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2010, Vœu relatif à la libération du soldat Gilad SHALIT (CI). Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous allons examiner le v?u n� 86 d�pos� par le groupe Centre et Ind�pendants et le v?u n� 86 bis de l?Ex�cutif, qui ont trait � la lib�ration du soldat Gilad SHALIT.

Je donne la parole � M. DUBUS, qui n'est pas l�.

M. POZZO di BORGO, voulez-vous pr�senter le v?u ?

Alors, Madame ASMANI.

Mme Lynda ASMANI. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, ce v?u, malheureusement, arrive encore � point nomm� dans une actualit� br�lante puisqu'il y a plusieurs jours, des centaines de milliers de personnes s'�taient rassembl�es au Trocad�ro, sur le parvis des Droits de l'Homme pour redire leur souhait que le terrorisme cesse enfin et que les otages du terrorisme soient lib�r�s, notamment le pauvre Gilad SHALIT qui, je vous le rappelle, est un jeune fran�ais et isra�lien.

Ce v?u arrive aussi malheureusement � un quatri�me anniversaire ; quatre ans, c'est tr�s long pour un jeune homme qui est loin de sa famille depuis fort longtemps.

Effectivement, il y a l'engagement de l'�tat, qui est extr�mement fort, et j?ai d?ailleurs vu que l'Ex�cutif avait pr�cipitamment d�pos� un v?u bis sur notre v?u : c'est bien que la spontan�it� du v?u pour Gilad SHALIT n'�tait pas une priorit� mais seulement une r�ponse � notre v?u � nous, qui appelle �videmment que la diplomatie joue tout son r�le, et je suis l� pour dire que le Pr�sident de la R�publique, comme vous le savez, a �crit personnellement � la famille de Gilad SHALIT il y a quelques jours. Il a r�affirm� son souhait. Il s'est engag� personnellement pour la lib�ration de ce jeune franco-isra�lien, ce ne sont pas seulement les services de la diplomatie fran�aise, mais c?est bien l'engagement personnel du chef de l'�tat.

Je souhaiterais, moi, que la Ville de Paris aussi, puisqu?elle s?engage dans des combats pour les Droits de l?Homme, et c'est son honneur, que parfois elle s?engage aussi dans des combats qui sont � la limite de la l�galit� ou de la l�gitimit�, puisse nous faire l'honneur que le portrait de Gilad SHALIT, et je le redis vraiment fermement, soit un symbole fort sur le fronton de notre H�tel de Ville.

Cela ne suffit pas qu?il soit dans le jardin?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Madame?

Mme Lynda ASMANI. - Je n?ai pas fini ma minute !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Si ! Vous en �tes d�j� � deux minutes.

Mme Lynda ASMANI. - Dans le jardin Itzhak Rabin, o� il est maintes fois, vous le savez, d�truit, tagu�.

Donc, je demande instamment, et j'insiste, ne me faites pas de r�ponse diplomatique et ne renvoyez pas cela � l'�tat : mettre la photographie de Gilad SHALIT, c'est de la responsabilit� du Maire de Paris.

Merci.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour la r�ponse, je donne la parole � Pierre SCHAPIRA.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - La Ville de Paris, le Maire de Paris, font ce qu?ils devaient faire depuis le d�but.

Gilad SHALIT a �t� fait citoyen d'honneur de la Ville de Paris : ce n'est pas rien !

Le Maire de Paris a re�u plusieurs fois le p�re de Gilad SHALIT ! Nous l?avons vu ici � chaque fois qu'il vient � Paris, et nous l'avons vu aussi � Tel-Aviv ; nous avons m�me vu ses grands-parents � Ha�fa. Nous avons donc fait ce qu?il fallait.

Nous avons particip� � toutes les manifestations. Nous savons que c'est un otage, nous savons ce qu'il endure, mais nous avons d�cid� depuis quatre ans maintenant, ou trois ans, de ne plus mettre de portrait, et vous le verrez tout � l'heure, je ferai la m�me r�ponse pour les journalistes ; depuis trois ans, nous ne mettons plus de portrait d'otage sur l'H�tel de Ville. Nous avons mis un panneau pour tous les otages qui sont actuellement pris dans le monde.

Donc, c'est pour cela que nous avons propos� un v?u de l'Ex�cutif pour le quatri�me anniversaire, demandant �videmment � la diplomatie fran�aise, puisque c'est son r�le, de faire le n�cessaire. D'ailleurs, le Pr�sident de la R�publique, Bernard KOUCHNER le font.

Mais on ne peut pas voter votre v?u car au-del� de la question des portraits, vous voudriez que le Maire de Paris demande solennellement � ses ravisseurs de permettre � Gilad SHALIT? Attendez, les ravisseurs, si vous les connaissez, dites-nous qui c'est : on ira en d�l�gation les voir, mais demander � ses ravisseurs comme �a, une bouteille � la mer.

