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2010, SG 24 - Signature d'un avenant à la convention passée avec l'association Amicale du Nid (10e) pour l'attribution d'une subvention. Montant : 37.000 euros.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous examinons le projet de d�lib�ration SG 24 qui concerne la signature d'un avenant � la convention pass�e avec l'Amicale du Nid dans le 10e arrondissement pour l'attribution d'une subvention d'un montant de 37.000 euros.

Je donne la parole � Mme DUBARRY.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Effectivement, � ce Conseil ici, il y a, comme d'habitude ou en tout cas comme assez r�guli�rement, un certain nombre de subventions � des associations qui travaillent aupr�s des personnes prostitu�es. Dans ce cas pr�cis, il s'agit de l'Amicale du Nid et il s'agit d'une convention sur la prise en charge psychologique des personnes prostitu�es.

Bien �videmment, nous nous f�licitons que la Ville de Paris travaille avec l'ensemble des associations qui travaillent avec et aupr�s des personnes prostitu�es, m�me si nous savons, tous et toutes ici, que chacune a ses sp�cificit�s, a sa fa�on d'aborder la question et a sa fa�on d'essayer, avec ou pour les personnes prostitu�es, d'y apporter un certain nombre de r�ponses.

Nous avions longuement �voqu� la question il y a quelques ann�es, tr�s peu de temps apr�s l'entr�e en vigueur de la loi de 2003, la loi pour la s�curit� int�rieure, qui avait �t� mise en ?uvre par l'actuel Pr�sident de la R�publique, alors Ministre de l'Int�rieur. Nous avions dit tout le mal, au bout de deux ans, que nous pensions de cette loi qui, introduisant un nouveau d�lit, celui de racolage passif, n'a eu pour cons�quence que la multiplication des interpellations et l'aggravation des conditions d?ins�curit� dans lesquelles vivent les personnes prostitu�es.

Nous savons que celles-ci, ceux-ci, afin d'�viter les contr�les de police se sont d�plac�s dans des zones de plus en plus �loign�es des centres villes, des zones de non-droit et dans la clandestinit�, disons-le clairement.

Cela a eu pour cons�quence d'isoler les personnes prostitu�es des associations, que nous subventionnons pourtant, de les mettre �galement beaucoup plus en danger, de les fragiliser vis-�-vis de leurs clients et des violences qu'elles et ils ont � subir, ainsi que des prises de risque, puisque les clients abusent de cette fragilit� de fait et de cet �loignement.

J'ai insist� dans mon introduction sur le fait que nous subventionnons toutes les associations, bien qu'elles aient des points de vue, c'est le moins que l'on puisse dire, tr�s divers. Je crois et je le redis, que nous avons, que la Ville de Paris a tout int�r�t justement � couvrir ce panel d'associations, de fa�on � ce que toutes les situations des personnes prostitu�es puissent �tre prises r�ellement en compte. Nous savons que d'aucunes sont abolitionnistes, c'est-�-dire pr�chant, et quand je dis "pr�chant", c'est exactement le terme que je veux utiliser, pour l'abolition de la prostitution aupr�s des personnes prostitu�es et que d'autres sont r�gulationnistes et insistent sur le fait que la prostitution pourrait �tre une profession.

Je ne crois pas, Madame la Maire, qu'il y ait de r�ponse aussi tranch�e possible et que - et c'est la raison pour laquelle je r�insiste sur le fait que nous avons tout � fait raison de subventionner l'ensemble de ces associations -, qu'il y ait du blanc ou du noir dans cette probl�matique extr�mement compliqu�e qui demande � avoir des r�ponses tr�s fines, tr�s personnalis�es et que l'une ou l'autre de ces associations, avec toutes leurs diff�rences, puisse apporter l'ensemble des r�ponses possibles aux personnes prostitu�es.

Je le redis, m�me si je sais que nous avons �norm�ment de d�bats sur la question et que ces d�bats sont loin d'�tre termin�s, je le redis : moi, je crois que nous avons tout int�r�t � ne pas consid�rer que l'une ou l'autre des postures est la seule r�ponse, la seule bonne fa�on d'envisager les choses, mais qu'il y a, suivant les cas, des r�ponses diverses � apporter et que nous devons, nous, Municipalit� parisienne, �tre capable d'entendre l'ensemble de ces r�ponses, de fa�on � proposer � ces personnes tout ce qui peut les aider, tout ce qui peut les accompagner dans leur pratique prostitutionnelle.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Je vais donner la parole � Fatima LALEM, mais je crois que, depuis 2001, c'est justement dans cet esprit que nous travaillons avec toutes les associations. Et puis, le mot "pr�ch�", je trouve, n'est pas tr�s bien adapt� aux unes et pas aux autres. C'est par conviction que les associations d�fendent telle ou telle position. Je trouve ce mot inappropri� pour parler des associations abolitionnistes. Toutes ne sont pas confessionnelles. Et ne pas l'utiliser, pour le coup, lorsqu'on parle des associations qui sont plut�t r�glementaristes.

Mais Fatima LALEM va vous r�pondre.

Mme Fatima LALEM, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Merci, Madame la Maire.

Merci � V�ronique DUBARRY pour quelques �l�ments, et surtout pour avoir dit effectivement clairement notre position �quilibr�e de financer les associations, non pas en fonction de leur positionnement id�ologique ou politique, de leur origine - ce que Mme la Maire a dit parce qu?elle conna�t bien la question. Je crois que vous avez toutes les deux beaucoup travaill� sur ce chantier.

Je crois qu'il est sain et int�ressant qu'on ait fini par adopter cette d�marche pragmatique, cette d�marche qui permet de soutenir les actions d'accompagnement sur le terrain, de personnes prostitu�es au-del� de ce que les uns et les autres peuvent porter comme combat id�ologique par ailleurs.

Je crois qu'il faut rendre hommage au travail qui a �t� fait, lors de la premi�re mandature, par Anne HIDALGO. Il y a eu un pilotage, qui a dur� plusieurs ann�es et qui a abouti � cette d�marche, qui est salu�e par les uns et les autres aujourd'hui.

Pour ce qui est de l?"Amicale du Nid", je voudrais rappeler que son action novatrice effectivement s'inscrit dans un partenariat avec l'h�pital Sainte-Anne et avec le C.M.P. dans cet h�pital, pour un travail d'accompagnement m�dical personnalis�, et qu'elle a touch� pr�s de 500 personnes pour des actes m�dicaux dans ce sens.

Je crois que c'est un travail qu'il faut saluer, et qui a le m�rite, en tout cas, d'offrir un partenariat exigeant et efficace.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci � vous, Madame LALEM.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 24.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, SG 24).

Juillet 2010
Débat
Conseil municipal
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