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20- 1997 DVD 1 G Approbation du programme 1997 des "quartiers tranquilles".



M. LE PR�SIDENT.- Nous abordons maintenant le programme des quartiers tranquilles. Je donne la parole � Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Je veux bien intervenir mais je trouve abusif, alors qu'il n'y avait pas de r�union de Commission pr�vue, que tant d'�lus soient partis, et que j'intervienne devant un minimum d'�lus. Ce ne sont pas des proc�d�s. Bon...
Monsieur le Pr�sident, je voudrais tout d'abord faire une remarque g�n�rale sur les dix secteurs que vous nous proposez...
Ceux qui sont l�, au moins, pourraient �couter.
M. LE PR�SIDENT. - S'il vous pla�t, �coutez Mme SCHNEITER !
Mme Laure SCHNEITER. - ...de transformer...
M. LE PR�SIDENT. - S'il vous pla�t, il y a un bruit de fond incroyable !
Mme Laure SCHNEITER. - Cela ne les int�resse pas, mais on est au courant...
Sur les dix secteurs que vous nous proposez de transformer en quartiers tranquilles, 4 sont tr�s petits : Saint-Paul sud, Ulm, Notre-Dame-des-Champs, et la Br�che aux Loups, dans le 5e plus pr�cis�ment, seul un p�t� de maison est concern� mais c'est sans doute mieux que rien.
Les am�nagements envisag�s appellent quelques observations pour �tre vraiment r�ussis. Un am�nagement compl�mentaire en faveur des cyclistes est indispensable. C'est l� qu'il faudrait commencer pour cr�er ce R�seau Vert que les �cologistes et que beaucoup d'habitants vous r�clament depuis 1989 : des rues r�serv�es aux pi�tons et aux cyclistes, un stationnement automobile interdit, des acc�s autoris�s aux seuls v�hicules de s�curit�, de service (� certaines heures), pour les livraisons par exemple et aux v�hicules des personnes � mobilit� r�duite, une circulation r�serv�e aux riverains et aux transports en commun.
A d�faut d'une grande ambition, comme celle du R�seau Vert, il faut s'engager dans les voies � sens unique, � cr�er des couloirs v�los � contre sens. La phrase du rapport page 2, " dans les voies � sens unique des couloirs v�los � contre sens pourront �tre mis en place pour raccourcir les d�placements cyclistes " reste trop floue. Je vous demande de remplacer le " pourront �tre " par " seront mis ". Je d�poserai un amendement dans ce sens.
Concernant le stationnement, il doit �tre presque exclusivement r�serv� aux riverains. Quelques aires seront laiss�es aux livraisons, et selon la taille de la rue, �ventuellement quelques places seront � la disposition des visiteurs.
Vous souhaitez que ces am�nagements en quartiers tranquilles contribuent au d�veloppement �conomique. C'est un bien grand mot pour les minuscules secteurs qui sont concern�s dans ce projet. Mais au regard des suggestions que je viens de vous pr�senter sur la limitation, voire l'interdiction de la circulation et du stationnement, j'aimerais avoir des pr�cisions sur le " stationnement d'une courte dur�e " que vous envisagez.
Toute l'ambition de ce projet est limit�e par les contraintes budg�taires que vous ne cessez d'�voquer. Ce n'est pas s�rieux lorsque vous parlez de " limiter le co�t des am�nagements, en ne conservant que ceux strictement n�cessaires � la satisfaction des objectifs de tranquillisation du secteur ". C'est du bricolage, cela prouve quel peu de cas vous faites des r�els changements qui am�lioreraient le cadre de vie et l'espace public.
Nous n'avons de cesse de vous rappeler notre " philosophie de la rue " qui est devenue �galement celle de nombreux Parisiens : la rue est am�nag�e pour le bien-�tre du pi�ton, de l'enfant, de l'adulte ou de la personne �g�e et favorise les d�placements cyclistes qui ne polluent pas, ne font pas de bruit, et sont particuli�rement bien adapt�s aux parcours en ville, g�n�ralement de courte distance.
De la verdure, des espaces de d�tente et de jeux pour enfants, lorsque c'est possible, y sont implant�s.
Calme, s�curit�, la rue devient un lieu convivial et d'�changes, la pollution automobile est r�duite, la sant� de tous en est am�lior�e.
Ces ambitions devraient pr�valoir quelque soit le co�t. Les quartiers tranquilles con�us dans cet �tat d'esprit n'auraient plus qu'� �tre maill�s entre eux pour qu'une premi�re �tape vers le R�seau Vert soit enfin franchie et il faudrait que vous franchissiez vous aussi ce pas vers une vision globale de l'am�nagement urbain et des modes de d�placements.
Petit � petit , nous ne d�sesp�rons pas de vous amener � notre R�seau Vert et � son compl�ment indispensable, la rue semi-pi�tonne ou " cours urbain ". S'il faut d�velopper la cr�ation des rues pi�tonnes et des rues R�seau Vert, il reste de nombreuses rues o� l'on ne peut emp�cher les voitures de circuler. Il existe cependant beaucoup d'art�res � l'�cart des grands courants de circulation qui pourraient �tre am�nag�s pour un meilleur confort des pi�tons et des riverains sans interdire pour autant la circulation automobile. C'est ce que l'on appelle les " cours urbains ".
