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Mme LA MAIRE DE PARIS. - La deuxi�me question d?actualit� est pr�sent�e par Mme V�ronique LEVIEUX, au nom du groupe Socialiste et Apparent�s.

Je vous donne la parole, Madame LEVIEUX.

Mme V�ronique LEVIEUX. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, il y a quelques jours, nous connaissions une vague de froid tr�s dure � Paris, avec des temp�ratures qui descendaient bien en-dessous de 0 degr� pendant plusieurs jours. Sans oublier naturellement les foyers touch�s par la pr�carit� �nerg�tique, cette situation a �t� une source d?inqui�tude pour les sans domicile que l?on croise r�guli�rement dans les rues de Paris ou dans les couloirs de m�tro. Faut-il rappeler n�anmoins que la vie dans la rue est dure tous les jours, toute l?ann�e, en toutes saisons et qu?elle peut tuer tout au long de l?ann�e �galement, et pas uniquement dans les p�riodes de froid�?

Tr�s vite, les pouvoirs publics se sont organis�s pour mettre en ?uvre le Plan grand froid, d�clench� par la Pr�fecture de police et pilot� par le Samu social qui coordonne les maraudes de renfort avec des associations partenaires qui, par ailleurs, op�rent tout au long de l?ann�e. Je tiens � saluer l?ensemble des b�n�voles et associations qui se mobilisent, ainsi que les services de la Ville au service des personnes de la rue et des plus d�munis.

Madame la Maire, vous avez voulu que Paris soit pleinement mobilis�e dans la lutte contre la grande exclusion. C?est un de vos engagements forts de cette mandature que pilote avec humanit� et d�termination votre adjointe Dominique VERSINI. Ainsi notre Municipalit� a imm�diatement r�agi en apportant des moyens mat�riels suppl�mentaires � travers son Plan hiver�: ouverture de salles en mairie d?arrondissement, de gymnases permettant ainsi de proposer pr�s de 259 places suppl�mentaires g�r�es par l?Etat.

Nous ne pouvons que saluer la r�activit� des services de la Ville face � cette urgence qui s?ajoute aux actions men�es tout au long de l?ann�e pour renforcer tous les dispositifs, la cr�ation de restaurants solidaires comme dans le 12e r�cemment ou encore le C.H.U. r�cemment en novembre dernier dans le 16e arrondissement.

Il n?en demeure pas moins que si de nombreuses personnes � la rue ont pu trouver refuge dans ces centres au cours de cette p�riode de grand froid, d?autres sont rest�es sur le trottoir, notamment parce qu?elles ont refus� l?h�bergement d?urgence pour des raisons sur lesquelles nous devons continuer � travailler.

L?activation du plan d?urgence est une absolue n�cessit�. Sa bonne mise en ?uvre est une obligation. Elle l?est tout autant que notre obligation � accueillir les migrants qui viennent se r�fugier dans notre pays et notre ville. Nous sommes fiers que notre Ville ne fasse pas de discrimination face � ces situations de d�tresse et mette au contraire en ?uvre une m�me volont� politique d?agir envers ces populations.

Madame la Maire, quelques jours apr�s le retour � des temp�ratures plus cl�mentes, pourriez-vous nous dresser un bilan des moyens mobilis�s dans cette p�riode par notre Municipalit� et plus globalement celui des actions men�es sur le territoire parisien par l?ensemble des acteurs concern�s�?

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, V�ronique LEVIEUX.

Je vais donner la parole � Mme Dominique VERSINI, dont vous avez salu� la t�nacit� et l?�nergie au service de cette grande cause.

Dominique�?

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, je trouve que c?est important de faire un point d?�tape et je remercie le groupe Socialiste qui me donne cette opportunit� pour dire tout d?abord que c?est tout au long de l?ann�e que Paris est mobilis�e pour venir en aide aux sans-abri. Je le rappelle, la lutte contre la grande exclusion est la grande cause de la Maire de Paris pour cette mandature et, avec l?ensemble des partenaires, nous travaillons tout au long de l?ann�e.

