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30 - 2001, DVD 16 - Programme 2001 de mesures en faveur des autobus. - Fiabilisation de la ligne PC Nord Ouest dans les 16e, 17e et 18e arrondissements


Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 16. Il s'agit du programme 2001 des mesures en faveur des autobus, la ligne PC Nord-Ouest.
Je donne la parole � Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, puisque nous sommes toujours dans les transports, j'en profiterai quand m�me pour d�plorer le discours de certains de mes coll�gues, qui concerne la pi�tonisation de la place de la Concorde, qui est soi-disant utopique.
Il y a 20 ans, lorsque les �cologistes parlaient de pistes cyclables, de zones pi�tonnes, d'autobus avec couloir prot�g�, c'�tait utopique !
Quand l'on parlait des dangers de l'effet de serre, c'�tait aussi utopique. Vingt ans apr�s, les utopies deviennent des r�alit�s !
Il y a 16 ans, les voitures circulaient sur la place de l'H�tel-de-Ville. Que n'ai-je entendu quand on a parl� de pi�tonisation de la place !
La plupart des �lus criaient au fou, en disant qu'il �tait impossible d'emp�cher les automobilistes de rouler, place de l'H�tel-de-Ville, et que c'�tait une folie, que c'�tait le "r�le �conomique" de Paris qui allait s'�crouler.
Reportez-vous � vos B.M.O. et vous verrez ! Il n'en a rien �t� et c'est chose faite.
La place est pi�tonne et tout le monde s'en porte mieux et les Parisiens sont ravis. Alors, c'est encore un projet plus ambitieux pour la place de la Concorde, pourquoi ne se ferait-il pas aussi bien que la place de l'H�tel-de-Ville ?
Je vous en prie, mes chers coll�gues, il est �vident qu'il y aura un Plan de D�placement urbain. On ne va pas juste pi�tonniser la place. Un peu d'imagination et un peu d'enthousiasme !
J'en arrive � notre sujet. La ligne de bus P.C. est tellement surcharg�e, lente et inconfortable qu'il est devenu urgent d'agir pour offrir un service de meilleure qualit� aux usagers sur la ligne de bus la plus importante de Paris. Le plan d'action adopt� avait pour but d'accro�tre la vitesse commerciale, la r�gularit� des autobus et � attirer une nouvelle client�le en offrant une alternative � la voiture particuli�re, contrairement � la R.A.T.P.
Je ne parlerai pas de r�ussite exemplaire, m�me si certains points sont positifs : l'information des voyageurs du temps d'attente gr�ce aux syst�me G.P.S., l'acquisition de bus articul�s � plancher bas accessibles aux personnes en fauteuil roulant, la cr�ation de certains tron�ons en site prot�g� permettant une am�lioration sensible de la vitesse d'exploitation... Je n'arrive pas � dominer le flot des conversations.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Mme SCHNEITER � raison, mes chers coll�gues, si vous voulez bien �couter Mme SCHNEITER qui a seule la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Toutefois, la r�alisation des couloirs en sites prot�g�s est peu satisfaisante : pour la ligne P.C. 1, seule, la moiti� de l'itin�raire est isol�e par une bordurette de 12 centim�tres, c'est la seule mani�re de prot�ger le couloir.
Pour la ligne P.C. 3, que nous examinons aujourd'hui, sur les 25 kilom�tres, seulement 7,8 kilom�tres sont prot�g�s par une bordurette et 3,8 kilom�tres par des mini-s�parateurs, le reste du parcours se d�composant en 2,9 kilom�tres de couloirs peints et 7,4 kilom�tres dans la circulation g�n�rale o� les usagers peuvent s'attendre � rester longtemps coinc�s.
Si des zones doivent �tre am�nag�es par des livraisons, celles-ci seront autoris�es dans les tron�ons de couloirs non prot�g�s, bloquant la circulation des bus.
Les march�s install�s sur le boulevard Ney et ailleurs posent des probl�mes d'organisation de la circulation car les bus doivent contourner leurs propres couloirs dans lesquels stationnent les v�hicules des marchands. C'est un probl�me technique difficile � r�soudre ; l'une des r�ponses possibles serait d'installer les transports en commun sur les couloirs centraux.
La signalisation au sol du passage des autobus aux carrefours est un progr�s, elle devrait �tre syst�matique pour �tre efficace. Je regrette qu'il ne soit pas pr�vu de syst�me assurant la priorit� des bus aux carrefours et qu'on se contente d'une �ni�me �tude sur le sujet.
L'�largissement des couloirs � 4,70 m�tres pour permettre la circulation des v�los est une bonne r�solution, m�me s'il est regrettable que cela se fasse sur la m�me partie du parcours. Il est inacceptable que cette continuit� soit assur�e entre la porte de la Chapelle et la porte de Clignancourt par un passage sur le trottoir entre le 88 et le 96, boulevard Ney.
L'une des innovations majeures concernant la ligne P.C. est la cr�ation de trois arcs distincts baptis�s P.C 1, P.C. 2 et P.C. 3. L'adoption de syst�mes d'arcs est l'aveu du renoncement d'une circulation prioritaire pour le bus sur l'ensemble de son parcours. Ce principe de s�paration en trois arcs se base sur le fait qu'en r�duisant la longueur des itin�raires entre deux terminus, on limite l'amplification de l'irr�gularit� de la ligne, encore faut-il que les lignes se chevauchent sur une distance suffisante pour �viter les ruptures de charge, c'est-�-dire le changement de v�hicule pour les passagers.
Le chevauchement entre le P.C. 1 et le P.C. 3 semble insuffisant car il n'est que de 4 arr�ts contre 9 pour les lignes P.C. 1 et P.C. 2 et de 10 arr�ts pour les lignes P.C. 2 et P.C. 3.
En conclusion, Monsieur le Maire, je voterai sans plaisir pour ce projet qui reste insuffisant et ne donne pas pour l'instant une r�elle priorit� aux autobus.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Jacques DOMINATI pour r�pondre � Mme SCHNEITER.
M. Jacques DOMINATI, premier adjoint, au nom de la 3e Commission. - Je vais �tre bref car je ne peux pas engager une longue discussion sur les couloirs d'autobus.
La mise en place de couloirs prot�g�s pour les autobus de la ligne P.C. est r�alis�e dans le Sud et l'Est. Elle a permis d'am�liorer la vitesse de pr�s de 20 %, d'augmenter la fr�quentation et l'indice de satisfaction des usagers.
Je comprends que Mme SCHNEITER s'en r�jouisse et consid�re que c'�tait une bonne proposition. Dans le pass�, elle a eu raison de d�fendre ce texte. Mais mettre en place une protection ne peut se faire qu'en tenant compte de la desserte des immeubles, des besoins des livraisons, de la quantit� pi�tonne et cyclable.
Toutes ces contraintes techniques ne rendent pas possible partout la mise en place d'une protection. Avec le temps et les possibilit�s, nous verrons de quoi il en retourne.
Je vous remercie.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 16.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, DVD 16).

Janvier 2001
Débat
Conseil municipal
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