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- Réalisation 60, rue Notre-Dame-de-Nazareth (3e) d’un programme d’acquisition-réhabilitation de 25 logements P.L.A.-I. et de 2 logements PLUS par la R.I.V.P. - Renouvellement de la garantie.


M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DLH 22 relatif � la r�alisation dans le 3e arrondissement d'un programme d'acquisition-r�habilitation.

La parole est � Mme HAREL.

Mme Marie-Laure HAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Je souhaitais intervenir sur ce projet de d�lib�ration qui porte sur la r�alisation d'un programme de logement social, 25 P.L.A.-I. et deux PLUS dans le 3e, rue Notre-Dame-de-Nazareth.

Nous avons souvent des divergences dans cet h�micycle, l'un des points sur lesquels on n'est jamais d'accord, c'est le logement social, car vous aimez dire que nous sommes anti logement social, que vous �tes des gens g�n�reux, tr�s justes et tellement plus ouverts d'esprit que nous.

Evidemment, les Fran�ais vous le rendent bien en ce moment d'ailleurs. Je voulais juste mettre en lumi�re ce programme de logement social puisque, �videmment, telle n'est pas la r�alit�; il n'y a pas ceux qui sont pour ou contre le logement social, ceux pour ou contre le ch�mage, ou ceux pour ou contre l'�cologie, on est tous pour d�velopper le logement social, mais pas de la m�me mani�re.

Ce projet de d�lib�ration me permet de mettre en lumi�re le fait que nous n'avons d�finitivement pas la m�me vision du logement social. Sur 27 logements sociaux que vous allez cr�er, il y a donc 25 P.L.A.-I., donc 25 logements tr�s sociaux et 2 PLUS. Il y a tout de m�me un petit d�s�quilibre. M�me en Conseil d'arrondissement, dans le 3e, quand j'ai fait part de mon �tonnement, j'ai pu constater que je n'�tais pas la seule � �tre surprise de ce d�s�quilibre total.

Je voudrais simplement vous rappeler que le P.L.H. que vous avez vot� il y a deux ans visait � cr�er une forme d'�quilibre, puisque vous avez vous-m�mes vot� pour un panachage qui porte sur 30�% de P.L.A.-I., 30�% de PLUS, 30�% de P.L.S. Sur une trentaine de logements sociaux, on devrait avoir 10 de chaque. Or, on a 25 P.L.A.-I. et 2 PLUS. Il y a donc un d�s�quilibre manifeste.

Je voudrais donc savoir pourquoi, et particuli�rement dans le 3e arrondissement, vous �tes fermement et d�finitivement contre un �quilibre dans le logement et l'acc�s au logement social pour les classes moyennes, pour ces petits salaires, qui eux aussi ont le droit � une aide et un accompagnement de la Ville de Paris.

Je vous remercie.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est au Maire du 3e arrondissement.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement. - Madame HAREL, je pense que vous ne pr�tez pas suffisamment attention � mes interventions en Conseil d'arrondissement, car je vous ai d�j� r�pondu sur ce sujet. C'est dommage, parce qu'on aurait gagn� quelques moments � ce Conseil de Paris.

Cet immeuble du 60, rue Notre-Dame-de-Nazareth �tait � l'origine propri�t� de l'Alliance gestion immobili�re, un petit bailleur social sp�cialis� dans le logement d'insertion. Cet immeuble, quand la R.I.V.P. l'a rachet�, il y avait 27 P.L.A.-I. Nous avons r�cup�r� 2 locaux commerciaux pour faire 2 logements en PLUS, mais il reste 25 P.L.A.-I. C'est le fruit de la conversion des locaux d'activit�, et on ne peut pas changer les conventionnements d�j� pr�sents dans cet immeuble.

A la suite de l'acquisition par la R.I.V.P., un plan de r�habilitation important et notamment Plan Climat a �t� pr�vu et une d�lib�ration dont le financement a �t� vot� sur cette base au Conseil de Paris.

N�anmoins, entre-temps, c'est ce que je disais en Conseil d'arrondissement, nous avons constat� des d�sordres tr�s importants dans cet immeuble, dont l'effondrement d'un plafond et nous avons d� proc�der � des relogements d'urgence de quelques locataires. Le travail alors men� sur cet immeuble a mis au jour des probl�mes de structure importants et surtout g�n�ralis�s sur tout l'immeuble. Les conclusions sont claires�: il est impossible de r�habiliter tout cet immeuble d'ampleur en milieu occup�, il va donc falloir reloger tous les occupants le temps des travaux avec un droit de retour.

Vous le savez tr�s bien, j'ai toujours d�fendu en Conseil d'arrondissement la proportion des logements sur tous les nouveaux programmes que nous faisons, et vous avez vot� avec nous le programme de la caserne des Minimes, il y avait 1/3, 1/3, 1/3.

L� ce sont des logements P.L.A.-I. Nous ne pouvons pas changer cette d�finition sur ces logements. C'est ce que je vous avais r�pondu et ce que je pense, M. Ian BROSSAT va vous r�pondre �galement. Ecoutez-moi un petit peu mieux au prochain Conseil d'arrondissement. Merci, Madame HAREL.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire.

Pour r�pondre, la parole est � Ian BROSSAT.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Nous avons produit en 2016, 7.503 logements sociaux. Parmi ces 7.503 logements, il y a 30�% de P.L.A.-I., 40�% de PLUS et 30�% de P.L.S. C'est dire que le contrat que nous avons pass� avec les Parisiens lors des derni�res �lections municipales, confirm� dans notre Programme local de l'habitat, est respect� � la lettre.

Apr�s, la r�alit�, c'est que nous n'avons jamais dit que sur chaque adresse, nous souhaitions un panachage de ce type. Je note d'ailleurs que lorsque dans le 19e ou le 20e arrondissement nous produisons des programmes de logements sociaux 100�% en P.L.S., � destination des classes moyennes pour favoriser la mixit� sociale, vous n'intervenez pas en disant que vous voulez que l'on rajoute 30�% de P.L.A.-I. et 40�% de PLUS. C'est-�-dire qu'il y a quand m�me, de votre c�t�, une forme d'hypocrisie. J'assume le fait que l'on mette le paquet sur le logement tr�s social dans les arrondissements les plus d�ficitaires, et que l'on fasse le choix du logement � destination des classes moyennes dans les arrondissements du Nord-Est parisien qui comptent plus de 30�% de logements sociaux. C'est comme cela que l'on construit la ville et la mixit� sociale. Je veux bien que l'on ait une divergence sur cette question, mais en ce qui nous concerne, nous sommes fid�les aux engagements pris devant les Parisiennes et Parisiens.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BROSSAT.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 22.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le groupe LR est contre. Les autres sont pour.

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2017, DLH 22).

Janvier 2017
Débat
Conseil municipal
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