Pour ce faire, les trottoirs sont supprim�s ; le dallage de la rue est " diff�renci� " afin que les divers utilisateurs puissent cohabiter et circuler simultan�ment sans se g�ner : pi�tons, voitures, bicyclettes et dans les rues commer�antes les v�hicules de livraison.
Les diff�rents dallages de la rue sont de forme et de couleur diff�rentes, mais harmonis�es. Comme pour les panneaux routiers, le m�me dallage correspond toujours au m�me usage. Comme pour les rues du R�seau Vert, un mobilier urbain de qualit� est install� pour " am�nager " l'espace sans le modifier en profondeur : bancs, bacs � sable, bornes et murets pour d�limiter les aires de stationnement, arbres, bacs fleuris...
A l'entr�e de ces rues, de discrets " dos d'�ne " obligent les automobilistes � ralentir et leur rappellent qu'ils entrent dans une zone r�sidentielle. La vitesse est limit�e � 20 kilom�tres heure. La bande r�serv�e � la voiture a en moyenne une largeur de 3 m�tres avec un �largissement tous les 60 m�tres permettant le croisement.
Afin de circuler en s�curit� pour emp�cher l'automobiliste de rouler � plus de 20 kilom�tres heure, un d�crochement de la chauss�e l'emp�che d'avoir une perspective de plus de 60 m�tres devant les yeux.
Le mobilier urbain joue, par cons�quent, un grand r�le ; un arbre plac� � tel ou tel endroit peut former un obstacle � la circulation automobile � grande vitesse, tout en �tant un agr�ment pour les riverains, un muret peut servir � d�limiter une aire de stationnement et servir de banc aux enfants etc...
Ces rues semi-pi�tonnes existent depuis longtemps dans de multiples villes, en Hollande, avec Delft pour commencer, en Grande Bretagne, en Suisse, en Allemagne o� elles sont d'ailleurs baptis�es " rues de l'avenir ".
Il n'y en a pas une � Paris ! Elle serait l'une des cl�s des quartiers tranquilles.
Pour conclure, les restrictions budg�taires pour masquer le manque d'ambition sont regrettables, d'autant plus qu'elles ne tiennent pas la route, si j'ose dire, en vue de certaines d�penses faites par la Ville de Paris.
Je citerai � titre d'exemple 2,5 millions de francs pr�vus pour le Parc des expositions de Versailles " parce qu'il est n�cessaire, dites-vous, de privil�gier la circulation automobile autour du parc ", des centaines de millions pour des parkings souterrains, 1 milliard pour les 800 m�tres du Pont Charles de Gaulle, etc.
Mais, pour amorcer les quartiers tranquilles, seulement 30 millions de francs. C'est scandaleusement insuffisant ! On voit bien o� sont vos v�ritables priorit�s, malheureusement pour les Parisiens. Je ne pourrai que m'abstenir sur ce projet qui ne traduit pas une r�elle volont� politique de changement et d'am�lioration du cadre de vie des Parisiens.
M. LE PR�SIDENT.- Merci, Madame.
La parole est � M. HUBERT.
M. Alain HUBERT. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, c'est au d�tour d'une demande de subvention � la R�gion et par le biais des seuls probl�mes de voirie que nous allons lancer l'am�nagement de 10 quartiers tranquilles. On peut regretter que ce qui devait �tre, avec le d�veloppement des pistes cyclables et la mise en site propre des couloirs d'autobus l'un des moyens essentiels de la reconqu�te de l'espace public parisien, soit d�battu ainsi aujourd'hui quasi subrepticement.
Cette discr�tion a sa raison d'�tre. On a promis en 1996 de faire 10 quartiers tranquilles en 1997. Alors, en urgence on b�cle le dossier. Qui peut croire qu'ils seront r�alis�s en trois mois d'ailleurs ?
Ce que vous nous proposez n'a plus rien � voir avec les ambitions �nonc�es par vous � propos du nouvel urbanisme parisien : quand le Maire de Paris avait op�r� un glissement s�mantique des zones " 30 kilom�tres/heure " aux " quartiers tranquilles ", cela nous avait paru de bon augure dans la mesure o� cela impliquait une perception plus globale de l'am�nagement des quartiers que celle r�sultant d'une simple limitation de vitesse. Vous nous proposez aujourd'hui de faire le chemin inverse.
De la m�me mani�re que nous approuvions tout ce qui, dans vos communications sur le nouvel urbanisme et sur une nouvelle politique des d�placements allait dans les directions suivantes, et je vous cite mot pour mot : "Mieux conna�tre et conforter les centres de quartier, engager une v�ritable reconqu�te de l'espace urbain, offrir � la vie locale de meilleurs espaces de sociabilit�, limiter la place de l'automobile, diminuer la pollution."
Sans �tre totalement hors sujet, vos propositions de " quartiers tranquilles " sont quasi insignifiantes par rapport � ces objectifs annonc�s. Elles semblent surtout destin�es � tranquilliser des quartiers d�j� tranquilles en les convertissant en zone 30 km/heure.
M�me les deux id�es positives contenues dans vos propositions que sont la r�servation du stationnement aux r�sidents et l'interconnexion entre quartiers tranquilles par des circulations douces, m�ritent un examen critique :
- la premi�re, la r�servation du stationnement aux r�sidents, parce que, sauf dans les quartiers centraux, le probl�me se pose peu quand il s'agit de quartiers exclusivement r�sidentiels et c'est ceux l� que vous avez choisis pour l'essentiel ;
- la deuxi�me, l'interconnexion parce qu'elle reste une simple citation dans vos propositions, propositions extr�mement floues et d'autant plus difficiles � mettre en oeuvre que vous vous en tenez � un d�coupage en tranches annuelles de quartiers tranquilles, donc � l'absence d'un plan d'ensemble, faute sans doute d'avoir v�ritablement �tudi� la question dans toutes ses dimensions.