Non ! �coutez, Je crois que c'est une affaire extr�mement grave, c'est un otage dont on n'a pas de nouvelles, la Croix Rouge ne peut pas le visiter, ses parents ne peuvent pas le visiter. Il y a eu deux lettres, en tout et pour tout, en quatre ans. Nous sommes � c�t� des parents de Gilad SHALIT pour sa lib�ration ; nous avons fait ce que nous devons faire.

C'est pour cela que nous proposons un v?u de l'Ex�cutif, et je vous demande, Madame, de retirer le v�tre.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je pr�sume que vous n'allez pas retirer votre v?u, Madame ?

Mme Lynda ASMANI. - Absolument pas.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je vais donc le mettre aux voix avec un avis...

Allez-y, Madame ?

Mme Val�rie HOFFENBERG. - Le groupe U.M.P. ne peut que soutenir toutes les initiatives qui rappellent les conditions inacceptables et inhumaines dans lesquelles vit le soldat Gilad SHALIT et apporte son soutien � sa famille. Et je sais que dans cet h�micycle, c'est un sentiment qui est partag� par de tr�s nombreux �lus.

N�anmoins, il y a encore des choses qui peuvent �tre faites. Vous l?avez dit, Pierre SCHAPIRA, il est vrai que c?est peut-�tre difficile d'imaginer qu'une organisation terroriste comme le Hamas puisse �couter le Maire de Paris quand il appelle � la lib�ration alors que toutes les instances, le Gouvernement fran�ais, le Pr�sident de la R�publique, les gouvernements espagnol, allemand, �gyptien tentent de demander la lib�ration de Gilad SHALIT.

En revanche, je pense qu?au moment o� nous avons demand� � Isra�l de faire preuve de d?humanit� en soulageant le blocus de Gaza, lorsque Isra�l a fait ce geste, le Pr�sident de la R�publique a rappel� une fois encore qu'il �tait temps au Hamas de pouvoir faire un geste de ce c�t�.

Moi, ce que je demande, c'est qu'il est temps, Pierre SCHAPIRA, effectivement, de prendre cette initiative maintenant et de se dire qu'il faut peut-�tre mettre ce portrait pour rappeler � la fois que Isra�l a fait un geste au moment du blocus mais aussi de demander la lib�ration de Gilad SHALIT.

Deuxi�mement, j'aimerais dire un point, il y a quelque chose que cette Assembl�e peut faire, c'est qu'il n'y ait pas une �motion s�lective, parce qu'il est toujours trop facile de condamner d'un seul c�t�, de condamner Isra�l, et je crois qu'il faut que sur ces rangs aussi, tr�s souvent, plus souvent, nous condamnions le Hamas et toutes les organisations islamistes qui imposent la terreur, non seulement aux Palestiniens, mais aussi aux Isra�liens.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - S?il vous pla�t !

Mme Val�rie HOFFENBERG. - Alors oui, nous voterons, le groupe U.M.P. votera en faveur du v?u du Nouveau Centre et nous allons nous abstenir sur le v?u de l'Ex�cutif parce que je ne vois pas l'int�r�t de demander � Bernard KOUCHNER ou au Pr�sident de faire ce qu?il faut pour demander la lib�ration de Gilad SHALIT parce que vous le savez, ils sont compl�tement acquis � cette cause.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Ce n'est pas cela qui va arranger les choses, je crois.

Donc, on va passer au vote.

Non, Madame, je ne vois pas pourquoi je vous redonnerais la parole maintenant. Je vous ai demand� tout � l?heure si vous retiriez votre v?u, vous m'avez r�pondu non, � partir de l� on passe au vote sur la proposition de l'Ex�cutif qui est un vote d�favorable � ce v?u.

Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est repouss�.

Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le v?u de l'Ex�cutif.

M. Yves POZZO di BORGO. - Monsieur le Maire?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Vous le direz apr�s ce vote.

On vote, et je vous donnerai la parole apr�s.

Il n'y a pas d'arrangement de r�glement, j?ai mis au vote le v?u n� 86 avec un avis d�favorable, il a �t� repouss�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u avec un avis favorable de l'Ex�cutif puisque c'est le v?u de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2010, V. 195).

Maintenant, si vous voulez la parole, Monsieur le Pr�sident, je vous la donne.

M. Yves POZZO di BORGO. - Arr�tez de me prendre pour un imb�cile.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je ne vous prends pas du tout pour un imb�cile.

M. Yves POZZO di BORGO. - Nous avons demand� une explication de vote du v?u de l'Ex�cutif, arr�tez de me prendre pour un imb�cile !

Juillet 2010
Débat
Conseil municipal
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