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Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Le v?u r�f�renc� n��61 est relatif � la restructuration du groupe Vivarte.

La parole est � Mme L�a FILOCHE.

Mme L�a FILOCHE. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, effectivement, avec Fran�ois DAGNAUD et les �lus du groupe Socialiste, nous souhaitions attirer l'attention de notre h�micycle sur la situation du groupe Vivarte, dont le si�ge social est situ� dans le 19e arrondissement et qui a annonc� le 23 janvier dernier deux plans de sauvegarde de l'emploi � "La Halle aux chaussures", dans la filiale "Vivarte Services", dans le cadre de cessions d?enseigne.

Un comit� de groupe s'est tenu ce m�me jour et a permis de tenir ensuite des comit�s d'entreprise extraordinaires dans chacune de ses 16 enseignes. Je les rappelle�: "La Halle aux chaussures", "La Halle aux v�tements", "Andr�", "Minelli", "Naf Naf", "San Marina", "Caroll". Cela concerne donc de nombreuses enseignes parisiennes et sans v�ritables pr�cisions sur les cessions envisag�es ou l'identit� des �ventuels repreneurs.

Cela concerne 17.000 salari�s, 4.500 magasins en France, 270 salari�s � Paris et 68 enseignes. 80�% des salari�s, je le rappelle, sont �videmment des femmes et 51�% de ces femmes sont � temps partiel.

Ce groupe a d�j� connu quatre plans sociaux. Il a �t� rachet� en 2007 par Vivarte. Enfin, Vivarte a �t� rachet� en 2007 par le groupe financier Charterhouse, puis la dette de Vivarte a �t� rachet�e par des fonds d'investissement am�ricains, qui se comportent trop souvent en fonds, je dirais "vautours", notamment depuis 2014.

Consid�rant que le groupe Vivarte touche 44 millions d?euros d'aides de l'Etat - c'est l�, le rapport - et que les actionnaires ont d�j� touch� pr�s d'un milliard d?euros d'int�r�ts depuis le rachat du groupe, je souhaite rappeler qu'il faut veiller au plus grand respect des salari�s et des instances repr�sentatives du personnel dans cette phase de restructuration qui s'ouvre � travers la plus grande transparence, ce qui n'est pas toujours le cas, vis-�-vis de ces derniers, et surtout un dialogue social de qualit�.

Nous souhaitons aussi que les cessions d'enseignes envisag�es permettent de r�investir durablement dans la p�rennit� du groupe et la sauvegarde des emplois.

Merci.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour vous r�pondre, la parole est � Mme Pauline V�RON.

Mme Pauline V�RON, adjointe. - Madame la Maire, mes chers coll�gues.

Merci aux �lus du 19e arrondissement, notamment � Fran�ois DAGNAUD et � L�a FILOCHE, de nous donner l'occasion, dans notre Assembl�e, d'exprimer notre soutien aux salari�s du groupe Vivarte, qui ont appris, au moment o� ce v?u a �t� d�pos�, une nouvelle restructuration de leur entreprise�: la cession des magasins de chaussures "Andr�", la cession de la marque de v�tements "Naf Naf", la fermeture de 147 magasins "La Halle aux chaussures" et la r�organisation du si�ge.

Vous l'avez rappel�, les salari�s du groupe Vivarte subissent depuis 10 ans plans sociaux, rachats, cessions, valses des directeurs. On a ici un condens� des cons�quences de la financiarisation � outrance de l'�conomie avec ses L.B.O., ses dettes colossales et ses fonds vautours. Ce serait presque un cas d'�cole int�ressant s'il n'y avait pas derri�re des femmes et des hommes qui voient leur travail dispara�tre et leurs savoir-faire g�ch�s.

Apr�s la suppression de 1.890 postes en 2015, les deux nouveaux plans sociaux annonc�s la semaine derni�re pourraient concerner 2.000 salari�s en France d'apr�s la C.F.D.T., dont 270 salari�s dans les magasins du groupe � Paris. On assiste au d�mant�lement � petit feu du num�ro 1 fran�ais de la vente de chaussures et de v�tements, qui comptait encore avant l'annonce de ses plans sociaux 17.000 salari�s. Dans ce dossier, c'est uniquement l'int�r�t des actionnaires qui sert de boussole en lieu et place de toute strat�gie industrielle. C'est-�-dire les fonds soi-disant d'investissement, Alcentra, Oaktree, Babson et G.L.G Partners, qui ont exig� des remont�es financi�res totalement d�connect�es de l'activit� r�elle de Vivarte.

Je donne donc un avis favorable � votre v?u, qui nous permettra d'�crire au P.D.G. de Vivarte car, dans ces conditions difficiles, le moins que l'on puisse faire pour les salari�s est de leur garantir un dialogue social transparent et de qualit�, ce qui est manifestement loin d'�tre le cas aujourd'hui.

Je vous remercie.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci � vous.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Socialiste et Apparent�s, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2017, V. 30).

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