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2017 DASES 94 G - Subventions (123.000 euros) et conventions avec l’Association Nationale de Réadaptation Sociale pour son Service Insertion Jeunes (9e) et sa Permanence d’Accueil Jeunes (20e).


Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Nous allons examiner le projet de d�lib�ration DASES 94�G relatif � l'attribution de subventions et de conventions avec l?Association Nationale de R�adaptation Sociale pour son Service Insertion Jeunes (9e) et sa Permanence d?Accueil Jeunes (20e).

La parole est � Mme Dani�le PREMEL.

Mme Dani�le PREMEL. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, il est classique de dire�: "La jeunesse est l'avenir de demain". Mais que cette v�rit� ne masque pas que la jeunesse, c'est aussi le pr�sent et, pour certains jeunes Parisiens et Parisiennes, ce pr�sent est solitude, souffrance, marginalit�, prostitution. L'entr�e dans la marginalit� ou la prostitution des jeunes est un processus fait de potentielles ruptures familiales, d'isolement et de multiples facteurs susceptibles de fragiliser un enfant en construction. La protection de ces jeunes ne se r�sume pas � leur prise en charge, mais elle concerne �galement un ensemble de mesures de pr�vention des conduites � risques, de toxicomanie, prostitutionnelle, etc., qui doivent �tre d�velopp�es aussi bien en amont qu'en aval de la protection proprement dite.

Accompagner et aider les jeunes doit se mettre en place le plus t�t possible et tout au long de cette spirale n�gative, et ne pas s'envisager que dans la phase avanc�e de rupture. L'intervention de l'Association nationale de r�adaptation sociale repose sur cette approche et un fort partenariat avec les services sociaux et associations sp�cialis�es, � travers sa permanence d'accueil "Jeunes, espace d'�coute" ouverte et libre d'acc�s qui a accueilli 402 jeunes en danger ou en situation de prostitution en 2016, et par son service d'insertion jeunes proposant un accompagnement individuel, des ateliers collectifs et un h�bergement si besoin.

Ce projet de d�lib�ration est l'occasion de nous alerter sur deux probl�mes auxquels nous sommes confront�s. Je citerai celui que nous avons connu depuis le d�but de l'ann�e dans le 18e arrondissement, et plus particuli�rement � la Goutte d'Or, de 20 � 30 jeunes enfants qui seraient originaires du Maroc, livr�s � eux-m�mes et sans r�f�rents adultes. Entre 9 et 16 ans, ils sont en danger moral et physique et fuient tout contact et aide. Nous avons pu constater dans cette situation comment il est difficile d'avoir une r�ponse adapt�e.

Le deuxi�me probl�me est celui li� � la prostitution des mineurs. Il y aurait entre 6.000 et 10.000 mineurs, principalement des jeunes filles, qui se prostitueraient sur le territoire national. Pour Paris, pr�s de 800 jeunes Africaines de moins de 15 ans, en majorit� originaires du Sierra Leone, ont depuis pr�s d?un an �t� enr�l�es dans des r�seaux de prostitution. La plupart ne parle pas fran�ais et elles sont livr�es, arriv�es ici en nombre � cause de la guerre. Ce sont des cibles privil�gi�es des rabatteurs et de prox�n�tes impitoyables qui leur promettent la r�gularisation de leur situation dans les plus brefs d�lais.

Une r�ponse int�gr�e doit �tre imagin�e et mise en ?uvre.

Ces deux probl�matiques �voqu�es � partir de ce projet de d�lib�ration me semblent pouvoir faire l'objet d'un point d'information et de bilan lors d'une commission.

Je vous remercie et d'avance, bien entendu, nous soutiendrons ce projet de d�lib�ration de soutien pour l'Association nationale de r�adaptation sociale.

Je vous remercie.

(M. Bernard JOMIER, adjoint, remplace Mme P�n�lope KOMIT�S au fauteuil de la pr�sidence).

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Dani�le PREMEL. Pour r�pondre, la parole est � Mme Colombe BROSSEL.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci beaucoup, Madame PREMEL, d'avoir mis en lumi�re ce projet de d�lib�ration. Il est important et l'action de l'association l'est �videmment. C'est pour cela que nous renouvelons notre soutien.

Oui, c'est une tr�s bonne id�e, que nous puissions, avec ma coll�gue H�l�ne BIDARD car ce sont des sujets que nous portons ensemble, faire un point de pr�sentation en Commission avec le Pr�fet de police. Ce sont des sujets, �videmment, sur lesquels nous travaillons ensemble, �galement avec le Procureur, au-del� des projets de d�lib�ration qui sont propos�s Conseil apr�s Conseil. En effet, avoir un point de travail global serait tout � fait pertinent et nous en serions ravies. Je m'engage pour H�l�ne BIDARD, mais je crois pouvoir m'engager. Ce sont des sujets que nous portons ensemble.

Comme vous le savez, vous qui �tes �lue du 18e arrondissement, je termine d'une phrase sur la situation des enfants � la rue�: ils ne sont plus sur le territoire parisien. Ils ne sont d'ailleurs plus sur le territoire fran�ais. Ils sont repartis, nous disent les associations, en Espagne il y a de cela plusieurs semaines et donc, ce n'est, en ce qui concerne ces enfants � la rue, plus un sujet d'actualit� � la Goutte d'Or. Mais nous avions veill�, avec Eric LEJOINDRE, le maire du 18e arrondissement, �videmment, � informer et associer l'ensemble des acteurs de la Goutte d'Or au moment o� ces enfants �taient pr�sents, notamment � proximit� du square Alain-Bashung. Voil�.

Et merci pour votre vote.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 94 G.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2017, DASES 94 G).

(Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, remplace M. Bernard JOMIER au fauteuil de la pr�sidence).

Mai 2017
Débat
Conseil municipal
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