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2010, DU 101 - Révision simplifiée du Plan Local d'Urbanisme de Paris sur le site de la Samaritaine (1er) : Bilan de la concertation préalable. Approbation après enquête publique du projet de Plan local d'urbanisme de Paris. Vœu relatif à l'ouverture de la "Maison du Projet" présentant la maquette architecturale de la nouvelle Samaritaine, déposé par M. LEGARET, Mmes BERTHOUT et DAGOMA. Vœu relatif au maintien du nom de Samaritaine (CI). Vœu relatif à des mesures préventives à la maîtrise d'ouvrage du projet Samaritaine (UMPPA).


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous allons examiner le projet de d�lib�ration DU 101 sur lequel les v?ux nos 66, 67 et 68 ont �t� d�pos�s.

Le premier l?a �t� par M. LEGARET, Mme BERTHOUT et Mme DAGOMA, le 67 par le groupe Centre et Ind�pendants, le 68 par le groupe U.M.P.P.A.

Je donne la parole � Jacques BOUTAULT qui dispose d'un temps de parole maximum de cinq minutes.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Il nous est demand� par cette d�lib�ration d'approuver la r�vision du P.L.U. sur le site de la Samaritaine.

L'enqu�te publique a tent� sans y parvenir de d�montrer l'int�r�t g�n�ral de cette r�vision. Effectivement, en quoi la cr�ation de bureaux suppl�mentaires rel�ve-t-elle de l'int�r�t g�n�ral ?

En quoi la r�vision des hauteurs rel�ve-t-elle de l'int�r�t g�n�ral ?

Ce sont chaque jour plus d'un million de Franciliens qui viennent travailler � Paris. Alors m�me qu'il devient de plus en plus difficile de s?y loger, l'urgence sur notre microterritoire de Paris "intra muros" n'est pas de concentrer une part toujours plus importante des bureaux de l'agglom�ration.

Non, l'urgence, ce sont de nouveaux logements et pas de nouveaux bureaux, d'autant que le march� de l?immobilier de bureaux est en chute libre. Depuis le d�but de la crise, ce sont

750.000 m�tres carr�s de bureaux vides qui ne trouvent pas preneurs dans la Capitale, l'�quivalent de huit Tours Montparnasse.

Nous pensons qu'il ne faut pas en rajouter.

Bien s�r, le projet de restructuration de la Samaritaine comporte une part de logements, ce dont nous nous r�jouissons, et c?est sans doute au nom de ces 10 % de logements que vous voudrez justifier l'op�ration.

Mais alors qu'ils repr�sentent moins du 10�me du total des surfaces, nous ne pouvons, comme une esp�ce de contrepartie, accepter l'accroissement des hauteurs des b�timents.

En effet, l'�lot 2 qui se situe dans l'�troite rue Baillet doit �tre sur�lev�, privant ainsi de lumi�re les riverains. L'�lot de la rue de Rivoli sera enti�rement d�moli et reconstruit, sur�lev� de trois �tages, soit de plus de 10 m�tres ou un tiers de la surface actuelle.

Si cette r�vision �tait vot�e, il y a fort � redouter un effet jurisprudence qui conduirait � l'alignement progressif des immeubles de la rue de Rivoli � 31 m�tres contre les 25 m�tres maximum actuellement autoris�s par le P.L.U.

Cette logique de bourrage de parcelles, de rentabilisation maximale du territoire est � l?oppos� de l?urbanisme de dentelle respectueux du tissu existant d�fendu par les �cologistes.

Pour toutes ces raisons, vous l'avez compris, le groupe Vert ne votera pas cette d�lib�ration.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Seybah DAGOMA pour le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s.

Mme Seybah DAGOMA, adjointe. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, d�s l'annonce survenue en 2005 de la fermeture au public du site de la Samaritaine, la Ville de Paris s'est engag�e � ce que la revitalisation de ce lieu exceptionnel situ� en plein c?ur de la Capitale puisse �tre mise en ?uvre.