Ce ne sont pas quelques panneaux de signalisation et quelques ralentisseurs appos�s pour sur-prot�ger des quartiers d�j� parmi les plus prot�g�s - on ne pr�te qu'aux riches - qui vont suffire � redistribuer efficacement l'espace public. Le risque existe m�me qu'on d�tranquillise davantage la p�riph�rie imm�diate de ces quartiers.
Cela pour dire qu'outre l'appauvrissement du concept, la principale critique que je porte � ces propositions c'est le contre-sens, en tout cas le malentendu, qui a pr�sid� pour l'essentiel au choix des quartiers consid�r�s qui sont, pour l'essentiel, � vocation r�sidentielle exclusive ou pr�dominante.
En effet, o� est-il urgent � Paris de tranquilliser ? Eh bien, l� o� ce n'est pas tranquille ! L� o� s'effectuent les d�placements courts et quotidiens des Parisiens, c'est � dire les centres de quartiers, les centres de vie locale, l� o� se concentrent commerces, �quipements, �coles, loisirs, bistrots, etc. Ailleurs donc, que dans la plupart des secteurs que vous proposez.
Tranquilliser des quartiers tranquilles, ce n'est pas vraiment, Monsieur le Pr�sident, une performance.
Je plaide donc pour une tout autre conception des quartiers tranquilles. Elle viserait prioritairement ces centres de quartiers. Elle exclurait les quartiers tr�s centraux de Paris, les quartiers d'affaires et les quartiers exclusivement r�sidentiels que vous semblez viser pour l'instant.
Elle supposerait un rep�rage, une �tude s�rieuse des quartiers � forts d�placements de proximit� et quotidiens. Elle impliquerait, certes, une limitation de vitesse, une priorit� aux pi�tons et cyclistes mais aussi des am�nagements du mobilier urbain organisant une forme de convivialit� urbaine et m�me le passage de bus en site propre.
Ce ne serait donc ni des zones 30 seulement, ni des zones pi�tonnes exclusivement. Mais cette conception forte, Monsieur le Pr�sident, des quartiers tranquilles supposerait une forte adh�sion citoyenne qui ne saurait na�tre d'un urbanisme furtif, b�cl� et si peu concert� avec les Parisiens eux-m�mes en d�pit de vos promesses de l'an dernier o� il n'�tait question que de consulter les C.I.C.A., les associations en amont, et de rechercher le meilleur accord possible avec les habitants et j'en passe.
La concertation a exist� peut-�tre avec quelques maires d'arrondissement mais quant � descendre au niveau des citoyens, rien.
La caricature en est d'ailleurs peut-�tre ce qui se passe dans le 15e. D�j� absent des programmes de pistes cyclables, il l'est aussi des programmes de quartiers tranquilles. Mais il para�t que le Maire du 15e a signal� � votre attention deux quartiers, sans consulter personne, sans m�me informer les �lus du 15e, au point que je suis aujourd'hui incapable de vous dire de quels quartiers du 15e il s'agit, et ce sont pourtant des quartiers dont je suis l'�lu...
On est donc bien dans l'�pure pr�vue par nous lors de votre d�claration tonitruante sur l'urbanisme. Annonce forte et moyens faibles, volont� politique peu claire face au lobby automobile.
Ce n'est pas pour nous r�jouir car � Paris les voitures occupent toujours 90 % de l'espace pour 33 % des d�placements et la pollution s'aggrave contin�ment. Quelques Parisiens seront peut-�tre un peu plus tranquilles et c'est pour cela que nous ne voterons pas contre ces mesures faibles.
Pour ce qui est de concevoir le Paris du 3e Mill�naire, Monsieur le Pr�sident, il va nous falloir encore attendre le train suivant.
Merci, mes chers coll�gues.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).
M. LE PR�SIDENT. - Madame BOUVELOT, vous avez la parole.
Mme Dani�le BOUVELOT. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, vous nous avez pr�sent�, Monsieur le Pr�sident, il y a presque un an, votre politique de d�placements. Cette politique comporte une panoplie de mesures pour atteindre trois objectifs principaux. Je les r�cite pour m�moire :
- limiter la place de l'automobile et donc offrir les conditions pour choisir de se d�placer autrement ;
- am�liorer la qualit� de vie dans les quartiers notamment gr�ce � la reconqu�te de l'espace public et � la diminution de la pollution ;
- pr�server l'activit� �conomique.
Les exemples d�j� r�alis�s donnent satisfaction contrairement � ce que je viens d'entendre de mes coll�gues de l'opposition et notamment dans le quartier "national" dans le 13e o� l'on constate la circulation de transit d�tourn�e, la vitesse ralentie, la s�curit� accrue et un tissu urbain plus humain.
Il n'y a pas de quartiers tranquilles types. Il y a des outils adapt�s et l'on peut faire confiance au savoir-faire des Directions sous votre impulsion, Monsieur le Pr�sident.
