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60 - 2001, DLH 17 - Autorisation à M. le Maire de Paris de consentir le dépôt par l'O.P.A.C. de Paris des demandes de permis de construire en vue de la réalisation d'une cinquantaine de logements sociaux de type PLUS sur les parcelles sises 23 à 29, rue de Nantes (19e)


M. Jean-Pierre PIERRE-BLOCH, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DLH 17 relatif � des demandes de permis de construire en vue de la r�alisation d'une cinquantaine de logements sociaux de type PLUS sur les parcelles sises 23 � 29, rue de Nantes.
Je donne la parole � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, en septembre 1999, nous avions vot� en s�ance du Conseil de Paris une d�lib�ration accordant � l'O.P.A.C. le permis de d�molir et de construire pour les b�timents 23 � 29, rue de Nantes. Cette s�quence de plusieurs immeubles de la rue de Nantes a fait l'objet d'une loi Vivien. C'est dans ce cadre que les permis de d�molir et de construire avaient �t� demand�s et accord�s.
Nous avions d�lib�r� favorablement en Conseil d'arrondissement ce projet dont j'�tais le rapporteur pour deux raisons :
Premi�rement, le relogement des nombreux occupants de ces quelque 145 logements, souvent en sur-ocupation et dans des conditions d'insalubrit�, nous semblait avoir �t� men� de fa�on tout � fait correcte. Une M.O.U.S. avait �t� mise en place, pilot�e par l'Arm�e du Salut afin de suivre les relogements de pr�s.
Deuxi�mement, la d�lib�ration pr�cisait que les b�timents pourraient faire l'objet d'une r�habilitation, il �tait en effet pr�cis� que "l'O.P.A.C. fera �tablir un diagnostic d�taill� de l'ensemble du b�ti, ce qui permettra de choisir entre la d�molition partielle ou totale des immeubles insalubres". Il �tait par ailleurs pr�cis� que "quelle que soit la r�partition adopt�e, il est dit que l'esprit des lieux sera respect� et qu'il sera tenu compte de l'ancien parcellaire".
Tous les b�timents ne m�ritaient pas de toute �vidence le m�me traitement, ceux en fond de parcelle en particulier, dans un �tat v�ritablement tr�s d�labr�, �taient � dissocier de ceux sur rue tout � fait r�habilitables.
On ne peut constater qu'une chose : tous les b�timents ont �t� d�molis.
La loi est, il est vrai, ambigu� et peu prolixe sur le sort des b�timents dans le cadre des lois Vivien, mais nous contestons son interpr�tation par la Pr�fecture qui interdit toute r�habilitation.
A ce stade du projet, on ne peut d�sormais esp�rer qu'une seule chose, que les b�timents qui prendront place sur ces parcelles respecteront bien le parcellaire comme s'y est engag� l'O.P.A.C. et que le caract�re comme le paysage urbain de cette rue ne seront pr�serv�s.
Or, les �l�ments dont nous disposons d'apr�s la d�lib�ration sont loin dissiper nos craintes, elles les aliment plut�t. Il est en effet indiqu� que sont pr�vus deux b�timents, R+5 et R+6 �difi�s sur rue et deux b�timents R+3 et R+4 � l'arri�re sur cour, de part et d'autre d'un espace libre d'environ 690 m�tres carr�s.
Mais surtout, il est explicitement mentionn� que "l'op�ration d�molition-reconstruction sera r�alis�e sur l'ensemble des parcelles, constituant une unit� fonci�re, d'une superficie de 1.774 m�tres carr�s".
Autrement dit, il appara�t d�sormais clairement qu'aucune des demandes que nous avions formul�es n'a �t� respect�e.
C'est m�me exactement le contraire que nous propose l'O.P.A.C. puisqu'il s'agit tr�s clairement d'un remembrement foncier. De trois parcelles, elle n'en fait qu'une pour y construire un b�timent ininterrompu l� o� auparavant, il y en avait 4 accol�s.
Les caract�ristiques et le charme d'une ville sont avant tout donn�es par la typologie de son parcellaire, laquelle � son tour d�termine le type de b�timents que l'on y trouve. Vous persistez � vouloir nier cette donn�e fondamentale de l'urbanisme et continuez dans la voie du remembrement urbain, qui a fait les beaux jours des S.E.M.
L'O.P.A.C. a d�j� par le pass� d�montr� combien �tait grand son talent pour bouleverser les paysages urbains, les rythmes des constructions, pour mettre en oeuvre des programmes denses et en rupture avec le tissu environnant et pour y construire des parkings d'un seul tenant. Le projet de la rue de Nantes n'est que l'ultime avatar de ces d�rives.
Enfin, motif suppl�mentaire de refuser ce projet, le Conseil d'arrondissement a retir� de l'ordre du jour la d�lib�ration pour demander que soit financ� un programme de P.L.I. plut�t qu'un programme de PLUS, compte tenu des d�s�quilibres sociaux de ce quartier d�favoris�.
Mais sur ce point, vous passez outre et refusez d'examiner une demande l�gitime. Vous pr�f�rez passer en force. Vous refusez la mixit� sociale au risque d'une gh�tto�sation accrue. C'est inacceptable.
M. Jean-Pierre PIERRE-BLOCH, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. REINA.
M. Vincent REINA, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Les trois ensembles immobiliers ont fait l'objet d'une d�cision pr�fectorale d'interdiction imm�diate � l'habitation par arr�t� du 31 mai 1995. Le Conseil de Paris s'est prononc� en janvier 1997 sur le principe d'engagement de la proc�dure de la loi Vivien ainsi que sur le projet d'am�nagement des parcelles.
L'arr�t� pr�fectoral d�claratif d'utilit� publique et de cessibilit� autorisant l'acquisition de l'immeuble par la Ville de Paris est intervenu le 5 ao�t 1997 et le 24 f�vrier 1998. Les parcelles sont aujourd'hui libres apr�s d�molition des b�timents v�tustes. L'O.P.A.C. a �t� d�sign� comme ma�tre d'ouvrage pour la r�alisation de ce projet, dont la ma�trise d'oeuvre a �t� divis�e en deux lots.
Je demande un avis favorable au projet de d�lib�ration.
M. Jean-Pierre PIERRE-BLOCH, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 17.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, DLH 17).

Janvier 2001
Débat
Conseil municipal
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