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2017 DAE 47 - Subvention (20.000 euros) et convention avec "La Mutuelle des étudiants" (L.M.D.E.).


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le projet de d�lib�ration DAE 47 porte subvention et convention avec "La Mutuelle des �tudiants".

Alexandre VESPERINI.

M. Alexandre VESPERINI. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, je n?aurais pas pu laisser passer ce projet de d�lib�ration sans demander � m?inscrire, parce qu?il s?agit d?une mutuelle mais pas n?importe laquelle.

D?abord, je voudrais dire un mot sur les mutuelles �tudiantes, dont on rappelle r�guli�rement le naufrage financier et l?absence de service qu?elles apportent de fa�on responsable, qu?elles posent plus exactement aux �tudiants en France.

Je veux m?appuyer sur quelques �l�ments qui me semblent tout � fait incontestables et qui ne sont pas politique pour deux sous, contrairement � certaines mutuelles.

Par exemple, le rapport du D�fenseur des droits d?il y a deux ans, qui a �t� r�alis� � travers une enqu�te men�e aupr�s de 1.500 �tudiants, 67�% d?entre eux disent que les mutuelles ne sont, je cite, "pas utiles et qu?elles ne r�pondent pas � leurs attentes".

Deuxi�me �l�ment, la Cour des comptes, l?organisation de la d�fense des consommateurs UFC "Que choisir", qui n?est encore pas non plus une organisation de droite ou de gauche ou politicienne, et la FAGE - F�d�ration des associations g�n�rales �tudiantes - r�clament toutes trois - ce sont trois institutions et trois organismes tr�s diff�rents - la suppression des mutuelles �tudiantes, en l?occurrence des deux mutuelles �tudiantes actuellement existantes, et l?arrimage de la s�curit� sociale �tudiante, les r�gimes de base et les r�gimes compl�mentaires � l?assurance maladie ou � d?autres organismes compl�mentaires. Cela sur les mutuelles d?�tudiants.

Ensuite, il y a un �l�ment sur l?une d?entre elle, la L.M.D.E., la Mutuelle des �tudiants de France - qui est en r�alit� le nouveau nom, le faux nez de l?ancienne M.N.E.F. - que beaucoup connaissent ici sur ces bancs, et plut�t sur les bancs � gauche d?ailleurs, est hors d?�tat de service parce que c?�tait un organisme mutualiste qui a connu la faillite. Pour mettre en faillite une mutuelle, il faut en faire la demande et avoir beaucoup d?imagination, mais ils y sont arriv�s. En 2015, je vous rappelle que la L.M.D.E. a �t� plac�e sous sauvegarde judiciaire et elle a accus� une dette de 35�millions d?euros.

Aujourd?hui, en r�alit�, la L.M.D.E. est une coquille vide puisque le r�gime de base qu?elle propose, dont elle est charg�e, est aujourd?hui g�r� par la Caisse nationale d?assurance maladie des travailleurs salari�s et le r�gime compl�mentaire a �t� confi� � "Int�riale", donc la compl�mentaire du Minist�re de l?Int�rieur. J?ajoute d?ailleurs que la M.G.E.N., la Mutuelle g�n�rale de l?Education nationale, qui pourtant aurait �t� pertinente pour r�cup�rer le r�gime compl�mentaire a refus� de r�cup�rer ces actifs et cette gestion, tellement on n?y voyait pas clair, que c?�tait opaque et pas viable financi�rement.

Pour terminer toujours sur la L.M.D.E., je rappelle qu?il s?agit l� d?une mutuelle mais aussi d?une pouponni�re, d?un organisme de placement pour beaucoup de parlementaires, beaucoup d?�lus socialistes. Je lisais un portrait, parce que je m?int�resse maintenant � ce qui se passe au parti socialiste, et je lisais le portrait de M.�Beno�t HAMON, qui est donc maintenant le nouveau candidat des socialistes incontest�...

? Ecoutez, je parle de la L.M.D.E.

On est en d�mocratie.

Mme L�a FILOCHE. - Est-ce pertinent�?

