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Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DPE 20 et l'amendement n��94 d�pos� par l'Ex�cutif, qui ont trait � l'exp�rimentation de la collecte des d�chets alimentaires dans les 2e et 12e arrondissements. La parole est � M. BOUTAULT.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Madame la Maire, chers coll�gues, en juillet 2013, � l'initiative du groupe des �lus �cologistes, le Conseil de Paris �mettait le v?u que soit organis�e la collecte s�lective des d�chets putrescibles ou biod�chets � Paris, dans le but de les valoriser par la production de gaz et de compost utilisables par les agriculteurs franciliens.

Que de chemin parcouru depuis�!

Les d�chets putrescibles ou d�chets alimentaires comme il a �t� d�cid� de les appeler, repr�sentent 18�% du poids des d�chets produits par les Parisiens, soit la production la plus importante apr�s les papiers et le plastique.

Les d�chets alimentaires sont les restes de repas et de pr�paration de repas. Ils sont d�j� collect�s dans les restaurants scolaires du 2e arrondissement, o� depuis 2015 les enfants trient le restant de leur assiette.

Les 39 tonnes de biod�chets ainsi collect�s par an permettent la production de 350 kWh d'�lectricit�, 350 kWh de chaleur et 950 kilos de fertilisants agricoles naturels. Certes, des exp�riences de compostage en pied d'immeuble sont men�es avec succ�s, sont positives, mais leur int�r�t est d'abord p�dagogique tant les volumes restent insuffisants au regard de la quantit� de d�chets alimentaires produits � Paris chaque jour.

Pour leur part, les m�nages doivent jusqu'� pr�sent, pour leurs d�chets alimentaires fermentescibles, utiliser le bac � couvercle vert des ordures m�nag�res vou�es � l?incin�ration. Cette �poque sera heureusement bient�t r�volue. La mise en place de la collecte des d�chets alimentaires en porte � porte d�montre tout d?abord l?int�r�t que porte la collectivit� parisienne � la pr�vention des d�chets et � la lutte contre le gaspillage alimentaire car plus on trie, moins on gaspille.

L'autre int�r�t de cette collecte est de sant� publique. On sait que le tout-incin�ration produit des fum�es toxiques, notamment de la dioxine, qui se retrouvent dans nos poumons et qui sont � l'origine de nombreuses maladies, et ce, malgr� les techniques de filtrage des fum�es.

D'autre part, l'int�r�t agronomique des composts obtenus uniquement � partir des d�chets putrescibles n'est plus � d�montrer. Ils permettent aux agriculteurs de s'affranchir des fertilisants min�raux et chimiques, responsables de diverses pollutions environnementales. Il contribue donc � encourager les agriculteurs � la conversion vers le "bio".

La valorisation de ces d�chets permet �galement de produire du m�thane qui peut �tre utilis� sous forme d'�lectricit�, de chaleur ou comme carburant. Je tenais � remercier Antoinette GUHL et Mao PENINOU d'avoir choisi le service public municipal de propret� du 2e arrondissement et du 12e arrondissement pour les premiers pas de cette collecte qui fera de Paris une ville pionni�re en la mati�re.

Merci aussi � la DPE pour son impressionnant travail qui va permettre d'�quiper la grande majorit� des immeubles du 2e arrondissement et du 12e arrondissement d'un nouveau bac � couvercle orange caramel, ou marron, pour accueillir ces d�chets alimentaires qui seront collect�s deux fois par semaine et qui concerneront 170.000 personnes.

Un seul regret�: le contrat avec la soci�t� Novamont qui fournira gratuitement � la Ville de Paris, les bio-seaux et les sacs poubelles biod�gradables qui seront propos�s � chaque m�nage. En contrepartie de ceci, les m�nages devront supporter une publicit� sur les bio-seaux qui prendront place dans leur cuisine. Nous aurions pr�f�r� une mise en concurrence de plusieurs soci�t�s productrices de sacs compostables.

Nos d�chets sont source de richesse et je me r�jouis que Paris applique ce principe de base de l'�conomie circulaire qui d�montre, s'il le fallait encore, que dans la vie rien ne se perd, rien ne se cr�e, tout se transforme et qui d�montre aussi la fragilit� des gros projets d'incin�rateurs comme celui d'Ivry, qui risque d'�tre vite sur-dimensionn� en raison du succ�s probable de la collecte des bio-d�chets alimentaires dans le 2e arrondissement et le 12e arrondissement, et, je le souhaite, de son extension sur tout Paris � l'horizon 2020.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur le Maire.

