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2017 DLH 48 - Réalisation par Elogie-S.I.E.M.P., dans le cadre d’une vente en l’état futur d’achèvement, d’un programme comportant 10 logements P.L.A.-I., 24 PLUS, et 14 P.L.S. Z.A.C. "Clichy-Batignolles". Lot 02 (17e).


M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Nous restons dans le 17e avec le projet de d�lib�ration DLH 48 qui porte sur un programme de 48 logements.

La parole est � Annick LEPETIT.

Mme Annick LEPETIT. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce projet de d�lib�ration s?inscrit en effet dans le cadre de la Z.A.C. "Clichy-Batignolles". Il s'agit de construire 10 logements P.L.A.-I., 24 logements PLUS et 14 logements P.L.S.

Je rappelle, c'est n�cessaire je le crois, qu'il y a plus de 10 ans maintenant, un accord a �t� pass� entre le Maire de Paris pr�c�dent, Bertrand DELANO�, et le Premier Ministre de l'�poque, Dominique de VILLEPIN, pour que nous puissions construire 3.500 logements dans cette Z.A.C. dont 50�% de logements sociaux, de logements publics toute cat�gorie. Par cons�quent, cet accord est un accord global.

Or chaque fois que nous avons un projet de d�lib�ration pour justement mettre en ?uvre cet accord, la majorit� du 17e arrondissement vote contre puisqu?en effet - elle ne le cache pas - elle n'est pas pour la construction de logement social. Pourtant, elle revendique la cr�ation de nombreux �quipements publics dans ce m�me quartier. Il y a l� une contradiction forte parce que c'est un ensemble et qu'on ne peut pas avoir un menu � la carte en fonction de ses desiderata personnels.

En plus, je rappelle - cela a �t� dit au Conseil d'arrondissement il y a 15 jours - que l'argument qui a �t� donn� pour voter contre ce projet de d�lib�ration est le suivant, je cite�: "Les familles �ligibles au DALO sont des cas tr�s probl�matiques pour les services sociaux." Or je rappelle que c'est une majorit� de droite, soutenue par Mme KUSTER, qui a instaur� ce droit au logement en 2007.

Ensuite, une personne qui est reconnue prioritaire par une commission DALO, c'est parce qu'elle correspond justement � ces crit�res. L'un des plus courants, il faut le dire, c'est d'avoir fait une demande de logement social sans avoir re�u de r�ponse pendant un temps anormalement long, soit 9 ans pour un deux-pi�ces par exemple.

En cons�quence, si nous avions �cout� la Maire du 17e arrondissement, nous n'aurions toujours pas commenc� � construire ni logements, ni �quipements, ni bureaux, ni m�me le parc Martin Luther King.

Ainsi, n'�coutons pas ces contradictions, mes chers coll�gues, et poursuivons l'am�nagement du Nord des Batignolles.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame LEPETIT.

La parole est � M. BOULARD.

M. Geoffroy BOULARD. - Merci, Monsieur le Maire.

Il est vrai qu?� �couter Mme LEPETIT, qui nous refait l'histoire, qui ne r�pond, finalement, pas sur les probl�mes? Non, vous ne r�pondez absolument pas sur les sujets de logement et notamment des DALO, qui posent un certain nombre de probl�mes sur la Z.A.C. "Clichy-Batignolles".

Il suffit tout simplement de discuter avec des assistantes sociales, mais visiblement vous �tes bien �loign�e de toutes ces consid�rations en ce moment.

Les premiers r�sultats de la Z.A.C. "Clichy-Batignolles" sont catastrophiques en termes de qualit� de vie dans le parc social, c?est une r�alit�. Brigitte KUSTER avait d�j� eu l'occasion de s'en entretenir avec les responsables du peuplement, qui font que des personnes en souffrance depuis de nombreuses ann�es � qui on avait attribu� un logement neuf avec vue sur le parc Martin Luther King, aujourd?hui demandent � �tre relog�s d'urgence pour cause d'ins�curit� et de conditions de vie impossibles.

Ainsi, tant que la Ville de Paris, la Pr�fecture, les bailleurs n'auront pas r�ussi � prouver qu'ils sont capables de g�rer une telle concentration de logements sociaux dans un quartier neuf, nous ne pourrons pas soutenir ce type de projet, m�me si a priori il r�pondait pour une fois � nos crit�res - et je le reconnais�- � nos crit�res, � savoir qu'il s'agit d'un programme neuf, non situ� hors zone de d�ficit en logements sociaux.

Pour toutes ces raisons, je vous propose donc l'abstention sur ce projet.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BOULARD.

Pour vous r�pondre, la parole est � Ian BROSSAT.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, ch�re Annick LEPETIT, cher Geoffroy BOULARD, le projet de d�lib�ration DLH 48 porte sur la r�alisation de 48 logements sociaux dans le cadre d?une V.E.F.A. au sein de la Z.A.C. "Clichy-Batignolles" dans le 17e arrondissement.

Il est important que nous continuions � produire du logement social dans le 17e arrondissement, qui, au 1er janvier 2016, en compte 12,9�%. C?est dire que nous avons encore du travail pour r�aliser une v�ritable mixit� sociale dans cet arrondissement. Je ne vais pas red�velopper toute notre strat�gie en mati�re de logement social mais je voudrais quand m�me vous raconter une anecdote, sans vous raconter ma vie.

Hier, j'ai d�jeun� avec une journaliste ta�wanaise - c?�tait aussi le Nouvel An chinois. Elle voulait comprendre notre strat�gie en mati�re de logement social et elle me disait que nombre de responsables de la Municipalit� de Taipei - et on ne peut pas dire que Ta�wan soit acquise � une politique socialiste ou communiste - s'int�ressent beaucoup � ce que nous faisons en mati�re de logement social. Pourquoi�? Parce qu?eux aussi ils ont des salari�s qu'ils ont besoin de loger, eux aussi ils ont des hommes et des femmes qui travaillent et qui ont besoin d'avoir toute leur place dans la ville.

Eh bien, ce que vous ne comprenez pas, les habitants de Taipei le comprennent tout � fait, y compris les responsables de la Municipalit� de Taipei. Je vous invite donc d'une certaine mani�re � �couter leur sage parole et � comprendre que l'on a besoin de logements sociaux � Paris comme dans l'ensemble des grandes m�tropoles parce que cela contribue aussi � l?attractivit� de nos villes. Cela vous �nerve et cela vous incite � parler en m�me temps que moi. Mais en tout cas, je peux vous dire que cette strat�gie, nous allons continuer � la mener, encourag�s que nous sommes par d'autres municipalit�s qui voient cette politique d'un bon ?il.

M. Bernard JOMIER, pr�sident. - Merci, Monsieur BROSSAT.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 48 typiquement parisien.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2017, DLH 48).

Le groupe les R�publicains s'abstient.

Janvier 2017
Débat
Conseil municipal
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