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2010, Dépôt de questions d'actualité.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Mes chers coll�gues, je vous informe que des questions d'actualit� ont �t� d�pos�es.

La premi�re, pos�e par le groupe U.M.P.P.A. � M. le Maire de Paris est relative "� la gouvernance du Grand Paris".

La deuxi�me question d'actualit�, pos�e par le groupe Centre et Ind�pendants, concerne "l'ins�curit� � Belleville".

La troisi�me question, pos�e par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, est relative "� la pr�sidence du Conseil de surveillance de l'A.P.-H.P.".

La quatri�me question �mane du groupe "Les Verts". Elle est relative "aux mouvements de gr�ve dans les piscines municipales".

La cinqui�me question est pos�e par le groupe Communiste et �lu-e-s du Parti de Gauche. Je vous en donne lecture :

"Dimanche 20 juin se tenait � Belleville autour du mot d'ordre "le droit � la s�curit� pour tous" une manifestation qui a rassembl� plus de 8.500 personnes, mettant en �vidence l?expression d?une population exc�d�e par ses conditions de vie.

Le quartier de Belleville est par ailleurs un quartier riche en associations qui tentent de construire et de tisser des solidarit�s concr�tes avec l?ensemble de la population et de ses g�n�rations. Les �quipes municipales des 4 arrondissements concern�s sont engag�es, avec les services de la Ville et aux c�t�s de ces partenaires associatifs dans de nombreux projets visant � renforcer ce vivre ensemble la�que et fraternel auquel nous sommes attach�s.

Ce quartier a par ailleurs �t� l'objet de nombreuses manifestations rassemblant un grand nombre d'associations et partis politiques, une par mois, contre les op�rations polici�res de rafle � l?encontre des personnes en situation irr�guli�re. De nombreux r�sidents du quartier se sont investis dans la gr�ve des travailleurs sans papiers et l?occupation des marches de la Bastille organis�e depuis le 27 mai jusqu'� son issue victorieuse le vendredi 18 juin dernier.

Bien s�r, pour le groupe Communiste et les �lu-e-s du Parti de Gauche, le droit � la s�ret� s'applique � toutes et � tous sans entrer dans une logique s�curitaire.

Mais notre politique doit d'abord privil�gier le renforcement des actions de pr�vention, la satisfaction des besoins en termes d'�quipements publics, dans ce quartier o� la population est particuli�rement frapp�e par la crise et o� de nombreux besoins ne sont pas satisfaits (petite enfance, jeunesse, etc.), le soutien aux acteurs associatifs et notamment les centres sociaux, toujours menac�s de fermeture faute de moyens et le renforcement des partenariats associatifs et institutionnels de l?ensemble des acteurs.

Le groupe Communiste et �lu-e-s du Parti de Gauche se f�licite de la mise en place d'un comit� de pilotage associant les 4 arrondissements du quartier de Belleville. Notre groupe souhaite conna�tre la composition de ce comit� de pilotage et aimerait qu'il implique les adjoints et d�l�gu�s d'arrondissement concern�s (politique de la ville, pr�vention, vie associative, d�mocratie locale et int�gration?), l'ensemble des acteurs institutionnels et associatifs partageant les principes r�publicains et souhaitant travailler au renforcement du vivre ensemble � Belleville, comme les �quipes EDL, les centres sociaux, les clubs de pr�vention, les associations de quartier, les repr�sentants des conseils de quartier, conseils de la jeunesse et des Conseils de la citoyennet�, R.E.S.F."

Enfin la derni�re question d'actualit� est pos�e par M. Georges SARRE. En voici le texte :

"Monsieur le Maire, chers coll�gues,

Rien appris, rien oubli�. Comme s'ils n'avaient rien compris des causes qui nous ont enfonc�es dans la crise � travers le monde, et plus particuli�rement en Europe, les chefs d'Etat r�unis � Toronto la semaine derni�re au G20, ont confirm� leur enlisement dans l'orni�re libre-�changiste. Ils n?ont pas r�ussi � faire bouger le curseur mon�taire, notamment vis-�-vis de la Chine et, pour plomber plus encore notre �conomie, ils ont ent�rin� un virage d'aust�rit� budg�taire qui ne peut que rimer avec recul de la puissance publique et aggravation procyclique de la crise.

Si bien qu'on peut f�liciter le directeur g�n�ral du F.M.I. pour son humour, lui qui a salu�, j'esp�re dans un �clat de rire ironique, je le cite : "Les mesures adopt�es par le G20 pour entretenir la reprise �conomique mondiale et jeter les bases d'une croissance forte, durable et �quilibr�e". Amen.

L'Allemagne a donn� le ton de ce G20 et donne le ton de la politique europ�enne. Derri�re elle, Nicolas SARKOZY saute dans le pi�ge � pieds joints, en annon�ant un tour de vis de rigueur budg�taire sans pr�c�dent. Le pacte de stabilit� budg�taire, funeste h�ritage du trait� de Maastricht, qu'on croyait enfin aux oubliettes de l'histoire n�olib�rale, revient paralyser l'action publique.

Les mesures de pacotilles occupent le devant de la sc�ne : une grosse berline en moins par ci par l�, un ou deux ministres d�missionn�s pour avoir eu la voltige co�teuse, ou encore parce que le tabac tue, m�me en politique?

Mais la r�alit� de la politique d'aust�rit� budg�taire, c'est celle dont on ne parle pas. On annonce d�j� 100.000 postes de fonctionnaires supprim�s d'ici 2013. Affaibli, l'Etat ne s'en d�faussera que plus sur les collectivit�s territoriales. Il en va de m�me pour les programmes cofinanc�s, qui sont toujours les premi�res cibles des coupes budg�taires. Quant aux transferts de charges, chacun s'attend � ce qu'ils soient moins compens�s que jamais.

En somme, d'une part, les n�olib�raux qui nous gouvernent vont plomber la croissance �conomique et mettre l'Etat aux abonn�s absents. Paris, grande m�tropole �conomique en France, en Europe et dans le monde, ne peut que voir son activit� affect�e par cette politique.

D'autre part, notre collectivit�, quant � elle, devra faire plus (puisqu'il faudra panser les maux de la crise entretenue du n�olib�ralisme, et supporter la d�fausse de l'Etat), et faire plus avec moins (puisque l'Etat abandonnera encore un peu plus les collectivit�s territoriales).

Dans ce contexte, Monsieur le Maire de Paris, quelles sont les r�ponses volontaristes que vous pr�parez et que les citoyens attendent de notre Municipalit� progressiste ?"

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - On se retrouve � 14 heures 45 pour l'examen des questions d'actualit�.

Bon app�tit.

Juillet 2010
Débat
Conseil municipal
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