Comme en t�moigne le contenu du programme de renouvellement urbain de ce site historique, nous pouvons dire sans r�serve que ce projet est un grand projet pour l'ensemble des Parisiens et des Franciliens.

La r�vision du P.L.U. permettra de le r�aliser.

Au nom du groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, je me r�jouis de la concr�tisation de ce projet. Je salue la concertation exemplaire men�e avec le syndicat de salari�s, le groupe L.V.M.H., la Ville, la mairie du 1er arrondissement ainsi que la Pr�fecture de police.

Je souligne �galement qu'il a recueilli un avis favorable � l'unanimit� du Conseil du 1er arrondissement et d'ailleurs nous poursuivons dans cette logique constructive, puisque nous proposerons un v?u aujourd'hui.

Comme il a �t� rappel�, l'op�ration porte sur la cr�ation d'un p�le commercial de 67.000 m�tres carr�s avec une surface alimentaire de proximit�, une cr�che de 60 berceaux accessibles aux habitants du 1er arrondissement, un p�le d'activit� comprenant un h�tel et 7.000 m�tres carr�s de logements sociaux.

� cet �gard, je remercie vivement l'ensemble des �lus ayant particip� aux comit�s de site et en particulier Anne HIDALGO et Lyne COHEN-SOLAL pour leur t�nacit�.

En effet, la proportion de logements a �t� multipli�e par trois par rapport aux propositions initiales de L.V.M.H. en octobre 2008.

Le Maire du 1er arrondissement ne me contredira pas, nous sommes extr�mement impatients au regard du d�ficit de logements sociaux dans notre arrondissement.

Au total, 2.200 emplois seront cr��s. Je me r�jouis qu'il ait d�j� �t� act� qu?une place importante serait r�serv�e � l?insertion des publics les plus en difficult�.

Je me tiens � la disposition de la direction de la Samaritaine pour la mise en relation avec les structures d'insertion par l'activit� �conomique.

Enfin, comme vous le savez, les travaux pr�paratoires int�rieurs ont d�but� alors que ceux de l'ext�rieur commenceront en 2011 pour une ouverture en 2013.

Le public saura, j?en suis certaine, mesurer la port�e �conomique, sociale et patrimoniale de cette r�habilitation pour le profit de tous.

Je vous remercie de votre attention.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Monsieur Ian BROSSAT, vous avez la parole.

M. Ian BROSSAT. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, le devenir du site de la Samaritaine qui a ferm� ses portes le 15 juin 2005 fait l?objet d?une attention toute particuli�re de la part de notre Municipalit�.

Le combat men� avec la plus grande d�termination par les salari�s du groupe � l'annonce de la fermeture a marqu� les m�moires.

La Samaritaine tient une place importante dans l'histoire de Paris, lieu d?activit� commerciale auquel sont fortement attach�s les Parisiennes et les Parisiens, ces b�timents Art nouveau et Art d�co pr�sentent une valeur artistique d'exception.

La Samaritaine est �galement un lieu de l'identit� populaire, ce qui est assez atypique pour un grand magasin.

Ce patrimoine doit � pr�sent se transformer et il nous semble important que notre Conseil continue de d�lib�rer sur les modalit�s de cette transformation, sur le partage en diff�rentes activit�s de ces 67.000 m�tres carr�s en plein c?ur de Paris.

J'exprimerais tout d?abord ma satisfaction devant la proc�dure de concertation et l?enqu�te publique qui a permis de prendre en compte l?avis des Parisiens et s?est conclue le 30 avril dernier par un avis favorable.

En ce qui concerne le contenu de l?op�ration, nous approuvons la destination de 24.000 m�tres carr�s � des activit�s commerciales, notamment alimentaires. Celles-ci contribueront � diversifier l'offre de services commerciaux du quartier ; cet �quipement contribuera � pr�server le caract�re de mixit� sociale du site de La Samaritaine, ce qui n'est pas toujours le cas des autres grands magasins.

