retour Retour

2017 DGRI 8 - Aide d’urgence (100.000 euros) à l’Union internationale des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM-International) pour les populations civiles victimes du conflit en Syrie.


M. Ma PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous passons tout de suite au projet de d�lib�ration DGRI 8.

Il s'agit d'une aide d'urgence � l'Union internationale des organisations de secours et de soins m�dicaux pour les populations civiles victimes du conflit en Syrie.

Marielle de SARNEZ puis Pierre AURIACOMBE.

Mme Marielle de SARNEZ. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Dans quelques semaines, au printemps 2017, cela fera 6 ann�es qu'une guerre civile terrible s�vit en Syrie, 5 ann�es que le monstre de Daesh a �merg� sur ce terrain chaotique syrien. Vous connaissez, nous connaissons tous les chiffres, mais je veux les redire ici ce soir�: plus de 400.000 morts, plus de deux millions de bless�s, plus de 13 millions de d�plac�s dont huit millions de d�plac�s en Syrie, 5 millions de d�plac�s, de r�fugi�s dans les pays voisins de la Syrie. Ces chiffres effroyables disent le drame syrien dont est responsable, bien s�r, Daesh que nous combattons et que nous devons continuer � combattre mais dont est responsable aussi, et pour ma part je ne souhaite pas l'oublier ou l'occulter, le r�gime syrien d'EL ASSAD. Je veux dire ici que, bien s�r, notre groupe soutient totalement le projet de d�lib�ration. Nous soutenons ce projet de d�lib�ration d'un soutien financier de 100.000 euros � l'h�pital de Bab Al-Awa qui est un h�pital dans le Nord de la Syrie, quasiment � la fronti�re avec la Turquie, � 50 kilom�tres environ d?Alep.

Nous soutenons et nous saluons au fond l'action de l'Union internationale des organisations de secours et de soins m�dicaux qui ont fait un travail absolument remarquable. Je pense que Patrick KLUGMAN reprendra cela � son compte tout � l'heure. Nous les soutenons et ils ont entretenu une coop�ration, notamment avec "M�decins du monde", "M�decins sans fronti�res" et le Comit� international de la Croix-Rouge qu'� mon sens, notre Conseil de Paris devrait �videmment saluer.

Ce soutien de la Ville de Paris de 100.000 euros est d'autant plus n�cessaire que je veux le dire au passage et j'en suis triste, la France n'a pas brill� par son aide � la crise humanitaire syrienne. Je ne veux pas vous donner ici les chiffres, c'est toujours p�nible, mais sachez que la France a donn� en millions de dollars 5 ou 6 fois moins que ces voisins que sont le Royaume-Uni ou l'Allemagne. Quand je vois une collectivit� qui aide, j'en suis heureuse.

Toujours sur la question de l'aide humanitaire, je souhaiterais attirer l?attention du Conseil, et je suis s�re que l'adjoint ne manquera pas de le reprendre, sur le dernier appel de l'O.N.U. pour avoir un acc�s humanitaire aux civils syriens qui sont aujourd'hui bloqu�s dans 15 zones de conflit. Ils sont assi�g�s, ils sont au nombre de 700.000, ils n'ont aucune aide humanitaire. L'O.N.U. a fait appel � une mobilisation g�n�rale de l'ensemble des pays pour imposer une tr�ve et cette aide humanitaire. Je souhaite que la France et l'Europe relaient cette id�e.

Un mot sur l'Europe, pour conclure�: nous avons tous vu que les accords d?Astana au Kazakhstan, qui ont peut-�tre act� une tr�ve extr�mement fragile - nous allons voir dans les jours et les semaines qui viennent - ont mis autour de la table trois puissances qui sont la Russie, l'Iran et la Turquie. Nous avons tous vu que la France et l'Union europ�enne �taient absentes. Au moment o� Donald TRUMP prend des d�cisions en signant des d�crets qui, � mon sens, peuvent mettre en danger l'avenir, et au moment o�, par exemple, il ferme la porte aux r�fugi�s syriens, je consid�re que la France et l'Europe devraient continuer de porter leur regard conjoint et leur volont� vers tout ce qui peut �tre fait en Syrie, au plan humanitaire bien s�r, mais aussi pour r�pondre et sortir de ce conflit en trouvant enfin une issue politique.

Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pierre AURIACOMBE.

M. Pierre AURIACOMBE. - Merci, Monsieur le Maire.

Je ne vais pas faire un trait� de g�opolitique internationale. Je souhaite surtout insister sur le r�le du Conseil de Paris qui est de traiter de l'humanitaire. Oui, j'avais particip�, aupr�s de l?adjoint aux Affaires internationales Patrick KLUGMAN, � la r�union que nous avions eu le mois dernier, lors du pr�c�dent Conseil avec des organisations humanitaires. C'�tait un �change tr�s int�ressant. Aujourd'hui, notre r�le en tant que Conseil de Paris, m�me si je souscris � ce qu'a dit ma coll�gue, est de s'attacher � l'humanitaire. Alors, oui, le groupe des R�publicains soutiendra bien s�r cette subvention de 100.000 euros, d'autant plus que, et je suis tout � fait d'accord l� encore avec ce qui a �t� dit, le choix de l'h�pital de Bab Al-Awa est un tr�s bon choix, ainsi que le choix de l'association l'UOSSM qui a �galement fait ses preuves. L� encore, c'est un tr�s bon choix. Nous souscrivons pleinement � ce qui a �t� fait et � cette subvention. Nous voulions nous associer.

Je terminerai en disant, et c'est vrai qu'il y a des civils actuellement qui sont menac�s, n'oublions pas non plus les chr�tiens d'Orient, nos fr�res d'Orient, actuellement menac�s. Donc oui, nous voterons cette subvention.

Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Patrick KLUGMAN pour vous r�pondre.

M. Patrick KLUGMAN, adjoint. - Merci aux orateurs inscrits. Je crois que, dans les moments que nous avons v�cus collectivement en Conseil de Paris, nous nous rappellerons tous que nous avons appris la chute d'Alep Est, que nous avions re�u juste auparavant, avec la Maire de Paris, le Maire d?Alep. Devant le drame qui se d�roulait devant nos yeux, nous avions d�cid� collectivement que nous ne pouvions rester les bras ballants, m�me si cette zone fait l'objet d'une mobilisation et d?un suivi constant de la Mairie de Paris depuis 2013. Je rappelle que, pr�s d?un million d?euros a �t� d�ploy� en aides humanitaires sur la zone irako-syrienne depuis cette date.

Vous vous souvenez qu'en marge de ce Conseil, nous avions, avec les groupes, fait une r�union pour tenter de savoir aupr�s de qui nous pouvions �tre le plus utile. Apr�s instruction, il est apparu que le projet de l'UOSSM, cette association de m�decins syriens, la plus efficace, la plus largement d�ploy�e sur le territoire syrien, la plus ind�pendante du pouvoir de Bachar EL-ASSAD, nous paraissait la plus pertinente et l?aide qu?elle nous demande pour l?h�pital Bab Al-Awa nous semble tout � fait n�cessaire et fondamentale. Cette aide de 100.000 euros que nous sommes amen�s � voter permettrait � cet h�pital de fonctionner pendant une dur�e de 6 mois.

Je vous demanderai, en reprenant � mon compte les propos de Marielle de SARNEZ et Pierre AURIACOMBE, de voter ce projet de d�lib�ration en soulignant la qualit� de notre travail collectif, de tous les groupes, de cette conf�rence t�l�phonique que nous avions faite, y compris avec les responsables de l'UOSSM et souvenez-vous que nous avions assist� ensemble au d�part, depuis le parvis de l'H�tel de Ville, d'un convoi humanitaire de cette m�me association. C'est avec une certaine �motion, en d�pit de l'heure tardive, que je vous demanderai de bien vouloir voter le projet de d�lib�ration soumis � nos voix.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DGRI 8.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2017, DGRI 8).

Janvier 2017
Débat
Conseil municipal
retour Retour