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2010, DDEEES 174 - Signature d'une convention fixant les conditions d'installation et d'exploitation de la grande roue place de la Concorde (8e) et des points de vente au pied de la grande roue.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DDEEES 174.

Il s'agit de la signature d'une convention fixant les conditions d?installation et d'exploitation de la grande roue Place de la Concorde, et des points de ventes au pied de la grande roue.

Je donne la parole � M. LEBEL.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Merci, Monsieur le maire.

La grande roue, quelle surprise, Monsieur le maire, que l?arriv�e du projet de d�lib�ration. Grande roue 2010 ! Vous savez, la grande roue sur la place de la Concorde. Celle que, fra�chement �lu � la mairie de Paris, vous aviez eu tant de mal � faire d�guerpir, et dont vous aviez accus� votre pr�d�cesseur de je ne sais quelles turpitudes pour l'avoir laiss�e perdurer sur ce monument historique class�, durant de nombreuses ann�es.

Eh bien, la voil� qui revient comme par miracle !

Elle revient, mais pas comme les ann�es pr�c�dentes, o� vous aviez accept�, ce qui prouve que vous n'�tes pas rancunier, qu?elle repointe son nez seulement pendant un petit mois entre No�l et le jour de l'An.

Mais ce revenez-y avait l?excuse, l?excuse valable d?ailleurs, de compl�ter les illuminations de No�l sur les Champs Elys�es.

Non, cette fois-ci, c?est un retour en force miraculeux que nous expose ce projet de d�lib�ration. Car ce n'est plus seulement � No�l, mais maintenant d�s les vacances de Toussaint que reviendra la grande roue, et bien s�r un peu plus tard en janvier, vers le 15. On passe ainsi de 35 jours de pr�sence � 103 jours, rien de moins !

Alors, je suppose que l'an prochain, vous nous proposerez de pousser un peu jusqu'au vacances de f�vrier, en 2012 jusqu'aux vacances de P�ques, et qu?en 2013 il faudra bien nous pr�parer � ce que la roue soit 365 jours par an sur la place de la Concorde !

C?�tait bien la peine de d�noncer, et de montrer du doigt en 2001, les abus de sa pr�sence sur ce monument historique, o� � vrai dire elle n'a strictement rien � faire hors la p�riode de No�l et des f�tes de fin d'ann�e.

Alors, on peut se poser une question. Pour �tre ainsi choy�e, qui donc peut bien se cacher derri�re la myst�rieuse soci�t� "Loisirs associ�s" qui exploite cette roue ?

Ceci d?autant plus que pour un emplacement aussi financi�rement juteux, nous n'avons vu passer aucun appel d'offres, aucune mise en concurrence. C'est donc bien un arrangement entre quatre yeux, qui porte tout de m�me sur un demi million d?euros, soit 4.000 euros par jour. Excusez du peu !

D'ailleurs, cette redevance est-elle elle-m�me suffisante ? Est-elle bien calcul�e, sur quelle base ? Comment a-t-elle �t� �tablie ? Nous n?en savons strictement rien.

Pourtant, � l?�poque, le tribunal n?avait-il pas estim�, et c?�tait au d�but des ann�es 2000, que l'astreinte qui devait �tre pay�e en cas de maintien de la roue sur la place de la Concorde se montait � 100.000 francs par jour ?

C'�tait clairement dire que les magistrats avaient estim� � l'�poque � sa juste valeur la rentabilit� de cette v�ritable roue de la fortune. On en est tr�s loin aujourd'hui.

Aussi, pour la transparence, Monsieur le maire, Madame COHEN-SOLAL, excusez-moi de l'expression, mais vous repasserez.

Nous voterons �videmment contre cet arrangement, effectu� en toute obscurit� et en toute opacit�.

(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.P.A.).

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Madame COHEN-SOLAL, vous avez la parole pour la r�ponse.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, au nom de la 2e Commission. - Merci.

Je voulais, juste pour que votre m�moire soit un peu plus excellente que cela, vous rappeler, Monsieur LEBEL, que la consultation du Conseil de Paris sur la mise en place de la grande roue ne date pas d'avant 2001, elle date de bien apr�s.

Quand nous avons trouv� la grande roue sur la place de la Concorde, en 2001, son installation n'�tait soumise en aucune fa�on au Conseil de Paris, ni sur l?autorisation de l?installer ni sur ce que cela rapportait � la Ville de Paris et aux Parisiens.

Souvenez-vous de tout, ce serait mieux, et remarquez que les choses ont grandement chang�, sur ce plan au moins. La transparence existe. Ce n'est pas une lettre du Maire de Paris � une personne priv�e qui fait installer cette grande roue sans indication ni de date ni de tarif.

Nous vous proposons un projet de d�lib�ration, vous �tes tout � fait libre de voter pour ou contre ce projet de d�lib�ration, comme vous l'avez annonc� d'ailleurs. Ce qui me r�jouit, c?est que nous puissions en parler, Monsieur LEBEL.

L� aussi, les choses changent.

Cette grande roue, ce n'est pas la Mairie de Paris qui a d�cid� de l?y mettre, c?est une proposition qui nous est faite. On vous soumet cette proposition en vous donnant les conditions dans lesquelles nous vous proposons de l'accepter. Vous �tes tout � fait libres de le refuser.

Nous sommes en train de voir avec les services juridiques de la Ville de Paris dans quelles conditions nous pourrions effectivement passer � un autre syst�me, ce qui sera plus confortable pour les ann�es suivantes, mais pour ce qui est de l'ann�e 2010 et le d�but de l'ann�e 2011, nous proposons l?occupation du domaine public du 15 octobre au 25 janvier et une r�mun�ration pour la Ville de Paris de 400.000 euros.

Je me permets juste de vous signaler que, quand j'ai pris cette d�l�gation en main, la grande roue payait 10.000 euros � la Ville, elle �tait rembours�e parce que la Ville lui rachetait des billets pour les enfants.

Souvenez-vous, Monsieur LEBEL, nous l'avons nous-m�mes constat� dans les papiers. La grande roue ne payait donc rien.

Aujourd'hui, elle va payer 400.000 euros et 50.000 euros pour chacun des stands � ses pieds. De plus, 20.000 places seront offertes gratuitement aux petits Parisiens.

Vous pouvez estimer que ce n'est pas suffisant. Vous avez tout � fait le droit de le faire. Vous pouvez voter contre mais, au moins, vous savez de quoi il s?agit et nous avons propos� au Conseil de Paris ce projet de d�lib�ration pour la plus grande transparence.

J'appelle le Conseil de Paris � le voter.

Merci.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 174.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, DDEEES 174).

Juillet 2010
Débat
Conseil municipal
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