A chacun de ces quartiers, il sera pr�serv� sa personnalit�. En annon�ant 10 quartiers par an, on cr�e un effet de nombre et, � terme, un vrai r�seau susceptible de changer le caract�re de la Ville.
Je m'attarderai sur l'un de ces objectifs qui me para�t fondamental pour que les Parisiens retrouvent un r�el plaisir d'habiter la plus belle Capitale du monde : am�liorer le cadre et la qualit� de vie des quartiers.
Il y a encore peu de temps, au tout d�but de notre 20e si�cle, Paris �tait un tissu de petits villages dans lesquels diff�rents modes de vie et d'artisanat s'�panouissaient : le quartier de la Bastille, par exemple, o� fleurissait un nombre important d'artisans du bois, menuisiers, �b�nistes ; le 15e dont je suis �lue �tait encore le " Val Girard ", o� les cultures et l'artisanat occupaient la majeure partie jusqu'en 1860, �poque o� le Pr�fet Haussmann rattacha les villages de la p�riph�rie � la Capitale.
Nous sommes bien loin du " Val Girard ", mais heureusement le 15e a su se pr�server en cr�ant de superbes jardins comme Citro�n, Brassens et l'Atlantique.
Nos quartiers sont devenus, en moins sinistres, des cit�s-dortoirs o� l'on se d�p�che d'en partir d�s qu'un week-end ou quelques vacances se profilent.
Cette tranquillit� du quartier, moins de bruit, moins de pollution, un esprit de voisinage, de solidarit� entre les g�n�rations, devrait rapidement faire qu'il fera bon de vivre dans son quartier.
Je souhaite et esp�re que les petits commer�ants chez lesquels ont s'attarde pour discuter, retrouvent leur place, que les enfants jouent sur les trottoirs, que les concerts sous les kiosques refleurissent.
Pour 1997, vous avez pr�vu, Monsieur le Pr�sident, dix quartiers tranquilles. En tant qu'�lue du 15e, je regrette que nous n'ayons pas pu �tre dans les premiers pour cette innovation, nous qui f�mes un des derniers � �tre rattach�s � la Capitale, mais je suis certaine que nous saurons en 1998, mettre en place cette politique qui ne demande qu'� exister : il faut se promener le dimanche matin vers le march� Convention pour trouver les enfants qui font un tour de man�ge pendant que les parents et les amis �coutent des musiciens qui font l'aubade. Je peux vous dire que les petits caf�s affichent complet.
Je suis confiante et heureuse, Monsieur le Pr�sident, de faire partie de votre �quipe municipale qui saura, comme vous le disiez, rendre � Paris un visage humain.
Votre politique est r�aliste, r�fl�chie, sans d�magogie. Vous savez que Paris est le phare du monde par son patrimoine culturel, ses commerces de luxe, ses th��tres, mais vous savez aussi, Monsieur le Pr�sident, que Paris est une ville o� l'on doit vivre et travailler. C'est pour cela que votre initiative est remarquable car bient�t, les Parisiens pourront dire que gr�ce � vous, il fait bon vivre � Paris.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblements pour Paris " et " Paris-Libert�s ")
M. LE PR�SIDENT. - Je vous remercie, Madame. La parole est � M. TR�M�GE.
M. Patrick TR�M�GE.- Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, les dix quartiers tranquilles dont vous nous proposez la cr�ation aujourd'hui, constitue une des initiatives de la nouvelle politique des d�placements que vous avez pr�sent�e fin 1996 et que le Conseil de Paris a approuv�.
Le principe directeur en �tait de mieux r�partir l'espace public pour mieux vivre.
Mieux r�partir l'espace, c'est donner moins d'importance � la voiture, c'est faire des espaces nouveaux aux deux roues, ce que nous avons fait gr�ce au programme de piste cyclable, c'est privil�gier les v�hicules non polluants.
Notre action en mati�re de v�hicule �lectrique est exemplaire. C'est offrir aux transports en commun des conditions privil�gi�es et nos programmes de sites prot�g�s vont permettre d'am�liorer la circulation des lignes d'autobus, notamment la ligne PC.
A la lecture de cette �num�ration, chacun se rendra compte, m�me nos d�tracteurs, que vous avez, Monsieur le Pr�sident, avec votre adjoint, M. PLASAIT, accompli beaucoup et puisque l'espace public est d�sormais mieux partag�, il est possible de cr�er les conditions d'un mieux vivre pour les riverains et les usagers, d'offrir davantage de s�curit�, d'offrir un meilleur environnement et surtout d'autoriser, de favoriser moins de pollution. C'est la raison d'�tre des quartiers tranquilles, leur principe est de r�duire les circulations de transit, d'en limiter la vitesse, gr�ce � des am�nagements aux entr�es, voire en cours de voies, et de profiter de cette pacification du transit pour repenser, r�am�nager l'int�rieur des quartiers.
D'aucuns pr�tendront qu'il s'agit l� de gadgets inop�rants, qu'ils le disent !
Dans le 13e, nous savons d�j� que cela fonctionne parfaitement car nous avons, en effet, �t� les pr�curseurs des quartiers tranquilles, que nous avons exp�riment�s notamment le quartier National. Ce dispositif a fait ses preuves, transformant un secteur tr�s perturb� et dangereux du fait d'une circulation trop rapide, en un quartier o� il fait bon vivre, o� les usagers de la rue coexistent sans doute mieux qu'ailleurs.
