retour Retour

2010, Vœu relatif à la sécurisation du groupe scolaire Saint-Charles/Varet (UMPPA).


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Le v?u n� 49 relatif � la s�curisation du groupe scolaire Saint-Charles/Varet a �t� d�pos� par le groupe U.M.P.

Je donne la parole � M. MENGUY.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Merci, Madame la Maire.

Ce v?u vise � rappeler une situation qui dure depuis plusieurs mois et qui pose un vrai probl�me pour la communaut� �ducative Saint-Charles/Varet, tout comme pour les habitants de ce quartier.

Depuis plusieurs mois, ce groupe scolaire est l'objet de multiples intrusions par des individus, avec des d�gradations et en tout cas un sentiment que rien n'est fait pour emp�cher ces intrusions.

Le paroxysme a certainement �t� atteint il y a quelques semaines, avec tout d?abord pour l?�cole maternelle Varet le drapeau tricolore qui a �t� br�l�, ce qui a impliqu� l'intrusion dans l'�cole pour br�ler le drapeau de la R�publique.

Ensuite, les �lus du 15e arrondissement, avec Philippe GOUJON et Jean-Fran�ois LAMOUR, ont d�cid� d'apporter un drapeau de remplacement, install� quelques jours apr�s, qui, lui, a �t� vol�, ce qui implique �galement une autre intrusion dans l'�cole Varet.

Pendant un conseil de quartier, il y a un an et demi, nous avons �t� t�moins, nous �lus du 15e arrondissement assistant au conseil de quartier qui �tait organis� dans l?�cole Saint-Charles, d'une intrusion en direct, si j'ose dire, par le portail arri�re pour �tre pr�cis.

L'objet de ce v?u est de proc�der aux travaux de s�curisation �l�mentaires, demand�s notamment par les directrices des deux �coles, le plus vite possible.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Colombe BROSSEL, vous avez la parole.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe.- Merci, Madame la Maire.

Deux choses sur le v?u que vous proposez, auquel je vais apporter un avis d�favorable si vous ne le retirez pas, Monsieur MENGUY.

Les faits que vous rappelez sont des faits graves, personne ne doit minimiser les intrusions. Elles n'ont pas syst�matiquement conduit � d�gradation mais personne ne doit minimiser des intrusions dans des b�timents relevant du service public, et encore plus dans des b�timents qui accueillent, le reste du temps, des enfants. Il faut �tre vigilant.

Je ne peux pas vous laisser dire que rien n'est fait, parce que suite aux derniers �v�nements que vous relatiez, bien au contraire les services ne sont pas rest�s immobiles et ne l'avaient pas �t� auparavant puisque la derni�re visite d'architecture avait permis de recenser les travaux qui pourraient �tre n�cessaires pour s�curiser la cour de l'�l�mentaire.

C?est donc sur la base de ces travaux rep�r�s au cours de la derni�re V.A. que sont en train d'�tre �tablis des devis de travaux en cours.

Par ailleurs, consid�rant qu'il y avait dans le cas pr�sent une situation un peu plus complexe qu'uniquement des intrusions qui devraient �tre arr�t�es par un rehaussement de cl�ture, la D.P.P. a �t� appel�e pour travailler � un diagnostic �galement sur les travaux et pour participer � des rondes qui pourraient permettre l� aussi une entreprise de s�curisation.

Je fais partie de ceux qui consid�rent que la pr�sence humaine est aussi efficace, si ce n'est plus parfois, que le rehaussement de grilles pour s�curiser un certain nombre d'endroits.

Je ne peux donc pas vous laisser dire que rien n'a �t� fait.

Une fois que je vous ai dit cela, et d'ailleurs je vous l'ai dit en 7e Commission, Monsieur MENGUY, c'est la forme de ce v?u qui m'�tonne. C'est notamment la raison pour laquelle j'y apporterai un avis d�favorable.

Ce v?u laisse entendre que, dans sa grande solitude, la Ville de Paris d�ciderait seule de ce type de travaux. Il se trouve toutefois que la programmation des travaux dans le patrimoine scolaire est totalement faite en concertation avec les mairies d'arrondissement, et ce depuis bien avant moi. Je n'ai vraiment aucun m�rite � en retirer, ce processus de d�concentration a �t� initi� par mes pr�d�cesseurs.

