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38 - 2001, PJEV 23 - Autorisation à M. le Maire de Paris de souscrire un avenant à la convention signée avec la Société centrale canine pour l'organisation de cours d'éducation canine


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration PJEV 23 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris de souscrire un avenant � la convention sign�e avec la Soci�t� centrale canine pour l'organisation de cours d'�ducation canine.
Mme SCHNEITER a la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, vous nous proposez de signer l'avenant � la convention pass�e avec la Soci�t� centrale Canine, afin d'organiser des cours d'�ducation canine pour "responsabiliser les propri�taires de chien et faciliter ainsi une meilleure int�gration de ces animaux".
Vous avez d�j� organis� avec la Soci�t� centrale Canine des cours d'�ducation canine au Champ-de-Mars, aux Buttes-Chaumont, dans un jardin du 13e. Pourquoi pas ?
Les propri�taires dressent plus ou moins bien leur chien et des conseils peuvent toujours leur �tre utiles. Mais ce genre d'op�ration touche tr�s peu de propri�taires et l'on ne dresse pas un chien en une ou deux heures. Tous cela est tr�s gentil mais ce n'est pas tr�s s�rieux. En tout cas, ce n'est pas ainsi que vous trouverez la solution au ramassage des crottes de chien dans Paris, ni au co�t �norme que cela repr�sente pour la Ville de Paris.
Voil� des ann�es que je vous le r�p�te, et je suis la seule �lue de ce Conseil � le faire : ce sont les propri�taires et non les chiens qu'il faut, si j'ose dire, "dresser" pour d�barrasser rues et trottoirs des crottes de leurs chiens !
Pour ce faire, il faut, enfin, appliquer le d�cret vot� par le Conseil de Paris et M. Jacques CHIRAC, en 1992, faire payer une amende aux propri�taires ind�licats, multiplier le nombre d'inspecteurs de la propret� et la police de proximit� pour verbaliser ; informer la population, en apposant partout, dans Paris, des panonceaux qui rappellent la r�glementation. A l'heure actuelle, s'il y en a une dizaine, c'est bien le maximum, pour une ville de 2 millions d'habitants !
Ramasser les crottes de chien, c'est facile ! Avec un gant en caoutchouc ou un sac que l'on retourne ensuite et qui sert de sac poubelle que l'on va jeter dans une corbeille � papiers. Cela prend dix secondes.
Une pelle, une balayette pour les gros chiens (excusez-moi d'entrer dans les d�tails) car la masse des d�jections est proportionnelle � la taille du chien... oui, mais personne ne dit jamais des choses aussi �videntes. Les crottes vont dans un sac plastique et l'on met pelle et balayette dans un autre sac, que l'on rapporte et nettoie chez soi. C'est ce que l'on voit le plus souvent, quand on se prom�ne, en Suisse ou en Grande-Bretagne. Cela prend de trente secondes � une minute.
Pour les personnes �g�es ou celles qui ont mal au dos, il y a des petites pelles et des petits balais avec de longs manches, qui �vitent de se baisser. M. SEGUIN, sur ce sujet, dit n'importe quoi, en pensant que la majorit� des propri�taires de chiens sont tous "perclus de rhumatismes" ou des personnes �g�es, qu'il ne faut donc surtout pas sanctionner s'ils n'arrivent pas � se baisser. Tout cela est grotesque !
Multiplier des sachets partout, � la disposition des propri�taires serait utile, les fameux "sacs propret�". A l'heure actuelle, il n'y en a que dans les mairies ; effectivement, c'est un peu juste. Il faudrait en mettre � l'entr�e des m�tros, des parcs et jardins, combin�s sur les corbeilles � papiers, chez les commer�ants, etc.
Mais n'oublions pas que les propri�taires peuvent �galement assumer ce genre de d�pense. Ils ach�tent de la nourriture, des colliers, des laisses pour leurs chiens. Le co�t des gants en caoutchouc ou de sacs (je conseille les sacs moyens pour la cong�lation des aliments), c'est 8,25 F les 25 sacs. Bon ! Un co�t d�risoire. Ce serait un co�t d�risoire pour les propri�taires, qui ne gr�veraient pas beaucoup leur budget, m�me celui de personnes avec de faibles revenus.
Une fois encore, c'est une question de discipline et d'organisation.
D'autres syst�mes sont plus co�teux et pas plus pratiques : pince-crottes en carton, sacs avec lame en m�tal que l'on glisse sous les crottes, etc... C'est bien l� que l'on voit � quel point les �lus, et non des moindres, n'ont pas r�fl�chi � la question et qu'ils ne proposent pas les bonnes solutions, alors qu'elles sont tellement simples.
Quant aux caninettes, c'est un syst�me d'appoint qui ne r�soudra rien. Tout d'abord, peu hygi�nique car, m�me ramass�es fr�quemment, ces crottes s'entassent en plein air et sont porteuses de microbes, sans parler de l'odeur.
Un habitant du 13e, qui a une caninette pr�s de chez lui, m'a dit qu'elle �tait nettoy�e tr�s irr�guli�rement, alors que la Ville de Paris explique que les caninettes de ce type sont nettoy�es plusieurs fois par jour. Eh bien, ce n'est pas vrai. En tout cas pas dans le 13e arrondissement.
Vous aviez programm� des affiches pour sensibiliser les Parisiens, pourquoi ne pas les avoir largement diffus�es ?
Par exemple, celle qui montrait un enfant faisant des p�t�s avec des crottes. Je reconnais que cela n'est pas tr�s rago�tant, mais c'est frappant et cela donne vraiment � r�fl�chir.
Pour en finir avec les caninettes, continuons � �tre r�alistes. Les chiens, press�s de s'ex�cuter, n'attendent pas d'arriver � celles de leur quartier. Alors, assez de tous ces gadgets ridicules, assez de "moto-crottes", de conseillers canins qui n'ont pas le droit de verbaliser, assez de cours d'�ducation canine comme vous nous le proposez dans ce projet. Il faut s�vir pour mettre fin � une situation qui exasp�re de plus en plus de Parisiens.
Je voterai n�anmoins pour ce projet, mais vraiment sans aucun plaisir.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. REINA pour r�pondre � Mme SCHNEITER.
M. Vincent REINA, adjoint, au lieu et place de Mme DECRASSAC-DESPUJOLS, au nom de la 4e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Les professeurs b�n�voles agr��s par la Soci�t� centrale canine savent cependant s'adapter � leur public, Madame SCHNEITER, constitu� en r�gle g�n�rale de 15 � 20 personnes accompagn�es de leur chien afin que chaque s�ance leur soit b�n�fique.
Un v�ritable dialogue s'installe entre les partenaires, qui peut porter sur un grand nombre de probl�mes quotidiens tels les vaccinations.
Cette action est accompagn�e par l'am�nagement d'espaces destin�s aux d�jections canines et par la distribution de sacs de ramassage sur les sites concern�s.
Sur un site comme le Champ-de-Mars, l'action conduite a d�j� port� ses fruits. C'est bien entendu une action de fond qui s'adresse aux volontaires. Elle doit �tre poursuivie et encourag�e afin d'aider les Parisiens � d�velopper leur civisme. Elle ne peut se substituer aux campagnes d'information grand public, � l'indispensable nettoiement et � l'in�vitable r�pression.
Voil�, Monsieur le Maire.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur REINA.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration PJEV 23.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001,PJEV 23).

Janvier 2001
Débat
Conseil municipal
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