Nous sommes �galement satisfaits du volet logement et �quipements publics du projet, qui r�serve 7.000 m�tres carr�s � la production de logements sociaux et 1.000 m�tres carr�s pour la mise � disposition de 60 berceaux.

Le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche est bien entendu tr�s attach� � ce que les arrondissements les plus d�ficitaires en logements sociaux et tr�s sociaux comblent au plus vite leur retard. C'�tait d?ailleurs le sens d'un amendement que nous avions fait adopter lors de la s�ance de juillet 2009, visant � ce qu?il y ait des logements tr�s sociaux sur ce site. En l'occurrence, le 1er arrondissement ne compte que 513 logements sociaux, soit 5 % de ses r�sidences principales. Ce projet permettra d'augmenter son parc social de 20 %. C'est un progr�s qui doit n�cessairement se poursuivre dans le 1er mais aussi et bien s�r dans tous les arrondissements d�ficitaires en logement social que je ne citerai pas parce que nous les connaissons tous trop bien.

Enfin, il semble que la direction de La Samaritaine ait pris des engagements concernant l'acc�s et l'ouverture au public de la terrasse panoramique du site, ce � quoi nous sommes �galement favorables.

Vous l'aurez compris, le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche se f�licite des avanc�es du projet de r�vision simplifi�e du P.L.U. concernant La Samaritaine : nous voterons donc cette d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Nous poursuivons avec Jean-Fran�ois LEGARET.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Les �lus U.M.P.P.A. voteront bien entendu cette d�lib�ration, et je ne dirai qu'un mot : enfin !

Enfin, ce projet prend tournure, et il va mettre un terme � des ann�es d'inactivit�. C'est une �tape de proc�dure ; il a fallu faire cette r�vision simplifi�e du P.L.U. pour un certain nombre de raisons techniques, d'abord parce qu'il convenait de rectifier une erreur mat�rielle : l'�toile noire qui avait �t� dispos�e par erreur sur le magasin 4, qui n'a jamais b�n�fici� d'aucune protection d'aucune nature est incontestablement une erreur qui sera rectifi�e.

Par ailleurs, il y a une question qui concerne les visibilit�s sur les lignes sup�rieures du magasin de La Samaritaine et je regrette, je le dis vraiment tr�s simplement � Jacques BOUTAULT, je regrette que l'on fasse des erreurs d'interpr�tation. Il ne s'agit en aucun cas de densifier ces deux parcelles ; il s'agit au contraire de les "d�densifier", puisque je rappelle que sur les 80.000 m�tres carr�s d'origine constitu�s par les magasins 2 et 4, 14.000 m�tres carr�s seront d�molis et vont �tre d�densifi�s puisqu'il restera in fine environ 67.000 m�tres carr�s de plancher S.H.O.N.

Je pense donc qu'on ne peut pas dire que cette r�vision partielle du P.L.U. a pour objet d'autoriser une densification de ces deux parcelles. Non, ce n'est pas exact. Vous avez 38 m�tres de point culminant, c'est l'�tat de fait du c�t� de la Seine, c'est le magasin Jourdain ; vous avez 34 m�tres au maximum sur des asp�rit�s du c�t� de la rue de Rivoli.

Il s'agit en r�alit� de lisser les lignes sup�rieures du magasin de La Samaritaine, notamment du magasin 2, qui sont des lignes tr�s chahut�es, et de leur donner plus de coh�rence. Voil� pour l'essentiel.

Je ne peux que me d�clarer tr�s satisfait que dans ce projet, on int�gre le maintien d'une forte identit� commerciale du site avec pr�s de 24.000 m�tres carr�s de commerces incluant notamment la promesse de r�ouverture de commerces alimentaires pour les riverains, que l'on int�gre la cr�ation dans le programme pr�sent� de 7.000 m�tres carr�s de logements sociaux. � l'�chelle du 1er arrondissement, c'est consid�rable : cela repr�sente environ 100 logements sociaux qui s'ajouteront aux 515 existants, vous voyez que c?est une augmentation tr�s sensible.

