�

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��34 est relatif � la r�novation des �quipements du stade L�o Lagrange dans le 12e, et la parole est � Mme Val�rie MONTANDON pour deux minutes maximum.

Mme Val�rie MONTANDON. - Merci, Monsieur le Maire.

La Ville de Paris est la capitale la plus dense d?Europe, avec 21.000 habitants au kilom�tre carr�, et je tiens? Pour reprendre la comparaison de M. BROSSAT tout � l?heure, c?est beaucoup plus dense que Ta�wan, qui n?en compte que 650. Et bien s�r, la part des espaces verts est de plus en plus r�duite.

Paris, c?est 5,8 m�tres carr�s par habitant d?espaces verts. Si on compte les deux bois, c?est 14,5 m�tres carr�s. On est bien en-de�� des chiffres et des donn�es d?autres capitales europ�ennes telles que Londres, par exemple, � titre comparatif�: 45 m�tres carr�s�; Bruxelles�: 59 m�tres carr�s�; ou encore, Rome�: 321 m�tres carr�s. C?est pour cela qu?il est indispensable de pr�server des espaces verts et de respiration dans la ville pour assurer la qualit� de vie des citadins.

Le secteur L�o Lagrange, qui comprend un stade et des �quipements sportifs, est un espace vert l�gitimement appr�ci� des sportifs et des riverains, toutes g�n�rations confondues. La construction des b�timents telle que pr�vue actuellement est une privation de l?espace public, qui est pourtant � usage collectif. Et c?est un espace vert appr�ci�, comme je l?ai dit pr�c�demment. Le secteur L�o Lagrange comprend aussi 310 arbres, dont certains remarquables, et remplit de ce fait une fonction essentielle �cologique. Nous voulons rappeler que de plus en plus, nous avons l?impression que la majorit� utilise les �quipements publics ou encore les stades comme nouveaux terrains � b�tir, et la construction de ces b�timents le long des Mar�chaux va isoler le bois et va construire un v�ritable front b�ti continu entre Paris, Vincennes et Charenton. L?ann�e derni�re, le renoncement et le r�trop�dalage de la majorit� sur un projet assimilable au stade Championnet, nous invite � r�fl�chir justement et � revenir en arri�re sur ce projet L�o Lagrange, tel qu?il est insuffl� par la majorit� actuellement.

Ainsi, nous demandons que la Maire de Paris renonce � la construction de b�timents sur les parcelles du stade L�o Lagrange et que la r�novation des �quipements publics soit r�alis�e sans densification urbaine et sans destruction des arbres existants.

Merci.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Monsieur MISSIKA.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Oui, Madame MONTANDON, je vous remercie de votre intervention et du grand int�r�t que vous portez � ce secteur du 12e arrondissement. Cependant, je pense que vous devriez faire attention � ne pas dire un certain nombre de choses qui rel�vent davantage du post-factuel que du factuel.

Aujourd?hui, le secteur L�o Lagrange est un secteur extr�mement important en mati�re de pratiques sportives, mais il ne remplit pas toutes les fonctions n�cessaires � certaines de ces pratiques. Je donne un exemple�: il manque de tribunes couvertes, il manque de terrains homologu�s, ses espaces verts sont difficilement accessibles et peu valoris�s pour les habitants du quartier. Ainsi, non seulement nous venons r�aliser un projet sur lequel les associations sportives se sont exprim�es favorablement, qui permet d?accueillir le public et les familles tout au long de l?ann�e dans de bonnes conditions, qui modernise enti�rement les �quipements sportifs, mais nous augmentons �galement les surfaces des �quipements sportifs et des espaces verts.

Vous parlez des arbres. Notre projet compense int�gralement les arbres impact�s. Mieux encore�: le bilan en termes d?arbres sera positif, puisque nous d�velopperons une nouvelle trame paysag�re, et je n?ai pas l?impression que la DEVE ait rep�r� des essences rares ou des esp�ces rares parmi les arbres qui sont concern�s.

Mais en m�me temps, je voudrais vous rappeler les raisons pour lesquelles nous faisons ce projet�: tout cela n?aurait pas de sens si nous ne venions pas rattacher ce secteur au reste de la ville et de la M�tropole, si nous n?amenions pas un peu d?urbanit� le long de cette section du boulevard des Mar�chaux, gr�ce � de nouveaux immeubles, tout en r�pondant � nos objectifs de logements et d?�quipements. Non, tout cela n?aurait pas de sens et serait financi�rement irresponsable.

Nous pensons que cr�er des logements, cr�er des �quipements, pr�cis�ment � cet emploi-l� sur le boulevard Poniatowski, sera une richesse pour le quartier, parce que cela am�nera de la vie, des commerces, fera le lien avec la porte Dor�e, avec un sens m�tropolitain. La porte de Charenton est trop isol�e aujourd?hui. Notre projet est bien de pr�server un poumon vert, le mettre en valeur, moderniser les �quipements sportifs, construire de nouveaux logements et �quipements.

C?est pour cela que j?�mettrai un avis d�favorable � votre v?u.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��34 du groupe les R�publicains, avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