S'il y a bien un budget � la Ville de Paris qui n'est pas d�cid� par un adjoint au Maire seul dans son bureau mais qui est d�cid� en concertation avec l'ensemble des Maires d'arrondissement, en pr�sence des �lus d'arrondissement, en pr�sence des D.G.S. des mairies d?arrondissement, des services de la DASCO et du cabinet de l?adjoint en charge de la vie scolaire, c?est bien l?�laboration des travaux dans le premier et le second degr�. C'est d'ailleurs Pascal CHERKI qui l'avait initi� dans le second degr�.

Je n'ai aucun souci quant � ce que ces travaux soient faits, mais pourquoi ne l'�voquer qu'aujourd'hui sous la forme d'un v?u en Conseil de Paris et pourquoi ne l'avoir jamais �voqu� dans les r�unions de programmation des travaux pour 2011 qui se sont tenues le 6 avril ?

Cette question n'a jamais �t� abord�e, elle arrive de mani�re "un peu politicienne" tout de m�me par le biais d'un v?u. Je trouve que ce sont de dr�les de fa�ons de faire.

Je ne me permettrai jamais de prendre des d�cisions de cette nature seule et sans avoir concert� le Maire d'arrondissement.

Ne me demandez pas, Monsieur GOUJON, de prendre seule des d�cisions que jamais je ne prends sans les Maires d?arrondissement.

Bien entendu, si vous souhaitez que ces travaux soient faits, nous pourrons en concertation avec vous op�rer une substitution, parce que vous aviez fait le choix par contre le 6 avril de programmer 80.000 euros de r�fection de peinture dans cette m�me �cole.

Si vous estimez plus urgent, et je m?appuie toujours sur la comp�tence des �lus de terrain, de faire aujourd'hui des travaux de s�curisation, c'est avec un grand plaisir que j'accompagnerais cette substitution, bien entendu.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Madame Colombe BROSSEL.

Un avis d�favorable � un v?u qui n'est pas retir�, je pense ?

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Madame BROSSEL, dans la m�me phrase vous avez utilis� concertation, anticipation et d?autres mots. Vous nous avons donn� une belle le�on de politique politicienne.

Dieu sait que vous les maniez � escient et souvent � mauvais escient quand cela vous arrange.

Je trouve dommage que vous demandiez de retirer ce v?u. Vous connaissez la situation. Vous nous avez dit en 7e Commission que ce n?�tait pas le cas, je m?inqui�te un peu.

Je pars du principe que vous connaissez cette situation depuis plusieurs mois, notamment parce que les directrices ont saisi leur direction de rattachement. On ne peut que regretter que vous preniez ce v?u de cette fa�on.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. C'est une intervention pour dire que vous retirez ou non ce v?u.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - C'est une explication de vote.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Sur un v?u que vous pr�sentez ?

M. Jean-Baptiste MENGUY. - O� est-il marqu� dans le r�glement que je n'ai pas le droit de faire une explication de vote ?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Vous d�passez votre temps.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Si vous m?interrompez, c?est s�r.

Je regrette que vous nous demandiez de retirer ce v?u parce que c'est aussi l'expression de quelque chose de grave qui a �t� perp�tr� et je salue que vous ayez reconnu cela dans votre propos, sur le fait de br�ler le drapeau tricolore puis de le voler.

J?en appelle � tous les �lus ici sur ces bancs, je sais qu?ils ont un esprit r�publicain, je crois que c'est aussi un signe important en direction d'une communaut� scolaire qui a �t� assez traumatis�e par ces faits.

Je regrette, je tiens � le dire publiquement, qu?en Conseil d'arrondissement, lorsque l?on a �voqu� cette question, que certains de vos coll�gues nous aient accus�s de faire de l'apologie. C'est une petite fa�on de faire de la politique.

Nous maintenons ce v?u.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Il maintient son v?u, avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est rejet�.

Juillet 2010
Débat
Conseil municipal
retour Retour