Une cr�che de 60 berceaux, c'est important pour le 1er arrondissement.

La r�alisation de cet h�tel.

Et puis, la r�affectation des �tages de la partie des b�timents class�s au titre des Monuments historiques, qui sont en r�alit� totalement inadaptables aux normes obligatoires pour des activit�s commerciales, ces m�tres carr�s seront reconvertis en bureau.

Je pense qu'apr�s des ann�es d'immobilit� de la part du groupe LVMH, et d'impatience de la part des riverains et des �lus, il est fort heureux que l'on aboutisse � ce projet.

Lors de la commission d'enqu�te, le commissaire-enqu�teur a fait six recommandations qui me paraissent �tre de bons sens et auxquelles on ne peut �galement que souscrire.

Voil� : j'en viens aux deux v?ux, � moins que vous me redonniez la parole tout � l'heure pour les pr�senter.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Oui, pr�sentez les v?ux.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Je les pr�senterai tr�s succinctement puisqu?ils se suffisent � eux-m�mes.

Le v?u n� 66, que nous avons effectivement cosign� avec Florence BERTHOUT et Seybah DAGOMA - cela se passe comme cela dans le 1er arrondissement - vise � renforcer la recommandation n� 4 de la commission d'enqu�te et � demander au groupe LVMH l'ouverture sans d�lai de la maison du projet, en pr�sentant la maquette architecturale de la nouvelle Samaritaine.

Quant au v?u 68, il s'agit de prendre des mesures pr�ventives pour prot�ger les riverains de la rue Baillet, l'�cole �l�mentaire de la rue de l?Arbre-Sec et la cr�che municipale.

Je sais que quelques modifications de d�tail nous ont �t� propos�es par le cabinet d?Anne HIDALGO. Bien entendu, je suis absolument d'accord sur ces modifications, de fa�on � ce que le v?u amend� puisse �tre, comme nous le souhaitons, adopt� � l'unanimit�, je l'esp�re.

Merci.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire. Florence BERTHOUT ?

Mme Florence BERTHOUT. - Mes coll�gues viennent de le rappeler : La Samaritaine est une vaste op�ration qui porte sur une S.H.O.N. de quelques 67.000 m�tres carr�s, et qui doit permettre de revitaliser un site exceptionnel situ� en plein coeur de Paris en apportant de nouveaux services.

Ces nouveaux services, on l?a dit, c'est un p�le commercial avec une surface de commerces alimentaires qui sera la premi�re activit�, des logements sociaux ; on ne pouvait pas jusqu'� pr�sent faire plus de logements sociaux dans le 1er arrondissement parce que la majorit� du patrimoine est class�e, je le rappelle.

Un h�tel, une cr�che de 60 berceaux, et j'esp�re, comme premi�re adjointe charg�e notamment de la petite enfance, qu'une grande partie de ces berceaux pourra �tre affect�e aux enfants des parents du 1er arrondissement.

Cette restructuration ne peut pas s'exon�rer d'enjeux patrimoniaux, Jean-Fran�ois LEGARET y a fait allusion, que ce soit le b�ti qui est en partie inscrit au titre des Monuments historiques ou que ce soit les r�glements de s�curit� incendie.

Au regard de ce d�licat �quilibre, m�me si le projet de r�vision du P.L.U. a des imperfections, Monsieur BOUTAULT, moi, je consid�re, comme d'ailleurs le commissaire-enqu�teur, qu'il r�pond globalement � la notion d'int�r�t g�n�ral et aux enjeux socio-�conomiques.

J'aurais quelques r�serves, c'est vrai, mais ce n'est pas le moment d'en d�battre, sur les enjeux environnementaux.

La r�vision simplifi�e du P.L.U. - on l'oublie souvent - d�finit seulement les limites dans lesquelles une construction doit s'inscrire. Elle ne fixe pas l'architecture du projet de restructuration du site. Et les r�ponses quant � la volum�trie des constructions, les incidences sur les b�timents de logements, en particulier rue Baillet, puisque les copropri�taires et les propri�taires des 8, 8 bis et 10, rue Baillet sont extr�mement inquiets, ces r�ponses devront �tre apport�es au moment de l'instruction des permis de d�molir et de construire.