Ce succ�s, Monsieur le Maire du 13e et moi-m�me en sommes particuli�rement fiers. Nous avons la certitude que, les m�mes causes produisant les m�mes effets, les quartiers tranquilles pr�vus au programme 1997 et aux programmes ult�rieurs, seront, Monsieur le Pr�sident, un succ�s.
N'en doutons pas. J'invite d'ailleurs ceux de nos coll�gues qui s'interrogent � venir dans le 13e se rendre compte de visu du concept, de sa r�alisation et de son efficacit�.
Enfin, je voudrais souligner que si ce projet nous est pr�sent� en formation de Conseil g�n�ral, c'est parce qu'il est susceptible d'�tre subventionn� par la R�gion d'Ile-de-France. En effet, l'am�lioration de la vie quotidienne des Parisiens et des usagers, qui sont tous des Franciliens, est une ambition partag�e par la R�gion d'Ile-de-France. Cette derni�re m�ne une politique de contrats r�gionaux afin de participer au financement des op�rations d'am�nagement des collectivit�s locales, qui r�pondent aux objectifs de l'am�lioration de l'environnement.
Ainsi, en 1994 et 1995, le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil g�n�ral a subventionn� la mise en oeuvre des premiers quartiers tranquilles, quatre dans notre secteur National et dans le Marais.
Nul doute que la participation de la R�gion, que nous sollicitons aujourd'hui, en faveur des quartiers tranquilles, fera l'objet d'un examen favorable de nos coll�gues du Conseil r�gional car cette synergie des ambitions de Paris et du Conseil trouve au mieux sa concr�tisation dans la conception de quartiers tranquilles.
En conclusion, Monsieur le Pr�sident, je voudrais dire que ce programme de cr�ation de nouveaux quartiers s'av�re tout � fait exemplaire au regard du b�n�fice pour les Parisiens et qu'il m�riterait un vote positif unanime de la part de l'ensemble de nos coll�gues. Merci.
M. LE PR�SIDENT. - Merci. La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Pr�sident, l'imp�rieuse n�cessit� de restreindre la circulation automobile n'est plus � d�montrer. L'�t� nous l'a rappel� avec v�h�mence en nous imposant de s�rieux �pisodes continus de pollution atmosph�rique.
Dissuader les Parisiens d'utiliser leur automobile, c'est diminuer l'efficacit� et la commodit� de cette pratique tout en am�liorant l'efficacit� et la commodit� des modes de transports alternatifs. Voil� les v�ritables enjeux.
Malheureusement, les projets que vous nous soumettez aujourd'hui n'ont pas cette ambition.
D'abord parce que le concept de quartier tranquille est une r�ponse timor�e, ensuite parce que les moyens d�risoires accord�s � ces projets ne permettront m�me pas de r�aliser ces demi-mesures, enfin parce que les quartiers auxquels vous vous int�ressez sont de fait d�j� tranquilles.
Ainsi, deux des objectifs affich�s par ces projets sont " de diminuer la circulation de transit sans p�naliser les d�placements des riverains " et " d'am�liorer la qualit� de vie tout en respectant l'activit� �conomique ".
L'exp�rience du quartier Montorgueil r�pond parfaitement � ces objectifs. Mais d'embl�e, vous excluez ce type de r�ponse en entretenant d�lib�r�ment la confusion.
En effet, vous placez abusivement sur le m�me plan ce secteur et celui du plateau des Halles-Beaubourg, c'est-�-dire un secteur purement pi�tonnier. Pi�tre amalgame !
Or, dans le cas de Montorgueil, la circulation de desserte reste autoris�e, tant pour les riverains que temporairement pour les v�hicules ext�rieurs au quartier.
Pourquoi rejeter alors aveugl�ment le concept du quartier Montorgueil qui a largement fait ses preuves et qui, sans offrir la radicalit� pi�tonni�re de certains secteurs du quartier Halles-Beaubourg, pr�sente une d�termination bien plus forte que vos quartiers tranquilles dans le domaine de la reconqu�te de l'espace public et de la dissuasion en mati�re automobile, ceci tout en offrant une grande souplesse d'utilisation.
La Chambre de Commerce de Paris pourtant peu suspecte de vouloir restreindre la circulation automobile a rendu un hommage sans �quivoque � l'exp�rience Montorgueil, dans le r�cent rapport de M. Francis LEMOR sur les d�placements � Paris.
En novembre 1996, l'association VIVRE, et la C.L.A.Q vous ont d'ailleurs fait des propositions pour le 10e arrondissement en ce sens sous le nom de " Quartiers lib�r�s ".
Le concept de quartier tranquille que vous avez choisi est une r�ponse frileuse et inefficace qui refuse de s'attaquer � la sacro-sainte libre circulation des automobiles.
Vous ne parviendrez ainsi ni � initier un mouvement de modification des pratiques de d�placement des Parisiens, ni � vous attaquer � la pollution atmosph�rique automobile.
L'engagement financier est d'ailleurs significatif de votre absence de volont� : � peine 30 millions pour dix quartiers, soit 3 millions de francs par quartier en moyenne, l'�quivalent de la pose de quatre feux tricolores !
L'an dernier, vous consacriez 10 millions de francs pour le petit quartier tranquille Hall�, et ce uniquement pour la premi�re phase des op�rations. Aujourd'hui pour 10 quartiers tranquilles vous auriez d� sur cette base consacrer 100 millions de francs pour une premi�re phase... Quelle r�gression en un an !
