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Vœu déposé par le groupe LR relatif à l'héliport de Paris.


M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��33 est relatif � l'h�liport de Paris. La parole est � M. Philippe GOUJON pour deux minutes.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Il est pour le moins surprenant qu'alors que pour des raisons �cologiques, on ferme la voie expresse rive droite, et l?on a entendu les discours de ce matin sur le "Paris pi�ton", qu'on laisse dans le m�me temps 200.000 habitants de l'Ouest parisien, Paris et banlieue, subir plusieurs fois par jour, voire de nuit, les nuisances de bruit et la pollution d'h�licopt�res � hauteur de 10.000 vols et de plus de 4.000 transits par an, dont parfois 40 � 60 le week-end sur l?h�liport de Paris-Issy. Or, la situation s?est aggrav�e brutalement depuis que la D.G.A.C., Etat dans l'Etat, a rejet� la demande officieuse de fermeture de l'h�liport par le Minist�re de la D�fense qui consid�rait que la pr�sence d'un h�liport � ses portes repr�sentait un risque d?attentat ou d?accident. Ce n?est pas la Pr�fecture de police qui me d�mentira?

En r�plique, le Minist�re de la D�fense a impos� une zone d'interdiction de survol du Minist�re qui a contraint la D.G.A.C. � pr�voir une nouvelle trajectoire, totalement arbitraire d'ailleurs, pour les h�licopt�res, qui passe dans le 15e arrondissement au-dessus des boulevards des Mar�chaux, en survol direct - c'est du jamais vu - des immeubles o� vivent des milliers d'habitants. Les h�licopt�res passent maintenant en pleine ville, le tout, �videmment, sans la moindre concertation avec la mairie du 15e arrondissement, voire - ce qui est encore plus grave, chers coll�gues - avec la Mairie de Paris.

Profitons au moins de cette nouvelle provocation de la D.G.A.C., Monsieur le Maire, pour faire enfin aboutir le projet - que nous avons en commun avec Mme la Maire - de fermeture de l'h�liport. Je rappelle que le Gouvernement pr�c�dent avait m�me propos� un sch�ma d'am�nagement du Grand Paris pour la desserte h�liportuaire, malheureusement rest� dans les cartons. Nous l?avions propos� avec Jean-Fran�ois LAMOUR, notamment. Il est temps, donc, de reprendre le flambeau avant m�me la fin de la concession � A.D.P., d'autant plus qu?avec la Maire de Paris, je crois pouvoir dire que nous sommes � peu pr�s en phase pour le r�am�nagement du site en extension du parc et du stade Suzanne Lenglen, auquel pourrait s'ajouter le beau projet - dont je me suis entretenu � plusieurs reprises avec la Maire de Paris et avec l?adjoint comp�tent - de la F�d�ration fran�aise des sports de glisse, d'un "op�ra de la glace" qui trouverait parfaitement sa place en perspective des Jeux olympiques.

Le v?u consiste � fermer compl�tement l'h�liport ou, au minimum, le r�server aux vols de service public d'urgence et, en attendant, de supprimer �videmment la trajectoire a�rienne des h�licopt�res qui survolent, pour la premi�re fois - c?est sans pr�c�dent - les immeubles d'habitation du Sud du 15e arrondissement.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour r�pondre, la parole est tout d'abord � M. Jean-Louis MISSIKA, puis � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Merci, Monsieur GOUJON, pour ce v?u et l'importance que vous accordez � la transformation de ce secteur et aux probl�mes que pose l'h�liport, au m�me titre que la Maire de Paris, comme vous l?avez tr�s bien fait remarquer dans votre intervention, et que moi-m�me d'ailleurs. Vous savez que nous portons un grand projet sur ce secteur puisque nous souhaitons r�aliser un vaste espace vert et de d�tente. Nous souhaitons porter une v�ritable promenade r�cr�ative et sportive, en int�grant � la r�flexion le jardin Suzanne Lenglen qui serait �galement reconfigur� dans le cadre de la candidature de Paris aux Jeux olympiques 2024. Un tel projet serait de nature � confirmer et � amplifier l'ambition sportive et la qualit� de vie de Paris. Vous en avez, plusieurs fois, discut� avec Anne HIDALGO. C'est pourquoi nous avons demand� � l'Etat? Nous avons eu un espoir, qui n'a pas dur� tr�s longtemps, que l'installation du Minist�re de la D�fense obligerait � reposer le probl�me de la proximit� d'un h�liport. Comme vous l'avez tr�s bien remarqu�, cela n'a pas �t� le cas et m�me, l'installation du Minist�re de la D�fense a plut�t aggrav� la situation.