M. Alexandre VESPERINI. - Oui. On a tous nos turpitudes. Ce n'est pas parce que les uns ont des turpitudes que l?on ne peut pas en parler non plus. Je peux parler, par exemple, de Mme Fan�lie CARREY-CONTE qui est actuellement d�put� P.S. dans le 20e arrondissement et qui a �t� rapporteur de la loi Leroux qui portait sur les r�seaux de soins, alors qu?elle �tait administrateur de la L.M.D.E. Je pourrais parler d?autres choses. Tout de suite, le silence se fait. Je pourrais aussi parler des partenariats entre la L.M.D.E. et l?U.N.E.F., des 90.000 euros que la L.M.D.E. donnait � l'U.N.E.F. jusqu?� il y a encore quelques ann�es, simplement pour participer � l?organisation de son congr�s annuel. Je vais vous dire une chose.

Mme L�a FILOCHE. - N'importe quoi�!

M. Alexandre VESPERINI. - Visiblement, 50�% des �tudiants n'ont pas plus de 500 ou 600 euros par mois. Il y a un nombre important d?accidents vasculaires c�r�braux chez les �tudiants et chez les 20 � 30 ans qui sont en train d'exploser. Il y a, par ailleurs, d?une mani�re g�n�rale, la question de la couverture sociale et de la couverture sant� des Parisiennes et des Parisiens. Il en �tait question il y a encore peu de temps avec la proposition, � laquelle j'adh�rais, de cr�er une mutuelle parisienne. Cela pourrait �tre une tr�s bonne id�e. Mais, par piti�, je demande simplement,�et nous demandons - le groupe les R�publicains - que la Mairie de Paris arr�te de d�penser son argent, m�me pour des sommes qui ne sont pas �normes. 20.000 euros ou 30.000 euros, ce n'est pas n'importe quoi. Ce n'est pas une somme �norme, mais enfin, tout de m�me. Ce serait bien que la Mairie de Paris arr�te d'utiliser ses fonds, d'engager des d�penses, non pas pour d�fendre les int�r�ts des Parisiens, en l'occurrence leur sant�, mais pour servir ses copains.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Pour vous r�pondre sur le mutualisme �tudiant, la parole est � Marie-Christine LEMARDELEY.

Mme Marie-Christine LEMARDELEY, adjointe. - Je m'appr�tais � remercier M.�VESPERINI qui allait me donner l'occasion de parler d'un dispositif nouveau, tr�s int�ressant, pour lutter contre le mal-�tre des �tudiants et malheureusement, je tombe sur un marronnier de M. VESPERINI qui aime beaucoup parler de sujets g�n�raux et ne s'int�resse pas tellement � la question pr�cise de la sant� des �tudiants. Je ne vais pas r�pondre sur la L.M.D.E. parce que tout le monde sait que la sauvegarde judiciaire s'est termin�e en f�vrier 2016.

Je voudrais parler du dispositif lui-m�me qui part du constat que la population �tudiante est une population fragile qui renonce aux soins, � la fois par insuffisance de ressources financi�res et par m�connaissance du syst�me de sant�, et que ce dispositif vise � accompagner les �tudiants vers une autonomie de soins gr�ce � des �tudiants relais qui les visiteront dans les r�sidences du C.R.O.U.S., qui ont �t� s�lectionn�es par les C.R.O.U.S., o� ils ont identifi� des dangers d'isolement et aussi un certain nombre d'�tudiants �trangers.

Trois moyens d'intervention�: faire le point avec les �tudiants sur leur parcours de soins coordonn�s, rompre l'isolement et aborder de grandes th�matiques de pr�vention sant�. La L.M.D.E. ne fait pas cela seule. Elle est adoss�e � trois organismes qui sont tr�s reconnus dans le domaine particulier de la sant� mentale puisqu?il s'agit bien de questions de d�pression et parfois, d'�tudiants qui sont suicidaires�: d'une part, le centre Ren�-Capitant�; ensuite, l'association "A.P.A.S.O." qui offre des consultations psychologiques�; puis la Fondation Sant� des �tudiants de France�; ces structures proposent des rendez-vous rapides gr�ce � l'intervention de ces �tudiants.

Il s'agit donc d'un dispositif qui me para�t tout � fait int�ressant et nouveau. Il y aura une �valuation quantitative et qualitative du dispositif. Bernard JOMIER a consid�r� que c'�tait int�ressant puisque, de son c�t�, il va aussi soutenir ce nouveau dispositif. Nous ferons un bilan au bout d'un an. Nous ne manquerons pas de dire � M. VESPERINI ce qui s'est pass� et nous rendrons des comptes � ce Conseil.

Je vous propose donc de voter ce projet de d�lib�ration. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAE 47.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2017, DAE 47).

Janvier 2017
Débat
Conseil municipal
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