14 - 2003, ASES 176 G - Lancement de l'opération "Les initiatives de la Bientraitance de la Mairie de Paris" en faveur des personnes âgées
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration ASES 176 G relatif au lancement de l'op�ration "Les initiatives de la Bientraitance de la Mairie de Paris" en faveur des personnes �g�es.
Deux orateurs se sont inscrits : M. PAG�S et Mme FORETTE.
La parole est � M. PAG�S.
M. Olivier PAG�S. - Merci.
Ce projet � trait au lancement de l'op�ration "Les initiatives de la Bientraitance de la Mairie de Paris" en faveur des personnes �g�es.
Valoriser les orientations visant � r�pondre aux besoins d'abord psychologiques, physiques et mat�riels des personnes �g�es et au maintien de leur citoyennet� est un objectif noble.
Nous ne pouvons �tre amen�s, malgr� tout, � adh�rer totalement � cette op�ration, m�me si nous la voterons, car elle consiste en une simple remise de distinctions honorifiques qui sert plus la communication de la Ville de Paris dans ce domaine qu'elle n'apporte aux initiatives "distingu�es" en termes de moyens, si ce n'est les �ventuelles retomb�es m�diatiques. Ceci est sans doute li� � un d�faut de concertation. C'est une op�ration � bon march� pour la Ville, par laquelle elle essaye de masquer l'insuffisance de r�alisations concr�tes.
Nous reconnaissons n�anmoins que le retard cumul� des pr�c�dentes mandatures est difficile � rattraper. Par exemple, il �tait pr�vu dans le contrat de mandature la mise en place de conseils des sages et des anciens dans chaque arrondissement. Cela s'est fait pour le conseil des jeunes. Or, ces conseils, dont l'originalit� repose sur le fait de prendre acte du r�le des citoyens des plus �g�s dans la cit�, n'ont toujours pas vu le jour dans l'ensemble des arrondissements.
Enfin, il y a quelque chose qui me g�ne dans l'appellation de cette op�ration : "Les initiatives de la Bientraitance". "Bientraitance" est un terme malheureux. Il est source de confusion s�mantique avec la maltraitance. Vous ne semblez pas - et c'est ce que montre votre r�f�rence au mot "maltraitance" dans l'expos� des motifs - faire de distinction entre les actions mises en place pour am�liorer le quotidien des personnes �g�es et celles qui visent � lutter contre les mauvais traitements psychologiques et physiques subis par un certain nombre de personnes �g�es.
Il s'agit pourtant de deux axes parall�les m�me s'ils sont compl�mentaires.
Nous le voterons mais consid�rons que ce projet est assez flou.
Je vous remercie.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � Mme FORETTE.
Mme Fran�oise FORETTE. - Je voudrais, au contraire, saluer l'int�r�t de ce projet sur la "bientraitance" des personnes �g�es m�me si je suis d'accord avec M. PAG�S sur le fait qu'il ne remplace pas une augmentation des moyens dans les h�pitaux et les institutions pour personnes �g�es ou une augmentation du nombre de lits. C'est �vident, il n'est pas fait pour cela.
Il est vrai que la maltraitance pose un probl�me inacceptable pour les personnes qui en sont les victimes. Il est vrai aussi que de mettre une emphase sur cette maltraitance aboutit � ce que les personnes qui s'occupent des personnes �g�es se sentent attaqu�es dans leur vocation qui est une vocation remarquable. Je voudrais r�p�ter que le d�vouement de ces personnes est le plus souvent �minent.
Le projet sur lequel on nous demande de d�lib�rer permet de contrebalancer l'initiative souhaitable, voir indispensable, prise contre la maltraitance, avec, en particulier l'�tablissement d'un num�ro vert, par une initiative qui salue le d�vouement et la comp�tence des personnes qui s'occupent des personnes �g�es, que ce soit celles qui oeuvrent dans les h�pitaux et les institutions pour personnes �g�es, les aidants au domicile ou les aidants naturels que sont les familles.
Je salue l'initiative qui a �t� prise ici. Ce terme de bientraitance est bien trouv�, � l'inverse de ce que vous disiez, Monsieur PAG�S. Je pense donc qu'il faut aller tout � fait plus avant.
