

Le prix prohibitif d'un fauteuil roulant, environ 5.000 euros, les frais de d�placement des intervenants et de fonctionnement de "Cap Sport Art Aventure et Amiti�" justifient au vu des objectifs parfaitement remplis que la confiance de la Ville soit r�it�r�e et que la subvention retrouve son niveau initial.

Dans l'espoir que vous puissiez satisfaire � notre requ�te et que le travail de cette association soit pleinement reconnu, nous voterons bien entendu ce projet de d�lib�ration.

M. Christophe GIRARD, adjoint pr�sident. - Merci beaucoup.

Madame DUBARRY, vous avez la parole.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Je vous remercie, Madame BRUNO, pour toute la premi�re partie de votre intervention qui reconnaissait le travail que m�ne la Municipalit� parisienne en direction des personnes en situation de handicap.

Vous avez raison de dire que c'est aupr�s des plus jeunes que nous devons faire ce travail de p�dagogie, d'information et de reconnaissance de l'autre. C'est la raison pour laquelle nous subventionnons et nous participons � un certain nombre d'actions.

J'en cite quelques-unes qui viennent en compl�ment de celles de C.A.P.S.A.A.A., par exemple les C.L.A.P., les centres de loisirs � parit� de la Municipalit� parisienne, qui permettent � des enfants ordinaires et � des enfants en situation de handicap de se retrouver dans les centres d'animation parisiens, six en tout.

L'id�e, comme souvent en ce qui concerne le handicap, est d'avoir un maillage territorial qui permette une r�ponse de proximit� aux parents ayant des enfants en situation de handicap.

J?ajoute le festival annuel "Efferves?centre" organis� par le Conseil de la jeunesse, dont un �v�nement aura lieu ce soir dans le 3e arrondissement, qui est aussi un moment de sensibilisation � l'�gard des Parisiens et des Parisiennes, organis� entre autres, avec le conseil de la jeunesse, par des associations d'�tudiants en situation de handicap avec la mise � disposition et la pr�sentation de pratiques sportives telles que le quad rugby, la sarbacane, etc.

Vous n'�tes pas sans savoir que la Municipalit� organise, depuis l'ann�e derni�re et � nouveau cette ann�e, "le Mois extra-ordinaire" qui est un moment en collaboration et en partenariat avec les mairies d'arrondissement et un grand nombre d'associations parisiennes.

C?est une fa�on de montrer autrement le handicap, de valoriser les activit�s et les r�alisations d'un certain nombre d'associations. Cette ann�e, cela aura lieu au mois d'octobre. Bien �videmment, je vous tiendrai au courant de la s�rie d'�v�nements programm�s.

Ce sont d?autres associations qui travaillent dans le sens que vous indiquiez, � savoir l'ouverture vers l'autre, la compr�hension du handicap, la compr�hension de la diff�rence.

En ce qui concerne maintenant votre question, la question principale de votre intervention, � savoir le soutien � C.A.P.S.A.A.A., si la subvention a �t� diminu�e, c'est parce qu'il y avait moins d?�coles concern�es par ses actions.

Il y aura, c?est bien la question, � nouveau un plus grand nombre d?�coles concern�es mais l'association a connu un certain nombre de difficult�s dans son approche avec les directeurs et les directrices d?�cole, ce qui explique cette baisse de r�gime.

Vous avez mentionn� le Pr�sident de l'association, vous n'�tes pas sans savoir que c'est un Pr�sident tr�s actif qui a beaucoup d'associations � g�rer. Il fait plein de choses absolument passionnantes et il se trouve que, en ce qui concerne C.A.P.S.A.A.A., il y avait une petite baisse de r�gime expliquant la baisse de subventions.

C'est une convention, donc nous y reviendrons bien �videmment tous les ans, nous reviendrons l'ann�e prochaine et, en fonction de ce qui a �t� r�alis�, nous augmenterons ou pas la subvention.

On sera tous d'accord sur le fait qu?on calcule les subventions en fonction d'un certain nombre d'�l�ments et qu?il ne peut pas y avoir d'obligation pour la Ville de verser syst�matiquement la m�me subvention d�s lors qu'il y a des modifications, des mouvements, parfois des rat�s. La subvention est revue � l?aune de ces r�sultats.

Cela a �t� le cas l'ann�e derni�re, c'est aussi le cas cette ann�e. Si l'ann�e prochaine, la volont� de l'association de faire plus se r�alise vraiment, la subvention sera r�examin�e en cons�quence.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 56.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, DASCO 56).

Juillet 2010
Débat
Conseil municipal
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