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Vœu déposé par le groupe les Républicains relatif aux affectations dans les lycées. Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons les v?ux nos�10 et 10 bis, qui ont trait aux affectations dans les lyc�es, et la parole est � Mme MONTANDON.

Mme Val�rie MONTANDON. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, chers coll�giens, les coll�giens sont actuellement affect�s dans les lyc�es par l?interm�diaire d?un logiciel "Affelnet", qui a �t� cr�� pour favoriser la mixit� scolaire dans les lyc�es publics. L?Acad�mie de Paris est ainsi divis�e en quatre districts g�ographiques�: Nord, Sud, Est, Ouest.

L?ann�e derni�re, l?Acad�mie a d� faire face � des dysfonctionnements du syst�me dans le district Est, qui comprend 14 lyc�es et qui abrite 31,3�% des boursiers. Nous sommes arriv�s � des situations telles que le lyc�e Turgot, situ� dans le 3e arrondissement, s?est vu affecter par le logiciel 83�% de boursiers. En effet, de nombreux coll�giens du district avaient formul� le v?u d?int�grer cet �tablissement en 2016, au regard de ses excellents r�sultats au Bac.

Ma coll�gue D�borah PAWLIK, �lue du 10e arrondissement, et moi-m�me avons �t� saisies par de nombreuses associations de parents d?�l�ves qui s'inqui�tent du processus d?affectation dans les lyc�es et se mobilisent pour une am�lioration des conditions d?accueil des futurs lyc�ens et du syst�me "Affelnet". Tout le monde s?accorde sur la n�cessit� de soutenir les �l�ves boursiers tout en continuant de r�compenser le fruit du travail scolaire de tous les �l�ves. Or, la situation est telle que les �l�ves non boursiers commencent � ressentir une injustice, et le manque d?information sur le calcul amplifie ce malaise.

Ce sont pour ces raisons et parce que les familles des coll�giens parisiens ne voient pas d?�volution favorable � la situation qu?avec D�borah PAWLIK, nous �mettons le v?u que la Maire de Paris coordonne avec l?Acad�mie de Paris une meilleure information des coll�giens et de leur famille sur le processus "Affelnet" d?affectation dans les lyc�es, notamment en la rendant plus transparente, s?agissant des modalit�s et des crit�res retenus�; enfin, s?engage aussi � relancer la r�flexion sur le syst�me d?affectation dans les lyc�es, si les mesures prises par le Rectorat cette ann�e se r�v�lent inefficaces et si de nouveaux dysfonctionnements sont encore constat�s pour la rentr�e prochaine.

Merci.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

La parole est � Mme Alexandra CORDEBARD pour pr�senter le v?u n��10 bis.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe. - Mesdames, merci pour votre intervention. On ne partage vraiment pas du tout la philosophie g�n�rale de vos propos. Je vais commencer par rappeler le progr�s consid�rable qu'a repr�sent� la mise en place de la proc�dure d'affectation "Affelnet" en 2008 dans l'Acad�mie.

D'abord, parce qu'� un moment donn�, le passage � ce syst�me, vous l'avez rappel�, qui repose sur une division de Paris en quatre districts, a permis de mettre un terme � ce que les organisations syndicales, les proviseurs eux-m�mes appelaient le "mercato", et qui consistait le plus souvent � se r�partir les �l�ves dans la plus grande opacit�, pour �tre un peu caricatural, dans le sous-sol du Rectorat.

Ces �l�ves boursiers dont vous parlez, qui seraient quasiment des envahisseurs, sont de bons �l�ves �galement, et sont r�compens�s pour leur m�rite de bons �l�ves. Ils le sont avant tout, et regardez bien le syst�me de s�lection, qui certes est complexe mais tout � fait � notre port�e collective, puisque ces s�lections se font �galement et surtout majoritairement en fonction des r�sultats scolaires.

Il s'agissait d'une �tape importante donc. La Ville n'a pas comp�tence sur ce sujet directement, mais salue par contre ce qui permettrait, en coh�rence avec les actions que nous menons, de faire en sorte que la Ville de Paris ne soit plus la ville la plus s�gr�gu�e de France en mati�re de mixit� scolaire dans les �tablissements en g�n�ral, au coll�ge et au lyc�e.

Regardez vos chiffres, les lyc�es ne sont pas en danger, les coll�giens boursiers ne les mettent pas du tout en danger.

Comme la Ville n'a pas comp�tence sur cette affectation des lyc�es, nous intervenons dans le d�bat politique g�n�ral. Nous sommes d'ailleurs, et sur ce point je pense que je rejoins la pr�occupation de l'ensemble des familles parisiennes, tr�s vigilants aux �volutions de ces syst�mes d'affectation qui ne doivent pas reposer uniquement sur des crit�res sociaux ou de niveau, mais aussi permettent de la coh�rence territoriale. C'est de cela que nous devons aussi discuter avec les repr�sentants de l'Etat.

Je vous propose donc d'adopter le v?u de l'Ex�cutif sur ce sujet.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - J'esp�re aussi. Madame MONTANDON, retirez-vous votre v?u�?

Mme Val�rie MONTANDON. - Non. Je pense que vous noyez le sujet du dysfonctionnement � travers ce v?u, vous en �tes conscients et c'est pour cela que vous faites un v?u bis. Je pense que ce serait bien de mentionner que le v?u n��10 est celui des R�publicains, ne serait-ce que par honn�tet� intellectuelle. Nous maintenons notre v?u, car nous allons beaucoup plus loin que vous, nous sommes dans l'action et nous demandons de la transparence sur les modalit�s et crit�res, et c'est ce que demandent les associations de parents d'�l�ves. Nous allons voter positivement votre v?u, mais nous maintenons le n�tre qui va beaucoup plus loin.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��10 maintenu, avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��10 bis de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt� � l'unanimit�. (2017, V. 102).

V?u d�pos� par le groupe RG-CI

Mai 2017
Débat
Conseil municipal
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