Vous rappelez d'ailleurs dans la d�lib�ration, Madame le Maire, que le permis de construire en particulier devra faire l'objet d'une enqu�te Bouchardeau, conform�ment au Code de l'environnement.

La logique de cette proc�dure nous conduit, les �lus, comme les riverains, et c'est ce qui explique pour partie le fait qu'on ait d�pos� des v?ux cosign�s, � �tre particuli�rement vigilants sur les conditions de r�alisation du projet.

Je rappelle d'ailleurs, Mme DAGOMA en parlait � l'instant, que c'est un des points forts qui avait �t� mis en avant par les riverains lors de la r�union de concertation de d�cembre 2009.

Pour poursuivre ces �ch�ances et ce dialogue qui ont �t� engag�s au moment du lancement de la proc�dure de r�vision du P.L.U., il y a deux choses qui sont importantes.

C'est effectivement la maison du site, qui est propos�e par le commissaire-enqu�teur pour informer les riverains et les Parisiens du projet. J'ai compris que La Samaritaine �tait d'accord.

C'est aussi un compl�ment � ce dispositif, en autorisant ou en faisant en sorte que le Maire de Paris puisse imposer des mesures pr�ventives � la ma�trise d'ouvrage. C'est absolument essentiel pour garantir la s�curit� et les biens des riverains. Le maire du 1er arrondissement le rappelait � l'instant. Il y a en p�riph�rie une �cole �l�mentaire de 400 �l�ves, une cr�che de 46 berceaux, et une vingtaine de propri�taires et copropri�taires rue Baillet.

Ces mesures pr�ventives pourront viser par exemple � limiter la pollution atmosph�rique. Je renvoie d'ailleurs l'Ex�cutif � l'exemple du chantier Hammerson rue Cambon qui avait permis de prendre d'importantes mesures pr�ventives en mati�re de lutte contre la pollution atmosph�rique et les nuisances sonores. Cela pourra �galement concerner les mesures visant � am�liorer les questions d?�clairement du logement. Je rappelle que ce n?est pas pour rien que le commissaire-enqu�teur a propos� de r�duire l'�pannelage du projet sur les constructions environnantes, donc c'est un vrai sujet.

Ces mesures pr�ventives pourront �galement viser la circulation.

Je comprends que l'Ex�cutif parisien, en amendant les v?ux est d'accord sur le fond et je m'en r�jouis.

J'invite, bien s�r, nos coll�gues sur tous les bancs � voter ces v?ux.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Madame SACHS, allez-y, vous avez 3 minutes pour pr�senter le v?u n� 67, puisqu?il s?agit d?un v?u rattach�.

Mme Val�rie SACHS. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, en juillet dernier, nous nous �tions f�licit�s qu'un accord ait �t� trouv� pour redonner un avenir � la Samaritaine et avions exprim� un avis favorable � la proc�dure de r�vision simplifi�e du P.L.U. exig�e par le projet de restructuration.

Le projet port� par le groupe L.V.M.H. nous semblait proche du quotidien des Parisiens, respectueux des enjeux patrimoniaux, une vraie respiration pour le 1er arrondissement et l'occasion peut-�tre de repenser plus globalement la rue de Rivoli.

Aujourd'hui, il s'agit de prendre acte des adaptations r�glementaires obligatoires apr�s enqu�te publique. Le commissaire-enqu�teur y apporte un avis favorable, assorti d'une seule r�serve lev�e, correspondant � des erreurs mat�rielles, mais sans en bouleverser les grandes lignes, ou pr�conisant plus de concertation ou une meilleure lisibilit� dans la pr�sentation du dossier.

Rien qui ne nous oblige donc � revoir notre position.