Sur la question de l?h�bergement, parce que c?est une question effectivement pr�gnante, il faut que vous sachiez que, tout au long de l?ann�e, il y a 16.700 places d?h�bergement d?urgence et d?insertion, soit 40�% de l?offre r�gionale�; c?est extr�mement important. L�-dedans, je ne compte pas les 400 places que nous avons cr��es au centre humanitaire de la porte de la Chapelle et les 400 places du centre d?Ivry qui vient d?ouvrir pour accueillir les femmes r�fugi�es.

C?est extr�mement important et cela doit �tre plac� au regard du poids d�mographique de la Ville de Paris. Au sein de la R�gion, nous repr�sentons 18�% de la population et 1�% de la superficie pourtant nous participons pour 40�% de l?offre d?h�bergement de toute l?Ile-de-France.

Bien �videmment, comme vous le savez, il s?agit d?une comp�tence de l?Etat mais la Ville se mobilise depuis toujours, par la mise � disposition par exemple de locaux dans le domaine intercalaire, par la mise � disposition et l?ouverture de gymnases.

Durant l?hiver, � l?approche de l?hiver de fa�on classique, l?Etat avec la Ville met en place un plan compl�mentaire, qui �tait de 1.200 places cette ann�e, et la Ville ouvre en compl�ment une succession de gymnases tout au long de la p�riode hivernale. Mais face au grand froid, Paris a ouvert deux gymnases chaque soir. Nous nous sommes rendus avec Mme la Maire dans l?un de ces gymnases, il y a quelque temps.

Nous avons �galement ouvert un gymnase pour les jeunes qui se pr�sentent comme mineurs isol�s �trangers au centre d?accueil humanitaire chaque soir, dans l?attente de leur �valuation.

Enfin, gr�ce � des maires d?arrondissement, dont je veux saluer la solidarit�, pour le 1er arrondissement, le 4e arrondissement, le 11e arrondissement et le 15e arrondissement, nous avons pu dans ces mairies ouvrir des salles qui ont permis de prendre en charge encore une centaine de places compl�mentaires.

Tout cela pour dire que, en ce moment, il y a 18.000 places offertes pour les personnes sans domicile fixe.

Bien �videmment, pendant toute cette p�riode, les maraudes sont renforc�es. Les maraudes traditionnelles du Samu social sont renforc�es par la protection civile, l?Ordre de Malte, l?Unit� d'assistance aux personnes sans-abri de la Ville Paris, que je veux vraiment saluer parce qu?elle fait un travail formidable sur tout le territoire de Paris, dans le bois de Vincennes, dans le bois de Boulogne, et aussi avec la Mission famille qui s?occupe des familles dites Roms en situation de rue avec des enfants.

Enfin, je terminerai en disant qu?� Paris - on l?a bien vu hier avec le vote du projet de d�lib�ration co-port� avec Ian BROSSAT pour ouvrir un centre d?h�bergement dans le 12e arrondissement - � chaque fois que nous le pouvons, dans le domaine intercalaire, des locaux sont mis � disposition pour pouvoir ouvrir des centres qui auront une vocation temporaire, le temps de la mise en place d?un projet plus p�renne.

Je terminerai en disant que tout cela se fait dans la mise en application du Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion, dont je tiens juste � pr�ciser, et je m?arr�terai l�, que 80�% des engagements que nous avons pris sont r�alis�s ou en bonne voie d?�tre r�alis�s.

Voil�, Madame la Maire, pour ce bilan interm�diaire.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, ch�re Dominique.

Je veux remercier autour de Dominique l?ensemble des services sociaux, des volontaires, parce que nous avons des volontaires � la Ville qui se sont inscrits pour passer aussi les nuits dans les gymnases et dans les salles qui ont �t� ouverts.

Notre Ville peut vraiment �tre fi�re de ses agents, Monsieur le Secr�taire g�n�ral, de tous les b�n�voles et de cette g�n�rosit� qui s?est manifest�e dans tous les arrondissements. Je veux associer les mairies, qu?elles soient de l?opposition ou de la majorit�, qui se sont engag�es avec nous dans ce plan. Cela fait partie des points sur lesquels nos valeurs sont partag�es, et nous les portons � travers cette politique. Merci beaucoup. Est-ce que V�ronique LEVIEUX veut reprendre la parole�? Non. Merci.

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