En revanche, il existe un flou dans la composition du jury, puisque les diff�rents membres cit�s n'ont pas �t� pr�venus qu'ils �taient sollicit�s pour participer � cette op�ration. L'ensemble des personnes ou institutions acceptera certainement volontiers et de bon c?ur mais il aurait fallu les pr�venir avant de nous pr�senter ce projet de d�lib�ration. C'est un petit d�tail. Je r�p�te combien cette initiative me para�t souhaitable.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Il ne faut pas nous faire un reproche et l'inverse. Quand on pr�sente la composition du jury, on en consacre la primeur au Conseil de Paris. Autrement, vous risquez de nous reprocher d'avoir pris les devants et de vous demander d'avaliser une proposition d�j� en partie mise en ?uvre.
Mme HOFFMAN-RISPAL a la parole.
Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL, au nom de la 6e Commission. - J'allais dire la m�me chose sur ce sujet.
Chers coll�gues, nous avons fait de la lutte contre la maltraitance dont peuvent �tre victimes les personnes �g�es l'une de nos priorit�s. Cela passe notamment par la r�affirmation permanente du droit qu'ont nos a�n�s � b�n�ficier du service de qualit� tant � domicile qu'en �tablissement et je viens d'en parler.
Depuis le d�but de l'ann�e 2003, une antenne "Alma" est op�rationnelle � Paris. C'est une antenne t�l�phonique sp�cialis�e dans l'�coute des Parisiennes et des Parisiens �g�s victimes de la maltraitance et le suivi de leur situation.
C'est sans doute en travaillant avec les principaux intervenants d'Alma et c'est sans doute au colloque auquel je regrette d'ailleurs, Monsieur PAG�S, que vous n'ayez pas particip�, que l'id�e de la "bientraitance" a pris son sens compl�tement.
C'est aussi qu'on assiste aujourd'hui � tout un battage m�diatique qui nous explique la maltraitance de tous les c�t�s. Je pense au livre de M. LACAN sur les maisons de retraite, mais aussi � un certain nombre d'articles de presse. Autant je pense qu'il faut en parler et nous nous sommes donn�s les moyens d'y travailler, mais on a le sentiment que tous les a�n�s seraient maltrait�s.
Nous savons comme vient de le rappeler Mme FORETTE, qu'il y a des gens merveilleux, que des associations accomplissent un travail remarquable ; des choses se font, beaucoup d'associations y compris dans le b�n�volat et qui ne sont pas forc�ment que des intervenants g�rontologiques accomplissent des choses vraiment extraordinaires. L'id�e de la bientraitance, c'�tait aussi de sortir de cette id�e que la maltraitance, il n'y a que �a. Non, il y a aussi des actions de bientraitance. Faut-il les valoriser compl�tement si l'on veut que la maltraitance recule ? C'est aussi en les valorisant que nous la ferons reculer.
La composition du jury, nous voulions vous faire une proposition. Elle peut �tre r��tudi�e. C'est un premier jet. On pr�f�rait la passer d'abord au Conseil de Paris. Il y aura une plaquette d'information. Nous pensons vraiment que les associations dans les quartiers, tous les gens qui accomplissent un travail m�ritant doivent conna�tre cette initiative.
Un mot sur les conseils des anciens que M. PAG�S a soulign�s. J'y suis favorable � condition que les acteurs locaux le souhaitent. Il semblerait que dans un certain nombre d'arrondissements ce ne soit pas le cas. J'en ai discut� avec certains a�n�s qui si�gent dans des conseils de quartier et qui pr�f�rent les conseils de quartier. J'ai laiss� aux arrondissements et aux maires d'arrondissement la libert� de choix.
Les a�n�s qui veulent participer aux conseils des anciens le font. Mais s'ils ne le souhaitent pas, je ne vais pas leur imposer.
Les deux existent et marchent bien. Apparemment ils n'ont pas fait de petits. Je le regrette comme vous. Mais je peux comprendre que certains anciens pr�f�rent �tre dans des conseils de quartier que dans les conseils des anciens.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 176 G sur les initiatives de la bientraitance de la Mairie de Paris.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, ASES 176 G).