Ce qui retient n�anmoins notre attention et motive notre v?u est une information parue dans Les �chos du 17 juin, selon laquelle L.V.M.H. envisagerait la possibilit� de d�baptiser le complexe immobilier une fois r�nov�.

Or, cette hypoth�se d'un �ventuel changement de nom est en contradiction avec les assurances donn�es par le Directeur g�n�ral de la Samaritaine en r�union publique qui affirmait que le nom "la Samaritaine" caract�riserait toujours le site � sa r�ouverture.

Y renoncer serait pour nous une erreur.

C'est pourquoi, Monsieur le Maire, nous vous demandons de peser de tout votre poids politique pour convaincre L.V.M.H. de p�renniser le nom "la Samaritaine", une r�f�rence dans l'histoire des grands magasins parisiens, symbole d'un bazar moderne depuis le XIXe si�cle, qui affirmait sa vocation � attirer et retenir les passants, un parfum de Bonheur des Dames auquel nous restons attach�s.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci bien.

Pour r�pondre � l'ensemble des intervenants et confirmer la position de l'Ex�cutif sur les trois v?ux pr�sent�s, je donne la parole � Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 8e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

D'abord, merci � mes coll�gues, notamment � ceux qui ont soutenu ce projet. Ils sont nombreux sur les diff�rents bancs de cette Assembl�e.

Oui, je me souviens, comme vous, des r�unions que nous avons eues ensemble au moment de la fermeture du site, du traumatisme des salari�s, du traumatisme des riverains, de la difficult� pour ce quartier � voir partir un pan entier de son activit� et des risques que cela faisait prendre � ce c?ur de Paris que de se voir ainsi vid� d'une grande partie de son activit�.

Nous avons beaucoup travaill�, Lyne COHEN-SOLAL notamment et le maire du 1er arrondissement et Seybah DAGOMA �galement ont �t� tr�s impliqu�s dans les comit�s de site qui se sont r�unis. Je crois que, ensemble, nous avons port� l'int�r�t g�n�ral.

Je voudrais aussi remercier le pr�sident du groupe Communiste qui a pris part � diff�rentes discussions.

Oui, nous avons port� un projet d'int�r�t g�n�ral et c'est un projet d'int�r�t g�n�ral qui a justifi� la modification du P.L.U. que nous avons propos� et qui a conduit le commissaire-enqu�teur � �mettre un avis favorable, avec un certain nombre de recommandations, mais favorable parce que justement nous �tions dans cette recherche d'int�r�t g�n�ral.

C'est vrai que ce n'�tait pas simple, ce n'�tait absolument pas facile dans ce secteur de d�boucher sur un tel projet d'int�r�t g�n�ral. Je crois que nous l'avons fait. La cr�ation de 24.000 m�tres carr�s de commerces est un �l�ment important qui va g�n�rer de l'emploi. Je pense que, par les temps qui courent, avoir des entreprises qui cr�ent de l'emploi dans Paris, c'est quelque chose d'important pour nous tous et surtout pour ceux qui sont � la recherche d'emploi.

La cr�ation de 7.000 m�tres carr�s de logements sociaux - cela a �t� rappel� par les uns et les autres -, ce n'�tait pas du tout le dimensionnement initial propos�. Je crois que nous arrivons � un nombre de logements sociaux tout � fait significatif dans le c?ur de Paris et le 1er arrondissement sans oublier la cr�che �galement qui est un sujet important.

J'ai entendu mon coll�gue Jacques BOUTAULT dire que nous allions en profiter pour faire une �l�vation des hauteurs. L�-dessus, je remercie vraiment Jean-Fran�ois LEGARET d'avoir dit que c?est une erreur totale d'interpr�tation. On n'est pas dans une densification et une �l�vation des hauteurs, vous le savez tr�s bien. Nous sommes sur un site extr�mement prot�g�, et tant mieux ! L'architecte des B�timents de France est pr�sent � chaque �tape de ce dossier et c'est tr�s bien puisque nous avons l� un patrimoine prestigieux. Mais il s'agit, au contraire, plut�t de r�gulariser et de permettre un lissage des hauteurs parce qu'il y a beaucoup d'�l�ments, notamment je pense aux alignements? enfin, au b�timent Sauvage qui est quai du Louvre et la rue de Rivoli, qui sont au-del� des 25 m�tres que vous �voquez.