Nous avons demand� � l'Etat que toute solution soit �tudi�e, permettant de se passer d'un h�liport en plein Paris afin de pouvoir lancer ce grand poumon vert et restructurer l'ensemble de ce site qui est beaucoup trop enclav�. Nous avons demand� � l'Etat une remise � disposition de ce terrain avant m�me le terme de la convention fix� � 2024. Les nuisances acoustiques et environnementales qu?il g�n�re ne sont plus acceptables. L'enclave qu'il constitue dans Paris, dans le dialogue de Paris avec sa banlieue, appartient � une �poque qui nous semble aujourd'hui r�volue. Nous souhaitons que l'Etat fasse �voluer sa position de ce point de vue.

Aussi, je suis favorable � votre v?u relatif � la mise en ?uvre de l'engagement de fermeture de cet h�liport d�s avant le renouvellement de la concession et � la suppression de la trajectoire a�rienne survolant les immeubles du 15e arrondissement.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police, voulez-vous compl�ter�?

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Oui, tout simplement pour ne pas �tre d'accord avec M. le Maire adjoint et partiellement vis-�-vis du Maire du 15e arrondissement, dans la mesure o�, pour le Pr�fet de police, il est essentiel de conserver un h�liport, un lieu de pose et de d�collage d'h�licopt�res. Toutes les grandes capitales du monde ont une h�listation, un h�liport au c?ur de la ville de mani�re � pouvoir poser les services op�rationnels. Je ne parle pas de l'activit� commerciale qui existe sur l'h�liport, qui n'est pas de ma comp�tence aupr�s du Pr�fet de police. Sur la partie op�rationnelle, la seule alternative qui nous est offerte aujourd'hui est de poser les deux h�licopt�res, dont l?un est d�di� aux missions sanitaires et de s�curit� civile, et le second aux op�rations d'ordre public, c'est-�-dire les vols � main arm�e, les vols de reconnaissance, etc. La seule alternative que nous ayons aujourd'hui est Villacoublay. Cela veut dire que si, demain, nous avons une prise d'otage dans un b�timent, il faut que la B.R.I. aille � Villacoublay, monte dans l?h�licopt�re et revienne � Paris. Pendant ce temps, je vous fais gr�ce du d�lai n�cessaire, etc. C'est absolument incompatible. Il faut imp�rativement que nous puissions garder un lieu de d�collage et d'atterrissage de nos h�licopt�res d?ordre public et sanitaire. Cela ne veut pas dire forc�ment l� o� il est situ�. On peut y r�fl�chir. Je crois qu?il y avait d�j� eu des recherches dans le pass� r�cent d'alternatives et cela n'avait pas pu aboutir. En tout �tat de cause, pour l?instant, nous serons bien �videmment bloqu�s sur cette hypoth�se. En revanche, je suis tout � fait dispos� � prendre l'initiative d'une r�union associant la D.G.A.C., les autorit�s militaires, etc., pour voir comment on peut �ventuellement regarder � nouveau les d�collages des h�licopt�res de mani�re que, si l'on ne survole pas les sites militaires, on puisse aussi ne pas survoler les lieux de r�sidence des habitants du 15e arrondissement et autres. J'en prendrai l'initiative dans les deux semaines � venir.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Jean-Louis MISSIKA donne un avis favorable au v?u de M. GOUJON.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��33 du groupe les R�publicains, avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt� � l?unanimit�. (2017, V. 19).

Janvier 2017
Débat
Conseil municipal
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