A titre de comparaison, dans cette m�me s�ance, vous nous soumettez le projet de r�am�nagement de la place Dauphine pour un montant de 3 millions et demi de francs et celui de la place du march� Saint-Honor� pour un montant de 17 millions de francs.
Soit pratiquement l'�quivalent des sommes consacr�es � 7 de vos quartiers tranquilles. Ces deux d�lib�rations soulignent cruellement l'indigence de vos propositions en mati�re de quartiers tranquilles.
Quelques "dos d'�nes" et quelques panneaux de limitation de vitesse, voil� votre ambitieux plan de lutte contre la pollution !
En fait, les 10 projets de quartiers tranquilles concernent des quartiers r�sidentiels affirm�s , des quartiers sans circulation de transit, des quartiers d�j� r�glement�s. Bref, des quartiers d�j� tranquilles de fait.
Ainsi, dans le 6e arrondissement le secteur Notre Dame des Champs, poss�de d�j� des panneaux indiquant l'existence d'une "zone trente" aux entr�es et sorties du quartier.
Dans le 5e arrondissement, le secteur Croulebarbe poss�de d�j� de nombreux dos d'�ne, sauf d'ailleurs devant les �coles.
Dans le 14e, le secteur de la rue des Artistes pr�sente trois impasses sur les six voies qui traversent le quartier et trois escaliers sur ces 6 acc�s... la circulation automobile est donc d�j� plus que limit�e !
Le p�rim�tre de ces quartiers d�j� tranquilles de fait est toujours d�limit� par des axes de grande circulation qui en sont exclus.
Ainsi des rues Saint-Antoine, Saint-Jacques, Gay-Lussac, Claude-Bernard, Assas, Vaugirard, Charenton, Al�sia, Ordener, Pyr�n�es, Faubourg du Temple, des avenues Daumesnil, G�n�ral Bizot, Clichy, Saint-Ouen, ou des boulevards Henri IV, Raspail, Montparnasse, Arago, Gobelins, Blanqui, Ornano. Je ne vous en imposerai pas la litanie.
Bref, le paradis d'un c�t� et l'enfer de l'autre.
De plus, les quelques voies comportant un l�ger flux de transit situ�es � proximit� de vos p�rim�tres sont syst�matiquement exclues.
Ainsi des rues : Fourcy, Nonnains d'Hy�res, Fran�ois-Miron, Taine, Glaci�re, Tombe-Issoire, Guy Moquet, Poissonniers, Couronnes... qui elles m�riteraient d'�tre tranquillis�es.
Vos p�rim�tres comportent peu d'activit�s �conomiques, peu de bureaux, et seulement quelques commerces de proximit�.
Ils rec�lent de larges espaces verts, dans le 13e, le square Le Gall, et dans le 14e le r�servoir de Montsouris qui repr�sente la moiti� du secteur et de vastes emprises publiques dans le 5e, secteur Ulm et le 13e, secteur Croulebarbe.
Nous sommes loin des objectifs revendiqu�s par votre pr�d�cesseur Jacques CHIRAC lors du lancement du quartier Montorgueil : 1, reconqu�te de la fonction r�sidentielle sur les bureaux ; 2, mise en valeur du patrimoine b�ti ; 3, r�duction des nuisances caus�es par le trafic automobile.
Rien de tel pour ces dix quartiers tranquilles qui ne sont nullement probl�matiques.
Vous mesurez ainsi l'�tendue de la r�gression aujourd'hui propos�e.
Jacques CHIRAC proposait m�me lors de sa conf�rence de presse du 8 f�vrier 1991 : "une densification des constructions sera recherch�e pour permettre la cr�ation d'espaces libres". Puissiez-vous sur ce point respecter la volont� de votre illustre pr�d�cesseur.
Il est clair que la majorit� municipale n'a toujours pas pris la mesure de la gravit� des probl�mes de sant� publique induits par la circulation automobile, et se refuse toujours � contrer les lobbies de l'automobile.
M. LE PR�SIDENT.- Merci Monsieur BLET.
Monsieur FERRAND, vous avez la parole.
M. Eric FERRAND. - Merci Monsieur le Pr�sident.
Lors d'une pr�c�dente s�ance vous nous aviez pr�sent� les grandes orientations de la politique des d�placements que vous mettiez en oeuvre ; politique qui, je rappelle vos propos, devait reposer sur une panoplie de mesures pour atteindre trois objectifs :
- limiter la place de l'automobile ;
- am�liorer la qualit� de vie dans les quartiers, gr�ce � la reconqu�te de l'espace public et � la diminution de la pollution ;
- enfin, pr�server l'activit� �conomique.
Avant d'aborder la question des quartiers tranquilles, je souhaiterais revenir sur ces grands objectifs et les actions concr�tes auxquelles ils ont donn� lieu.
Concernant la place de l'automobile, force est de constater que vous n'�tes pas parvenu, m�me de fa�on ponctuelle � limiter la place de l'automobile, y compris lors des p�riodes de pics du mois d'ao�t dernier.
De ce c�t� l�, je ne per�ois aucune avanc�e r�elle, sinon toujours et encore des d�clarations d'intention. Pourtant, r�duire la masse des v�hicules en circulation devrait �tre une priorit�. Vous connaissez nos propositions en ce sens. Je n'y reviendrai pas, si ce n'est pour rappeler qu'il faut instaurer la circulation altern�e en cas de pics de pollution. Il est clair que l'accroissement de la circulation automobile, le "tout automobile" que vous avez favoris� pendant vingt, ans s'oppose � ce libre choix dans les d�placements que vous mettez aujourd'hui en avant aujourd'hui.
