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2010, Vœu relatif à l'istallation des portraits de Hervé GHESQUIERE et de Stéphane TAPONIER sur la façade de l'Hôtel de Ville. (UMPPA).


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Alors je passe au v?u n� 87 d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. relatif � l'installation des portraits de Herv� GHESQUIERE et St�phane TAPONIER sur la fa�ade de l'H�tel de Ville.

Je donne la parole � Mme DECORTE.

Mme Roxane DECORTE. - Merci, Monsieur le Maire.

J'ai bien entendu vos arguments comme quoi depuis trois ans on ne met plus de portrait sur la fa�ade de l?H�tel de Ville et que Paris serait solidaire de tous les otages dans le monde.

Pourtant, Paris s'est toujours mobilis�e par rapport � une valeur essentielle : la libert�. En particulier la libert� de la presse sans laquelle il ne peut pas y avoir de d�mocratie. Herv� GHESQUIERE et St�phane TAPONIER, journalistes de France 3, ainsi que leurs trois accompagnateurs ont �t� enlev�s le 30 d�cembre dernier dans la province Kapisa, en Afghanistan, alors qu?ils r�alisaient un reportage pour le magazine Pi�ces � conviction de France 3, il y a plus de six mois. Il s?agit de la libert� de cinq hommes pris en otage. Par le pass�, Paris s'est particuli�rement mobilis�e pour Ingrid BETANCOURT, pour Florence AUBENAS, en mettant leur portrait sur la fa�ade de l'H�tel de Ville comme symbole. Cette mobilisation est utile pour le moral, utile pour la libert�, utile pour l'honneur de Paris.

Pourquoi dans ce cadre, le Conseil r�gional mettrait-il sur sa fa�ade le portrait de ces deux journalistes ?

Pourquoi n'y aurait-il pas une esp�ce d'unit� dans cette qu�te de la libert� o� le symbole est important ?

Et �galement, sur les frontons de nos mairies d?arrondissement, on trouve tous des choses tr�s diff�rentes selon l'arrondissement.

Il n'y a pas un statut particulier des otages, mais la libert� de la presse est quand m�me quelque chose d'essentiel dans le monde.

J?insiste de nouveau sur l'id�e que l'on puisse apposer les portraits d?Herv� GHESQUIERE et St�phane TAPONIER sur la fa�ade de la maison commune.

Merci.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Je donne la parole � Pierre SCHAPIRA.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Merci, Madame, merci, Monsieur le Maire.

Paris se mobilise pour la lib�ration de St�phane TAPONIER et d?Herv� GUSQUI�RE et de leurs accompagnateurs afghans depuis plusieurs mois. D'ailleurs, nous avons affich� ici sur le parvis de l'H�tel de Ville, avec Anne HIDALGO, Christophe GIRARD, d?autres et moi-m�me, le portrait des deux journalistes. Mais � la demande des familles et de la r�daction, les portraits �taient flout�s.

Je tenais � vous le rappeler.

Nous travaillons avec Reporters sans fronti�re, Jean-Fran�ois JULLIARD, de mani�re extr�mement active. La semaine derni�re, il y avait sur les grilles du S�nat toute une manifestation de signatures avec les familles, nous y �tions, j'ai re�u des repr�sentants du comit� de soutien dont font partie des membres de leurs familles d'ailleurs et je vous invite � porter ce petit bracelet qu'elles nous ont demand� de financer, il y en a � l'ext�rieur pour montrer notre solidarit� avec les journalistes.

Donc, nous ne mettons pas la photo, d'ailleurs cela ne nous a pas �t� demand�, les membres du comit� de soutien en sont inform�s et de toute mani�re nous avons pris cette d�cision et nous l'appliquons pour tous.

Donc, nous sommes tr�s favorables � l'aide que l'on peut apporter � "Reporters sans fronti�re", aux familles dans la mobilisation, mais nous ne mettons pas leur portrait.

J'ajoute sans vouloir �tre pol�mique, mais cela tombe tr�s mal, qu'hier, � l'Assembl�e nationale a �t� vot� un projet de loi sur l'action ext�rieure de l'�tat dont le titre 4 porte sur les remboursements des frais engag�s par l'Etat � l'occasion des op�rations de secours � l'�tranger, dont les journalistes et les humanitaires n'ont pas �t� exclus. C'est dans le texte, je vous le communiquerai.

Donc, nous sommes, l'Ex�cutif et je pense le Conseil, aux c�t�s des familles des journalistes, pour les aider, pour mobiliser. Mais comme nous vous l?avons dit, nous ne mettons plus de portrait sur la fa�ade de l'H�tel de Ville. Enfin, je vous rappelle que la mairie du 9e a accueilli r�cemment une conf�rence sur l'Afghanistan organis�e par le comit� de soutien avec Florence AUBENAS. On y travaille et c'est tout de m�me extr�mement important.

C'est pourquoi que je vous demanderai, Madame, dans un esprit unanime manifest� lors du vote du v?u de l'Excutif lors du pr�c�dent Conseil, de retirer votre v?u.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Madame DECORTE ?

Mme Roxane DECORTE. - Juste par rapport � la pol�mique sur les otages, j?en ai parl� avec mon Pr�sident de groupe tout � l?heure, qui m?a dit que dans le texte les humanitaires et les journalistes?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Tr�s rapidement.

Mme Roxane DECORTE. - On pol�mique tr�s souvent au sein de cette enceinte sur l'action du Gouvernement.

Les journalistes et les humanitaires ne sont pas concern�s apparemment.

Puisque vous avez voulu pol�miquer, nous maintenons notre v?u.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Le v?u est maintenu. C'est un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est repouss�.

Juillet 2010
Débat
Conseil municipal
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