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2017 DRH 8 - Rémunération des directeurs des conservatoires de Paris participant, à titre d'activité accessoire, au fonctionnement des jurys d'auditions et à l'organisation d'événements culturels.


Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DRH 8 concernant la r�mun�ration des directeurs des conservatoires de Paris participant, � titre d?activit� accessoire, au fonctionnement des jurys d?auditions et � l?organisation d?�v�nements culturels.

La parole est � M. Thierry HODENT, pour le groupe LR.

M. Thierry HODENT. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, Monsieur le premier adjoint, j?ai suivi en 2016 tous les comit�s de pilotage concernant les conservatoires. J?ai assist� aussi au premier comit� de suivi que vous avez r�uni en d�cembre 2016. Vous y aviez propos� le d�marrage, dans chaque arrondissement, d?un comit� local de suivi de la r�forme, usine � gaz potentielle, mais nous continuons � jouer le jeu pour aider nos conservatoires, et pour tout vous dire, continuer de d�fendre, non pas dans cet h�micycle, mais bien sur le terrain, des enseignements exigeants et de qualit�, car nous savons que nous sommes en parfait accord avec les professeurs et les parents d?�l�ves.

Or, premier probl�me qui ne nous donne pas tout � fait confiance, lors de ce comit� de suivi, vous ne nous aviez pas parl� de ce projet de d�lib�ration, dans lequel vous constatez pour ces personnels un accroissement des responsabilit�s et des comp�tences attach�es aux fonctions de direction administrative et p�dagogique du conservatoire, cons�cutif � l?�volution des missions et activit�s des conservatoires.

Impliqu�s par le pass� lors de la mise en ?uvre de l?am�nagement des rythmes �ducatifs, A.R.E., les conservatoires mettent en ?uvre depuis septembre 2016 sur deux ans un parcours de sensibilisation musicale, P.S.M., � destination des 17.000 enfants des cours pr�paratoires dans les �coles primaires.

Ces consid�rations conduisent � nous proposer une r�forme du r�gime indemnitaire et dans un souci de clarification de l?ensemble des r�mun�rations accessoires des directeurs des conservatoires de Paris, selon les trois axes suivants�: la mise en ?uvre de l?indemnit� de fonction de responsabilit� et de r�sultats, I.F.R.R., qui s?est substitu�e � l?Education nationale aux deux indemnit�s ci-dessus�; une indemnisation des heures suppl�mentaires d?enseignement�; et la r�tribution des activit�s accessoires li�es aux jurys et auditions et aux �v�nements culturels. Dont acte.

Deuxi�me probl�me qui ne nous satisfait pas�: nous n?avons aucune nouvelle de personne, si ce n?est des dizaines de professeurs et de certains directeurs qui nous appellent pour avoir des informations, comprendre ce qui est en jeu. La seule conclusion � laquelle nous arrivons, malheureusement, et je le d�plore�: chaque arrondissement va vivre la r�forme de fa�on s�par�e.

En effet, avec votre projet de d�lib�ration, aux apparences anodines sur l?�volution du r�gime indemnitaire de la fili�re culturelle, vous tentez de glisser en douce l?autorisation de prendre un arr�t�, lequel arr�t� aura pour but de classifier en deux cat�gories les conservatoires municipaux�: selon leur nombre d?�l�ves et le nombre d?�coles publiques de leur arrondissement.

Inutile de dire qu?au vu de la disparit�, selon les arrondissements, en mati�re de superficie, de population, de natalit�, d?�cole, etc., c?est une v�ritable in�galit� de traitement qui est propos�e par votre �quipe, mais surtout, une v�ritable discrimination entre les conservatoires parisiens, que rien ne justifie puisque depuis l?agr�ment du Minist�re de la Culture, tous les conservatoires municipaux d?arrondissement de la Capitale sont class�s sans exception en C.R.C., c?est-�-dire � rayonnement communal.

Logique, puisque la Ville de Paris est une seule et m�me commune, l?arrondissement n?ayant pas d?existence administrative propre.

Monsieur JULLIARD, rassurez-nous, ou tentez de le faire, sur vos intentions, s?il vous pla�t. Je ne veux pas �tre trop long et je laisse la parole � l?excellent Fran�ois-David CRAVENNE, pour qu?il compl�te mon propos.

Je vous remercie.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Monsieur CRAVENNE, vous avez la parole.

M. Fran�ois-David CRAVENNE. - Merci, Madame la Maire.

Tout d?un coup, voil� que vous d�cidez, une fois encore sans concertation ni m�me sans projet de d�lib�ration d?arrondissement, de changer le r�gime indemnitaire des directeurs de conservatoire.