La parole, pour vous r�pondre et compl�ter, est � M. Mao PENINOU.

M. Mao PENINOU, adjoint. - Pas grand-chose � compl�ter devant ce plaidoyer que je partage tout � fait. Nous sommes dans la suite de la strat�gie z�ro d�chet que nous avons abord�e au d�but du mandat. Je voulais commencer par remercier Jacques BOUTAULT de son intervention, mais au-del� de son intervention, lui-m�me et Catherine BARATTI-ELBAZ de s'�tre engag�s dans cette exp�rimentation. Des exp�rimentations, d'autres villes en ont d�j� men�es, mais c'est une premi�re � Paris, avec l'ambition, comme vous l'avez dit, de pouvoir le g�n�raliser sur tout Paris le plus rapidement possible et avec le ferme espoir que nous puissions au-del� le g�n�raliser sur l'ensemble de la M�tropole, telle qu'elle fonctionne avec le SYCTOM aujourd'hui. Ce serait un pas en avant extr�mement important.

Quelques indices nous laissent � penser qu'au-del� d'un scepticisme tr�s largement r�pandu parmi les �lus et notamment les �lus de la majorit� du SYCTOM qui ne correspond pas � la majorit� parisienne, comme vous le savez, nous allons r�ussir � d�passer ce scepticisme et leur montrer que c'est possible, comme cela a �t� possible dans d'autres villes, et que nous allons pouvoir avancer sur cette question.

Je souhaite citer Antoinette GUHL avec laquelle nous mettons en place un plan compl�mentaire. Vous l'avez dit, Monsieur BOUTAULT, il y a aussi le compost en pied d'immeuble. Nous avons comme ambition de doubler le nombre de compost en pied d'immeuble en compl�ment de la collecte s�par�e des d�chets alimentaires que nous mettons en place. Parce qu'�videmment, tout ce qui est compost� localement, nous n?avons pas � le collecter, � le transporter et � l'amener aux lieux de compost ou de m�thanisation qui pourront traiter ces d�chets alimentaires.

C'est donc un plan tout � fait compl�mentaire et extr�mement ambitieux. Je ne sais pas si on ira vers l?orange caramel. Nous �tions partis sur l?orange comme couvercle de bac et puis, l'ADEME, au niveau national, a d�cid� pour la premi�re fois, et je m'en f�licite, que l'on puisse dans toute la France adopter la m�me couleur de bac concernant les d�chets alimentaires. On s'orientera donc vers le marron. Nous renon�ons � notre orange mais vraiment avec beaucoup de volontarisme parce qu'avoir les m�mes couleurs de bac dans toute la France, c'est quelque chose qui nous aidera � beaucoup mieux communiquer sur le tri de mani�re g�n�rale.

Simplement un mot pour conclure sur "Novamont". La d�marche est assez simple. D'abord, je tiens � remercier cette soci�t�. Nous l'avons choisie parce que nous nous inspirons des exp�riences qui ont �t� faites � l'�tranger. C'est la soci�t� qui a accompagn� la Ville de Milan dans la mise en place de sa collecte des d�chets alimentaires, notamment l'�quipement des m�nages. C'est une vraie opportunit� de pouvoir �quiper, d�s le d�part, les 74.000 logements d'un kit du tri qui sera compos� de ce bio-seau et de sacs en plastique bio-sourc�, biod�gradable et compostable.

Et donc, de cette mani�re, nous pourrons avancer tr�s largement et impulser ce qui devra derri�re se d�velopper en termes de commerce sur la vente des sacs poubelles compatibles, � la fois bio-sourc�s et compostables.

Evidemment, comme Jacques BOUTAULT, je vous invite � voter ce projet de d�lib�ration et je suis tr�s fier d'avoir pu vous le pr�senter aujourd'hui.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur PENINOU.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet d'amendement n��94 d�pos� par l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet d'amendement n��94 est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPE 120 ainsi amend�.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2017, DPE 120).

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