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32 - 2001, DVD 24 - Approbation par le Conseil de Paris du Schéma lumière d'aménagement nocturne du site de la Seine


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DVD 24 relatif � l'approbation par le Conseil de Paris du Sch�ma lumi�re d'am�nagement nocturne du site de la Seine.
Mme SCHNEITER a la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, l'am�nagement nocturne du site de la Seine est l'illustration typique de certaines actions que vous avez men�es pendant cette mandature. Cet am�nagement global du site de la Seine est assez satisfaisant, mais il est, � mon avis, g�ch� par de mauvais projets particuliers.
Avec ce projet, vous �clairez trop violemment les ponts de la Seine : Paris n'est pas un "Luna Park" !
A ce propos, comme l'�vocation de la Seine incite � la r�verie et � la po�sie, voici ce que je vous dirai tr�s bri�vement, en vers pour changer :
A vous, Monsieur le Maire, pour parler franchement,
Paris, un peu d��u par vos am�nagements,
Paris attend toujours plus d'�cologie...
Il attend, il attend ; bien peu est accompli !
Vous avez, il est vrai, cr�� des voies v�los.
Elles ont un grand succ�s, nous vous disons bravo !
En revanche, il fallait humaniser la ville,
Renoncer � d�truire, cr�er des lieux tranquilles :
Espaces verts, �quipements et logements pour tous,
S�curiser les bus, les pi�tons, les deux-roues.
Nous attendions de vous plus de volont�
Pour trier les d�chets au lieu de les br�ler.
Plus de parcs, moins de Z.A.C., moins de subventions
A des associations parfois un peu "bidon".
Les bus, sans bordurettes, sont toujours aussi lents.
Les camions bloquent les rues et c'est exasp�rant.
Vous n'avez pas contraint tous les propri�taires
Afin que, de leurs chiens, ils essuient le derri�re !
La jeunesse, les enfants et les handicap�s
Sont las de voir Paris comme une ville ferm�e.
Un ou deux tramway auraient �t� utiles,
"Molitor" r�nov�, une patinoire de style...
Voil�, Monsieur le Maire, ce que j'aurais souhait�
Vous voir r�aliser pendant ces 6 ann�es.
En nous �coutant plus, en lan�ant ces chantiers,
Vous auriez enchant� tous vos administr�s.
Nous autres �cologistes, sommes encore peu nombreux,
Mais pour les bonnes id�es, personne ne fait mieux !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Quelle verve, Madame SCHNEITER ! Quelle verve !
Mme MOREAU a la parole.
Mme Soizik MOREAU. - Merci, Monsieur le Maire.
Mes chers coll�gues, Monsieur le Maire, il nous est demand� d'approuver aujourd'hui le Sch�ma lumi�re d'am�nagement nocturne de la Seine. La Seine occupe une place centrale dans notre ville. Paris s'est cr�� et d�velopp� autour du fleuve, essentiel axe de transport. Je tiens � rappeler que pr�s de 20 millions de tonnes de marchandises sont transport�es, chaque ann�e, sur la Seine.
Aujourd'hui, si le fleuve conserve ce r�le important, il reste cependant insuffisamment mis en valeur, notamment pour les Parisiens et les touristes.
Pourquoi ? Pendant des d�cennies, on a trop fait pour isoler la Seine et faciliter la circulation de transit sur les berges. Voici 10 ans, la Municipalit� a d�cid�, par exemple, l'am�nagement de deux axes rouges sur les quais hauts. La Seine fait, il est vrai depuis peu, l'objet d'une nouvelle attention de la part de la Municipalit�, comme en t�moigne ce Sch�ma lumi�re d'am�nagement nocturne. Force est de constater que, pendant pr�s de 20 ans, les municipalit�s successives ont d�velopp� une politique tournant le dos au fleuve.
L'un des objectifs de la prochaine mandature sera de r�concilier Paris avec la Seine au b�n�fice des Parisiens et des 20 millions de touristes, qui visitent chaque ann�e notre ville.
Le mus�e des Arts et Civilisations, quai Branly, dont le Gouvernement a lanc� la r�alisation va accro�tre la fr�quentation des bords du fleuve. Avec le Louvre, Paris disposera d'un ensemble exceptionnel de grands mus�es modernes, en plus des principaux monuments situ�s le long du fleuve. Le Mouvement des citoyens propose, pour sa part, un programme d'action destin� � animer les berges, � les rendre plus attractives, avec notamment la r�alisation de 4 grands projets destin�s � former un premier ensemble de p�le d'animation, de loisirs et de d�tente.