Il est tout � fait normal et l�gitime que la r�mun�ration des directeurs soit mise au niveau des professeurs qu?ils dirigent, mais le choix du moment pose des questions et non des moindres. En effet, comment �tre dupe du fait que ces projets de d�lib�ration soient en r�alit� un moyen de calmer la grogne des responsables de conservatoire au moment m�me o� votre tentative rat�e de r�forme d�clenche autant de r�actions n�gatives.

Ainsi, il n?y a jamais eu de revalorisation de leur r�mun�ration, en tout cas, pas depuis fort longtemps. Et comme par miracle, elles arrivent maintenant, juste apr�s la crise que vous avez provoqu�e l?an dernier, crise que, accompagn�e par les parents d?�l�ves et de nombreux professeurs et directeurs, la mobilisation des groupes Centriste et R�publicains a pu endiguer au niveau parisien.

En revanche, au niveau de chaque arrondissement, comme vient de le dire le remarquable et toujours mesur� Thierry HODENT, une in�galit� s?installe entre conservatoires. Ce n'est pas acceptable�! Monsieur JULLIARD, mais quand comprendrez-vous enfin que les conservatoires ne sont pas faits pour bricoler de la musique, mais bien pour permettre l?excellence, et ce dans chaque arrondissement�? Comme l?a parfaitement dit un professeur, et pas n?importe lequel, je le cite�: "Le conservatoire, ce n?est pas trois petits tours et puis s?en vont, c?est l?�panouissement dans le travail. L?id�al n?est pas de permettre au plus grand nombre de taquiner un clavier ou des cordes, mais bien de multiplier pianos et violons, ainsi que des heures de cours, de fa�on � ce que le plus grand nombre b�n�ficie d?un accompagnement de qualit�". Je vous en prie, Monsieur JULLIARD, pour une fois, d�passez votre id�ologie et votre sectarisme, et ne prenez plus en otage la musique � de tristes fins politiciennes.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Monsieur JULLIARD, vous avez la parole.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Que Fran�ois-David CRAVENNE appelle l?Ex�cutif � d�passer son sectarisme ne manque pas de sel, apr�s cette intervention toujours aussi brillante, mesur�e et pertinente dans son contenu. Vous imaginez bien qu?il n?y a absolument aucune ironie dans mon propos. Non, aucune�!

Je souligne qu?il s?agit d?un projet de d�lib�ration sur lequel vous �tes inscrit, le DRH 8, qui est indissociable d?un autre projet de d�lib�ration, le DRH 9, et qui concernent � eux deux le r�gime indemnitaire des directeurs des 17 conservateurs municipaux.

Ces projets de d�lib�ration finalisent un dialogue initi� depuis quatre ans maintenant, donc cela n?est pas, comme vous le laissez entendre, une volont� de calmer je ne sais quelle hostilit� des directeurs des conservatoires. Et d?ailleurs, il se trouve que les directeurs des conservatoires, je les ai r�unis � de tr�s nombreuses reprises ces derniers mois et derni�res ann�es, et que cela s?est syst�matiquement d�roul� dans une excellente ambiance, studieuse, de travail, en respectant la libert� p�dagogique de chacun des directeurs de conservatoire.

Il se trouve que depuis plusieurs ann�es maintenant, nous travaillons avec Emmanuel GR�GOIRE � la revalorisation d?un certain nombre de leurs r�mun�rations, notamment de leurs primes. Cette revalorisation s?explique par la prise en compte de l?augmentation significative des missions et des activit�s des conservatoires, qui ne sont pas uniquement dues � la r�forme que manifestement aujourd?hui vous ne soutenez pas. Cela d�pend des Conseils de Paris, mais aujourd?hui je le note. Au vu de son succ�s, d?ailleurs je vous avoue que personnellement cela ne me d�range pas tant que cela, mais au-del� m�me de la r�forme des conservatoires actuellement � l??uvre, il y a la mise en place des A.R.E. qui a maintenant trois ann�es et qui s?est traduite par une charge suppl�mentaire de travail pour les directeurs de conservatoire. Il y a �videmment la r�forme r�cente des conservatoires et la mise en place du parcours de sensibilisation musicale. Puis il y a aussi globalement l?�volution du public des conservatoires qui ont accueilli plus de 3.000 �l�ves en plus sur les dix derni�res ann�es, avec la cr�ation importante de places suppl�mentaires dans les conservatoires, qui a eu lieu sous cette majorit� et pas sous la pr�c�dente, pour permettre que le plus grand nombre puisse acc�der � une �ducation musicale de qualit�, d?excellence pour tous. C?est bien l?objet de notre politique d?�ducation musicale, ne vous en d�plaise.

Enfin, concernant ce projet de d�lib�ration, je suis tr�s heureux qu?il satisfasse l?immense majorit� des directeurs et directrices de conservatoire. Bien �videmment, cela ne se traduira en aucun cas par la mise en place de conservatoires � plusieurs vitesses.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DRH 8.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2017, DRH 8). Je vous remercie.

Janvier 2017
Débat
Conseil municipal
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