La reconqu�te de l'espace public � laquelle vous faites r�f�rence rev�t un caract�re d�risoire lorsque l'on se penche sur les chiffres. Alors que Paris compte pr�s de 1.600 kilom�tres de voies publiques, vous parvenez p�niblement � la r�alisation de 53 km de pistes cyclables en 1996, ou encore � l'�quipement de 140 km de voies r�serv�es aux bus en vingt ans, soit moins de 10 km par an. A ce rythme, d'ici cinquante � cent ans nous ressentirons peut-�tre les effets b�n�fiques de votre politique. Malheureusement, je crains que cette politique d'interventions hom�opathiques ne r�siste pas � la n�cessit� qui se fait chaque jours plus forte de r�duire la pression automobile qui s'exerce sur Paris et de favoriser r�ellement les modes de d�placements les moins polluants : tramway que nous attendons toujours, couloirs de bus suppl�mentaires sur pr�s de 150 km, v�ritable r�seau maill� de pistes cyclables destin�es � relier l'ensemble des quartiers tranquilles. Je ne vois pas aujourd'hui en quoi consiste dans les faits le r��quilibrage des modes de d�placement auquel vous faites si souvent r�f�rence, encore moins comment se traduit dans la r�alit� votre souci de diminuer la place de l'automobile dans la ville.
Le dernier bilan de l'Observatoire des d�placements � Paris pour 1996 fait d'ailleurs appara�tre une stabilisation du volume de la circulation dans Paris intra-muros. Vous n'�tes pas sans le savoir. Comment dans un tel contexte consid�rer votre politique en faveur des quartiers tranquilles ?
A la lecture du document qui nous a �t� adress�, tout d'abord pr�sent� comme une avanc�e puisque vous projetez la r�alisation semble-t-il d'un v�ritable r�seau de nouveaux quartiers tranquilles, interconnect�s au moyen de "circulation douce" permettant aux usagers de se d�placer d'un quartier � l'autre, en �vitant les axes rouges que vous n'avez toujours pas supprim�s. Nous sommes favorables aux principes de l'am�nagement de ces quartiers ou des zones 30 puisque nous en pr�conisons la r�alisation dans Paris depuis plusieurs ann�es ; ils permettent de r�duire la circulation et la vitesse des v�hicules, d'am�liorer la qualit� de vie des riverains. Toutefois nous ressentons � travers ces projets de quartiers tranquilles une n�cessit� premi�re : r�duire � une grande �chelle la pression automobile qui s'exerce dans tous les secteurs de la Capitale.
Concernant les secteurs retenus et le petit guide qui a �t� adress� aux �lus, quelques observations s'imposent. La premi�re concerne les v�los et deux roues. Il nous semble indispensable de favoriser leur utilisation en am�nageant r�guli�rement des abris et un plus grand nombre de parcs de stationnement adapt�s. Il appara�t que l'am�nagement des quartiers tranquilles est peu co�teux pour la Ville, 30 millions de francs pour ces dix projets. On ne peut donc qu'encourager leur d�veloppement � une plus grande �chelle. Sur ce point, nous souhaiterions plus de pr�cisions.
Quelle surface repr�sente l'ensemble de ces quartiers tranquilles ? Ce n'est pas tant en effet le nombre de quartiers qui compte, mais la surface concern�e, le kilom�trage de la voirie. Pourriez-vous nous apporter des �l�ments sur cet aspect important. Nous ne trouvons aucune mention de surfaces dans les documents qui nous ont �t� adress�s.
Nous voterons le principe d'am�nagement de l'ensemble de ces quartiers tranquilles, tout en nous r�servant la possibilit� de critiquer ult�rieurement les modalit�s de leur r�alisation, en particulier celles des circulations douces inter-quartiers que vous �voquez. Nous avons l'habitude des effets d'annonce. Enfin, une derni�re question se pose, ou plut�t nous est pos�e : l'am�nagement des quartiers tranquilles requalifie l'espace, ce qui est une bonne chose, mais il peut aussi conduire � revaloriser le foncier, donc les prix au m�tre carr�, et par cons�quent provoquer une augmentation des loyers dans les secteurs concern�s. Afin de pr�venir d'�ventuelles d�rives, il conviendrait de mettre en place au sein des services de la Ville une cellule d'observation pour �valuer et suivre les cons�quences de ces am�nagements sur les loyers des logements. Il ne s'agit pas avec ces quartiers tranquilles de soutenir � nouveau la sp�culation comme vous l'avez fait avec les Z.A.C. Nous attendons sur ce point un engagement clair et pr�cis de votre part.
Je vous remercie.
M. LE PR�SIDENT.- Merci. La parole est � Monsieur PLASAIT.
M. Bernard PLASAIT, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Sauf � refaire un amphi complet sur la politique des quartiers tranquilles, je crois qu'il faut se borner � quelques consid�rations d'ordre g�n�ral.
Mme SCHNEITER, comme presque � chaque fois d'ailleurs, saisit l'occasion d'un projet de d�lib�ration pour nous exposer sa philosophie sur les circulations douces � Paris.
