retour Retour

Vœu déposé par Mme SIMONNET relatif à l'avenir de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris.


M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Le v?u n��15 est relatif � l'avenir de l'Assistance publique - H�pitaux de Paris.

Il est pr�sent� par Mme SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, nous demandons, � travers ce v?u sur l'Assistance publique - H�pitaux de Paris, que l'on ait v�ritablement un d�bat. Mme la Maire a choisi de pr�sider l?A.P.-H.P. Ce n'est pas rien de pr�sider le conseil de surveillance. Cela veut dire qu'elle marque une importance politique, strat�gique pour la Capitale de participer � la strat�gie de l'h�pital public dans la Capitale.

Or, dans quelle situation sommes-nous�? L?A.P.-H.P., du fait des injonctions de la Ministre Marisol TOURAINE, de la logique de ce gouvernement qui pousse � la r�duction des d�penses publiques et qui pousse au regroupement dans des gros h�pitaux, eh bien l?A.P.-H.P. � Paris est en train de fermer des h�pitaux, de fait, pour des gros mastodontes.

Quelle est la strat�gie de la Maire � ce sujet�? Lorsque nous avons des conseillers de Paris qui si�gent dans un conseil de surveillance, ils si�gent au nom de notre Assembl�e. Est-ce que notre Assembl�e est derri�re le choix strat�gique de l?A.P.-H.P., ou est-ce que notre Assembl�e souhaite porter ce d�bat�? Il y a eu des �tats g�n�raux de la sant�, o� nous avons eu des �changes avec des citoyens. Pourquoi est-ce que cette question de la strat�gie de la Ville de Paris ne fait pas �galement l'objet d'un d�bat, � la fois dans ce Conseil de Paris et vraiment dans la population parisienne�? Parce que je reste persuad�e - et beaucoup d'acteurs de sant� le sont - qu'il faut au contraire se battre pour maintenir des h�pitaux de proximit� qui interviennent de mani�re articul�e avec les centres de sant�, articul�e avec la m�decine de ville, et non pas une concentration sur des m�ga-h�pitaux, d'un c�t�, et un d�sert, de l'autre.

Je souhaite vraiment qu'enfin, un jour, on ait ce d�bat. Il y a une souffrance � l'Assistance publique - H�pitaux de Paris, et vous le savez, parce qu?il y a une tr�s forte d�gradation des conditions de travail. Du coup, il y a une tr�s forte d�gradation des conditions de l'acc�s aux soins, de la fa�on dont cela se fait. Je souhaiterais vraiment que l'on ait ce d�bat.

C'est l'objet de ce v?u que je vous pr�sente aujourd'hui.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci, Madame SIMONNET.

Pour vous r�pondre, la parole est � Bernard JOMIER.

M. Bernard JOMIER, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Tant � dire en deux minutes.

Madame SIMONNET, Paris n'est pas un d�sert hospitalier, tout de m�me. Allons raconter cela � nos coll�gues �lus dans les d�partements et dans les r�gions. Franchement, il faut oser. Sur le fond, vous pr�sentez un v?u sur l'H�tel-Dieu. L'H�tel-Dieu ne fermera pas. La Maire de Paris a fait le choix, contrairement � d'autres maires de grandes villes, de ne pas transformer notre H�tel-Dieu, ou hospice civil, en un h�tel de luxe ou un centre de conf�rences international, et qu?il demeure un h�pital, que la sant� et l'h�pital soient pr�sents au c?ur de notre cit�.

Le d�bat a lieu, bien s�r, puisque suite au dernier Conseil de Paris et � l'�change qui avait eu lieu, le directeur g�n�ral de l'Assistance publique est venu, lors d'une r�union ad hoc, devant les membres de la 4e commission, les pr�sidents des groupes politiques ayant �t� invit�s, pour expliquer le projet de l'H�tel-Dieu et pour dialoguer avec les �lus. Cet �change long d'une heure et demie a permis, d'ailleurs, de montrer que certains propos qui avaient �t� tenus au sujet de l'H�tel-Dieu tenaient plus de la campagne �lectorale que de la r�alit� des faits et qu'il y a nulle sp�culation sur l'H�tel-Dieu, mais il y a un projet de sant�, un projet ouvert sur la ville et un projet qui a �t� pr�sent� devant les instances internes de l?A.P.-H.P., qui a re�u un soutien large et a �t� pr�sent� devant le conseil de surveillance. Bien s�r, le d�bat doit se poursuivre et il se poursuivra puisque ce comit� de suivi se r�unira de nouveau d'ici deux mois pour faire le point sur le dossier. En aucun cas, on ne peut soutenir que l?A.P.-H.P. ferme l'H�tel-Dieu. Il n'y a pas de fermeture de l'H�tel-Dieu � Paris. Pr�tendre le contraire, c?est simplement ne pas dire la v�rit�.

Je vous remercie.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Bernard JOMIER.

Je soumets � vos voix le v?u n��15? Pardon, nous avons une explication de vote. Je vous donne la parole.

M. Herv� B�GU�. - Merci, Monsieur le Maire.

Nous voterons pour ce v?u car les sujets de d�bat ne manquent pas, comme la loi H.P.S.T. qui impose des logiques de rentabilit� dans les h�pitaux en d�gradant au passage les conditions de travail et la qualit� des soins. Le virage ambulatoire justifie la fermeture des lits sans, pour autant, que les moyens suivent pour les services publics d'hospitalisation � domicile. L?Etat refuse d?assumer son r�le de financeur, ce qui pousse l?A.P.-H.P. � fermer des h�pitaux et vendre son patrimoine pour financer des projets d'avenir.

Au final, nous nous retrouvons, en France, en 2017, � devoir organiser des r�unions de crise � l'Elys�e car les h�pitaux sont d�bord�s par l'�pid�mie de grippe. C'est l'acc�s et la qualit� des soins des Parisiennes et des Parisiens qui sont en jeu. Le sujet m�rite que nous prenions le temps d'en d�battre en Conseil de Paris. Je vous remercie.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��15 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le v?u est rejet�.

Je vous remercie.

Janvier 2017
Débat
Conseil municipal
retour Retour