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2010, Vœu déposé par Mme KUSTER et M. DUBUS relatif à la nomination d'un médiateur commerces sur les Z.A.C. "Clichy-Batignolles" et "Cardinet-Chalabre".


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Le v?u n� 91 a �t� d�pos� par Mme KUSTER et M. DUBUS. Il est relatif � la nomination d'un m�diateur commerces sur les Z.A.C. "Clichy-Batignolles" et "Cardinet-Chalabre".

Je donne la parole � Herv� BENESSIANO.

M. Herv� BENESSIANO. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce v?u est relatif � la nomination d?un m�diateur commerces sur les Z.A.C. "Clichy-Batignolles" et "Cardinet-Chalabre".

En effet, les �lus du 17e arrondissement �mettent ce v?u parce qu'ils demandent � la Mairie de Paris de bien vouloir prendre en consid�ration la mise en p�ril de l'activit� commer�ante du quartier, de r�aliser un �tat des lieux des attentes des riverains professionnels, notamment par le biais d'un questionnaire d'autodiagnostic, d'�valuer les pr�judices subis en raison des travaux d'am�nagement, et enfin, pour cela, de nommer un m�diateur commerces qui permettrait de faire la synth�se de l'ensemble de ce qui est souhaitable pour l'avenir de cette zone d'activit� commerciale.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BENESSIANO.

Madame COHEN-SOLAL, vous avez la parole.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Je suis surprise de ce v?u qui me semble �tre une esp�ce de v?ux pieux, ce qui n'a pas beaucoup de sens dans le contexte actuel.

De quoi parle-t-on ?

Le pr�judice que certains commer�ants du secteur "Clichy-Batignolles" ont � subir � ce jour n'est pas li� aux effets d?un chantier qui n?a pas v�ritablement commenc� mais � la lib�ration du site par un certain nombre d'entreprises, lib�ration pr�alable au lancement de ce futur chantier. Le chantier n'a pas commenc�.

La p�riode actuelle durant laquelle des entreprises ont lib�r� le site sans que d'autres soient encore arriv�es, et bien avant que n'arrivent les m�tres carr�s du T.G.I., de bureaux, de logements et de futurs commerces, est ind�niablement difficile � supporter mais elle n'est pas tr�s longue. Il est de l'int�r�t de tous de r�duire au maximum cette dur�e.

Certaines personnes ont sans doute tr�s bien pens� � engager des recours judiciaires contre la Ville avec comme cons�quence de ralentir encore davantage le lancement de ce chantier. Plus vite il d�marre, plus vite on est � bout des moments difficiles pour le quartier.

Le lancement effectif de ce chantier pourrait avoir lieu au deuxi�me semestre de cette ann�e et surtout, � partir de 2011, on va retrouver une activit� sur ce site qui commencera � b�n�ficier aux commer�ants, du fait m�me du chantier, on l'a vu partout.

Simultan�ment, tout ce que l'on pourra faire pour limiter et minimiser les nuisances aux commer�ants sera fait et bien entendu on compte sur la Mairie du 17e pour nous en avertir.

Naturellement, comme dans tous les chantiers que nous faisons, chantiers de grande importance, d�s que les travaux commenceront � monter en puissance, il y aura une concertation entre l?am�nageur et les commer�ants du quartier, comme la Ville le fait partout.

J'aimerais que la Ville puisse servir d?exemple � l?�tat. Je suis �lue du 5e arrondissement, le chantier Jussieu dure depuis quelques ann�es, c?est le plus grand chantier de d�samiantage d'Europe. Il n?a jamais fait l?objet de la moindre concertation entre l?am�nageur qui est l'�tat et les commer�ants du quartier Jussieu qui, eux, appellent dans le vide.

Nous avons vot� quelques v?ux pour les aider mais l'�tat r�pond toujours absent. En l'occurrence, la Ville le fait.

L'avenir est plus que prometteur puisque, normalement, devant leur porte, ces commer�ants vont avoir le T.G.I., 6.500 nouveaux habitants, 12.000 et quelques emplois et naturellement des consommateurs aussi nombreux.

Il faut savoir de quoi on parle et ramener ce probl�me � sa juste mesure. Sur 70 commerces et services qui sont dans le p�rim�tre d�limit�, quatre locaux sont aujourd'hui ferm�s, deux autres sont en r�novation. Ce sont les chiffres qui ont �t� retrouv�s. Ce sont les constatations faites par les am�nageurs locaux.

Il y a une difficult� pour certains commer�ants mais, pour l?instant, on peut dire qu'elle est encore limit�e.

De plus, des commer�ants sont atteints par autre chose que par le chantier. On peut quand m�me dire que certains ont d�cid� de fermer, d'autres ont d�cid� de vendre. Il y a des al�as et la loi fait que, naturellement, les commerces vivent une vie libre.

Aujourd'hui, ce v?u n'a pas d'objet, � moins que vous n'ayez en t�te que la Ville doivent subventionner les commer�ants qui sont sur le quartier Clichy-Batignolles.

Venant de gens qui aiment le lib�ralisme autant que vous, cela m'�tonnerait, parce que je ne connais pas de commerces qui vivent subventionn�s. Laissons les commer�ants s'adapter et r�agir � ce nouveau quartier moderne et int�ressant qui va na�tre sous leurs yeux.

Je vous demande de retirer ce v?u qui me semble sans v�ritable objet. Nous travaillerons ensemble �videmment, comme nous avons travaill� dans d'autres lieux et comme nous le faisons actuellement sur les Halles et ailleurs, afin que le commerce local supporte le chantier et puisse justement profiter du nouveau quartier une fois le chantier termin�.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Monsieur BENESSIANO ?

M. Herv� BENESSIANO. - En deux phrases, il est �vident que c'est la situation actuelle qui, comme Mme COHEN-SOLAL le sait, va perdurer un certain nombre d?ann�es avant que l'on arrive � ce c�t� idyllique de la zone concern�e.

Le but de ce m�diateur serait aussi d'accompagner ces commerces qui vont se retrouver en difficult�. Vous avez tr�s bien signal� il y a quelques instants que certains d'entre eux �taient en difficult�. D'autres le sont mais ne sont pas encore dans l'�tat de d�p�t de bilan. Pour autant, on peut peut-�tre les accompagner pour leur permettre de passer cette transition. C'est le principe d'un m�diateur.

Et puis, j'ai quand m�me vu la tonalit� de la r�ponse de Mme COHEN-SOLAL. Votre h�sitation par rapport au v?u que nous proposions cela veut dire que vous n?�tes pas totalement oppos�e � son principe.

C'est la raison pour laquelle nous maintenons le v?u.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n� 91 assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est repouss�.

Juillet 2010
Débat
Conseil municipal
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