Quand je l'�coute, avec beaucoup d'attention, j'y retrouve tr�s exactement tout ce que nous mettons dans notre politique des quartiers tranquilles.
J'y trouve aussi un certain nombre de consid�rations tr�s int�ressantes, des voeux formidables. Elle nous peint un avenir tout en rose qui est �videmment souvent tr�s utopique. Ce n'est pas grave ! Cela permet de faire r�ver et puis cela nous montre que la direction que nous avons emprunt�e est la bonne direction.
Et puis les uns et les autres utilisent le micro pour exposer aussi leur vue compl�te sur ce qu'il conviendrait de faire. J'observe d'ailleurs que personne n'est d'accord.
Pour Mme SCHNEITER, il faudrait des r�seaux verts. Pour M. BLET, il faudrait des quartiers pi�tonniers.
M. FERRAND nous demande de faire ce qui n'est pas de notre comp�tence. Il y a donc, pour reprendre une expression de Mme SCHNEITER, une sorte de bricolage dans les propositions qui nous sont faites qui en r�alit� manquent fondamentalement de s�rieux.
J'observe en revanche que Mme BOUVELOT a bien compris ce qu'�tait votre politique, Monsieur le Pr�sident, en mati�re de quartiers tranquilles et vous a rendu un hommage appuy�.
Et puis j'ai entendu M. TR�M�GE nous dire avec beaucoup de pertinence en quoi consistait r�ellement un quartier tranquille. C'est d'ailleurs bien naturel puisque Patrick TR�M�GE est en quelque sorte un des inventeurs des quartiers tranquilles. Il est vrai que beaucoup qui sont ici, dans cette Assembl�e, seraient bien inspir�s de r�pondre � son invitation d'aller voir sur place dans le 13e arrondissement comment fonctionnent les quartiers tranquilles.
Je ne voudrais cependant pas terminer mon propos sans remercier M. HUBERT de la le�on de mauvaise foi tout � fait extraordinaire, qu'il a bien voulu nous donner.
Il para�t, d'apr�s M. HUBERT, que nous d�battons subrepticement. Ah bon ? Voici un d�bat qui se passe en catimini devant un h�micycle vide.
Monsieur HUBERT, vous ne pouvez pas, � la fois, dans les arrondissements dont les maires sont des maires de gauche, vous d�clarer satisfaits de la fa�on dont la concertation est organis�e, de la fa�on dont les propositions que vous faites sont prises en consid�ration, et m�content, insatisfait, et prendre un air ironique lorsque vous �tes au Conseil de Paris.
Monsieur HUBERT, j'ai beaucoup appr�ci� votre num�ro que je consid�re comme une tr�s belle le�on mais franchement, je ne vous crois pas tr�s qualifi� apr�s cette fa�on d'exposer les choses, pour donner des le�ons et pour apporter quelque chose de constructif au d�bat.
M. LE PR�SIDENT.- Monsieur PLASAIT, quelle est votre position sur l'amendement de Mme SCHNEITER ?
M. Bernard PLASAIT, rapporteur. - Monsieur le Pr�sident, l'amendement de Mme SCHNEITER propose un remplacement. Je vous en rappelle l'intitul� :
Mme SCHNEITER demande au Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil g�n�ral de remplacer dans la phrase suivante, inscrite en page 2 du projet de d�lib�ration " Dans les voies � sens unique, des couloirs v�lo � contresens pourront �tre mis en place pour raccourcir les d�placements des cyclistes. ", " pourront �tre mis " par " seront mis ".
C'est une affaire s�mantique apparemment sans grande cons�quence. Il faudrait remplacer " pourront �tre mis " par " seront mis " dans une phrase qui concerne des couloirs v�los � contre-sens dans des voies � sens unique. Ceci est tr�s grave.
Dans la r�daction que nous avons, nous nous r�servons la possibilit� de le faire � chaque fois que c'est possible et que c'est souhaitable.
En revanche, remplacer " pourront " par " seront " cela voudrait dire que nous nous obligeons � le faire � chaque fois.
Comme on sait que dans un certain nombre de cas cela pr�sente des inconv�nients, voire m�me des dangers, ce serait bien entendu une faute. Je conclus donc au rejet.
M. LE PR�SIDENT.- Je suis tout � fait de cet avis.
M. PLASAIT conclut au rejet de cette proposition d'amendement.
Que ceux qui sont pour l'amendement de Mme SCHNEITER veuillent bien le manifester en levant la main ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition d'amendement est rejet�e � la majorit�, les groupes " Rassemblement pour Paris ", " Paris-Libert�s ", M. DUMAIT et Mme TAFFIN ayant vot� contre, le groupe socialiste et apparent�s, Mmes SILHOUETTE, SCHERER, BILLARD et M. BLET s'�tant abstenus, le groupe du Mouvement des citoyens n'ayant pas particip� au vote.
M. LE PR�SIDENT.- Nous votons maintenant sur le projet de d�lib�ration DVD 1 G, toujours � main lev�e.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Il est adopt� � la majorit�, Mmes SCHNEITER, SILHOUETTE, SCHERER, BILLARD, TAFFIN et M. DUMAIT s'�tant abstenus, M. BLET ayant vot� contre. (1997 DVD 1 G).
M. Bernard PLASAIT, rapporteur. - M. HUBERT a vot� pour. Je suis heureux de l'avoir convaincu.

Septembre 1997
Débat
Conseil général
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