Premi�rement, la couverture partielle des voies sur berge. Il faut partir du centre de Paris et le dynamiser. C'est pourquoi nous pr�conisons la couverture des voies sur berge sur la rive gauche, du pont Royal au pont de la Concorde face au jardin des Tuileries, mais aussi sur la rive droite, au moins du pont au Change au souterrain Mazas. Sans travaux gigantesques, pr�s de 2.000 m�tres d'espace public pourraient �tre ainsi r�cup�r�s pour un co�t de l'ordre de 1,5 milliard de francs. Cet espace d�di� aux pi�tons permettrait de redonner un nouvel �lan � la fr�quentation des berges dont le coeur historique est d'accueillir des �quipements l�gers de restauration.
Deuxi�mement, la r�alisation de 2 plages. La premi�re serait implant�e � l'Est, quai de Bercy, et la deuxi�me � l'Ouest sur le quai, qui se trouve au d�bouch� du parc Citro�n. Il s'agit de deux projets simples, qui donneraient lieu � l'amarrage de bassins flottants le long de ces quais.
Troisi�mement, l'am�nagement d'un mus�e de plein air sur l'Ile aux Cygnes, qui m�rite mieux que la pr�sence de quelques bancs. Il faut faire de cet espace un mus�e d�di� � la sculpture contemporaine, qui fait d�faut dans l'Ouest de Paris.
Quatri�mement, la cr�ation de thermes quai Saint-Bernard. Je crois qu'il serait souhaitable d'am�nager, sur ce quai, une piscine d'hiver couverte, des thermes modernes ce qui serait possible en transf�rant une partie des statues qui occupent actuellement le quai Saint-Bernard. Ces thermes constitueraient un nouveau p�le d'attraction, qui permettrait de r�animer cette partie des berges.
Enfin, le cinqui�me point : renforcer l'usage de la voie d'eau. Plus de 5 millions de personnes visitent Paris en utilisant des bateaux. Ils font de Paris l'un des premiers ports touristiques du monde. Les flux sont tr�s importants � la belle saison, mais l'absence de dispositifs d'ensemble de r�gulation des d�placements en car freine le d�veloppement du transport fluvial des groupes de touristes, qui repr�sentent un potentiel de 4 millions de personnes, soit pr�s d'un quart des touristes visitant Paris.
C'est pourquoi le Mouvement des citoyens propose une ligne r�guli�re de transport public de voyageurs sur l'int�gralit� du bief de Paris reliant les �cluses de Suresnes et celle d'Alforville.
Enfin pour terminer, Monsieur le Maire, voil� un ensemble de mesures qui d�passent tr�s largement votre politique de simples embellissements sans suffisante ambition. Ces diff�rentes propositions permettront de redonner non seulement � la Seine la place qui lui est due, mais aussi de mettre beaucoup plus en valeur le coeur historique de Paris, intimement li� au fleuve depuis les origines de notre ville.
Les berges inscrites au patrimoine mondial par l'UNESCO ont en effet actuellement une bien triste allure sous les flux de circulation actuelle.
Et pourtant, cette bouff�e d'oxyg�ne est n�cessaire pour notre ville, son fleuve, ses habitants, ses visiteurs.
Je vous remercie.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne parole � M. Jacques DOMINATI pour r�pondre.
M. Jacques DOMINATI, premier adjoint, au nom de la 3e Commission. - Monsieur le Maire, j'ai pris beaucoup de plaisir � �couter les interventions de Mme SCHNEITER, notamment la derni�re. Mais je voudrais rappeler simplement que le projet de d�lib�ration porte strictement et uniquement sur le Sch�ma lumi�re et sur ses objectifs.
Ces objectifs sont les suivants, je vais les rappeler bri�vement : rendre s�rs et agr�ables les cheminements ; mettre en valeur les �l�ments du site, les monuments et les ponts ; donner aux sites un attrait permanent ; assurer harmonieusement la transition entre le fleuve et la ville.
L'application de ces objectifs et de ces prescriptions par les diff�rents acteurs doit permettre une harmonieuse mise en valeur nocturne du site de la Seine.
C'est un sch�ma �labor� en concertation avec les services du Port autonome, des voies navigables de France, du Minist�re de la Culture et de la Communication. Je souhaite, bien entendu, que ce projet de d�lib�ration soit adopt�.
Je vous remercie.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je remercie M. Jacques DOMINATI pour l'ensemble de ses r�ponses aux intervenants.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 24.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, DVD 24).
Je remercie donc M. DOMINATI.

Janvier 2001
Débat
Conseil municipal
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