Il ne s'agit donc absolument pas de construire pour �lever. J'ai entendu cela dans la bouche d'un certain nombre d'associations pendant notamment l'enqu�te publique. Il n'en est rien. D'ailleurs, si cela avait �t� le cas, je pense que nous n'aurions pas �t� suivis et nous n'aurions pas eu un avis favorable du commissaire-enqu�teur.

Pour ce qui est du commissaire-enqu�teur, il nous a fait six recommandations. Effectivement, l'objet de cette d�lib�ration, c'est d'apporter des r�ponses � ces recommandations qui sont faites.

Je voudrais vraiment remercier celles et ceux qui, dans ce dossier difficile et vraiment compliqu� et qui auraient pu, c?est vrai, d�river vers une exploitation politicienne des uns et des autres, je remercie vraiment l'ensemble des �lus de tous bords qui ont su ensemble porter l'int�r�t g�n�ral et donner une chance nouvelle et une tr�s, tr�s belle chance � cette Samaritaine.

Sur les v?ux qui sont propos�s, je vais rapidement vous dire notre avis.

D'ailleurs, avis favorable.

Bien s�r, favorable au v?u commun de Seybah DAGOMA et du maire du 1er arrondissement concernant la Maison du projet. Je crois que c'est une tr�s bonne id�e. Elle avait �t� reprise par le commissaire-enqu�teur et c'est un avis favorable que je donnerai � cela.

Le v?u de M. DUBUS et de Mme TACH�NE, qu?elle vient d?�voquer, nous n'avons pas eu d'inqui�tude quant au fait que le nom Samaritaine serait oubli�. Vous avez peut-�tre lu cela, effectivement, dans un article des �chos, mais vraiment, les engagements que nous avons re�us t�moignent bien que le nom Samaritaine est une marque importante, mais je donne un avis favorable, pour qu'on soit tous d'accord sur ce point-l�, au v?u que vous avez pr�sent�.

Sur les mesures pr�ventives li�es � la mise en ?uvre du projet de la Samaritaine, je vous propose la reformulation suivante, je la lis pour que cela se fasse dans la transparence : "La Ville de Paris s'assure que la ma�trise d'ouvrage, en lien avec la Pr�fecture de police, prenne bien les mesures pr�ventives pour la conduite du chantier. Et plus particuli�rement que la s�curit� et les biens des riverains fassent l'objet de mesures pr�cises qui seront pr�sent�es aux �lus du 1er arrondissement, voire plus largement, si besoin est."

Si vous �tes d'accord avec cet amendement oral, je suis, bien s�r, favorable �galement � votre v?u.

Je crois que j'ai fait le tour des v?ux.

Merci.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci infiniment.

Je crois qu'il y a un aval de M. LEGARET et de Mme BERTHOUT sur la modification sur le v?u n� 68.

Nous passons aux op�rations de vote.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n� 66, avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Pas d'opposition ?

Pas d'abstention ?

Le v?u est adopt�. (2010, V. 187).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n� 67, avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Pas d'opposition ?

Pas d'abstention ?

Le v?u est adopt�. (2010, V. 188).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n� 68 dans une version l�g�rement modifi�e.

Qui est pour ?

Pas d'opposition ?

Pas d'abstention ?

Le v?u amend� est adopt�. (2010, V. 189).

Je mets � pr�sent aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 101.

Qui est pour ?

Pas d'avis contraires ?

Pas d'abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est donc adopt�. (2010, DU 101). Je vous remercie.

Il y avait une abstention, pardon, du groupe "Les Verts" sur le projet de d�lib�ration.

Merci.

Juillet 2010
Débat
Conseil municipal
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